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26/05/2012

Manquer sa Cible

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Le monde est inachevé. Toute la Bible le hurle. Et au centre du monde l'homme est, lui-même, inachevé. Au terme du sixième jour la création rentre dans l'Histoire. Ce que Dieu a créé seul est achevé, mais ce qu'il veut entreprendre avec l'homme ne fait que commencer. L'homme devrait participer à la création en la recevant comme un héritage, un don, une responsabilité et non un dû. C'est une mission et une charge. Pour toute partie de sa création, Dieu dit :"cela est bon". Mais il ne le dit pas pour l'homme. Car l'homme attend son achèvement. Entre sa création et son achèvement à venir il a buté sur le péché. Il a manqué sa cible.

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25/05/2012

La seule oasis qui compte

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Avec le temps on prend la mesure de ce qui importe, de ce qui est essentiel. On ne veut plus s'arrêter à des pacotilles ou aux crispations d'autrui à notre encontre. On ne veut plus épuiser d'énergie à expliquer les choses, à mettre les points sur les "i" et à étayer une ligne de conduite et une ligne de défense par rapport à ce qui relève du simple bon sens.

Par contre, en retour, on éprouve le besoin de se réfugier dans la seule oasis qui compte : la solitude, où le simence est qualitatif et où l'on s'entend respirer tandis que l'on pense et que l'on prie.

C'est là ma pente actuelle, ayant remarqué avec une constante évolution en ce sens l'éloignement progressif de nombreuses personnes avec lesquelles j'avais rêvé le même rêve, bleu, rouge, jaune, pourpre, chatoyant durant de nombreuses années à porter nos lots d'angoisses et nos gerbes d'espoir.

Mais tout se discrimine tout seul, si je puis dire, par soi-même, tandis que le terre tourne comme elle tourne et que chacun vieillit comme il vieillit.

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24/05/2012

Pour qui consent à voir, pour qui veut entendre, pour qui veut vraiment aimer

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J'ai longtemps cru que la Vérité était ailleurs, or si la Justice n'est pas de ce monde soyez assurés qu'elle s'en vient à grands pas et que pour venir, parce qu'il y a eu le Mystère de l'Incarnation qui fut, comprenez-le bien, une Incarnation Totale, le germe qui a été laissé et qui pousse depuis plus de 2000 ans indique que la Vérité est bien ici, à notre portée pour qui consent à voir, pour qui veut entendre, pour qui veut vraiment aimer.

Oh je suis un pécheur. Je ne suis pas digne d'écrire ce que j'écris qui peut être si mal compris et que l'on me catalogue d'hypocrite.
Je suis un laïc, j'aime le vin, la bonne chère et les femmes. Tant de choses qui, disent les clercs de la Religion, ne sont que chimères destructrices. Pourtant Dieu a planté dans ma chair, car comme disait Nietzsche "le corps est une raison supérieure", le sens de l'Appel qui est le sien et je marche sous son regard espérant marcher sous son sourire.

Quand je prendrai le Baptême, puisse Dieu faire que le Ciel s'ouvre un peu pour moi. Moi qui ai le sentiment d'éprouver le scandale de la prière non exaucée.

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23/05/2012

Justification

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Toute justification face à qui que ce soit est bien inutile. La seule justification qui vaille n'est pas de ce monde, aussi il m'apparaît de plus en plus inutile d'argumenter dans la bataille et la controverse pour dévoiler ce qui, énorme, à la portée de tous, visible dans son assise, siège quotidiennement à la vue de chacun. Il convient juste de dire les choses humblement, de pointer du doigt la douloureuse blessure que plus personne ne ressent clairement tellement l'anesthésie est générale.

Il faut déposer les armes face à ceux qui se rassurent, se trouvent des excuses, bref, se justifient à leur tout puisqu'il sont le produit d'une société qui passe son temps à se justifier aussi.

L'Amour n'a pas à se justifier. L'Amour est et il ne se discute pas. Sachez que sitôt que l'amour a besoin de justification, d'aménagement, ça n'est pas de l'Amour.
Jeûnes, compassion, rien n'arrive aux mollets de l'Amour qui n'a besoin ni de jeûne ni de compassion puisqu'il est, par essence, supérieur à ceux-là, les contenant en abondance accomplie. Ayant atteint à l'Amour, tout jeûne est inutile et la compassion en déborde naturellement, même lorsqu'on est dans la colère qui, alors, devient Sainte car elle n'est que soif de Justice.

Et Dieu aime l'Amour et Dieu aime la Justice.

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22/05/2012

Une guérison issue de l'écartèlement

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Ce qui me convient, après tout, c'est la guérison issue de l'écartèlement. Ce qui s'éloigne il faut le laisser s'éloigner et y puiser une force et s'y construire une opportunité. Ce que l'on considère comme une assise précieuse peut, donc, partir au moindre coup de vent. S'éloignent, de ce fait, les douces illusions, les souvenirs, les choses que l'on prenait pour des fondations solides, des rocs, tous s'effritent comme des os partant en poudre.

Nous étions là, au temps jadis, à tenir tête au monde, épaule contre épaule et à rire à poumons déployés des artifices du système, mais ça, c'était jadis.

Ce qui se dessine ici n'est rien d'autre que la trame psychologique de chansons à venir, de textes attendant l'éclosion, d'écrits qui diront par le scalpel les tenants et les aboutissants de ce que nous sommes : prisonniers de la toile existentielle à nous croire juges de justice pour nos plus humbles amis.

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21/05/2012

Horizons proches

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En fait, je me donne des visions d'horizons proches, que je peux presque toucher. C'est de l'ordre de la création artistique, de la musique, beaucoup, et de l'écriture, surtout. Je n'attends rien de plus que de pouvoir me mesurer à moi-même et, si Dieu veut, de soigner mes blessures.

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En cet Instant et au Lieu où je me trouve

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Je n'ai plus envie de m'amuser à reconstituer le passé. Le temps le tasse de plus en plus et je n'y ai plus beaucoup recours, du moins consciemment. A mon âge, mon futur lointain ne me préoccupe pas beaucoup, j'ai le sentiment d'être coincé dans mon présent et "coincé" n'est pas le bon terme, je dirais plutôt que je m'y glisse, dans mon présent, et le considère à sa juste mesure. Je le savoure, mon présent, avec cette certitude que c'est en lui que se trouve mon Salut, Ici et Maintenant, en cet Instant et au Lieu où je me trouve, en moi, profondément... le Royaume.

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Contentement

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L'agitation, le bruit, la frénésie qui caractérisent notre temps nous rendent sourds et aveugles. Et, sourds et aveugles, nous nous en contentons.

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18/04/2012

Être pleinement...

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D'abord, je suis... puis j'ai conscience que je suis... ensuite je me fouille. Faisant ces trois choses je suis pleinement. Je suis fait à l'Image de Dieu... je suis trinitaire. Je cherche la césure et le lien entre mon être et ma pensée et cette comparaison, cette mise en perspective...

Je me fais homme en trois temps...

1-Il faut être pour penser

2-Il faut penser pour être

3-Réaliser que l'on pense

Réaliser que l'on pense consiste à déterminer le besoin impérieux que l'on a de penser comme on pense, en présentant sa pensée devant sa raison propre, en passant par sa faculté de comprendre et d'être son propre juge ; remettre son être propre à sa place, face à l'Absolu, c'est-à-dire lever le voile de l'Absolu qui est en soi. Alors seulement ce qu'on pense est vrai et alors seulement on EST.

Trinité...

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04/04/2012

Cette gloire futile

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Ces Empires qui se sont construits sur des plaies et des douleurs, ces destins criblés de pathos, ces nations, ces guerres, ces systèmes philosophiques, ces oeuvres d'art... Tout ceci qui partira en fumée. Cette gloire futile. Cette glèbe.

 

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03/04/2012

On gagne en humilité. On s'efface.

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Je reste de plus en plus interdit devant le journal que je tiens et ne donne pas à lire ici. Les mots ne viennent pas et lorsqu'ils viennent ils ne disent pas grand chose de mon aventure intérieure. Le paradoxe est que ce qui me brûle de l'intérieur ne brille pas forcément à l'extérieur. On gagne en humilité. On s'efface. On cherche à rattraper de sa vie ce qui est rattrapable et la moindre correction s'avère importante mais silencieuse. Les conquêtes se passent sans éclat. Cela me convient.

 

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02/04/2012

L'immanence qui transcende

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Tout chrétien qui ne s'inscrit pas dans la perspective de la Fin du Monde et dans l'attente du Retour du Christ dans toute sa Gloire n'est pas chrétien. Il rabaisse la Parole de Dieu à un simple formulaire moral, une loi de référence, un projet éventuellement social inspiré par l'abbé Pierre et soeur Emmanuelle. La transcendance sensée rénover la friabilité du monde est rabaissée dans une immanence refermée sur elle-même. Tout le contraire du Saint Verbe qui, par l'INCARNATION, s'est rendu immanent afin de transcender la chair pour, non pas l'anéantir ou la rabaisser, mais l'accomplir dans un Corps Glorieux et Saint.

 

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01/04/2012

Le consentement dans la Joie

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Nous avons tous reçu la vie sans l'avoir demandée, il nous faut donc travailler au consentement dans la Joie, puisque quoi qu'on en dise, tout est cadeau et peut devenir bénédiction.

 

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31/03/2012

Déchiffrer

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Je tente de déchiffrer, au milieu de ma vie, ce que Dieu, peut-être,me dit. Et je ressens, en parallèle, toute la souffrance insupportable du monde ainsi que toute sa confusion. Assis dans ma nuit à chercher des mots qui ne viennent pas pour les inscrire ici et dire le Mal qui se répand dans les âmes et les coeurs, imperceptiblement, vicieusement, avec délicatesse, pour n'attirer aucune attention et cacher ses intentions, au point que lorsqu'il sera pleinement et entièrement installé jusque sur le Trône du Monde lui-même, ou tout au moins son ersatz qu'il aura pris la peine de s'aménager avant, personne n'y prendra garde à part les pauvres fous qui prient et qui veillent. Ces derniers ne seront pas surpris mais ils seront la risée du Grand Nombre avant que d'en devenir sujet de haine sans concession.

Je sens tout ceci clairement mais cependant c'est confusément que je m'éprouve moi-même face à Dieu lui-même, ou est-ce Dieu que j'éprouve mal, puisque je parle de confusion ?

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Je subsiste de la crise qui est la mienne

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J'ai le corps épuisé et, donc, l'âme aussi, l'esprit exsangue. Je n'ai pas accès aux richesses du jardin. Je guette une brèche afin de m'y engouffrer mais les entrées sont closes et demeurent secrètes. Il me manque la rigueur pour être. Je subsiste de la crise qui est la mienne. Je survis et me détourne de tout.

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30/03/2012

L'Oeuvre au Noir

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L'être en acte est la matière du devenir. Oeuvre au noir pour faire surgir le diamant en soi et devenir ce que l'on est en puissance étouffée et retenue. L'être désire la Puissance et la Puissance est Vie. Il ne tient qu'à peu de choses pour que l'on bascule vers l'Ombre ou pour que l'on tende vers la Lumière. La Puissance en soi n'est pas néfaste mais l'oeuvre au Noir qui la fait advenir peut l'être.

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29/03/2012

L'Homme produit ce qui le domine et le dévore

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Le système dans lequel nous vivons est bel et bien produit par l'Homme mais celui-ci lui est devenu étranger d'où la schizophrénie générale grandissante. Le système est un Golem qui échappe à notre autorité. L'Homme produit ce qui le domine et le dévore, le maintient dorénavant coupé de lui-même.

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28/03/2012

Reprendre ma place en Dieu en le laissant prendre sa place en moi

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Guettant à la cime des événements et des faits du monde la ligne qui s'ordonne et donne le sentiment qu'elle s'épuise entre les frondaisons des actes et des plaintes prophétisées par les sages dont Dieu avait rempli les coeurs et les bouches, je devine ce que tout cela me suggère.

Le temps passe et nous vieillissons mais ces successions d'instants que je me figure du mieux que je peux, porté que je suis par le flux de l'Histoire et ne parvenant que très sporadiquement à en fixer quelque instant évanescent et infinitésimale qui se décompose aussitôt, m'invitent à transcender l'Absence pour retrouver la Présence, l'intelligence soudaine du Temps et de l'Espace sous la pression existentielle. Reprendre ma place en Dieu en le laissant prendre sa place en moi. Est-ce possible ?

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27/11/2011

Pénétrer l'espace de ma transfiguration

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Ce qui importe, en premier lieu, c'est de parvenir à mobiliser mes forces, mobiliser ma rage d'être au monde avec amour. Je crains que cela ne puisse se trouver que dans l'Ombre du désespoir le plus brûlant. Et j'écris "brûlant" sans penser au feu du Désir. J'écris "brûlant" en pensant au souffre de l'Enfer. Et l'Enfer, semble-t-il, étend ses cercles concentriques jusqu'en nos terrestres contrées.

Il me faut transcender mes actes, pénétrer l'espace de ma transfiguration. La haute discorde, le conflit saint se situe bien là. Le désaccord qui accorde et élève.

Faits à l'Image de Dieu notre devoir est d'être des singularités luminescentes.

Chaque jour je me dois de parvenir à fonder une façon d'être seul au monde, même au milieu de la dense foule et de sa vulgaire promiscuité. Être seul avec soi-même mais délesté de sa néfaste charge. Millénaires de merde et lourdeur de la filiation. Être seul avec soi-même mais sous le bras de Dieu et son oeil souriant. Car être uniquement seul avec soi-même c'est déjà être avec le Diable.

Combien je suis fatigué d'avoir affaire à la tiédeur, à la triste ignorance... ou aux très nombreuses nuques raides qui ignorent à quel point c'est une guerre totale qui est engagée à l'intérieur, comme un cataclysme essentiel, primordial... avant la conflagration universelle externe. Et qu'il ne sert à rien de faire des phrases ou de lancer des anathèmes politiques puisque les seuls qui vaillent sont d'ordre spirituels et qu'ils sont déjà promulgués par Dieu et ses Nobles Anges. Les listes sont sans fin.

Quel abattement, quelle affliction, quelle amertume, que de mesurer l'angoisse, le chagrin, le désenchantement, le deuil et la douleur, la grisaille d'âme, la lassitude et la poussiéreuse mélancolie, la morose nostalgie, le serrement de coeur qui frappent tant de nobles êtres persuadés par l'aveuglement de leur orgueil, qu'ils évoluent sous les bons auspices de Dieu en personne alors qu'ils sont desséchés comme des sépulcres blanchis. Que d'agitation.

« Si quelqu'un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. » Matthieu 24 : 23,24

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20/11/2011

Slogans

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Tous ces bobos qui invoquent la liberté de conscience et qui l'ont, en vérité, vendue. Ils clament la liberté de pensée et d'expression et ne savent que vociférer des slogans.

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30/10/2011

Au lieu où nul ne se présente

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Il faut se présenter au lieu où nul ne se présente. C'est là le signe de l'acceptation sans résignation aucune de ce que l'on nomme, à défaut de connaissance, notre Destin. Puisque le détachement devient, alors, l'évidence prenant forme. Lorsque notre coeur est saigné aux extrémités de son axe et que l'abîme appelant l'abîme on considère notre abnégation comme un couronnement et l'unique prière.

On adhère à l'essentielle faveur, on épouse le "Lieu et la Formule" qu'évoquait Rimbaud, mais, aussi, le Centre du Foyer, l'Alcôve de l'Être même, l'Endroit de l'entente Cordiale avec soi-même, du puits de l'âme des âmes qui n'est pas un cul de basse fosse mais le Lieu de tous les jaillissements.

C'est là que Dieu peut nous doter d'un geste immérité (car même les saints sont des pécheurs), douloureusement, d'un excès de vie qui nous plonge dans la joie en même temps que dans la honte. C'est de là que surgissent les dernières profondeurs que nous ne faisons qu'effleurer.

Patrie parallèle, dimension autre, où la frontière n'a pas d'emprise une fois que nous y avons pénétré. La laideur n'a pas d'ascendant sur elle.

Y avoir accès est épreuve brûlante, fièvre et délire. On se hisse à la force de sa seule Volonté vers de douloureux sommets. On s'arrache à la seule charge tectonique, à la lourdeur tellurique pour des hauteurs d'air frais, de vents purificateurs. On avance vers soi-même en même temps que vers Dieu qui nous désire singulier et unique.

« 2-Comme le cerf soupire après les sources d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu.

3-Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : quand irai-je et paraitrai-je devant la face de Dieu ?

4-Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu'on me dit sans cesse: "Où est ton Dieu ?"

5-Je me rappelle, - et à ce souvenir mon âme se fond en moi, - quand je marchais entouré de la foule, et que je m'avançais vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et des actions de grâces d'une multitude en fête !

6-Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu !

7-Mon âme est abattue au dedans de moi; aussi je pense à toi, du pays du Jourdain, de l'Hermon, de la montagne de Misar.

8-Un flot en appelle un autre, quand grondent tes cataractes: ainsi toutes tes vagues et tes torrents passent sur moi.

9-Le jour, Yahweh commandait à sa grâce de me visiter; la nuit, son cantique était sur mes lèvres j'adressais une prière au Dieu de ma vie.

10-Maintenant je dis à Dieu mon rocher: " Pourquoi m'oublies-tu ? pourquoi me faut-il marcher dans la tristesse, sous l'oppression de l'ennemi ?"

11-Je sens mes os se briser, quand mes persécuteurs m'insultent, en me disant sans cesse: " Où est ton Dieu ? "

12-Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu ! »

Sainte Bible, Psaume 42

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15/10/2011

L'écriture

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Sur mon chemin de pèlerinage intérieur, ma Métanoïa si difficile, ma confrontation avec moi, moi-même et je, avec le Diable, autant le dire, pour accéder de la Maladie à la Grande Santé, de l'agnostique dérive à la fermeté de la Foi, je n'ai comme arme unique pour structurer ma méditation, ma réflexion et ma prière, que l'écriture, la musique me faisant défaut pour raison de nerf cubital coincé avec fourmillements handicapants.

« Tyrannique, l'écriture était le Tout, la quête mythique qui régénère et désintègre, l'acte de violence et la génuflexion, la splendeur et le simulacre, la transfiguration et le rictus : une "guerre des mondes" sans cesse recommencée, une odyssée où le cerveau, tout comme la sonde pénétrant les espaces, rencontre queues de comètes et trous noirs, fournaises solaires et blocs de méthane sale, continuant d'émettre cependant, antennes, caméras et systèmes de régulation tout entiers tournés vers le Verbe, afin d'en retrouver, qui sait, la divinité. »

Yves Adrien, "2001, Une Apocalypse Rock"

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14/10/2011

Perceptions littérales et binaires

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J'ai relu ceci qui m'a remué en confirmant ce que je pense :

« Toutes les consolations religieuses de la négativité sont infantiles. L'espoir d'un "ciel" qui ne connaîtrait pas la coupure des transcendances n'est qu'une inversion imaginaire de cette négativité et en quelque sorte sa confirmation. Mais les consolations blasphématoires de cette même négativité sont également infantiles, elles ne sont que la compensation ultra-négative des précédentes.
On ne peut réellement sortir de la négativité qu'en y fondant consciemment une positivité non associable, et celle-ci ne peut consister qu'en l'expérimentation et la connaissance de la loi de croissance de la négativité elle-même et de la positivité associée. »

Raymond Abellio, « Assomption de l'Europe », Chapitre : « Déterminisme et Liberté dans l'activité ineffable du "je". »

Une fois de plus on en revient à l'essentiel postulat écrit dés le premier livre de la Bible, la Genèse, dés le premier chapitre aux versets 26 et 27 :

« Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.»

Puisque nous sommes faits à son image nous nous devons de chercher à transcender les faits et la lecture que nous en avons. Pour nous consacrer au Bien Suprême et nier le Mal dans ce qu'il a de plus abominable il nous faut bien aller par-delà Bien et Mal dans notre lecture du monde en même temps que dans nos actes. Mais cette attitude qui organise son acte n'est pas donnée à tout le monde puisque nous sommes porteurs du péché depuis l'Exil et la Chute, mais quelques rares "élus", pèlerins de l'indicible, peuvent comprendre et agir en conséquence, le grand nombre, la triste multitude, ne peut que se soumettre au Décalogue et mener une vie simple aux perceptions littérales et binaires.

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13/10/2011

Ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent...

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Ces mots terribles de Nietzsche, tirés du "Gai Savoir - Livre Troisième, 125" :

« Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? »

Le constat est saisissant. L'Homme se retrouve seul dans le trou béant de l'Univers et il n'a d'autres issues, s'il veut poursuivre sa course en ce bas monde, que de trouver un moyen de remplacer la Divinité absente. Dans ces jours qui sont les miens, je ne puis que rentrer en résonance avec ce que nous certifie ici le philosophe. Oh, non pas que je souhaite revenir en arrière, avant ma rencontre violente avec le souffle de Dieu, mais je lis entre les lignes du penseur allemand combien sa relation au Christianisme ressemble bien plus à une paradoxale lutte avec la Divinité plutôt que contre, à l'image de Jacob exigeant de voir la Sainte Face. On connaît la suite, au terme d'une nuit de lutte Dieu ne l'autorisera à le voir uniquement que de dos, est-il dit, sans que cela ne soit d'une lumineuse clarté sur le plan littéral.

Pourtant dans "Ecce Homo", au chapitre "Pourquoi je suis si avisé", Nietzsche est bien plus proche d'une démarche chrétienne, qu'il n'en n'a l'air, en faisant l'éloge de l'Amor Fati.

« Ma formule pour ce qu'il y a de grand dans la vie est amor fati : ne rien vouloir d'autre que ce qui est, ni devant soi, ni derrière soi, ni dans des siècles et des siècles. Ne pas se contenter de supporter l'inéluctable, et encore moins de se le dissimiler - tout idéalisme est une manière de se mentir devant l'inéluctable - mais l'aimer. »

La seule vraie liberté n'est possible que dans l'adhésion sereine à un Ordre dépassant notre petite finitude humaine trop humaine et non pas comme un processus issu des impulsions négatives de notre petit Moi social qui se croit l'égal des dieux symboliques de l'Olympe ou du Dieu Créateur de l'Univers, une adhésion qui rentre en résonance avec l'acceptation stoïcienne de ce qui est, la vacuité taoïste qui pousse au non-agir (qui, paradoxalement, est la meilleure action qui soit) ou l'abandon chrétien qui n'est pas une résignation, mais un acquiescement aux choses qui se doivent d'arriver. Comme il est dit au Chapitre 21 de l'Evangile de Luc : « Ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent. »

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09/10/2011

Satanisme

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Le mot de Chesterton est bien connu, le monde est mené par des vertus chrétiennes devenues folles.

Le Christ parle admirablement du Bien.
Le Bien c'est cette pauvre femme en haillons qui vient déposer une petite pièce au Temple, discrètement, sans se montrer, avec l'assurance que Dieu seul la voit, après la parade du riche Pharisien habillé de ses plus beaux vêtements qui est venu pour se montrer aux yeux de tous.
Le Bien, c'est cet homme qui vient au Temple et qui n'ose même pas regarder l'Autel, qui se frappe juste la poitrine en demandant pardon de n'être qu'un pécheur, belle préfiguration de la plus belle prière orthodoxe faite non pas pour les bavards mais pour les humbles : "Gospode pomilouï !" Seigneur aie pitié. Alors que d'autres s'abîment dans la prière de façon ostentatoire pour que l'on dise d'eux : "Quelle Foi remarquable !"

Car en vérité nulle chose n'est aussi discrète que le Bien lorsqu'il est authentique qui refuse de clamer son nom. Car sitôt il le fait il chute, et interrompt son cours naturel qui est celui de l'humilité, même lorsqu'il accomplit de très grandes choses, il cesse d'être ce qu'il est et devient son contraire de manière masquée, il prend le visage du politiquement correct, endoctrinement et persuasion, prosélytisme, réclame et publicité, bourrage de crâne. En un seul mot : Satanisme.

 

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