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08/01/2016

Parlement Européen : Argent facile, champagne à gogo et autres privilèges

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Ces gens-là sont magnifiques... regardez jusqu'au bout... si vous sentez, tout au long, un terrible mal de cul, ne soyez pas surpris, on vous encule bel et bien... profondément... mais avec douceur, pour que vous le sentiez le moins possible...

Vive l'Union Européenne...

 

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07/01/2016

"Je croyais que c'était de la propagande de droite"...

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Dans la nuit du 31 Décembre au 1er Janvier, des centaines d'agressions d'ordre sexuel à l'encontre de femmes se sont produites en Allemagne, à Cologne, au point ou certains ne se demandent si ces attaques n'ont pas été littéralement orchestrées !

L'Allemagne d'Angela Merkel subit déjà le revers de médaille de sa naïveté immigrationiste envers les "réfugiés" syriens.

Et tandis que la Maire débile de Cologne prodigue ses absurdes conseils d'intégration allemande à la putride mentalité islamiste, histoire de se montrer entièrement soumis et accueillant... voici un p'tit témoignage sur le vif et servi aux p'tits oignons... pour votre édification...

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04/01/2016

Mourir à l'Islam, renaître en Christ

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02/01/2016

L'année 2015 vue par Alain Finkielkraut

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L’éducassion meauderne (Modern Educayshun)

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Bonne Année 2016...

 

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24/12/2015

Daesh vous remercie

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Pétition

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11/12/2015

Robert Redeker : les antifascistes de confort et les "salauds de pauvres"

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Entre deux dimanches électoraux, à la faveur d'une lame de fond populaire propulsant le Front national aux portes du pouvoir, l'antifascisme de confort est de retour. Il l'est dans les médias, il l'est sur les réseaux sociaux, il ne l'est pas au café du coin. Il l'est dans des groupes humains bien intégrés,bien protégés. Il ne l'est pas dans les classes populaires qui fournirent jadis l'essentiel des troupes de l'antifascisme, quand la chose était dangereuse. Il l'est du côté des éternels donneurs de leçons à la vie facile, il ne l'est pas du côté de ceux qui souffrent. La force du FN tient à avoir réussi à se faire passer pour la voix de ceux qui souffrent,la voix vivante du peuple.

Un post revient de façon récurrente sur Facebook et Twitter insistant sur le faible niveau de diplôme des électeurs du FN. Ce courrier, présenté sous la forme d'un tableau statistique, complète cette information par la ventilation des électeurs selon les catégories socio-professionnelle (les CSP).

Le but de cette opération de discrédit est de délégitimer le vote FN en renvoyant ses électeurs dans une sorte d'infrahumanité peuplée par des citoyens de seconde zone. Ce ne sont que des «beaufs». Ce ne sont que des bacs moins quelque chose. Ce ne sont que des pue-la-sueur. Et en plus ils votent FN. Quand on sait que les hyper-diplômés admiraient en leur temps Staline, Mao et Pol Pot, le communisme sanguinaire, les totalitarismes rouges, qu'ils voyaient dans l'arrivée de De Gaulle au pouvoir en 1958 l'entrée dans le fascisme, qu'ils s'opposèrent au Général sous la bannière de l'antifascisme, pareille raillerie prête à sourire.

Ce mot que l'on croyait être le cri de ralliement de la bourgeoisie du XIXe siècle apeurée par les partageux est maintenant celui de la gauche, celui des consciences morales, celui des antifascistes: salauds de pauvres! Salauds de pauvres, ces enfants irresponsables dont il ne faudrait comptabiliser les suffrages que quand ils votent à gauche. Ce n'est plus la bourgeoise, c'est la gauche désormais qui tremble devant les pauvres, devant le peuple, c'est la gauche qui panique devant les classes dangereuses.

En agitant de façon outrancière l'épouvantail du Front national - alors, qu'objectivement, aucun danger fasciste ne menace notre pays et que ce parti, nonobstant ses réels défauts, n'est pas, comme le montre Pierre-André Taguieff, un parti fasciste —, la France qui, entre deux élections, en temps ordinaire, monopolise le droit à la parole joue à se faire peur. Elle s'amuse à la pantomime de l'antifasciste — sans adversaire, sans qu'il y ait de fascisme en face d'elle. Pour preuve : Valls reprend des idées qui étaient réputées infréquentables, "nauséabondes",il y a encore six mois parce que énoncées alors par le FN.

Prise au jeu de son antifascisme d'opérette, cette France-là brandit le spectre d'un fascisme en carton-pâte pour réduire au silence la France muette, celle qui ne parle que par le bulletin de vote. Son suffrage est FN aujourd'hui comme il fut PCF quelques décennies durant. 

Cet antifascisme de confort, véritable et puéril antifascisme de posture, est une formidable campagne de communication gratuite pour le FN puisqu'elle le transforme fantastiquement en une entité extérieure au système, bref en véritable alternative. Tout se passe comme si les pétitionnaires anti-FN, les spécialistes du front républicain, les ténors de la morale, avaient été stipendiés par le parti honni pour lui assurer sa promotion publicitaire.

Le FN, le diable ! Marine Le Pen, le diable. Marion Le Pen, la beauté du diable. Exorcisme, l’antifascisme de confort petit-bourgeois qui diabolise le FN, se déploie selon les voies de la pensée magique. Il cherche à se rassurer sur la localisation du Mal. Celui-ci doit habiter les entrailles de l’Occident, "ventre encore fécond", grandir tel un ver solitaire dans les intestins du peuple autochtone, ce ramassis de Dupont-la-Joie. Cette diabolisation doit rassurer après les attentats du 13 novembre. A la suite de ces crimes, la France des "assis" (pour reprendre Rimbaud), la France petite-bourgeoise, la France de l’antifascisme de confort, avait besoin de haïr — mais qui ? Le résultat des élections tombe à pic ! Ouf, nous voilà rassurés : le Mal absolu est localisé. Cette France ressort du grenier le discours sur l’ennemi intérieur. Et, oh merveille, cet ennemi n’est pas une cinquième colonne — il est 30 à 40 % de l’électorat "bien de chez nous".
La rhétorique de l’ennemi intérieur s’est remise en place, alors qu’elle était interdite d’énonciation lors des attentats islamistes. Divine surprise pour la Gauche divine : cet ennemi intérieur, c’est le petit peuple. Les petites gens de France.

Le retour de cet antifascisme est le retour d’un soulagement : "Nous les bons, eux les méchants". Nous, autrement dit la morale, la vertu, les diplômes et l’intelligence, la perspicacité et la culture. Eux, c’est-à-dire les classes populaires. Au soir du 6 décembre, des tweets disaient : "la bête immonde est de retour".

Le FN et ses idées sont peut-être condamnables. Il reste dans ce parti des gens peu recommandables, justement épinglés par la presse. Pourtant les nostalgiques des années 30, de l’Occupation et du pétainisme, les partisans d’un régime autoritaire, voire d’un coup d’état militaire, qui se réclament de lui, mais qui en sont la honte, n’en sont plus la vérité profonde. C’est cependant, avec l’inefficacité que l’on sait, ce résidu folklorique d’un fascisme passé de saison, que combat depuis des lustres la caste moralisatrice, l’antifascisme de confort.

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Source : Le Figaro

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Source n° : 2

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10/12/2015

Les limites de l'antifascisme carnavalesque

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FIGAROVOX/TRIBUNE - Mathieu Bock-Côté revient sur les moyens déployés par les partis de gouvernement pour lutter contre le FN ; ceux-ci ne contribuent qu'à le faire progresser.

Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

Les formules sont convenues et un peu creuses, mais elles sont encore utilisées, comme si elles étaient rassurantes, et même réconfortantes: la poussée du Front national aux élections régionales est accueillie par des cris indignés qu'on veut aussi douloureux. Pour les uns, l'intolérance progresse et la percée du FN confirmerait en fait l'avilissement moral des Français. Pour les autres, les années 1930 pointent leur museau. Dans tous les cas, la démocratie serait en danger contre lequel il faudrait se mobiliser. Les éditorialistes, pour l'essentiel, partagent cette grille d'analyse, qui reconduit, pour l'essentiel, les catégories de l'antifascisme des dernières décennies. Et un peu partout, la presse étrangère, avec quelques nuances, reprend ces catégories et annonce une poussée historique de l'extrême-droite en France.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce cri de scandale ne nous aide pas vraiment à comprendre sa progression. Il confirme la vétusté de l'appareil conceptuel utilisé pour penser le populisme européen. Mais quoi qu'on en pense, on ne pourra pas toujours rabattre la vie politique contemporaine sur la Deuxième guerre mondiale. On cherche souvent, pour confirmer la disgrâce démocratique du Front national, à l'associer à différentes figures de la droite antiparlementaire de la première moitié du vingtième siècle. Mais l'opération est moins scientifique que rhétorique: elle vise à confirmer la culpabilité originelle d'un mouvement politique condamné à représenter l'ennemi de la République, même quand il prétend s'y rallier et cherche à y donner des gages.

Mais dans les faits, la référence à l'extrême-droite est de moins en moins opérante: il faut sans cesse redéfinir cette notion pour y faire entrer ceux qu'on veut y associer à tout prix. Politologues et sociologues en élargissent sans cesse la définition. Mais aujourd'hui, elle sert moins à décrire qu'à décrier. Elle a surtout pour fonction d'assurer l'exclusion politique de ceux à qui on l'accole, à tort ou à raison et en vient presque à relever de la démonologie. De ceux à qui on accolera l'étiquette, on dira qu'ils sentent le soufre, ou encore, qu'ils ont des idées nauséabondes. C'est l'argument olfactif. On renifle l'adversaire, on l'accuse de puer, on le transforme en ennemi, et on le chasse du domaine public. On conviendra qu'il ne suffit plus à détourner massivement les Français du FN. On atteint probablement aujourd'hui les limites d'un antifascisme anachronique.

On aura aussi cherché, depuis quelques années, à l'étendre à tous ceux qui contestaient d'une manière ou d'une autre l'idéologie multiculturaliste et les vertus du sans-frontiérisme. On a voulu extrême-droitiser la droite lorsqu'elle ne cherchait plus à respecter les critères de respectabilité édictés par la gauche. On a réservé le même sort aux intellectuels qui s'inquiétaient de la dénationalisation de la société française et qui ne célébraient pas systématiquement la diversité à la manière d'une richesse. On les accusera de «faire le jeu du Front national». Il fallait les censurer et maintenir en vie le fantasme médiatique d'une France à la diversité heureuse. Notre époque serait merveilleuse: qui en doutera sera accusé de complaisance réactionnaire.

Il ne fallait donc pas prendre au sérieux les raisons profondes qui poussaient un nombre croissant d'électeurs vers ce parti. On connaît la formule longtemps ânonnée: par exemple, il n'y aurait pas vraiment d'insécurité en France, mais un sentiment d'insécurité. Il fallait conséquemment dénoncer ceux qui l'entretenaient. De la même manière, on fustigera ceux pour qui la crise de l'école n'était pas simplement le fruit d'une nostalgie réactionnaire, mais une réalité de mille manières documentée. La simple référence à l'identité nationale, d'ailleurs, sera progressivement disqualifiée: on n'y verra qu'une crispation identitaire symptomatique d'une fragilité psychologique malheureuse. Il n'y aurait pas de déclin français, seulement un déclinisme délirant alimenté par des idéologues qu'on désignera à la vindicte publique.

Depuis une quinzaine d'années, on le sait, on a assisté à la multiplication des phobies. Elles contribuent à la psychiatrisation de la vie politique. La dissidence est associée à une forme de dérèglement psychique, et on assistera à la multiplication des interdits moraux et idéologiques. L'inquiétude devant l'immigration massive ou le multiculturalisme sera assimilée à la xénophobie. Celle par rapport à la difficile intégration de grandes populations musulmanes en France sera quant à elle assimilée à l'islamophobie. La critique de l'intégration européenne relèvera de l'europhobie. À ce catalogue des phobies, il faudrait aussi ajouter l'homophobie et la transphobie, dont on a beaucoup parlé ces dernières années. Le nouveau régime issu de mai 68 exige qu'on s'enthousiasme devant sa promesse d'un avenir diversitaire radieux ou qu'on passe pour fou. Devant le déni de réel des élites médiatiques, certains cherchent la protestation la plus vigoureuse, même si elle est excessive.

L'idéologie soixante-huitarde, qui prend forme aujourd'hui à travers la sacralisation de la diversité, a besoin du mythe du fascisme pour poursuivre son implantation. Il lui permet d'associer ainsi aux pires horreurs du vingtième siècle la simple défense des valeurs traditionnelles et des institutions qui les pérennisaient. Dès lors, le progressisme dominant propose son alternative funeste: multiculturalisme ou barbarie. Le désaccord populaire est toujours rabattu sur le fascisme, comme s'il représentait la dernière étape avant la conversion décomplexée à l'extrême-droite. En fait, il s'agit de désarmer mentalement le commun des mortels devant ce qui est quand même une entreprise sans précédent d'ingénierie sociale et identitaire visant à modifier en profondeur l'identité du peuple français et de la civilisation européenne.

Encore aujourd'hui, on peine à traduire politiquement les clivages nés dans la dynamique des radical sixties. Qu'on le veuille ou non, la distinction entre la gauche et la droite structure encore la vie politique, surtout en France qui, à sa manière l'a inventé. Elle n'est pas sans profondeur anthropologique non plus: la gauche et la droite ne sont pas des notions complètement insensées. Mais il faut bien convenir que ce clivage n'est pas parvenu à donner une véritable forme politique aux enjeux qui touchent à la nature même de la communauté politique. Ils ne s'expriment vraiment clairement qu'avec les référendums européens, pour ensuite se dissiper une fois que le système partisan reprend ses droits. Une frange importante du peuple, dans les circonstances, semble privilégier une politique tribunicienne pour se faire entendre, même si, paradoxalement, elle l'isole politique dans les marges.

On s'est demandé cet automne pourquoi les intellectuels avaient aujourd'hui plus d'influence que les politiques dans la vie publique. Naturellement, leur parole est plus libre. Ils ne sont pas en position de responsabilité. On les suspecte moins, conséquemment, de dissimuler une part de réalité et d'être lié par une attache partisane. Mais l'essentiel était ailleurs: ne cherchant pas à s'inscrire dans un clivage politique usé, ils parviennent plus aisément à réaliser les synthèses nécessaires et à formuler une vision de l'époque et de ses enjeux délivrée de l'écartèlement habituel et exagéré entre ce que la gauche et la droite de gouvernement croient devoir être. Plus souvent qu'autrement, ils expriment une forme de conservatisme qui est peut-être d'abord et avant tout un patriotisme de civilisation. Ce créneau est aujourd'hui idéologiquement majoritaire en France, même s'il demeure vitupéré médiatiquement.

Si on laisse de côté le grand récit antifasciste maintenu artificiellement en vie par le système médiatique, on découvre une autre histoire de l'émergence du populisme européen. Sa vitalité politique repose sur un double abandon dont se sont rendus coupables les partis de gouvernement. La droite a sacrifié le patriotisme conservateur qui était la marque distinctive du RPR des bonnes années pour se convertir à un libéralisme moderniste qui n'a jamais suscité l'enthousiasme au-delà du cercle étroit des élus de la mondialisation heureuse. La gauche a renoncé à la défense du peuple pour se convertir à la cause de la diversité et à la sacralisation des minorités, en leur prêtant la vertu rédemptrice autrefois réservée au prolétariat. Le Front national a récupéré ces deux créneaux.

En un mot, les élites françaises ont sacrifié la fonction protectrice du politique, ou sa part conservatrice, si on préfère. Elles ont ainsi renoncé à certaines aspirations fondamentales au cœur de la cité. Elles ont négligé le besoin d'enracinement au cœur de l'âme humaine. Les enjeux sociétaux ont émergé ces dernières années. Ils rappellent que la politique ne saurait être victime de réductionnisme économique sans s'appauvrir existentiellement. Les hommes, quoi qu'on en pense, ne se représentent pas la société comme une simple association contractuelle d'individus sans liens véritables entre eux. Ils veulent habiter un monde commun, noué dans l'histoire et la culture. Mais on a assisté, à bien des égards, à sa dissolution dans la seule logique des droits.

Plus encore, les grandes réformes sociétales ont été présentées comme relevant de la fatalité historique. Ce sentiment d'impuissance entretenu par le mythe de la fatalité historique revalorise, par effet de contraste, ceux qui croient que la politique n'est pas sans lien et qui misent sur cette dernière pour infléchir autrement le cours de l'histoire, et reconstruire ce qui n'aurait pas dû être déconstruit. Les partis politiques qui prétendent, d'une manière ou d'une autre, sortir la politique de la seule logique de l'extension des droits et du traitement gestionnaire des problèmes sociaux risquent retrouvent aisément un écho populaire. Ils laissent croire, en quelque sorte, que l'homme a une maîtrise sur son destin, même s'ils font preuve souvent de démagogie en laissant croire que cette volonté est toute-puissante et peut s'affranchir des pesanteurs de l'époque.

On s'est émerveillé, ces dernières semaines, de la réhabilitation de la Marseillaise et du Tricolore, suite aux carnages du 13 novembre. Personne ne s'en désolera, naturellement. Il y avait là une forme de sursaut patriotique absolument admirable, à mille lieux du réflexe pénitentiel dans lequel le système médiatique se complaît spontanément. Mais une certaine autocritique aurait été la bienvenue: pourquoi les élites, et les élites de gauche, en particulier, avaient-elles abandonné les symboles nationaux? Car le Front national avait moins confisqué la nation qu'on ne lui avait concédée. C'est moins sur son programme spécifique qu'il est parvenu à croître, au fil des ans - d'autant que ce programme est assez changeant et ne se caractérise pas exactement par un souci de rigueur - que sur un désir de nation auquel il était à peu près le seul à répondre explicitement, aussi déformée sa réponse soit-elle.

Il faut voir plus large. C'est à une crise de légitimité qu'on assiste, en fait. Une crise de régime, si on veut, qui touche toutes les sociétés occidentales même si encore une fois, même si c'est en France qu'elle prend une portée civilisationnelle. La France devient le théâtre des grandes contradictions qui traversent le monde occidental. Le pouvoir semble impuissant à affronter une crise de civilisation à peu près sans précédent et se contente de disqualifier ceux qui le rappellent à ses devoirs et l'invitent à ne pas se contenter d'incantations humanitaires devant des problèmes comme la crise des migrants. Il se permet même de persécuter ceux qui dénoncent son impuissance. Ainsi, ils sont de plus en en plus nombreux à défiler régulièrement devant les tribunaux pour avoir nommé la part de réel qui heurte l'idéologie dominante. C'est, à certains égards, le seul ressort qui lui reste.

Il y a certainement d'excellentes raisons de s'opposer au Front national, mais la réduction de sa progression à la renaissance d'une forme de fascisme intemporel, qui serait la tentation diabolique de la civilisation européenne, n'en est pas vraiment une. Elle rassure certainement une frange significative des élites politiques et intellectuelles, qui peuvent dès lors prendre la pose avantageuse de la résistance contre la bête immonde, mais elle rend à peu près incompréhensible et inintelligible le pourrissement de la situation qui a pourtant propulsé le Front national au rang de premier parti de France. Et pour tout dire, la meilleure manière de lui faire barrage ne consiste certainement pas à pousser encore plus loin la politique qui a contribué à sa croissance.

Mathieu Bock-Côté

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SOURCE : Le Figaro

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"Le FN est-il encore un parti d'extrême droite?" réponse de Pierre-André Taguieff

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Le visage, les cadres et le contenu du FN ont changé. Marine Le Pen incarne le renouveau de ce parti, clairement contre le modèle paternel. La normalisation à laquelle nous assistons depuis des années fait de lui un parti nationaliste avec une doctrine mélangeant des thèmes de droite et de gauche. Le FN répond à une demande souveraino-identitaire, au cœur du nouveau nationalisme en Europe.

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Le Front national de Marine Le Pen est-il le même que celui de Jean-Marie Le Pen ?

A gauche comme à droite, un dogme s’est constitué, à savoir que le Front national n’aurait pas changé. C’est faux. Je suis un adversaire politique du FN mais il faut constater les faits. Le FN a changé. Son évolution post-Le Pen père a commencé dès 1995 avec l’influence croissante de Bruno Mégret, dont Marine a pris la relève. Elle incarne le renouveau et la renaissance du FN, clairement contre le modèle paternel. Un verrouillage idéologique existe toutefois sur cette question. Certains veulent conserver le vieux discours antifasciste qui consiste à appeler au « front républicain » et à « faire barrage » au FN comme s’il incarnait une menace fasciste. C’est se tromper de menace en oubliant le terrorisme djihadiste.

Le FN est-il encore un parti d’extrême droite ?

La normalisation à laquelle nous assistons depuis des années fait de lui un parti nationaliste avec une doctrine mélangeant des thèmes de droite et de gauche, hérités du père sur l’immigration et l’insécurité mais de la gauche et de l’extrême gauche quant au volet économique et social, loin du reaganisme économique des années 1980. L’étiquetage « extrême droite » a un sens dans la polémique politique mais est dénué de valeur conceptuelle, comme je le démontre dans mon livre La revanche du nationalisme.

Cette revanche du nationalisme expliquerait son succès ?

Oui. Le FN répond à un désir de souveraineté par rapport à l’Europe et à la mondialisation mais surtout à une demande populaire d’identité collective, représentation certes floue mais mobilisatrice. Et malheureusement beaucoup d’intellectuels aujourd’hui n’en tiennent pas compte. Cette demande souveraino-identitaire forme le cœur du nouveau nationalisme en Europe, de l’UKIP en Grande-Bretagne aux partis au pouvoir en Europe centrale, en passant par l’Italie, les Pays-Bas ou la Belgique. Ce mouvement général contextualise et relativise le phénomène du nouveau FN. Ce programme « national-populiste » est porté par la figure charismatique d’une Marine Le Pen, sans équivalent à droite.

Le visage du FN a changé mais son contenu ?

Marine exerce une attractivité d’ampleur plus large que son père dont la séduction tenait à des provocations aux effets incertains. Il ne pouvait pas dépasser les 18-20% de votants. Sa fille s’adressant et séduisant de nouveaux et différents publics, oui. L’élargissement du FN n’est pas un vain mot, de son installation à Sciences Po-Paris jusqu’à la création d’un syndicat frontiste parmi les enseignants. La doctrine a bien changé et les cadres ont été renouvelés. Marine Le Pen et son équipe ont accompli une épuration interne, évacuant beaucoup d’éléments racistes, antisémites et violents tolérés par Le Pen-père.

Cette normalisation et le succès du FN étonnent à gauche comme à droite. Quelle a été leur erreur ?

« Le choc » titraient hier autant L’Humanité que Le Figaro. La métaphore est suggestive. Les élites en place sont choquées, indignées et désemparées. Pour reprendre l’expression célinienne, le « bla-bla » qui marche est désormais celui de l’ennemi méprisé, le FN. Leur « bla-bla » à eux —classiquement antifasciste— ne fonctionne plus. Stupéfaites, gauche et droite n’ont plus qu’un programme minimal —qui n’en est pas un— : barrer la route au FN. Mais ce néoantifascisme sonne de plus en plus creux et ses effets pervers sont avérés. Cet aveuglement et ce ronronnement sont observables depuis plus de trente ans. Ici le schéma populiste —le peuple contre les élites, pour faire vite— est parfaitement illustré. On assiste à une revanche de ceux d’en bas —les classes moyennes et populaires saisies par la peur, orphelines de l’avenir meilleur promis par la gauche classique et la droite réformiste, les jeunes précarisés, les humiliés, les méprisés en tant que « petits blancs »— bref ceux qui composent ce que j’appelle la deuxième France, contre la première France — les élites représentant 15-20% de la population française qui vivent en Europe et non plus en France, au rythme de la mondialisation. Les problèmes d’identité ou de souveraineté n’ont pour ces dernières aucun sens. Elles ne peuvent pas comprendre les aspirations populaires. C’est cela le problème. Quant à la troisième France, elle est issue de l’immigration, de culture musulmane, reléguée dans des quartiers dits sensibles. Séparées, ces trois France s’ignorent ou se méprisent les unes les autres, illustrant la fragmentation —géographique, socio-économique, culturelle et ethnique— de la société française.

Entretien : Thierry Boutte

Pierre-André Taguieff – Philosophe, politologue et historien des idées. Directeur de recherches au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof, Paris). Auteur notamment de La Revanche du nationalisme. Néopopulistes et xénophobes à l’assaut de l’Europe. 2015

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Source : La Libre Belgique - 8 décembre 2015

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06/12/2015

Mode de vie et habitat influencent l'expression de nos gènes

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Une équipe française a découvert que l'habitat et le mode de vie des populations humaines peuvent modifier l'expression des gènes.

Comment l’espèce humaine s'est-elle adaptée à son habitat (milieu rural ou urbain) et à son mode de vie (chasseur-cueilleur nomade ou agriculteur sédentaire) ? Au cours de l’évolution humaine, l’environnement a exercé une pression sélective au niveau génétique, entraînant la sélection de mutations de l’ADN avantageuses pour notre espèce. Une équipe française de l'Institut Pasteur et du CNRS vient de montrer pour la première fois que l’habitat et le mode de vie peut aussi agir sur le plan épigénétique, c’est-à-dire par des modifications modulant l’expression des gènes. Ses travaux sont publiés dans la revue Nature Communications*.

L'étude de 2 populations africaines séparées depuis 60.000 ans

Les chercheurs ont pris pour modèle le génome de deux populations qui se sont séparées il y a environ 60.000 ans : des chasseurs-cueilleurs nomades Pygmées vivant dans la forêt et les Bantous d’Afrique centrale, agriculteurs sédentarisés vivant dans des habitats urbains, ruraux ou forestiers. Ils ont mis en évidence qu'un passage récent d’un habitat forestier à urbain peut affecter l’épigénétique des fonctions de la réponse immunitaire. Au contraire, le mode de vie historique de ces populations – sédentaire agriculteur ou chasseur-cueilleur nomade – peut toucher des fonctions plus pérennes, comme celles liées au développement, via une modulation par sélection naturelle de son contrôle génétique.

Quelle différence entre génétique et épigénétique ? La génétique se rapporte à la séquence des acides nucléiques constituant l’ADN et portant nos gènes. L’épigénétique s’intéresse aux éléments ne modifiant pas la séquence génétique, mais pouvant néanmoins affecter l’expression des gènes. Contrairement aux mutations génétiques, les modifications épigénétiques sont réversibles. Elles permettent, entre autres, aux individus de s'adapter à leur environnement.

Plus précisément, pour ces travaux, les chercheurs ont étudié une modification épigénétique de l’ADN nommée méthylation, c’est-à-dire l’ajout de groupements chimiques méthyles sur la séquence des gènes. Ils ont en premier lieu comparé le niveau de méthylation génomique d'un groupe particulier de Bantous forestiers avec celui des Bantous urbains ou ruraux : ils ont observé que le changement récent d’habitat avait provoqué des modifications de l’épigénome concernant principalement les fonctions du système immunitaire. Ces modifications ne se transmettent pas de génération en génération. Quant les chercheurs ont comparé les méthylations du groupe de Bantous forestiers (agriculteurs) avec celles des Pygmées (chasseurs-cueilleurs) afin d’étudier cette fois-ci l’impact de leur mode de vie, ils ont constaté des différences de l’épigénome, relatives cette fois au développement (la taille, la minéralisation osseuse...). Ils se sont aperçus que ces changements affectaient les caractéristiques physiques qui différencient, entre autres, les Bantous des Pygmées. Ces modifications sont devenues héritables et pérennes. Les chercheurs les ont donc qualifiées "d'historiques".

Une explication à la prédisposition de certaines maladies ?

"Notre étude montre que les changements de mode de vie et d’habitat influencent fortement notre épigénome, et que l’urbanisation a un impact important sur les profils épigénétiques du système immunitaire. Ceci souligne l’importance de s’intéresser, en complément des études de génétique plus classiques, à la façon dont les changements épigénétiques pourraient créer un terrain immunitaire plus propice au développement de maladies auto-immunes, d’allergies, d’inflammations, etc.", explique dans un communiqué Lluis Quintana-Murci, principal auteur de l'étude. Il estime que ce modèle d’étude pourrait permettre d'identifier les fonctions biologiques les plus affectées par les changements d’environnement, de mode de vie et d’habitat auxquels les populations humaines se voient de plus en plus confrontées.

* Source : Étude publiée dans la revue Nature Communications

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SOURCE : Science et Avenir

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23/11/2015

Esprit Chevalresque

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19/11/2015

Phosphore...

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Il semblerait que les russes soient en train d'utiliser des bombes au Phosphore sur l'Etat Islamique...

 

 

 

Pour avoir une idée des dégâts qu'occasionnent les Bombes au Phosphores... 

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12/10/2015

Les déconvertis de la Psychanalyse

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04/10/2015

Finkielkraut chez Ruquier : Enfin une victoire de la pensée !

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Du passage d’Alain Finkielkraut à « On n’est pas couché », je retiendrai sept choses simples, mais décisives :

1. Une supériorité intellectuelle évidente et un vrai travail de la pensée en imposent, même et surtout à ceux qui sont englués dans une bienpensance qui certes flatte leur narcissisme, mais dont ils peinent à se sortir, comme la mouche dans une bouteille de Wittgenstein. Ce fut le cas, face à un Alain Finkielkraut narquois, d’un politologue au crâne lisse et aux idées courtes, un certain Thomas Guénolé, auteur d’un livre : Les jeunes de banlieue mangent-ils les enfants ? Après avoir écouté patiemment son réquisitoire, Alain Finkielkraut n’en fit qu’une bouchée.

2. Yann Moix, après une vaine et sirupeuse tentative de captatio benevolentiae en faisant appel à Lévinas, comprit qu’il avait intérêt à se tenir coi et eut l’habileté de poser des questions qui ne fâchent pas, laissant à Léa Salamé le soin d’étaler sa sottise, ce qu’elle fit – et il faut au moins lui reconnaître ce mérite – sans le moindre complexe. Yann Moix se borna à défendre Fleur Pellerin, ce qui procura un frisson de plaisir à un vieux présentateur de télévision, Bruno Masure, qui eut droit à quelques minutes de gloriole imprévues.

3. Léa Salamé, depuis quelques années, a une idée fixe qui semble la perturber beaucoup et qu’elle ressort à chaque émission : la gauche aurait perdu le monopole des idées et la droite, voire l’extrême-droite (ô misère !) auraient conquis un terrain auquel de facto elles n’ont pas droit. Et de citer un quarteron d’intellectuels ou d’écrivains parmi lesquels Alain Finkielkraut et quelques collaborateurs de Causeur, magazine dont on imagine facilement que la nuit, dans sa jolie petite chambre d’ex petite jeune fille qui se trouvait si mignonne, elle doit en faire des cauchemars. Alain Finkielkraut la rassura : il est toujours de gauche (bon, là il charrie un peu…) et l’immense majorité du pouvoir médiatico-judiciaire appartient au même parti qu’elle, celui des Gentils, avec à leur tête le Zorro moustachu, Edwy Plenel. Je crois qu’il importe à tout prix dans cette émission d’éviter que Léa Salamé ait un gros chagrin et passe de mauvaises nuits. Alain s’y employa à merveille. Ce n’est pas tout d’être philosophe, il faut aussi savoir jouer au psychiatre.

4. Quant à Laurent Ruquier, plus girouette qu’il n’y paraît, il prit la peine de lire à haute voix une page de l’essai de Finkielkraut, La seule exactitude, sur un ton solennel et inspiré. Il fut aussi beaucoup question de Charles Péguy, auteur qui rassure et rassemble beaucoup les Français.

5. C’est donc dans une atmosphère à peu près apaisée que Finkielkraut s’abandonna à quelques méditations mélancoliques et défendit l’idée qu’une nation n’est pas une galerie marchande ou un aéroport, que criminaliser la préférence nationale au nom de l’universel ne va pas nécessairement de soi et que l’idée de race peut aussi s’allier avec celle d’honneur. Pas démagogue pour un sou, il n’accabla pas Nadine Morano, ce qui révèle une certaine noblesse d’âme. Il fit preuve, par ailleurs, de beaucoup d’humour en raillant l’art contemporain. Il fut jusqu’au terme de l’émission ce que Nietzsche nomme « un esprit libre ».

6. En l’écoutant, je songeais au mot de son ami Pascal Bruckner : « Aujourd’hui sont qualifiés de réacs, tous ceux qui ne pensent pas selon le dogme. Finalement, une certaine gauche aura réussi à faire du mot “réactionnaire” le synonyme d’ "intelligent”, c’est-à-dire un titre de gloire. »

7. Et pour conclure sur un mot de Finkielkraut qui peinera Léa Salamé, désolera Laurent Ruquier et laissera Yann Moix dubitatif : « Que représente Hitler aujourd’hui ? Un recours pour les nuls. »

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SOURCE : Roland Jaccard pour CAUSEUR

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Alain Finkielkraut - "On n'est pas couché" - 3 octobre 2015

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03/10/2015

Poutine, mensonges et vérités... Leçon Politique...

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Dieu existe-t-il ?

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L'interview de Vladimir Poutine aux chaînes américaines : les meilleurs extraits

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24/09/2015

Adonis, poète syrien : "Sans séparation de la religion et de l'État, il n'y aura pas de démocratie"

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Un entretien avec Mahomet

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23/09/2015

Le calvaire des Calaisiens victimes des clandestins

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"I am a donor-conceived child of lesbian parents"...

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22/09/2015

Quand le PCF négociait avec les nazis

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Petit Rappel historique...

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Comment le Parti communiste français, qui se voulait le fer de lance du combat contre le fascisme et le nazisme, a-t-il pu solliciter des autorités allemandes, aussitôt après la défaite de juin 1940, l'autorisation de publier L'Humanité et plusieurs autres de ses journaux ? A près de soixante-dix ans de distance, cet épisode des premiers temps de l'Occupation, qui fit couler beaucoup d'encre chez les adversaires du PCF et un peu moins chez les communistes dans l'après-guerre, revient nourrir la chronique des années noires et des compromissions qui se sont parfois nouées entre ennemis déclarés.

Au lendemain de la Libération, auréolé du prestige qui s'attachait à son engagement dans la Résistance et au sacrifice d'un grand nombre de ses membres, le PCF a nié avoir jamais engagé les moindres pourparlers avec l'occupant. Puis il a reconnu qu'une telle démarche avait bien eu lieu, mais il a prétendu qu'elle avait été le fait de simples militants, privés de directives dans la débâcle. C'est seulement dans les années 1980 que l'historiographie communiste officielle a admis que des négociations avaient été menées, sur consigne de la direction du parti, par des responsables de haut niveau.

Les hasards de la recherche documentaire ont fait découvrir à des historiens, aux archives départementales de Paris, des notes établissant l'argumentaire employé par les représentants du PCF auprès des autorités d'occupation. Claude Pennetier et Jean-Pierre Besse publient leurs trouvailles sous le titre Juin 40, la négociation secrète (Les éditions de l'Atelier).

Le document central est une liasse de notes saisie par la police française sur une militante communiste, Denise Ginollin, arrêtée, le 20 juin 1940, près de la station de métro Saint-Martin à Paris. Depuis l'interdiction de la presse communiste, en août 1939, puis la dissolution du parti lui-même, en septembre, la police traque les dirigeants et les militants soupçonnés de reconstituer leur organisation dans la clandestinité. La défaite et l'Occupation n'ont pas interrompu le travail des policiers.

Ce texte mérite d'être cité assez longuement, avec sa syntaxe approximative.

"1°) Vous avez laissé paraître journaux communistes dans autres pays Danemark, Norvège, Belgique

Sommes venus normalement demander autorisation

2°) Sommes communistes avons appliqué ligne PC sous Daladier, Reynaud, juif Mandel

Juif Mandel après Daladier nous a emprisonnés. Fusillé des ouvriers qui sabotaient défense nationale.

Sommes PC français pas eu peur

3°) Pas cédé face dictature juif Mandel et du défenseur des intérêts capitalistes anglais Reynaud

courage ouvriers français ouvriers parisiens et quand ce sont des ouvriers français ou parisiens c'est le PCF

4°) Sommes une force, (...) nous représentons une force qui dépasse les frontières françaises, vous comprenez, derrière nous l'URSS/c'est une force l'URSS/vous en avez tenu compte/pacte germano-soviétique le prouve. On ne fait pas un pacte avec des faibles mais avec des hommes forts (...)

Notre défense du pacte

Cela vous a avantagé

Pour l'URSS nous avons bien travaillé par conséquent par ricochet pour vous

5°) (...) En interdisant L'Huma vous montrez que vous voulez combattre les masses ouvrières et petites-bourgeoises de France, que vous voulez combattre l'URSS à Paris (...)

6°) (...) Nous voulons tout pour que les masses ne subissent pas événements douloureux, voulons les aider avec votre collaboration si vous voulez : réfugiés, enfants

nous ne ferons rien pour vous mais rien contre vous (...)"

La date de rédaction n'est pas connue, ni les circonstances de la prise de notes. Par trois fois, il est fait mention du "juif Mandel" : Georges Mandel, ministre de l'intérieur du gouvernement Paul Reynaud de mars à juin 1940, sera assassiné par la milice, force de collaboration pétainiste, en juillet 1944. Le texte attribue à Mandel la responsabilité d'avoir "fusillé des ouvriers qui sabotaient défense nationale", rare exemple de reconnaissance des consignes de sabotage données par le parti, en 1939-1940, aux militants communistes travaillant dans les usines d'armement.

Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier estiment que le rédacteur de ces notes est Maurice Tréand, arrêté le même jour que Denise Ginollin. Trois jours plus tard, le 23 juin, les Allemands les font libérer. Les pourparlers vont durer plus de deux mois. Ils n'aboutiront jamais.

En juin 1940, l'appareil du Parti communiste, contraint à la clandestinité, est sérieusement affaibli par les défections de ceux qui refusaient le pacte germano-soviétique, par les arrestations et par la mobilisation de nombreux militants sous les drapeaux. La direction est dispersée. André Marty, un des secrétaires de l'Internationale communiste (IC), et Maurice Thorez, le secrétaire général du PCF, sont à Moscou. Jacques Duclos, qui va prendre la direction du parti en France, et Maurice Tréand, le responsable des cadres, sont à Bruxelles avec Eugen Fried, dit Clément, représentant de l'IC. Le 15 juin, le lendemain de l'arrivée des Allemands, tous trois rejoignent Paris en voiture et s'installent dans les locaux de la représentation commerciale soviétique, avant de rejoindre des planques en région parisienne. Puis Fried rentre à Bruxelles. En Belgique, les communistes ont entamé des pourparlers pour faire reparaître leur presse ; ils vont faire de même à Paris.

Toujours le 15 juin, Otto Abetz arrive dans la capitale comme représentant de Joachim von Ribbentrop, le ministre des affaires étrangères allemand. Connaisseur de la France, où il a vécu pendant une dizaine d'années, et grand manipulateur, Abetz a un objectif : "mener la désunion intérieure". Il va être à l'origine des négociations. Les représentants du PCF et ceux d'Abetz vont entrer en contact, à partir du 17 juin, par l'intermédiaire d'un avocat communiste qui travaille pour l'ambassade soviétique, Robert Foissin. Le processus commence, clairement validé par Duclos. Il va être conforté par un télégramme clandestin du 22 juin, en provenance de Moscou, signé de Georgi Dimitrov, secrétaire général de l'IC, et de Maurice Thorez, ce que ce dernier niera. Le texte en est le suivant : "Utilisez moindre possibilité favorable pour faire sortir journaux syndicaux, locaux, éventuellement L'Humanité, en veillant (à ce) que ces journaux... ne donnent aucune impression de solidarité avec envahisseurs ou leur approbation."

A Moscou, manifestement, on se méfie. Mais il faudra un mois, et un nouveau télégramme de Dimitrov et Thorez, le 20 juillet, pour que le processus soit enrayé. "Considérons juste ligne générale. Indispensable redoubler vigilance contre manoeuvre des occupants. Etait juste entreprendre démarches pour obtenir presse légale, mais entrevue Abetz est une faute, car danger compromettre parti et militant", décrètent les deux dirigeants. Les liaisons suivantes confirment que Moscou se méfie des "manoeuvres des autorités d'occupation" et de l'avocat Foissin, désigné comme "agent des occupants".

Pourtant les contacts avec Abetz continuent. Un dernier rendez-vous, prévu le 27 août, sera annulé. Le 31, Robert Foissin est exclu du parti. Il rencontre une dernière fois Abetz le 2 septembre. Un rapport signé par un proche de Duclos, Arthur Dallidet, en octobre, met en cause Tréand. Celui-ci va payer cher d'avoir été en première ligne dans cette négociation. Marginalisé, il mourra en 1949. Pour l'historiographie officielle du PCF, il sera longtemps le seul responsable de ce qu'elle présentera comme une initiative locale.

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SOURCE : Le Monde

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Voir aussi : CONTREPOINTS

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21/09/2015

Réchauffement climatique, la thèse officielle ? Une foutaise !

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CLIMATOSCEPTIQUE — Spécialiste reconnu des avalanches, le Suisse Werner Munter planche nuit et jour depuis trois ans sur le réchauffement climatique. Et, pour lui, l’homme n’y est pour rien !

Il y a une semaine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pointait une nouvelle fois d’un doigt accusateur l’homme et le CO2 qu’il produit comme principaux coupables du réchauffement climatique. Pour Werner Munter, spécialiste mondialement reconnu des avalanches, qui se penche compulsivement sur le phénomène depuis trois ans, «ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises, le savent et sont payés pour!» Le Bernois nous a longuement reçus dans son appartement d’Arolla (VS) pour étayer ces accusations entre une tranche de viande séchée et deux verres de Cornalin. Son diagnostic climatosceptique, loin d’être celui d’un hurluberlu, est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel. Il nous l’explique.

Vous affirmez que l’homme n’a rien à voir avec le réchauffement. Pourquoi ?

Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. Je l’ai d’ailleurs constaté en tant que guide de montagne en voyant les glaciers reculer. Celui qui nous fait face par exemple a perdu 100 m depuis que j’ai acheté cet appart en 1989. En 2005, le pilier Bonatti des Drus s’est effondré à cause du réchauffement du permafrost. Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

Quelles sont ces raisons ?

La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

Votre second argument ?

La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires).

Pourquoi dès lors la thèse officielle fait quasi consensus? Vos collègues scientifiques ne sont pas tous des imbéciles !

Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes !

Votre dernier argument est que la thèse officielle contredit les lois de la physique. C’est-à-dire ?

Celle de la thermodynamique en particulier. Pour faire simple: la terre fait 15° en moyenne. L’atmosphère censément polluée de CO2 est grosso modo à -30° à 10 km d’altitude. Qu’elle réchauffe la Terre qui est bien plus chaude qu’elle est une aberration. La thermodynamique nous dit que la chaleur va toujours vers le froid et jamais dans le sens inverse, ce que correspond à notre expérience quotidienne.

Alors au final, comment expliquez-vous ce fichu réchauffement ?

Je n’ai pas de réponse car trop de facteurs entrent en jeu. Par contre, j’ai des hypothèses. Je soupçonne par exemple les variations de l’intensité du rayonnement solaire – qui répondent à des cycles – de jouer un rôle central, tout comme les processus nucléaires complexes et méconnus qui sont à l’œuvre au centre de notre Terre. Quoi qu’il en soit, c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat. La nature est bien plus forte que l’homme, nous ne sommes pas les maîtres de la Terre !

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SOURCE : lematin.ch

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Alain Finkielkraut : « Au nom de la lutte contre l'islamophobie, on sous-estime la haine des Juifs et de la France »

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FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Le philosophe Alain Finkielkraut a accordé un long entretien à FigaroVox dans lequel il donne en exclusivité son point de vue sur le conflit israélo-palestinien ainsi que sur ses répercussions en France.

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Alain Finkielkraut est philosophe, écrivain et essayiste. Il construit une oeuvre autour de la transmission, la défense des humanités et la critique de la modernité. Son dernier livre, L'identité malheureuse, a suscité de très vifs débats et a connu un important succès de librairie.

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FigaroVox : S'agissant du conflit israélo-palestinien, certains intellectuels vous reprochent de ne pas dénoncer les bombardements israéliens à l'encontre des civils palestiniens comme vous vous insurgiez naguère contre les sièges de Vukovar et de Sarajevo par les Serbes. Que leur répondez-vous ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Une précision pour commencer. J'aime Israël et je suis saisi d'effroi devant la haine intercontinentale qui se déchaîne sur ce tout petit pays dont l'existence est encore en question. Mais je n'ai jamais soutenu inconditionnellement la politique israélienne. Le 9 juillet, j'étais à Tel-Aviv à l'invitation du journal Haaretz qui organisait une grande conférence sur la paix. Je représentais Jcall * et j'ai dit qu'en tant qu'intellectuel juif, je devais constamment me battre sur deux fronts : contre un antisémitisme d'autant plus sûr de lui-même et dominateur qu'il dénonce le « monstre sioniste » dans la langue immaculée de l'antiracisme, et pour le compromis, c'est-à-dire la séparation en deux Etats des Israéliens et des Palestiniens. J'ai ajouté qu'en s'installant dans le statu quo, le gouvernement israélien mettait en péril le projet sioniste lui-même. Dès 1991, le grand orientaliste Bernard Lewis s'inquiétait de voir Israël devenir, sur le modèle du Liban, « une association difficile, une de plus, entre ethnies et groupes religieux en conflit ». Et il ajoutait: « les juifs se trouveraient dans la position dominante qu'avaient autrefois les Maronites avec la perspective probable d'un destin à la libanaise en fin de parcours. » Pour empêcher cette prédiction de se réaliser, il serait urgent de faire ce qu'Ariel Sharon, à la fin de sa vie, appelait de « douloureuses concessions territoriales ». Si ses successeurs y répugnent, c'est parce qu'ils se défient de leur partenaire, mais c'est surtout parce qu'ils ont peur de leurs propres extrémistes. Ils craignent la guerre civile entre Israéliens qui accompagnerait le démantèlement des implantations de Cisjordanie. Gardons-nous cependant de tout confondre. Les Israéliens n'occupent plus Gaza. Il n'y a plus de présence juive sur ce territoire. Si les leaders du Hamas avaient choisi d'y construire un commencement d'Etat et, pour y assurer une vie décente à leurs administrés, de coopérer avec Israël, il n'y aurait pas de blocus et le camp de la paix israélien serait assez fort aujourd'hui pour imposer le retrait de Cisjordanie. Au lieu de cela, le Hamas a employé tout l'argent de ses généreux donateurs à l'achat de missiles et de roquettes et à l'édification d'une ville souterraine pour enfouir cet arsenal, pour cacher ses dirigeants et pour permettre à ses combattants de mener des incursions meurtrières dans les kibboutz du sud d'Israël.

FigaroVox : N'est-il pas légitime de s'interroger sur le nombre important de victimes parmi les civils palestiniens ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Quand j'étais à Tel-Aviv, j'ai vu un petit film de propagande où le Hamas demandait aux «colons» de Beer-Sheva (NDLR: dans le Néguev) de quitter leur ville car ils allaient la pilonner. Pas questions de deux Etats pour cette organisation, pas question non plus d'un Etat palestinien. Ce qu'elle veut, c'est que la Palestine tout entière redevienne propriété de l'islam. On apprend dans sa charte que les juifs, qui grâce à leur argent contrôlent les médias du monde entier, sont à l'origine de toutes les révolutions et de tous les conflits à travers le monde! Si la civilisation de l'image n'était pas en train de détruire l'intelligence de la guerre, personne ne soutiendrait que les bombardements israéliens visent les civils. Avez-vous oublié Dresde? Quand une aviation surpuissante vise des civils, les morts se comptent par centaines de milliers. Non: les Israéliens préviennent les habitants de Gaza de toutes les manières possibles des bombardements à venir. Et lorsqu' on me dit que ces habitants n'ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd'hui des pièces bétonnées dans chaque maison d'Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d'autres priorités architecturales. Pour gagner médiatiquement la guerre, ils veulent faire apparaître Israël comme un Etat criminel. Chaque victime civile est une bénédiction pour eux. Ces mouvements ne protègent pas la population, ils l'exposent. Ils ne pleurent pas leurs morts, ils comptabilisent avec ravissement leurs «martyrs». Et ils bombardent méthodiquement l'hôpital de campagne pour les blessés palestiniens que l'armée israélienne a installée en bordure de Gaza. Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes. Je demanderais la levée du blocus si elle était assortie de la démilitarisation de Gaza. Au lieu de cela, on confond Gaza et Sarajevo. Là où il y a la guerre, on parle de massacre, voire, tant qu'on y est, de génocide. Toutes les distinctions sont abolies par l'émotion et ce sont les plus cyniques, les plus inhumains, qui profitent de cette grande indifférenciation humanitaire.

FigaroVox : D'aucuns comparent même Gaza - long d'un peu plus de quarante kilomètres et large de moins de dix- au ghetto de Varsovie, de sinistre mémoire. Cette comparaison vous paraît-elle déplacée ? Scandaleuse ?

ALAIN FINKIELKRAUT : On se souvient en effet que la Wehrmacht prenait soin, comme Tsahal aujourd'hui, de sécuriser les routes menant au ghetto pour y faire parvenir sans encombre les transports quotidiens de vivres, de médicaments, d'aides humanitaires... Le jour viendra - et il est déjà venu en Turquie -, où on ne se réfèrera plus à l'apocalypse nazie que pour incriminer Israël, le sionisme et les juifs. Je n'arrive pas à croire en Dieu, mais ce retournement du devoir de mémoire me parait être une preuve très convaincante de l'existence du diable.

FigaroVox : Il existe des communautés juives et musulmanes dans de nombreux pays européens. Or, le conflit israélo-palestinien prend une acuité particulière en France, où les manifestations pro-palestiniennes se sont soldées par des violences. Ce conflit extérieur ferait-il éclater au grand jour « l'identité malheureuse » de notre pays que vous avez décrit dans votre livre ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Formés par le « victimisme » contemporain à ne rien comprendre et à ne rien savoir de tout ce qu'entreprend le Hamas contre la solution de deux Etats, certains manifestent très sincèrement aujourd'hui leur solidarité avec la population de Gaza sous les bombes. Mais, pour beaucoup, ces manifestations ne sont rien d'autre que l'occasion d'exprimer leur haine des juifs, de la République et des «sionistes qui gouvernent la France.» Quand ils ne s'en prennent pas à des synagogues, ces personnes font, afin d'être bien comprises, des quenelles avec des roquettes qassam en carton. De manière générale, il y a dans le monde arabo-musulman, une tendance très forte aujourd'hui à fuir toute remise en question dans la recherche éperdue d'un coupable. Si les choses vont mal, c'est la faute des juifs. Il faut donc leur faire la guerre. Ce choix de l'esprit du djihad contre l'esprit critique est une calamité pour l'occident et pour l'islam. Il faudrait soutenir ceux qui, de l'intérieur, ont le courage de dénoncer une telle attitude, comme l'écrivain algérien Boualem Sansal, et non ceux qui l'incarnent, comme le leader du Hamas Khaled Mechaal.

FigaroVox : On a entendu dans les rues de Paris le cri « mort aux Juis ». Le phénomène est-il comparable à l'antisémitisme des années 30 ou est-il davantage le prétexte d'un communautarisme « anti-français » qu'on a vu à l'oeuvre chez certains supporters franco-algériens après les matchs de leur équipe ?

ALAIN FINKIELKRAUT : L'antisémitisme des années trente agonise et la grande solidarité antiraciste des années quatre-vingt a volé en éclats. On a affaire aujourd'hui à l'antisémitisme de ceux qui se disent les damnés de la terre, d'où l'embarras des progressistes. Ils n'en reconnaissent l'existence qu'à contrecœur et quand ils ne peuvent plus faire autrement. Ainsi parlent-ils aujourd'hui de «nouvel» antisémitisme pour un phénomène qui existe depuis près de trente ans. Cette haine ne vise d'ailleurs pas que les juifs. On l'a vu lors des manifestations qui ont suivi les victoires de l'Algérie dans la Coupe du monde, des rodéos de voiture au remplacement des drapeaux français par les drapeaux algériens sur les édifices publics, comme à Provins par exemple. Il s'agissait d'exprimer tout ensemble sa fierté nationale et son mépris pour la nation où l'on vit.

FigaroVox : En taxant d'antisémitisme toute critique d'Israël, certains membres de la communauté juive n'ont-ils pas, depuis des années, pris le risque d'alimenter la concurrence victimaire ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Je critique la politique israélienne. Je plaide sans relâche depuis le début des années quatre-vingt pour la solution de deux Etats. Je condamne la poursuite des constructions dans les implantations en Cisjordanie. Je dis que l'intransigeance vis-à-vis du Hamas devrait s'accompagner d'un soutien effectif à l'autorité palestinienne. Cela ne m'empêche pas d'être une des cibles favorites du « nouvel » antisémitisme.

FigaroVox : Selon Pascal Boniface, de nombreux français non-juifs, en particulier les musulmans, ont le sentiment qu'il y a un «deux poids, deux mesures» dans la lutte contre le racisme et que les actes antisémites font l'objet d'un traitement médiatique plus conséquent que les autres actes racistes. Partagez-vous son point de vue ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Je crois, au contraire, qu'au nom de la lutte contre l'islamophobie, on sous-estime systématiquement la haine dont les juifs et la France font l'objet dans toujours plus de territoires de la République. Il faut des manifestations comme celles de Barbès et de Sarcelles pour qu'on en mesure, temporairement, la réalité et l'ampleur.

FigaroVox : Plus largement, une partie de la gauche « antiraciste » a abandonné le combat pour l'égalité des droits au profit de la défense des particularismes, voire des communautarismes. Ne porte-t-elle pas une lourde responsabilité morale dans la grave crise identitaire que traverse la France ?

ALAIN FINKIELKRAUT : C'est une responsabilité très largement partagée. A droite aussi la tentation est grande de préférer les accommodements prétendument raisonnables à la défense de la République et ce sont aujourd'hui des ministres de gauche, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, qui se montrent intransigeants en cette matière au mépris de leurs intérêts électoraux comme le leur rappelle avec inquiétude la fraction Terra nova du parti socialiste.

FigaroVox : Derrière le rejet d'Israël par une partie de la gauche française, faut-il voir un refus de l'identité, de l'Etat-nation et des frontières ?

ALAIN FINKIELKRAUT : Dans un article publié en 2004 dans la revue Le Débat, l'historien anglais Tony Judt écrivait que « dans un monde où les nations et les hommes se mêlent de plus en plus et où les mariages mixtes se multiplient, où les obstacles culturels et nationaux à la communication se sont presque effondrés, où nous sommes toujours plus nombreux à avoir des identités électives multiples, et où nous nous sentirions affreusement gênés s'il nous fallait répondre à une seule d'entre elles ; dans ce monde, Israël est véritablement un anachronisme. » De même que Saint-Paul s'indignait du refus juif de la religion universelle, nos multiculturalistes voient Israël comme un obstacle ethno-national à la reconnaissance définitive de l'Homme par l'Homme. Mais le monde humain n'est ni un supermarché, ni un dépliant touristique. Qu'est-ce que le multiculturalisme derrière le United Colors of Bennetton et la joyeuse disponibilité de toutes les cuisines, de toutes les musiques, de toutes les destinations? C'est le choc des cultures, et dans ce choc, les juifs où qu'ils soient, quoi qu'ils disent et quoi qu'ils fassent, sont en première ligne.

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* Jcall rassemble les citoyens juifs européens qui aspirent à une paix au Proche-Orient fondé sur un accord entre Israéliens et Palestiniens, selon le principe « deux peuples, deux Etats ».

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SOURCE DE L'ENTREVUE : Le FIGARO

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