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18/10/2014

Le gouvernement de Vichy et la rafle du Vel d’Hiv

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Merci à l'ami Restif pour m'avoir fait découvrir ce remarquable billet de l'historien Alain Michel qui me permet de poursuivre ce qui a été dit ici et ...

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Il y a 15 ans, le 16 juillet 1995, le président de la République d'alors, Jacques Chirac, prononçait un discours extrêmement important, dans lequel il reconnaissait la responsabilité de la France dans la persécution des Juifs pendant l'occupation. Si, bien entendu, on ne peut que se réjouir de cette prise de responsabilité par le plus haut représentant de l'Etat, un acte qui était attendu de longue date par la communauté juive, les circonstances de cette allocution ont malheureusement aggravé les confusions existant déjà dans le grand public, et même chez nombre d'historiens, en ce qui concerne le rôle du régime de Vichy dans la rafle du Vel d'hiv. Prenons un seul exemple de ces confusions : l'historien Henry Rousso, pourtant spécialiste de la question de l'occupation, dans un "Que sais-je" consacré au régime de Vichy (n° 1720, Puf, 2007, p. 91) confond (involontairement?) les accords que René Bousquet, secrétaire général de la police réalise avec le chef de la gestapo en France, Karl Oberg, début août 1942, accord concernant les questions policières, et d'autre part les négociations entre les deux mêmes hommes un mois plus tôt à propos de la volonté allemande de réaliser une grande rafle de Juifs. Ainsi, si l'on en croit Rousso, le responsable de la police de Vichy accepte la participation des policiers français aux arrestations des Juifs en juillet 1942 en échange d'un renforcement de l'autorité de l'Etat français. La chronologie montre, de toute évidence, que cela est faux, mais il est si tentant pour certains de changer la chronologie pour adapter les faits aux idées reçues.

Ce 16 juillet 2012, nous marquons les soixante-dix ans de la rafle du Vel d'Hiv, au cours de laquelle près de 13 000 hommes, femmes et enfants furent arrêtés et, pour la plupart, déporté ensuite vers Auschwitz où ils furent assassinés. S'il est essentiel de préserver la mémoire de cet événement et le souvenir des victimes, n'est-il pas temps enfin de sortir des idées reçues, des clichés et des raccourcis plus qu'inexacts, pour proposer une vraie confrontation avec les événements historiques tels qu'ils se sont déroulés ?

Cependant, les idées reçues sont tellement ancrées en ce qui concerne l'application de la Solution finale en France que je ne pourrais pas, dans un seul article, corriger l'ensemble des déformations qui se sont accumulées au cours des années. Car dès que l'on tente de se confronter à la réalité historique sans idées préconçues, le premier élément qui frappe l'historien est la complexité des choses. Expliquer simplement des faits compliqués n'est pas une tâche facile, et c'est pourquoi je me contenterai ici de répondre à quelques questions de base qui, je l'espère, éclaireront un petit peu ce qui s'est réellement passé en juillet 1942 à Paris.

1 - Qui décide d'organiser la rafle ?

Le 11 juin 1942 a lieu à Berlin une réunion convoquée par Eichmann, au cours de laquelle il est décidé que le RSHA (SS-Gestapo) déporterait de France vers l'Est 100.000 juifs en 1942. Il s'agit d'un changement important puisque, jusqu'à cette date, il n'était prévu de déporter que 5000 Juifs de France cette année-là. Ces 100.000 Juifs doivent être valides pour le travail, et doivent donc avoir entre 16 et 50 ans. En effet, à cette période, seuls des "travailleurs" sont déportés vers Auschwitz.

Le représentant en France d'Eichmann, Théo Dannecker, décide, dans un premier temps, de déporter 40.000 Juifs de zone nord, l'arrestation de Juifs de zone sud devant faire l'objet de négociations avec le Gouvernement de Vichy, puisque les nazis n'ont pas d'autorité en zone non occupé. Dannecker décide de faire arrêter des Juifs adultes en Province dans la Zone occupée, et d'organiser une rafle en région parisienne qui permettra d'arrêter 22.000 Juifs adultes. Il prévoit que 40 % de ces Juifs destinés à être arrêtés dans le département de la Seine seront des Juifs français, le reste étant des Juifs étrangers.

  2 - Qui doit faire les arrestations ?

Depuis 1941, les Allemands utilisent directement la police française en zone nord pour arrêter les Juifs. Lors de la première rafle parisienne, en mai, les représentants de Vichy à Paris avaient été prévenus à l'avance mais ensuite, en août et en décembre 1941, les autorités d'occupation s'étaient servies directement de la police parisienne sans demander l'avis de Vichy. Cette utilisation directe de la police est facilitée par deux éléments. Depuis septembre 1940, les mesures prises par les Allemands contre les Juifs sont présentées par eux comme des mesures de sécurité qui rentrent dans le cadre des accords d'armistice et de la convention internationale gérant les territoires occupés. La police et la gendarmerie de zone nord ont donc pris l'habitude d'obéir aux consignes allemandes vis-à-vis des Juifs. Le deuxième élément est que Vichy ne s'est pas vraiment opposé à cette interprétation abusive des règles de l'occupation. D'une part parce qu'il est le "maillon faible" dans la négociation et préfère souvent (également dans d'autres domaines) influer sur le cours des choses plutôt par la ruse que par le conflit direct. D'autre part du fait que pour Vichy, pour la police comme pour les Français en général, la question juive n'est pas une question prioritaire ou centrale (il nous faut oublier notre période actuelle du "tout humanitaire" et ne pas projeter nos vues contemporaines sur le passé. En cette période, le sort de populations en difficultés, particulièrement un groupe minoritaire comme les Juifs, n'intéresse pas vraiment les gouvernements comme les populations).

On comprend donc que fin juin 1942, les Allemands ont à la fois l'intention et les moyens de réaliser la rafle projetée. Il est donc infondé de prétendre que sans l'acquiescement de Vichy, la rafle n'aurait pas eu lieu.

  3 - Les réactions du gouvernement de Vichy.

Dans un premier temps, fin juin, la réaction de Vichy aux intentions allemandes est double. En ce qui concerne la zone libre, Laval informe le conseil des ministres qu'il répondra négativement à la demande de transfert de Juifs vers la zone nord aux fins d'évacuation vers l'Est. En ce qui concerne les arrestations de Juifs en zone nord, Laval réserve sa réponse, mais elle apparaît très bien dans les propos de Leguay, délégué de Bousquet à Paris, à Dannecker le 29 juin: le gouvernement français n'est pas prêt à assumer la responsabilité de ces arrestations. La raison apparaît au détour d'une phrase : si les rafles concernaient les éléments "indésirables", les choses pourraient être envisagées différemment. Quels sont donc les éléments "indésirables" dont parle le délégué de Vichy? Il s'agit en réalité des Juifs étrangers, particulièrement des Juifs apatrides. En fait, Vichy cherche depuis un an et demi à se débarrasser des Juifs étrangers de zone sud pour les envoyer vers le continent américain. Par xénophobie et antisémitisme, et également par souci d'alléger ses soucis économiques. Mais ces tentatives ont été systématiquement bloquées par le gouvernement des Etats-Unis, par peur de ce qu'il considérait être une "invasion juive" des Amériques.

C'est dans ce contexte qu'en quelques jours se réalise un accord, négocié par Bousquet avec Oberg entre le 2 et le 4 juillet, et confirmé par Laval lui-même dans l'après-midi du 4 juillet. Quels en sont les points? Les Allemands, à la demande de Vichy, acceptent que ne soient arrêtés dans la rafle que les Juifs apatrides (essentiellement les Juifs anciennement allemands, autrichiens, polonais et soviétiques). Les autres Juifs, notamment les Juifs français, ne seront pas visés par la rafle. En échange, Vichy s'engage à livrer 10.000 Juifs apatrides de zone sud, et à superviser la police parisienne lors de la rafle prévue pour la mi-juillet. Ainsi Vichy accepte d'être officiellement impliqué dans la rafle, mais a obtenu en échange la protection des Juifs citoyens français, même en zone nord, ainsi que d'une partie des Juifs étrangers. Nous allons en voir les conséquences. Mais avant cela, il nous faut aborder la question des enfants.

  4 - Laval et les enfants juifs.

Parmi les idées reçues sur le rôle de Vichy dans la rafle du Vel d'hiv, la question des enfants pèse d'un grand poids. Revenons à Henry Rousso : « Alors que les nazis n'exigent pas encore les enfants, Vichy les livre de surcroît. »A l'appui de cette affirmation, les "accusateurs" citent un rapport de Dannecker à Eichmann daté du 6 juillet 1942, résumant une conversation du 4 juillet : « Le président Laval demande que, lors de l'évacuation de familles juives de la zone non occupée, les enfants de moins de 16 ans soient emmenés eux aussi. Quant aux enfants juifs qui resteraient en zone occupée, la question ne l'intéresse pas ».

Une première remarque importante : nous n'avons pas ici les paroles de Pierre Laval lui-même, mais la manière dont elles sont rapportées deux jours après et dans une autre langue, en allemand. Mais même en supposant qu'elles représentent plus ou moins ce qui a été dit par Laval, il n'y a là aucune conséquence en ce qui concerne la rafle du Vel d'hiv. De quoi parle Laval ? Du fait que les Allemands veulent appliquer les critères de la rafle (Juifs adultes entre 16 et 49 ans) aux Juifs apatrides de zone sud qui doivent être livrés par Vichy. Mais Laval n'est pas d'accord. De la même façon que lorsqu'il a proposé aux Américains d'évacuer les Juifs étrangers de zone sud, il s'agissait de faire partir l'ensemble des familles, de la même façon, si la direction n'est plus l'Amérique mais l'Est de l'Europe, ce sont les familles qui doivent partir, et pas seulement les adultes. Car pour Laval, qui début juillet 1942 n'a aucune possibilité de savoir ce qui se passe réellement à Auschwitz, il s'agit seulement de la continuité d'une même politique (se débarrasser des Juifs étrangers de zone sud) par d'autres moyens (les envoyer vers l'Est et non vers l'Ouest). La réalité du sort des Juifs après leur "réinstallation" lui est d'ailleurs sans doute plutôt indifférent, même s'il est difficile de savoir quelle aurait été sa réaction s'il avait su à l'avance le terrible sort qui leur était réservé.

Par contre, poursuit la citation de Laval par Dannecker, ce qui se passe en zone nord n'est pas de sa compétence, et si les Allemands ne veulent déporter que les adultes pouvant travailler, c'est leur problème! On le voit, rien dans ce texte ne permet de lier la responsabilité de Laval avec l'arrestation et la déportation des enfants Juifs pendant la rafle de zone nord, la rafle du Vel d'hiv. Les archives allemandes nous en fournissent d'ailleurs la preuve. Trois jours après cette déclaration de Laval à Dannecker, le 7 juillet, a lieu la première réunion de coordination entre les autorités policières françaises et allemandes pour organiser la rafle. Les instructions restent les mêmes en ce qui concerne l'âge des personnes à arrêter : de 16 à 50 ans. Si les paroles de Laval trois jours plus tôt avaient changé la donne, cela aurait dû apparaître immédiatement dans les instructions concernant les arrestations. Pourtant, nous savons que les enfants ont été arrêtés et déportés. Alors que s'est-il passé ?

  5 - Les conséquences imprévues des exigences françaises.

C'est le 10 juillet seulement que dans un télégramme urgent envoyé à Eichmann, Dannecker propose que les 4000 enfants qui resteront sûrement du fait de la rafle puissent être évacués aussi vers l'Est. Le prétexte invoqué est celui que les organismes sociaux, que ce soit l'Assistance publique ou l'Ugif (l'organisation juive contrôlée par les nazis), ne pourront prendre en charge autant d'enfants. Cependant, cette demandeà Berlin doit être liée à deux autres événements. Dès le lendemain, le 11 juillet, on remarque dans les instructions en vue des arrestations un glissement en ce qui concerne l'âge. Il ne s'agit plus des adultes de 16 à 50 ans, mais la limite supérieure est reportée à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes. Or cet élargissement des tranches d'âge semble être une initiative locale et non une instruction de Berlin. Pour la première fois, on précise également que les enfants seront arrêtés en même temps que les parents, tout en signalant qu'ils seront remis aux mains de l'assistance publique au Vel d'hiv. Deuxième évènement, le télégramme envoyé le 14 juillet à Berlin par la Gestapo de Paris où il est écrit qu'à la suite de l'accord conclu avec le gouvernement français, seuls les Juifs apatrides seront arrêtés : « Il s'ensuit que le nombre de personnes à appréhender se trouve très considérablement réduit (en particulier en province). » En conséquence la Gestapo de Paris informe Berlin de l'annulation des trains prévus en province, ce qui va rendre furieux Eichmann du fait de" la perte de prestige" du RSHA face au ministère des transports.

Il semble qu'entre le 10 et le 14 juillet, avant même le déclenchement de la rafle, les spécialistes de la question juive à Paris s'aperçoivent des conséquences, problématiques pour eux, de l'accord conclu avec Vichy. En réduisant "la cible" aux seuls Juifs apatrides, il n'est pas possible d'atteindre les objectifs prévus. Effectivement, lorsque la rafle est déclenchée, le 16 et le 17 juillet 1942, alors qu'on escomptait appréhender 22.000 Juifs adultes entre 16 et 50 ans, il n'y aura que 9037 Juifs de plus de 16 ans, soit à peine plus de 41 % de ce qui était prévu. On comprend pourquoi il devient indispensable, du point de vue des nazis, de déporter également les enfants, ce qui ajoute encore 20 % de déportés potentiels. C'est donc parce que les Allemands ont accepté à la demande de Vichy de n'arrêter que les Juifs apatrides qu'ils vont décider de déporter également les enfants de ces Juifs apatrides, tout simplement pour "faire du chiffre".

  Je n'ai pas pu, bien entendu, entrer dans toutes les questions et dans tous les détails de ces journées terribles de juillet 1942, mais la conclusion est claire, et peut se résumer ainsi :

-          La décision d'organiser la rafle est une décision allemande, et le cadre des arrestations a été prévu par la Gestapo-SS. La police parisienne s'est contentée d'obéir à ces instructions, comme cela avait été le cas lors des rafles de 1941.

-          Le gouvernement de Vichy a accepté de jouer un rôle actif dans ces arrestations pour deux raisons : limiter les arrestations aux Juifs apatrides, afin que les Juifs français ne soient pas touchés, et se débarrasser eux-mêmes d'un certain nombre de Juifs étrangers qui se trouvent en zone sud.

-          Vichy, et en particulier le chef du gouvernement, Laval, n'a pas demandé que l'on arrête et que l'on déporte les enfants de Juifs apatrides lors de la rafle du Vel d'hiv. Il a seulement imposé que les Juifs apatrides de zone sud soient livrés par familles entières, et pas seulement les adultes, question qui n'est pas liée avec la rafle du Vel d'hiv.

-          En conséquence de la limitation des arrestations aux seuls Juifs apatrides, les Allemands ont dû supprimer des déportations de province, et la rafle du Vel d'hiv n'a pas atteint l'objectif qu'ils avaient espéré.

-          Pour combler le manque de personnes arrêtées, les Allemands ont décidé de déporter également les enfants arrêtés lors de la rafle du Vel d'hiv, au lieu qu'ils soient confiés à l'Assistance publique et à l'UGIF.

-          Vichy a donc été complice de la rafle, et non son initiateur. Mais cette complicité a, paradoxalement, limitée les dégâts, en limitant le nombre d'arrestations. Bien sûr, cette conséquence n'avait pas été volontaire, et Vichy n'avait sans doute pas plus réfléchi à cela que les nazis eux-mêmes. Son but était, d'abord et avant tout, de protéger les Juifs français, y compris ceux de zone occupée. Comme l'écrivait déjà le grand historien américain Raoul Hilberg dans son ouvrage central sur la Shoah :  « Quand la pression allemande s'intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense. Les Juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et l'on s'efforça de protéger les Juifs nationaux. Dans une certaine mesure, cette stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité ». (La destruction des Juifs d'Europe, Gallimard, Folio histoire 2006, p. 1122-1123).

  Finalement, le seul mystère qui reste non résolu est celui d'expliquer pourquoi, de Serge Klarsfeld à Henry Rousso, l'historiographie française s'entête dans un récit extrême noircissant Vichy en contradiction avec les faits historiques ? L'auteur du "Syndrome de Vichy" devrait peut-être se livrer à une auto-analyse ?

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Source : Blog d'Alain Michel...

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15/10/2014

Eric Zemmour et le poids de la doxa

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Pour revenir sur ce qui a été dit ici...

 

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INTERVIEW - Historien français et rabbin vivant en Israël, Alain Michel est l'auteur de Vichy et la Shoah, enquête sur le paradoxe français, dont les idées sont largement reprises par Eric Zemmour. Il plaide pour que s'ouvre un "débat historique" sur la question, jugeant que le l'historiographie de la Shoah est figée en France.

Eric Zemmour reprend vos idées au service d'un ouvrage très politique et idéologique - Le suicide français. N'est-ce pas gênant pour l'historien que vous êtes ?

Je ne suis pas responsable de l'utilisation que l'on fait de ce que j'avance, à partir du moment où l'on ne déforme pas ce que j'écris. Le livre d'Eric Zemmour reprend ses idées, ses approches, et cela ne me concerne pas. Je n'aurais pas fait la présentation de cette manière-là, concernant le chapitre sur la France de Vichy. Zemmour parle comme le polémiste qu'il est. Mais il respecte globalement l'approche qui est faite dans mon livre. Je n'ai pas à censurer quelqu'un en raison de ses idées tant que cela reste globalement dans le consensus démocratique.

Peut-on dire, comme Eric Zemmour, que "Pétain a sauvé 95% des juifs français" ?

Non, ce n'est pas Pétain mais le gouvernement de Vichy. Cette politique - approuvée par Pétain - a été essentiellement menée par Pierre Laval, secondé par René Bousquet. Pétain était quelqu'un qui avait un vrai fond d'antisémitisme, qui n'existait pas, à mon sens, chez Laval et Bousquet. L'expression de Zemmour est maladroite. Il aurait fallu dire "entre 90 et 92%", et contrairement à ce qu'affirme Serge Klarsfeld, je ne pense pas que l'on puisse attribuer ces chiffres à la seule action des "Justes parmi les nations", mais principalement à la politique appliquée par le gouvernement de Vichy, qui a freiné l'application de la solution finale en France.

Existe-t-il une doxa paxtonienne (du nom de Robert Paxton, historien américain dont les recherches sur la France de Vichy font référence), comme le répète Eric Zemmour ?

Oui, je pense qu'il a tout à fait raison de ce point de vue-là, malheureusement. Depuis le début des années 1980, il est très difficile d'exprimer des idées sur le plan historique qui vont à contre-sens de la pensée de Paxton. Certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement. C'est un problème sur le plan de la recherche historique. On peut être en désaccord sur ce que j'écris dans mon livre - considérer que la vérité est plus du côté de Paxton ou Klarsfeld - mais le débat historique doit être libre. Il ne l'est pas aujourd'hui en France.

Les ouvrages de Leon Poliakov (Bréviaire de la haine : le IIIe Reich et les juifs) et Raul Hilberg (La destruction des juifs d'Europe), auxquels vous vous référencez, sont anciens, et ont été écrits sans qu'ils aient eu accès à l'ensemble de la recherche sur le sujet, ce que vous reproche Paxton notamment...

C'est une inexactitude totale. Poliakov est revenu sur ses écrits en 1989, écrivant à nouveau que Laval n'avait jamais été antisémite. C'est l'historien de l'antisémitisme, je pense que l'on peut lui accorder un certain crédit. De la même façon, Hilberg a publié trois éditions de son livre. Il cite d'ailleurs Paxton et Klarsfeld à titre documentaire seulement, et jamais concernant leur analyse, ce qui montre bien son désaccord avec eux.

Que répondez-vous à Robert Paxton, qui affirme que vous n'êtes pas un historien sérieux ?

Un historien sérieux n'est pas là pour distribuer les bonnes et mauvaises notes aux autres chercheurs. Il doit amener des faits. Dans son interview à Rue 89, il y a une série d'erreurs stupéfiantes, notamment sur les dates des déportations en France, où sur la durée de l'occupation en France et en Italie... Le gouvernement de Vichy avait bien sûr beaucoup de torts, était antisémite, mais je pense qu'il faut rééquilibrer la question et cesser de faire un récit en noir et blanc, qui diabolise Vichy et innocente les Français.

Que voulez-vous dire ?

Je pense que ce qui caractérise cette période, c'est avant tout l'indifférence totale des Français. Les gens n'avaient rien à faire du sort des juifs, cela ne les dérangeait pas trop, parce qu'il existait une ambiance antisémite en France et en Europe depuis les années 1930 environ.

Qu'implique un "réexamen du régime de Vichy", que vous appeliez de vos voeux dans votre livre ?

Il y a encore des archives non utilisées, ni consultées. Il faut réfléchir à nouveau à ce qu'il s'est passé durant ces années, analyser l'action de Vichy avant de poser des condamnations absolues. Je déteste les dirigeants de Vichy et n'ait aucune sympathie pour ces gens-là, mais je suis historien et nous ne faisons pas un travail d'avocat à charge. Nous devons déterminer le cours des événements et ce qu'a été la vérité historique.

Comment dire que Vichy a "protégé la majorité des juifs français", quand le statut des juifs de 1940 et 1941 les excluait de la plupart des professions et les condamnait à la misère, avec un statut de citoyen de seconde zone ?

Le statut des juifs les a affaiblis quand la solution finale s'est déclenchée. Que cela ait eu des conséquences indirectes, c'est une chose, mais ce n'est pas pour ça que l'on peut dire que Vichy a sacrifié des juifs français. Le statut des juifs était antisémite, mais n'avait aucune volonté d'extermination. Il y avait en revanche une forte xénophobie vis-à-vis des juifs étrangers, et en répondant aux demandes allemandes pour livrer ces gens-là, Vichy s'est rendu complice de leur extermination.

Les enfants victimes de la rafle du Vel d'Hiv étaient, pour la plupart, nés en France et déclarés Français...

La majorité des adultes étaient des juifs étrangers, et la question de leurs enfants s'est logiquement posée. Les Allemands se sont en effet aperçus qu'ils n'allaient pas remplir leurs objectifs et ont décidé d'incorporer les enfants, sur une idée de Theodor Dannecker, le bras droit de Eichmann à Paris. L'administration française n'a appris ces changements qu'au dernier moment, et elle a dû s'y plier en vertu des accords signés avec l'occupant. Cette question est donc directement liée à la volonté allemande, même si l'administration française a participé à cet acte absolument horrible.

Vous estimez que l'historiographie de la Shoah est figée, que voulez-vous dire ?

Certaines conceptions sont devenues des classiques, et on les enseigne dans les écoles et à l'université. Contrairement à l'Allemagne, Israël ou les Etats-Unis, où des débats existent sur la question de la Shoah, tout le monde parle d'une même voix en France. C'est devenu un problème affectif et idéologique. Il faut rendre cette question à l'histoire, car même si la mémoire est évidemment très importante, elle ne doit pas empêcher l'histoire d'avancer.

Thomas Liabot - leJDD.fr

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Source : JDD

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12/10/2014

Adrien Abauzit revient sur la polémique Zemmour/Salamé à propos du Régime de Vichy...

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Alors que 100% des médias mentionnant le livre d'Eric Zemmour contestent les chiffres avancés par ce dernier concernant la responsabilité de Vichy dans le sauvetage des français de confession juive sous l'occupation, Adrien Abauzit revient, au travers d'historiens reconnus pour leurs travaux, sur cette polémique où la rationnalité semble avoir perdu tout ancrage pour laisser place à l'idéologie et l'émotion. 95% des français juifs ont-ils survécu à l'holocauste ? Si oui, qui est responsable de ce taux très élevé ?

 

Bien entendu, il ne s'agit pas de réhabiliter le régime de Vichy, ses joyeuses et dévouées milices ainsi que sa morgue criminelle et grisâtre, "La terre qui ne ment pas", etc...

Mais voyez ce qui se dit aussi, ici, dans Le Figaro...

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28/09/2014

Cheyenne-Marie Carron et son film "L'Apôtre"...

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Cheyenne-Marie Carron

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Le saoudien Salem Alyâmi et le malaise des intellectuels arabo-musulmans

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Depuis le 11 septembre 2001, de nombreux intellectuels arabo-musulmans ont brisé les tabous. Ils débattent de tous les thèmes : religion, civilisation, terrorisme, djihad, droits de l’homme, etc. La vague de contestation gagne tous les pays. Le nombre des contestataires s’accroît et se multiplie par milliers. Ils remplissent la presse classique et électronique d’articles véhéments qui critiquent leurs croyances et leurs valeurs traditionnelles et dénoncent le bourrage de crânes qu’ils ont subi dans les écoles, les mosquées et les différentes institutions de leurs pays. Ils stigmatisent, chacun à sa manière, le mal-être dont ils sont victimes.

Le cas d’un universitaire saoudien qui a fait ses études aux États-Unis dans les années 80 du siècle dernier, illustre ce phénomène de façon frappante. Il y retourne cette année, exprime son malaise et décrit ses impressions quant à la réalité de la civilisation arabo-musulmane.

Dans un de ses articles publiés sur le site du journal électronique Elaph.com, il nous relate un fait remarquable qui a provoqué chez lui un grand choc et marqué radicalement son parcours intellectuel et existentiel.

Il nous raconte qu’ils étaient quatre étudiants originaires des pays arabes ainsi que quelques autres venant de pays asiatiques et sud-américains qui suivaient ensemble un cours d’anglais aux États-Unis.

Lors de l’étude d’un texte sur l’art cinématographique, l’enseignante demande à chacun d’entre eux de citer un acteur de cinéma qu’il connaît. L’étudiant saoudien lui cite le célèbre acteur arabe Omar Charif. Aussitôt une étudiante hispanophone pousse un cri et s’interroge avec répugnance : Omar Charif est-il arabe ?

Emporté par une fougue typiquement arabe, le saoudien se lève impulsivement et lui demande avec un air fier et hautain :

« Y a-t-il un problème si Omar Charif est arabe ? Nous, les Arabes, nous sommes les artisans de la civilisation ! La civilisation occidentale n’est rien qu’un plagiat de la civilisation arabo-islamique qui a envahi le monde tout entier ! Ne savez-vous pas qu’Averroès, Avicenne, Al-Razi, Al-khawarizmi, Al-Farabi et d’autres était des génies arabo-musulmans ? »

A côté de lui, un collègue iraquien était assis. Il s’appelait Sabah. Il lui fait signe de la main et lui dit tout bas :

« Es-tu fou ? Ne sais-tu pas que tous ces gens que tu viens de citer étaient des athées (Zanâdiqa), des mécréants condamnés par l’islam ? Ils ont contesté et dénoncé ses enseignements. Tu ne peux pas du tout en être fier ! »

Le saoudien lui répond :

« Tant pis ! Ils étaient considérés comme athées et mécréants dans nos conflits interreligieux seulement. Mais devant l’Occident nous devons en être fiers et les considérer comme des grands savants arabo-musulmans ayant marqué la civilisation humaine par leurs œuvres créatives, humaines et philosophiques. Sinon, où peux-tu trouver des génies pour vanter notre fierté devant l’Occident ?

L’enseignante de l’anglais remarque son embarras et sa recherche avec son voisin Sabah d’une formule satisfaisante leur permettant de discréditer l’étudiante hispanophone qui ne pouvait pas imaginer que le fameux acteur Omar Charif puisse être arabe, comme si les Arabes n’étaient qu’un groupe d’individus n’ayant aucun rapport avec la civilisation humaine.

Ce qui est étrange, c’est que l’enseignante américaine, choquée par son chauvinisme arabo-musulman, se dresse alors devant lui comme un chef militaire qui cherche à donner des leçons de discipline et de rigueur comportementale à un nouvel étudiant qui ignore les préceptes militaires. Elle lui tient alors un discours assez ferme :

« Lorsque tu parles de n’importe quel sujet, il faut donner des arguments et des preuves, afin qu’il soit logiquement acceptable.

« Toi, tu parles du passé et tu clames, haut et fort, que vous étiez des artisans de civilisation il y a déjà 800 ans, alors que c’est l’âge de la révolution industrielle libérale occidentale.

« Si vous étiez vraiment des artisans de civilisation, nous aurions pu bénéficier aujourd’hui de ses fruits.

« Est-ce que c’est vous, les arabo-musulmans, qui avez inventé le train, l’avion, la voiture, découvert les médicaments pour traiter les différentes maladies qui ravagent l’humanité ?

« Êtes-vous des défenseurs des droits de l’homme… de la propreté de l’environnement... des droits de la femme... de la liberté... de la démocratie ?

« Est-ce que votre civilisation que tu accuses l’Occident de l’avoir plagiée, a-t-elle laissé des traces ou des marques qui confirment que vous êtes les créateurs de la civilisation et pas l’Occident ? »

Le saoudien se tourne alors vers son ami Sabah et les deux autres collègues arabo-musulmans. Aucun d’entre eux n’était en mesure de le soutenir sérieusement avec des arguments convaincants. En tant que jeune homme ne disposant d’aucune preuve et observant de visu que tous les produits civilisationnels sont fabriquées en Occident et pas dans le monde arabo-musulman, la frustration s’empare profondément de lui. Alors il s’assoie, totalement abattu.

Remarquant rapidement son pitoyable état d’âme, l’enseignante lui manifeste une certaine compassion, car, elle s’est rendu compte qu’on lui a ingurgité des informations historiques exagérées et excessives. Aujourd’hui, et face à une discussion logique et rigoureuse, il constate que ces informations ne sont que des propos vaniteux et inutiles.

Vu son état d’effondrement psychique, l’enseignante reprend son rôle d’éducatrice et manifeste une certaine pitié à son égard. Elle lui dit :

« Il ne faut pas avoir honte, si on vous a appris des choses erronées. Ce n’est pas du tout ta faute, mais celle de l’école qui a bourré ton cerveau d’informations inexactes. »

Puis, elle ajoute :

« La culture la plus néfaste et la plus dangereuse, c’est celle qui fait croire à ses enfants qu’ils sont les meilleurs et les plus qualifiés, alors qu’en réalité ils se terrent au plus bas des civilisations. Ce type d’instruction ressemble à une drogue qui incruste dans la mentalité des gens une belle image d’un phénomène malsain, et de l’héroïsme pour un acte vil et lâche. Lorsque les enfants confrontent la réalité des choses et découvrent sa vérité, alors leur aliénation psychique éclate et les rend malades et agressifs contre tout ce qui est beau, innocent et culturel. »

Le saoudien s’est rendu compte de cette « drogue » qu’on lui a administrée systématiquement dans les écoles en vertu d’une « ignorance sacrée » qui s’est institutionnalisée spontanément dans sa vie par la force d’une méconnaissance instinctive.

Ainsi s’aperçoit-on que plus le bourrage de crâne se perpétue, plus la nation s’engouffre dans le précipice qui la conduira inéluctablement vers sa disparition.

Reprenant son état d’esprit, il dit à l’enseignante, mais à voix toute basse : « Nous sommes tout de même les créateurs d’une civilisation. »

Alors, elle tente de calmer sa pudeur et d’édulcorer sa honte. Elle met sa main sur son épaule qui penchait vers le sol :

« Mon cher, si tu as l’impression que ta nation est créatrice d’une civilisation ou non, c’est un fait qui ne m’intéresse pas. Ce qui m’importe par contre, c’est que ton comportement, ton travail et ta créativité soient le reflet de ce que tu prétends être. Toi et moi, nous vivons le présent qui nous confirme que l’Occident est créateur de la civilisation depuis des siècles. Nous n’avons rien observé ni trouvé ce qui prouve que vous êtes des artisans d’une civilisation. Tout ce que je sais à propos de la nation arabo-musulmane, c’est qu’elle consomme ce que l’Occident lui fournit et qu’elle ne produit rien. L’Histoire ne vous attribue aucune invention. Si j’ignore que vous produisez quelque chose, je te prie de corriger mes informations. »

Il tente alors de se rappeler de quelque chose. Hélas ! Il n’a rien trouvé.

Cet épisode s’est déroulé dans les années 80 du siècle dernier. Etant de retour ces jours-ci aux États-Unis, l’étudiant saoudien, devenu écrivain, s’est dit : « S’il m’arrive de rencontrer quelque part mon ancienne enseignante d’Anglais et si elle m’interroge à propos du progrès qui s’est produit dans notre monde arabo-musulman ou si nous avons excellé dans la création de quelque chose nouveau, hélas ! je ne trouverai rien à lui dire autre chose que « Daesch » ou « l’Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL), « Akmi », « Al-Nosra », « Al-Qaïda », et leurs consœurs, ainsi que les multiples organisations terroristes islamistes, parsemées dans le monde entier. »

Certes, sans les Arabes et les musulmans, conclut-il, la vie sera plus belle et plus agréable sur notre planète terre.

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Source : Malek Sibali, pour Riposte Laïque

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27/09/2014

Pour Michel Onfray ? Oui, mille fois

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Dans son édition devenue fameuse du 22 octobre 1932, le Völkischer Beobachter (organe de presse du Parti national-socialiste des travailleurs allemands) publie sous la plume de Thilo von Trotha une analyse du Travailleur d’Ernst Jünger ponctuée par un avertissement solennel : Jünger se rapproche "de la zone des balles dans la tête". Mutatis mutandis, il est à craindre que la situation de Michel Onfray soit comparable à celle de l’auteur des Chasses subtiles. Certes, les Jivaros de Saint-Germain-des-Prés ne manient pas encore le Luger, mais ils apprennent vite.

À défaut de parchemins universitaires, Onfray disposa tout d’abord des trois brevets qui, dans le Paris "intellectuel", ouvrent toutes les portes : de gauche, athée et anti-chrétien. Il avait tout pour plaire ; on le porta donc sur les fonts baptismaux. Las, Michel, que devais-tu faire de ton baptême ? Il se brouilla avec les Saints-Pères des Éditions Grasset et fut dans la ligne de mire de Botul, auprès duquel von Trotha passerait presque pour un plaisantin.

Michel Onfray – quel ingrat – persista ensuite à suivre ses chemins de la liberté qui, manifestement, ne croisaient pas ceux de Poulou. Il aggrava donc son cas. Il publia dans Le Point du 7 juin 2012 un plaidoyer pour l’admirable Jean Soler, bien connu des services de police de la pensée dont les fiches sont à jour et, plus récemment, commit quelques tweets douteux dont : "Et si, à l’école, au lieu de la théorie du genre et de la programmation informatique, on apprenait à lire, écrire, compter, penser ?" mais, aussi, "Les couvertures de la presse de droite contre Najat VB ? Du droit pour la presse de droite à l’outrance qu’utilise la presse de gauche." Non mais, on croit rêver ! Pour qui se prend-il, le Normand vichyste ? Misère de la province, des binious et des terroirs, comme des élégants l’écrivirent jadis dans feue la revue Globe, qui nous manque tant.

Mais l’animal s’est montré encore plus sauvage (j’ai l’air de le dénoncer à la Kommandantur, je sais, mais on ne se refait pas, c’est mon côté agricole) : dans un très bel entretien avec notre confrère Philippe Bilger, pour Figaro Vox, Onfray cite élogieusement Spengler, Jünger, Toynbee, Julien Freund. Là, les bras m’en tombent : à quand Julius Evola, voire, pour les plus téméraires, Alain Finkielkraut ?

Avec Michel Onfray, c’est comme avec la crise ou François Hollande : on croit avoir touché le fond, mais non, le sol se dérobe toujours plus profondément. Ne voilà-t-il pas qu’il consacre sa chronique mensuelle du mois de septembre, sur son site, à la "tyrannie démocratique", lecture presque émerveillée de la critique platonicienne de la démocratie ? En vertu de ce si beau proverbe occitan, raça raceja (que l’on pourrait traduire par "bon sang ne peut mentir"), Michel Onfray s’est sans doute souvenu de Charles Péguy pour qui "c’est qu’il n’y a que d’être peuple, encore, qui permette de n’être pas démocrate".

En tout cas, lorsque je lis Michel Onfray, je pense toujours à Péguy et à Camus, auxquels il ressemble tant parce que demeure en lui un petit garçon français pauvre, un petit garçon de province — peu importe qu’elle soit normande, beauceronne ou algérienne — que sa fidélité et son honneur lui interdisent d’oublier. Et comme tous les petits garçons français pauvres, il a gardé un fond de sérieux, dans la vie et dans les textes, une gravitas — si noble vertu romaine — vers quoi les histrions qui le condamnent ne peuvent même pas envisager, un jour, de tendre.

Pour Michel Onfray ? Oui, mille fois.

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Source : Rémi Soulié pour Boulevard Voltaire

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25/09/2014

France Culture (1955) : Joë Bousquet

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23/09/2014

La majorité pacifique...

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31/08/2014

Le poids des mots, le choc des images…

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C’est un clip de rap "français" qui ressemble à beaucoup d’autres.
Si je l’ai choisi en exemple, c’est parce qu’il a été visionné plus de 12 millions de fois sur You Tube.
Je souligne: 12 millions de vues pour un clip de rap en français...
(Benjamin Biolay et sa monotone guimauve antifa: "le Vol noir" plafonne à 57’000 vues, grâce à la promotion gratuite des médias effarouchés par la montée des droites "eurosceptiques".)

Dés les premières images, on voit le leader du groupe assis sur la fenêtre d’une Audi roulant dans la ville, détail piquant: il brandit négligemment une kalachnikov. Il s’appelle Kaaris, il semble tout droit sorti d’une milice de rebelles africains. C’est un noir barbu et bodybuildé, il a un regard menaçant. Ensuite, on le voit, torse nu, entouré de ses "frères d’armes" arborant tous des T-shirt marqués du chiffre « 93″ (Seine-St Denis), certains arborent des armes à feu.

Le vidéaste a choisi de montrer le rappeur dans une scénographie de banlieues en ruine, de nuit et en noir et blanc. On pense à Sarajevo en ruine, à Bagdad ou à Om. Si ce n’est pas un décor de guerre, ça y ressemble furieusement. Parmi les troupes du « 93″ il n’y a pas de "frangines", la guerre c’est une affaire de mecs. Plus tard, on découvre enfin une femme, c’est visiblement une blanche, elle est en string et elle fait lascivement rouler ses fesses devant le leader qui semble l’ignorer. On ne voit jamais le visage de la blanche, elle est filmée de dos, c’est un simple objet voué aux plaisirs du guerrier anabolisé. Derrière on voit deux bagnoles de sport dont la valeur totale doit représenter une trentaine d’années de salaires d’un prof de banlieues. La "pute blanche" fait couler de la vodka sur les mains de son maître, lui, il fixe l’objectif avec cette moue dédaigneuse et supérieure caractérisant le guerrier repu et revenu de tout.

Voici maintenant le texte de ce grand succès de la "chanson française" :

Je n’ai aucune peine, j’te nique ta race
Dans les veines, je n’ai que de la glace
J’veux savoir c’que c’est que de prendre ta place
J’m’entraîne à sourire devant ma glace
La capitale dans le barillet
Tout arrive de Colombie akhé
J’rappe sale tellement avarié
Que même ces putains de rats attrappent la diarrhée
J’encule Brandon et Dylan
Si les pédés crament au napalm, j’veux la palme
J’m’en bat les couilles de qui rend l’âme
J’trempe mes cookies dans tes larmes.

(refrain)
Les singes viennent de sortir du zoo
Armés comme à l’époque du Clos
L’ange de la mort dans la peau
Ton cadavre derrière queques plots
Le sang est plus épais que l’eau
Armés comme à l’époque du Clos
Les singes viennent de sortir du zoo

Traqué mais pas domestiqué
Ma vocation te braquer et te voir me l’astiquer
J’te met en location, t’es maqué, j’vais devoir te niquer
T’es en rotation, t’es claqué, faudra m’expliquer
Dans le calbut, du surplus de quelques barretetes
Ta mère la sale pute, il est trop tard pour chialer
C’est pas parce que tu joues pas que le jeu s’arrête
Ca sent la sueur au labo, des trackers sous l’capot
Cent plomps dans tous les bracos
Viser en plein cœur tous ces raclos
J’suis un de ces nègres qui persistent, et les ténèbres s’éclaircissent

(refrain)

Y’a que les ficelles de tes strings qui te soutiennent
J’te baise et les draps s’en souviennent
Gros bras pour que Kadiatou vienne
Me fasse un riz au gras ou tiebou dien
La chambre est assez grande pour plusieurs chiennes
Le torse est assez large pour plusieurs chaînes
Dans le monde des blancs, les billets sont mauves
Chez nous, l’animal dominant est un noir chauve
Quelques grammes par jour dans l’pif
Les hommes mentent mais pas les chiffres
Le nom d’un mort tatoué sur la peau
Les singes viennent de sortir du zoo.

Voilà pour le poids des mots, je laisse le lecteur apprécier, mesurer et jauger la teneur du discours. La révolte et le lyrisme Rimbaldien se prend une méchante rafale de kalach...

Je rappelle : 12 millions de vues sur You Tube...

Maintenant un petit exercice d’extrapolation.

On refait le même clip, on remplace les noirs du 93 par des blancs du 39 (Jura). On les filme sur la place d’un village, autour du monument au mort, sous le drapeau tricolore le leader est coiffé d’un béret, il arbore un fusil de chasse "Manufrance" et ses copains brandissent des fourches et des Opinels.
Une pute noire en string, vue de dos, agenouillée fais couler du vin de paille sur les mains du chanteur tandis qu’elle remue lascivement ses fesses sur un air d’électro-musette déchiré par les râles plaintifs d’un accordéon.

Imaginons maintenant le texte du rap original adapté pour la circonstance par des jurasssiens blancs du 39.
(Je ne sélectionne que les extraits les plus violents) Imaginons ces paroles dans la bouche de l’identitaire à béret avec, dans le lointain, un tracteur et une Renault 4 tout droit sortis d’une grange à foin.

"Je n’ai pas de peine à baiser ta race,(...) Si les pédés crament au napalm je veux gagner la palme (...) je m’en bats les couilles de qui rend l’âme (...) les singes viennent de sortir du zoo (...) ma vocation est de te braquer et de te voir me l’astiquer (...) ta mère la sale pute, il est trop tard pour chialer (...) je suis un de ces blancs qui persistent et les ténèbres s’éclaircissent (...) ma chambre est assez grande pour plusieurs chiennes (...) chez nous, l’animal dominant est un blanc rasé (...) quelques litres de vin dans le gosier (...)
etc... etc...

Imaginons maintenant que ce clip aussi "franchouillard" qu’imaginaire ait été visionné 12 millions de fois sur You Tube.
Imaginons la réaction outrée du gouvernement, la couverture de Libé, l’éditorial du Monde. L’effroi feint de Benjamin Biolay, la stupeur indignée de Noah. La colère de Taubira exprimée dans une prose rageuse et vengeresse affichée en prime-time au TJ de 20h.
Branle bas de combat à l’Elysée, la DST est mise sur le coup, des dizaines de milliers de français descendent dans les rues pour hurler contre le racisme et réclamer la tête de Marine Le Pen.
Le groupe de Jurassiens est mis en examen pour incitation à la haine raciale et association de malfaiteurs, menaces de mort et homophobie.

Et voilà.

Revenons à la triste réalité. Je n’ai vu aucun média s’émouvoir de ce clip, personne ne s’est inquiété ou à remarqué que le rap du groupe Kaaris a été visionné plus de 12 millions de fois dans l’indifférence totale des anti-racistes, des féministes, de la LGBT ou même du ministre de l’intérieur.
Personne n’a fait le moindre froncement de sourcil en voyant les armes exhibées par "les singes sortis du zoo".

Circulez, y a rien à dire ! Faut pas stigmatiser la jeunesse des banlieues quand elle essaye de développer et promouvoir sa sensibilité artistique. Et puis ce clip et le CD de Kaaris ont rapporté des millions d’euros, merde ! On va pas stigmatiser une PME française, avec le chômage et la conjoncture actuelle.
Allez circulez, y a rien à dire ! Feriez mieux de vous inquiéter de la montée des eurosceptiques...

Dominique Bianchi, 5 juin 2014, pour Les Observateurs.ch

 

 

 

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30/08/2014

Un déséquilibré...

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Attention ! L'article nous dit qu'il s'agit d'un "déséquilibré"... c'est important, ça, un "déséquilibré", y fô pafer damalgam ! Padamalgam, c'est le mot d'ordre !

Je donne ma main à couper, en revanche, que même si un réel "déséquilibré, blanc de souche" avait saccagé une mosquée, comment dire ? La Fraônce entière serait déjà dans la rue, toussa, à hurler sa tripe contre lé zeurléplussombre-deuh-not-istwouar !

Nan ?

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À la suite du saccage des églises Saint-Hippolyte et Saint-François-de-Sales par un déséquilibré mardi matin, Hélène Maurin, conservatrice déléguée des antiquités et objets d’art, Benoît Berger, conservateur des antiquités et objets d’art, et Jérôme Bouchet du service patrimoine du diocèse sont venus constater, hier, l’étendue des dégâts.

Il a été décidé que l’église Saint-Hippolyte resterait fermée jusqu’à la venue d’un restaurateur « afin qu’il puisse faire un constat d’état et recueillir et conditionner minutieusement tous les éléments brisés », précise Benoît Berger.

Heureusement, la plupart des cassures sont franches ce qui devrait permettre une restauration classique. Par la suite un appel d’offres sera lancé auprès des restaurateurs. Des aides pourront être sollicitées, mais la Ville de Thonon-les-Bains aura à sa charge une partie du coût de ces restaurations. Le préjudice pourrait se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Un acte isolé, sans préméditation, ni revendication politique

Le déséquilibré à l’origine de ce saccage a été hospitalisé d’office mardi en psychiatrie. De nationalité tunisienne, l’homme, âgé de 27 ans, serait sans domicile fixe en France.

L’enquête de police confirmait hier la thèse de l’acte isolé, sans préméditation, ni revendication politique.

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Ouf ! On l'a échappé belle ! Hamdoullah !

Source : Le Dauphiné

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27/08/2014

Entretien avec le commandant Hélie De Saint Marc

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Un homme d'honneur... Un entretien à savourer. 

 

 

Hélie De Saint Marc

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26/08/2014

Oskar Freysinger débroussaille !

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OSKAR FREYSINGER

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24/08/2014

Maurice G. Dantec : Les Résidents

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01/08/2014

La cécité de l'Occident devant le désastre arabe et islamiste

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- L'espace arabe est dans le chaos, mais a fait de la Palestine son drapeau.
- Que le Hamas soit le drapeau de la Palestine constitue un désastre complémentaire.
- Que l'islamisme soit le moteur idéologique de l'espace arabo-musulman est un autre désastre et une menace pour tous.
- Que des forces de gauche soutiennent une Palestine prise en otage par le Hamas est un naufrage intellectuel et politique.
- Ce constat est terrible et mérite d'être regardé en face.

De l'océan Atlantique aux rivages de la Chine, les islamistes n'instaurent que fureur, chaos et délires. Au sud du Sahel, cette même fureur sème la terreur au Mali, au Niger. Des centaines de jeunes filles ont été kidnappées au Nord du Nigéria, coupables de vouloir aller à l'école. Un nouveau Calife délirant menace la Mésopotamie et le grotesque dispute à l'épouvante la scène de cette tragédie antique. En Afghanistan, les talibans attendent leur heure. Pour le moment ils assassinent les jeunes filles qui elles aussi, osent aller à l'école. En Iran les mollahs font tourner les centrifugeuses pour préparer leur bombe atomique. Dans le même temps ils pendent les homosexuels. En Arabie saoudite on coupe, au sabre et en public, la tête de ceux qui contreviennent à la charia. Dans les Emirats, en Jordanie, en Afghanistan on lapide la femme adultère ou bien la jeune fille violée. L'honneur des tribus ne saurait souffrir une quelconque atteinte. Dans les pays du Golfe, on construit des tours de 800 mètres de haut pour atteindre le paradis et des pistes de ski sous cloche réfrigérée et au Qatar, notre ami le Qatar, des esclaves asiatiques y construisent des stades climatisés pour préparer la coupe du monde football de 2022. Les Etats inventés par les Européens au Proche-Orient, après 1918, se décomposent sous nos yeux. L'Irak, la Syrie, la Libye, le Liban, disparaissent en tant qu'Etats-nations. Les frontières inventées par la colonisation au sud du Sahel fondent de la même manière au profit des Boko Aram et autres salafistes, jihadistes, islamistes. Le port du voile étant devenu quasiment obligatoire dans certaines banlieues de France, des municipalités de gauche de gauche ont décidé d'honorer quelques terroristes islamistes pour faire bonne figure et s'assurer une clientèle électorale. Dans le même temps c'est Israël qui est conspué.

S'agit il d'une caricature inspirée par une islamophobie de mauvais goût? Des "chariaologues" inspirés viennent à la télévision dire que tout cela n'est pas inquiétant et que c'est la présence d'Israël qui a perturbé l'équilibre ancien. De ce jeu planétaire, l'Occident s'en accommodait et rapportait beaucoup de pétrodollars à certains. La décomposition de l'Union Soviétique a bouleversé la donne ancienne. Après avoir espéré la paix universelle dans une mythique "fin de l'histoire" voilà que c'est le "choc des civilisations" qui désormais se profile à l'horizon et c'est tant pis pour tous ceux qui avaient vu dans les "printemps arabes", l'aube d'un nouvel avenir radieux. Hélas, pour les illusions de tous, c'est l'hiver islamiste qui succéda au printemps, mais le déni idéologique du réel est tel, chez certains, en particulier à gauche, que la raison de ce désastre porte le nom d'Israël. Incapables de penser cette exception, ce nom est devenu un nom de trop.

La grille de lecture du monde est longtemps restée de nature économique, nourrie de rapports de force entre blocs d'intérêts et puis voilà qu'à une planétaire lutte des classes succède la lutte des tribus, des ethnies et des religions. L'anthropologie est nécessaire pour comprendre la décomposition libyenne, celle de la Syrie ou celle de l'Irak. On n'ose formuler une hypothèse: et si le désastre arabe était désastreux d'abord parce qu'il est islamiste ? N'y aurait il pas un fondement d'un évident bon sens à cette crainte actuelle de l'islam? Ne correspond-elle pas à une réaction, face aux bienfaits de l'islamisme dans le monde contemporain? Bien sûr, il ne faut pas jeter le bébé d'Averroès ou d'Ibn Khaldoun avec l'eau du bain du Calife, mais tout de même n'y a-t-il pas un problème avec cet islam proliférant devenu fou, furieux, intolérant? Pourquoi est-il incapable de se réformer, de se penser ? Pourquoi ne lit-on jamais ou très rarement des pétitions d'intellectuels d'origine arabomusulmane pour crier: "Pas en notre nom! Pas au nom de l'islam!" Quelle est cette incapacité arabe à porter un regard critique sur ce que des Arabes ont fait de l'histoire arabe? Le texte sacré coranique aurait été écrit par Allah lui même et serait donc intouchable. Respectons la foi qui inspire la transcendance, mais cela interdit-il de penser à côté? Pourquoi le goulag islamique garrote-t-il les esprits jusqu'en Europe, jusqu'à Sarcelles? Il y a quelque chose d'énigmatique dans cette fossilisation.

Que signifie cette haine pavlovienne d'Israël? Qu'est ce que représente Israël dans l'imaginaire arabe? Israël humilierait les Arabes par sa seule existence ? Ne serait-ce pas plutôt le désastre islamiste qui devrait humilier les arabes? Israël représente le reflet renversé de ce désastre. Regardons une carte. Voilà un pays pas plus grand qu'un confetti qui dame le pion à la moitié de deux continents et à six cent millions d'individus. Dans le même temps, ces six cents millions d'individus traduisent en arabe moins de livres étrangers que n'en traduit la Belgique (rapport du PNUD 1998). Effectivement il y a de quoi être vexé par ce reflet renversé, mais au lieu de relever le défi c'est le porteur du défi qu'il faut anéantir comme s'il avait d'abord et avant tout, dans cet espace de personnes moustachues et/ou barbues, attenté à la virilité arabe humiliée dans ses défaites militaires face à Israël. Est-ce cela la source du malheur arabe? Celui qui enveloppe la femme et la dissimule au regard, au nom de l'islam et de la charia, voit-il dans cet Israël démoniaque la représentation de ses frustrations ?

On est porté à penser que le cœur du décalage culturel entre islam et Occident est de cet ordre. Des lors, les esprits éclairés, ceux inspirés par les Lumières, devraient combattre cet obscurantisme régressif. L'idéal d'autonomie, celui de liberté des individus, devrait regarder avec effroi ces sociétés d'enfermement où l'individu n'existe pas. Ce regard lucide, les intellectuels d'Occident l'ont déjà porté sur ces mondes totalitaires qui déjà faisaient de la figure juive l'objet repoussoir. Arthur Koestler, Georges Orwell, Simon Leys, Albert Camus avaient saisi avant tout le monde ce qui du communisme partageait avec le fascisme la haine de la liberté. Avec délectation et aveuglement, déjà, d'autres intellectuels pensaient le communisme juste parce que théoriquement fondé. Au diable la vérité ou la liberté puisque le concept permettait d'élaborer des équations justes. Cet amour erroné de modèles théoriques tordus fonctionne toujours de nos jours: à partir d'une lecture économique fondée (misère des peuples) mais erronée (richesse des potentats, corruption des dirigeants), certains voient dans l'affrontement entre la Palestine et Israël, l'affrontement d'un Sud pauvre contre une puissance coloniale. L'argent que notre ami le Qatar investit dans ses stades réfrigérés aurait de quoi faire vivre dix Palestine.

Que signifie la haine du Juif inculquée depuis l'enfance sinon inventer un objet repoussoir qui interdit de penser sa propre condition. Pourquoi est-ce ici, en France, à Trappes, à Sarcelles ou rue de la Roquette que quelques illuminés se sont battus aux cris de "Allah Akbar!" ("Dieu est grand!")? Quand les islamistes découpent au couteau la tête d'un ennemi, d'un mécréant, d'un Croisé ou d'un Juif, c'est aux cris de "Allah Akbar!" que ce malheureux est égorgé. La décapitation de Daniel Pearl en fut le premier exemple. Il faut regarder ces images atroces diffusées à profusion sur Internet par les auteurs de ces gestes pour prendre la mesure de ce que ces gestes symbolisent. La culture du martyr, la glorification de la bombe humaine (faussement qualifiée "d'attentat suicide" par les médias occidentaux) est l'autre face (sanglante) de ce rapport au monde.

Enfoui dans son confort (tout relatif) l'Occident en paix depuis 70 ans, a fait du rapport production/consommation le noyau dur de ses modes de vie. A côté de lui et désormais chez lui, c'est une autre vision du monde qui s'est installée dans une extraordinaire schizophrénie. Ce sont des musulmans intégrés dans la société qui ont commis les attentats de Londres. Ce sont des jeunes Nigérians présents depuis longtemps dans la société anglaise qui ont massacré au hachoir un soldat britannique à Londres en 2013. A Boston, ce sont deux frères d'origine tchétchène, installés depuis longtemps aux USA qui ont posé les bombes du marathon. Khaled Kelkal, Mohamed Merah présentaient des profils proches. Mal intégrés, shootés à l'islamisme, ils ont trouvé dans une exaltation identitaire une raison d'être autant qu'une raison de tuer.

Ou bien, en Europe et en France on est capable d'intégrer ces données factuelles, de réfléchir sur elles, ou bien on continue à dénier à ce réel sa réalité. C'est donc de logiciel intellectuel qu'il faut changer. Aux catégories des années 50/60 dominées par une grille de lecture politique (dominants/dominés) ou économique (lutte de classe/moyens de production/propriété), il faudrait reprendre et reconsidérer ce que Levi Strauss écrivait déjà dans Tristes Tropiques sur l'étanchéité du monde né de l'islam et des sociétés arabes. Germaine Tillon, pourtant peu suspecte de complaisance coloniale pointait, elle aussi, la spécificité de l'hostilité de la société arabo-musulmane dans sa lutte contre la colonisation française en Algérie. Déjà les prémices d'un projet de purification ethnique sur une base islamique, pointaient sous les discours anti colonialistes. Jusqu'à ce jour, cet aspect-là des choses, cette dimension ethno-religieuse a peu été prise en compte par ceux qui ont travaillé sur les mouvements d'indépendance en Afrique du Nord et la guerre d'Algérie. Celle-ci ne pouvait être que juste et bonne et c'est un regard idéologique bienveillant qui fut d'abord porté sur la guerre faite par le FLN à la France. Les crimes du FLN, le massacre au faciès des Européens, des Français à Oran le 5 juillet 1962 ont été oubliés dans les poubelles progressistes de l'histoire grâce aux bons conseils dispensé par Jean Paul Sartre dans sa préface aux "Damnés de la terre" de Franz Fanon: un bon européen est un colon mort, lui, sa femme et ses enfants, écrivait en l'occurrence l'auteur des "Mains sales".

S'il ne s'agit pas d'essentialiser les cultures nées de l'islam, il s'agit de prendre la mesure du télescopage culturel en cours dont les Juifs constituent la ligne de front et dont la Palestine est le prétexte. Au Proche-Orient c'est la même partie qui se joue. Comment peut on imaginer un accord entre les parties quand l'un des partenaires dénie à l'autre son droit à exister? La majorité politique pilotée par Netanyahu n'est pas prolixe en gestes généreux ni en imagination prospective et il se développe en Israël une frange d'extrémistes ou d'illuminés dangereux pour la démocratie. La nébuleuse du "prix à payer" est un poison pour la société israélienne. Elle est le symptôme d'une perte de sens et de mesure. Elle est le produit des formes les plus obscurantistes de l'intégrisme religieux juif, le même qui a inspiré le bras meurtrier de Yigal Amir, l'assassin de Yitzhak Rabin en novembre 1995 ou celui de Baruch Goldstein à Hébron un an plus tôt. L'assassinat de ce jeune palestinien brûlé vif en vengeance des assassinats des trois adolescents juifs, témoigne de cette pente dangereuse. Malgré la condamnation unanime de la classe politique, ce risque est présent dans la société israélienne. Il est le corollaire de la corruption de certains esprits confrontés à une violence et à une menace infiniment répétée.

L'Europe est elle encore capable de penser cela ? Est-on capable de penser ce que signifie vivre dans un pays dont la largeur ne dépasse pas 20kms, entourés par des télévisions qui débitent à longueur de journée des appels à la haine, au massacre. Depuis près de 70 ans, les Israéliens vivent dans ce climat, au rythme des attentats et des guerres, mais depuis 70 ans, ils ont simultanément bâti un pays, développé une culture, composé des musiques, écrit des livres nobélisés, développé des sciences et des techniques pour le bien de l'humanité. Israël aime la vie tandis que le Hamas célèbre la mort et c'est bien l'autre terme de cette tragédie sans fin.

En s'attaquant au Hamas, Israël se défend autant qu'il libère les Palestiniens de ce joug mortifère. Est-on capable de comprendre cet enjeu, ici en France ? Est on capable en Europe de mettre en cause sa grille de lecture pré-construite, ses clichés ? Et si c'était Israël qui mettait en question nos schémas de pensée? Osons la question en d'autres termes : et si Israël se battait pour NOUS ?

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Source : par Jacques Tarnero pour Le Huffington Post

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08/07/2014

La Mémoire de l'Eau

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Cette émission est à regarder de bout en bout. Une fois de plus, à l'instant ou la science s'apprête à changer de paradigme, les scientifiques officiels d'une part et les intérêts financiers pharmaceutiques d'autre part cherchent à mettre un frein aux promesses de ces découvertes.

Mais lorsque le Professeur Luc Montagnier lui-même se colle à cette recherche pleine de controverses, on se dit qu'il reste peut-être de l'espoir.

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22/06/2014

L’Europe, continent d’immigration

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Alain Finkielkraut reçoit Hervé Juvin et Olivier Pastré...

 


Alain Finkielkraut

 



 


Hervé Juvin

 


Olivier Pastré

 

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21/06/2014

Auschwitz : la vérité

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Un vieil article publié par L'Express le 23 septembre 1993 et remis à jour pas plus tard qu'hier sur leur site internet... ça remet les pendules à l'heure.

Concernant le chiffre de "630 000" juifs tués à Auschwitz... il faut rappeler à ceux qui pensent un peu trop vite qu'il s'agit, ici, uniquement des morts à Auschwitz. Il faut prendre en compte les autres camps, nombreux, de travail ou d'extermination, mis en place par l'administration SS, et y ajouter la ghettoïsation des juifs dans divers secteurs de l'Europe occupée d'alors, ainsi que la Shoah par balle dont l'étude est loin d'être terminée.

A lire de bout en bout...

 

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Depuis près de cinquante ans, on attendait l'ouverture des archives nazies conservées à Moscou par le KGB. Jean-Claude Pressac les a consultées. Résultat: un document terrifiant sur la construction et le fonctionnement du camp. Et des révélations sur le nombre des victimes comme sur la date de mise en application de la solution finale. Un ouvrage qui servira de référence aux historiens du monde entier.

 

 

Il aura donc fallu attendre près d'un demi-siècle pour voir s'ouvrir les archives soviétiques de la Solution finale: 80 000 documents saisis à Auschwitz en 1945 et conservés aujourd'hui dans les Archives centrales de Moscou, au 3 de la rue Vyborskaïa. Grâce à ces pièces - la majeure partie des archives relatives au camp d'extermination - vient d'être réalisée la première synthèse des connaissances sur l'un des événements majeurs du xxe siècle. Il s'agit là d'une avancée historique considérable. Non seulement elle permet une compréhension désormais totale de la mise en place et du fonctionnement technique des chambres à gaz et des fours crématoires, mais elle conduit à réviser la chronologie de l'extermination et débouche sur un nouveau comptage, précis et sans doute définitif, des victimes.

L'auteur de ce travail, le premier à avoir dépouillé les archives d'Auschwitz conservées depuis la fin de la guerre par le KGB, est un Français. Jean-Claude Pressac attendait cette opportunité depuis des années. Consultant du musée d'Auschwitz, conseiller du musée de l'Holocauste, à Washington, ce pharmacien de formation est le spécialiste incontesté des recherches sur les techniques de l'extermination nazie. Déjà auteur de l'ouvrage essentiel (en anglais) sur la question ("Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers", The Beat Klarsfeld Foundation, New York, 1989 - Non traduit en français), écrit à partir des archives polonaises et allemandes, il ne lui manquait plus que l'accès aux archives soviétiques pour connaître l'intégralité des procédés techniques, combler de nombreuses lacunes et répondre à bien des interrogations. C'est l'objet de l'ouvrage que publie aujourd'hui le CNRS et qui va désormais faire office de référence mondiale sur le sujet: Les Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse (Editions du CNRS).

Tous les travaux sur la politique d'extermination nazie se heurtent au problème de la dissimulation: la décision et l'exécution du judéocide furent entourées par leurs auteurs d'un secret absolu. Il n'existe ni film ni photo représentant un gazage homicide et aucun discours officiel ne mentionne le processus de l'entreprise criminelle. Les diverses opérations aboutissant à la disparition physique des victimes étaient camouflées derrière un langage de service anodin ("traitement spécial", "action spéciale", etc.). Et, lors de l'évacuation du complexe concentrationnaire, en janvier 1945, les SS prirent soin de dynamiter les installations criminelles (et elles seules) et de brûler la quasi-totalité des archives de la "section politique" du camp. Ne restèrent intactes que les archives de la Direction des constructions SS (SS Bauleitung), chargée des travaux de construction et d'entretien et des rapports avec les différentes entreprises intervenant dans le camp. Mais ces archives essentielles furent immédiatement partagées en deux: les Soviétiques, ayant libéré le camp, en saisirent les deux tiers (transportés à Moscou et bloqués par le KGB pour des dizaines d'années), l'Etat polonais conservant le reste, déposé aux Archives du musée d'Auschwitz.

 

L'événement "indicible"

Pendant longtemps, même la petite partie disponible en Pologne demeura inexploitée. D'abord parce que les récits des témoins et de certains exécutants, et la présence de nombreux survivants, paraissaient suffisants. Mais aussi parce qu'un courant important de la mémoire juive refusait toute approche rationnelle de la Solution finale, qualifiée d'événement "indicible" et "impensable". Or, à partir des années 70, la littérature négationniste choisit précisément comme angle d'attaque les modalités techniques du génocide, pour contester l'existence même des chambres à gaz. Cette stratégie du soupçon se limitait en fait à relever systématiquement les erreurs, imprécisions ou invraisemblances techniques, logiquement nombreuses dans les récits de témoins ou dans les textes soviétiques et polonais de l'après-guerre qui firent d'Auschwitz un thème de propagande idéologique. Pharmacien et scientifique, Jean-Claude Pressac partagea au départ plusieurs objections d'ordre technique avancées par les négationnistes. Il se plongea alors dans la lecture des archives polonaises et fit rapidement le tri entre les inexactitudes, faciles à relever ici ou là, et la réalité du génocide. Il s'aperçut cependant que, contrairement aux apparences, l'étude détaillée de l'extermination des juifs, simple dans son principe, mais complexe dans sa machinerie, n'avait pas, jusque-là, été entreprise. L'histoire technologique de la Solution finale restait encore à écrire.

Dans une première étape, le dépouillement des pièces disponibles en Pologne et en Allemagne lui permit de démontrer, sur le terrain technique, qu'ils avaient choisi, les contrefaçons des négationnistes. Ce travail, encouragé et publié il y a quatre ans par la fondation Beate Klarsfeld, ouvrait les pistes d'une histoire du processus de mise à mort industrielle à Auschwitz: malgré les consignes nazies de dissimulation et la destruction des archives politiques d'Auschwitz, l'étude de ces archives techniques permettait de retracer précisément l'activité du camp et de répondre à un certain nombre de questions restées jusqu'ici ouvertes. Mais les archives polonaises (250 dossiers, contenant 50 000 documents et plans) et allemandes, suffisantes pour répliquer aux négationnistes, ne permettaient pas de reconstituer l'intégralité du processus. On comprend ainsi l'enjeu que représentait l'ouverture des Archives centrales (ex-spéciales) de Moscou, où se trouve depuis 1945 la partie la plus importante de ces archives techniques (600 dossiers, contenant 80 000 documents et plans). Après deux années de travail sur les documents de Moscou et de Weimar (archives de l'ex-Allemagne de l'Est), Jean-Claude Pressac livre donc, aujourd'hui, la première reconstitution des techniques d'extermination, à partir des seules sources écrites contemporaines (et donc affranchie des témoignages).

Ainsi, derrière Hitler, Himmler ou Eichmann, apparaissent de nouveaux personnages, bien moins connus, alors qu'ils jouèrent un rôle décisif: les fonctionnaires de cette Direction des constructions SS (Bauleitung SS), mais aussi les ingénieurs et responsables des firmes civiles chargées des travaux. Karl Bischoff, le "Bauleiter". Ses adjoints directs, Walter Dejaco et Fritz Ertl. Et surtout l'ingénieur principal Kurt Prüfer, qui équipa Auschwitz de crématoires surpuissants, fabriqués par la société qui l'employait, la Topf und Söhne d'Erfurt, totalement associée à l'entreprise criminelle.

Tout ce qui fut projeté, étudié, édifié et réparé à Auschwitz, y compris chambres à gaz et crématoires, dépendait de la Bauleitung. Laquelle consignait et archivait tout. Lorsqu'elle entreprenait la construction ou l'aménagement de bâtiments, elle établissait des dessins, des tirages de "bleus", des devis des matériaux nécessaires et lançait des offres de marché ciblées auprès des firmes régionales, en fonction de leur spécialité (terrassement, isolation, toiture, plomberie, etc.). Jean-Claude Pressac a découvert que la Bauleitung conservait également les pièces des entreprises ayant emporté les marchés: plans, états d'avancement des travaux, bordereaux récapitulatifs des travaux effectués, lettres mentionnant les obstacles rencontrés, factures, etc. A la fin, chacune des réalisations était réceptionnée officiellement par la Bauleitung, ce qui donnait lieu à de nouveaux documents (répertoriant les différentes installations qu'elle remettait à l'administration du camp).

 

 

Ingénierie criminelle

Au sein de cette masse de documents, Jean-Claude Pressac a retrouvé les preuves de l'organisation de l'homicide. Ici ou là, et souvent à propos de questions techniques incontournables, la vérité apparaît: sur un plan, dans un devis ou dans une lettre urgente, des indications précises trahissent les consignes de secret en attestant l'existence des chambres à gaz homicides.

Quelques exemples peuvent illustrer ces "bavures". Pourtant très prudent, le chef de la Bauleitung lui-même, Karl Bischoff, commet un lapsus dans une lettre adressée le 29 janvier 1943 à son supérieur, à Berlin: il désigne la morgue 1 du crématoire II comme "cave à gazage". Le 6 mars suivant, un technicien en chauffage de la Bauleitung, Rudolf Jährling, presse la firme Topf d'effectuer rapidement l'installation du système de réchauffement de cette morgue 1: un tel local doit par définition rester frais, mais son utilisation en chambre à gaz réclamait une température supérieure à 27 degrés, afin de permettre la vaporisation rapide du zyklon B (granulés de silice imprégnés d'acide cyanhydrique). Le 14 mars, c'est un contremaître civil de Topf, Heinrich Messing, qui laisse échapper le terme de "cave à déshabillage" à propos d'une salle du crématoire II. Le 31 mars, Hans Kirschneck, ingénieur sous-lieutenant SS de la Bauleitung, signale que la morgue 1 du crématoire II est équipée d'une porte étanche au gaz avec un oeilleton de verre épais de 8 millimètres. Dans la lettre et le télégramme échangés les 11 et 12 février 1943 entre la Bauleitung et Topf est mentionnée une soufflerie en bois destinée à désaérer une salle désignée comme "morgue": preuve que l'air extrait n'était plus celui d'une morgue, mais de l'air contenant de l'acide cyanhydrique, gaz corrosif, ne pouvant être aspiré par une soufflerie classique en métal. Le même mois, juste au moment de la pose d'un système de ventilation, la Bauleitung demande à Topf de lui envoyer des détecteurs de gaz mesurant les restes d'acide cyanhydrique dans le crématoire II. Or, dans une vraie morgue, on utilise des désinfectants (comme, à l'époque, l'eau de Javel ou le Crésyl), mais non un produit destiné à tuer les poux... Le crématoire III fut livré le 24 juin 1943. Les bordereaux de réception mentionnent que sa "morgue" comprend une "porte étanche au gaz" et quatorze (fausses) douches, ce qui trahit une fois de plus son utilisation en chambre à gaz. Etc.

La richesse du fonds russe d'archives permet une compréhension presque parfaite de l'ingénierie criminelle et de sa conception. La technique des fours d'incinération en fut l'élément central: la difficulté principale, pour les nazis, était non pas le gazage, mais l'élimination des cadavres. Le rythme de l'extermination dépendait donc de celui de la crémation. D'où l'enjeu représenté par la conception de fours crématoires d'une capacité et d'une efficacité inégalées. Jean-Claude Pressac retrace minutieusement le rôle essentiel joué par la firme Topf und Söhne, ses dirigeants, et en particulier l'un de ses ingénieurs, Kurt Prüfer, considéré alors comme un génie de la crémation. Jour après jour, à travers l'histoire industrielle de cette entreprise, nous pouvons suivre les efforts de Prüfer et de son équipe, qui vont faire passer la technique des crématoires d'un stade artisanal et purement sanitaire, dans les premiers camps de concentration, à l'usine de mort d'Auschwitz II-Birkenau, disposant de complexes constitués de chambres à gaz reliées (parfois par monte-charge d'une capacité de 1 500 kilos) à des fours d'incinération. A partir de son four civil, modèle 1934, chauffé au gaz de ville, Prüfer, essai après essai, adapte ses fours au coke, améliore le tirage, la puissance des souffleries d'air pulsé, l'isolation. Objectif: réduire au minimum la durée d'incinération, afin d'accélérer le débit. Il parvient ainsi à passer de quelques incinérations par jour, dans un crématoire normal, à un rendement de 1 000 et même de 1 500, dans les crématoires II et III de Birkenau.

 

 

Des pannes fréquentes

La sécheresse technique de l'étude de Jean-Claude Pressac, dénuée de tout commentaire et de tout témoignage, nous fait pénétrer la réalité humaine d'une usine. Sa vie quotidienne. Ses problèmes. Il y a des pannes fréquentes: il est rare que l'ensemble des crématoires fonctionnent en même temps. Certains sont abandonnés, déficients après avoir été surexploités ou à cause d'un défaut de structure. La Bauleitung a aussi de gros ennuis avec les cheminées, qui, soumises à un rythme de plus en plus rapide, se fissurent souvent sous l'effet de la chaleur. Topf, comme toutes les entreprises, a des contentieux de facturation avec son client. Il lui arrive de faire du dumping pour évincer ses concurrents (notamment Kori, à Berlin) et emporter le maximum de marchés dans les différents camps du Reich. Prüfer, qui touche personnellement 2% sur les bénéfices des ventes, veut être présent partout.

La chronique de la vie professionnelle de ces fonctionnaires, techniciens et employés, constitue par sa banalité l'un des plus terribles documents sur la Solution finale. Car c'est à cause de ce travail appliqué de mise au point de techniques incinératrices surpuissantes qu'Auschwitz devint un lieu d'anéantissement massif des juifs. Les premiers gazages eurent lieu à Auschwitz I, le camp principal, en décembre 1941 (et non en septembre, comme on le pensait jusque-là), sur des malades qualifiés d' "irrécupérables" et des prisonniers soviétiques, et en 1942 et 1943 furent réalisés à Auschwitz II-Birkenau les crématoires II, III, IV et V, à très grande capacité.

 

"Traitement spécial"

Les documents soviétiques analysés par Jean-Claude Pressac apportent donc des confirmations minutieuses, décisives et sans réplique à ce que l'on savait des camps d'extermination. Ils donnent aussi un nouvel éclairage au processus et à la chronologie de la Solution finale. La date du début de la phase industrielle de l'extermination apparaît ainsi plus tardive que ne le pensaient les historiens. Plus précisément, et au détriment de l'importance accordée jusqu'ici à la conférence de Wannsee (20 janvier 1942), la nouvelle chronologie publiée par Jean-Claude Pressac montre que l'opération a eu lieu en deux temps. Quand, en septembre 1941, Hitler ordonne la déportation vers l'Est des juifs du Reich, il a clairement décidé de les éliminer à plus ou moins long terme, progressivement ou rapidement, en fonction de la résistance des organismes, soumis à des épreuves destructrices. Cette procédure est élargie à l'ensemble des territoires occupés lors de la conférence de Wannsee. Mais ce n'est que fin mai-début juin 1942 que la volonté politique et idéologique de mort trouve dans les innovations techniques mises en oeuvre à Auschwitz (grâce à Prüfer) les moyens d'une extermination industrielle, devenue alors un objectif prioritaire du régime nazi.

La première "sélection" date ainsi du 4 juillet 1942 et vise un convoi de juifs slovaques: les "aptes au travail" (hommes et jeunes femmes sans enfants) étaient séparés des "inaptes au travail" (enfants, femmes et vieillards), voués au gaz. C'est précisément à la fin du mois de juillet qu'apparaît, pour la première fois, l'expression "traitement spécial". Dès cette époque, gênés par de fréquentes pannes des fours d'incinération du crématoire I, incapable d'assurer un rendement suffisant pour la réalisation du programme d'extermination, les responsables de la Bauleitung signent avec Topf un contrat pour l'installation urgente de quatre nouveaux crématoires.

Autre apport décisif rendu possible par l'étude des documents soviétiques: le bilan précis des victimes d'Auschwitz, en retrait par rapport aux calculs connus et déjà récemment révisés à la baisse. Plusieurs chiffres erronés ont été avancés après guerre. En 1945, la Commission soviétique d'Auschwitz estimait le nombre total de morts à 5 500 000. La Pologne communiste s'en est longtemps tenue au chiffre de 4 millions de victimes, affiché jusqu'en 1990 sur le site d'Auschwitz II-Birkenau et repris en 1956 dans le célèbre film d'Alain Resnais Nuit et brouillard. La première estimation sérieuse, établie par l'Américain Raul Hilberg ("La Destruction des juifs d'Europe", Fayard, 1988), s'élevait à 1,2 million (1 million de juifs et 200 000 non-juifs) et la plus récente, proposée par l'historien polonais Francis Piper, à 1,1 million.

 

Environ 800 000 tués

Jean-Claude Pressac a pu, quant à lui, s'appuyer, le premier, sur la source exceptionnelle que constituent pour Birkenau les registres de décès ("Sterbebücher") des déportés astreints au travail (et donc immatriculés), soit 46 registres conservés à Moscou. Pour les autres victimes, sélectionnées comme "inaptes" et gazées dès leur arrivée (sans immatriculation), Jean-Claude Pressac se sert des données techniques afin de modifier sensiblement le comptage des victimes polonaises et hongroises.

Environ 800 000 personnes ont été tuées à Auschwitz: 15 000 prisonniers de guerre soviétiques, une dizaine de milliers de Tsiganes, morts du typhus ou par gazage, 130 000 détenus, juifs et non-juifs, morts de maladie ou d'épuisement par le travail, et 630 000 juifs, adultes et enfants, assassinés dans les chambres à gaz dès leur arrivée.

Un travail du même type, sur les autres camps, amènera sans doute d'autres révisions et, parallèlement, une réévaluation de la responsabilité de la Wehrmacht dans ses opérations de massacres de juifs, comme sans doute de l'importance de la mortalité dans les ghettos. Mais la nature de la Solution finale reste inchangée: des millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts, comme l'a écrit Arthur Koestler, "d'être nés dans un lit et non dans un autre".

 

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SOURCE : L'Express

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31/05/2014

Bisounours Land II...

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et

 

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Quand ça n'est pas notre Sinistre Ministre de l'Intérieur qui, par ses tweets, nous rappelle qu'il est bel est bien socialiste, ce sont nos jeunes manifestants anti-FN qui découvrent que ceux qu'ils défendent viennent, en fin de manifestations, les agresser avec une insupportable violence et les dépouiller de leurs biens...

Soyez la bienvenue dans la réalité, jeune fille, soyez la bienvenue dans ce monde que vous et votre génération nous construirez, certainement, je n'en doute guère, comme un havre de paix...


Cliquez sur la photo...

 

Et cette belle jeunesse issue de l'immigration se lâche sur les réseaux sociaux. Les toubabs (babtous en verlan, pour les non initiés) sont les "blancs", pour nos valeureuses "chances pour la France".
Lisez.... amis... réjouissez-vous... remplacez le mot "babtou", partout où vous le rencontrez, par "arabe", "noir"... et imaginez le MRAP ou SOS RACISME tombant sur un échange de ce type... quelle agitation il y aurait en perspective ! En attendant continuons notre longue sieste, il n'y a aucun péril en la demeure.


Cliquez sur la photo...

Nos fiers analystes se demandent encore pourquoi la jeunesse (probablement blanche, hein) vote de plus en plus pour le Front National ! Ils doivent avoir la tête dans le cul ! Imaginez juste un instant l'ambiance dans les collèges, les lycées... parfois dés la maternelle et l'école primaire !

Bonne fin de journée...

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21/04/2014

The EU was HITLER'S idea and it proves Germany WON the Second World War, claims new book

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THE 'fascist' EU was inspired and designed by the NAZIS and is proof Hitler won the Second World War, an outrageous new book is claiming.

 


Adolf Hitler orginally came up with the plan for the EU, the book says

 

'The EU: The Truth About The Fourth Reich - How Hitler Won The Second World War' argues the single currency, the free market and even the phrase "United States of Europe" were all dreamt up by high ranking Nazis, including the Fuhrer himself.

It also claims the only country which benefits from the EU is Germany - just as Hitler planned.

A spokesperson for the Liberal Democrats - which its leader Nick Clegg describes as the "party of in" when it comes to the EU - dismissed the authors of the book as "peddling outlandish myths".

The book, co-written by Daniel J Beddowes and Falvio Cipollini, says: "What is the EU for? Who really benefits? And the answer is of course Germany.

"It is no coincidence that just about every country in the European Union is getting poorer while Germany continues to get richer and richer.

"We may think we won the Second World War. But we lost. It is no surprise that we are all living in the Fourth Reich.

"Knowingly or not those who support and defend the European Union are supporting the Nazi legacy."

Under a chapter heading 'The EU was inspired an designed by Nazis', the authors claim: "Hitler was the man who gave bones to the dreams first expressed by Charlemagne and Napoleon but the finishing touches to the EU as we know it were put in place during World War II by a man called Walther Funk, who was President of the Reichsbank and a director of the Bank for International Settlements.

"It was Funk who predicted the coming of European economic unity. Funk was also Adolf Hitler's economics minister and his key economics advisor."

It continues: "The Nazis wanted to get rid of the clutter of small nations which made up Europe and their plan was quite simple. The EU was Hitler's dream."

The book argues it is no coincidence that the EU is so close to Hitler's plan for post-war Europe.

According to the authors: "In 1945, Hitler's Masterplan was captured by the Allies. The Plan included details of his scheme to create an economic integration of Europe and to found a European Union on a federal basis.

"The Nazi plan for a federal Europe was based on Lenin's belief that 'federation is a transitional form towards complete union of all nations'.

"It is impossible to find a difference between Hitler's plan for a new United States of Europe, dominated by Germany, and the European Union we have today."

 


Hitler's Propaganda Minister Joseph Goebbels would have been proud of the BBC, the books says

 

The book also claims Conservative Prime Minister Ted Heath - "a self-confessed liar and a traitor" - was paid £35,000 to take Britain into the European Economic Community in 1973 and Nazi Propaganda Minister Joseph Goebbels would be proud of the BBC's support of the EU.

The final part of the book lists "73 things you ought to know about the EU (Facts the BBC forgot to tell you)".

In amongst concerns about immigration and the Common Agricultural Policy, the authors argue "The EU is making DIY illegal", "EU law forces pig owners to apply for walking licences" and "The EU wants to control the music you listen to".

It also claims: "The EU has forced us to use light bulbs which are more dangerous and more expensive than the old ones.

"The first problem with the new EU light-bulbs is that the light produced by them is so poor that people have difficulty seeing where they are going - let alone being able to see well enough to read or work."

 


Edward Heath in 1974

 

According to the book, European Commission vice-president Viviane Reding crystallised "Hitler's dream, Hitler's words" earlier this year when she "called for a 'true political union' and a campaign for the European Union to become a 'United States of Europe'."

A Liberal Democrat spokesperson said: “People have been peddling outlandish myths about the EU for decades and this book is an example of that. Some of the suggestions made are completely ludicrous. Winston Churchill called for a “United States of Europe” and I doubt the author would call him a Nazi.

“The Liberal Democrats want Britain to stay in the EU because we are fighting for a stronger economy – fighting to defend millions of British jobs which are linked to our trade with the EU.

"Being in Europe gives us more strength when negotiating trade deals with global players on the world stage.”

It is not the first time the EU has been described as a German plot to take over Europe.

In 1990, Cabinet Minister Nicholas Ridley - a close ally of Margaret Thatcher - was forced to resign after he described proposed Economic and Monetary Union as "a German racket designed to take over the whole of Europe" and said that giving up sovereignty to the European Union was as bad as giving it up to Hitler.

 

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SOURCE

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03/04/2014

"Il y a 33 ans, déjà..." , par H16

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H16 voit juste... comme d'hab'... En 33 années nous nous sommes rapprochés de l'idéal communiste comme jamais auparavant en France et... on voit le résultat. Armée de fonctionnaires, chômage, désindustrialisation, bisounours gôchistes et ressentiments à tous les étages. Et on continue à dénoncer le libéralisme qui n'a jamais été appliqué, on le confond très souvent avec les Trusts qui désirent créer des monopoles en s'impliquant dans un Capitalisme de connivence avec les gouvernements planificateurs (voir Mosanto avec Bruxelles, par exemple) et on implante le dégoût de la réussite dans les têtes mal faites de nos enfants abrutis par une idéologie qu'on leur inculque dés la maternelle.

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En 33 années, la France a fini par appliquer à peu près tous les points du programme du parti communiste de 1981.

Un lecteur (qui se reconnaîtra et que je remercie) m’a aimablement pointé cette intéressante vidéo tout droit sortie des archives de l’INA. Elle nous projette 33 ans en arrière, en 1981, alors que la campagne électorale — pour ce qui allait déboucher sur les « années Mitterrand » — touche à sa fin. On y découvre, pendant 18 minutes montées avec cette candeur que plus aucun communicant n’oserait, les bonnes recettes d’un certain Georges Marchais, figure emblématique d’un Parti Communiste qui ne retrouvera jamais sa superbe ensuite, pour créer de l’emploi, redresser le pays, faire repartir la croissance et ouvrir grand le robinet à bisous.

Passionnant retour dans le passé où l’on découvre que les communistes de 1981 préconisaient des nationalisations, le passage au 35 heures par semaine (fait), envisageaient l’impôt sur le revenu à 75% (tenté) et sur la fortune (fait), la retraite à 60 ans (fait), la prise en compte de la pénibilité (fait), la hausse du SMIC (fait, de façon continue, depuis 33 ans), une bonne décentralisation des familles (faite), l’augmentation des allocations familiales et autres redistributions sociales pour les nécessiteux divers et variés (fait, big time, plusieurs fois), le relèvement des retraites (fait), et un combat acharné contre les stages, les vacataires et les agences d’intérim (régulièrement tenté et partiellement bouclé).

En trente-trois années, la France a, de gouvernements en gouvernements, fini par appliquer à peu près tous les points du programme du parti communiste de 1981.

Mais rassurez-vous : la France est un paradis ultra-néo-libéral, et avec Valls, on va passer la démultipliée, bien sûr.

Ce pays est foutu.

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Source : ICI

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30/03/2014

Pornographie sur demande pour nos enfants...

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Planère Stars ça s'appelle... le genre de presse people à la con pour gamin pré-pubère en mal de potins à propos de ses idoles construites à grands coups de marketing savamment orchestrés. Dans les cours des écoles primaires, au lieu de jouer aux billes ou aux gendarmes et aux voleurs, comme au temps jadis, les marmots s'échangent les dernières nouvelles à propos de leurs chanteurs, acteurs et boys band préférés. Les parfums de glace qu'ils préfèrent, leurs peines de coeurs, leurs espoirs pour un monde meilleur... ce genre de connerie qui touchaient, avant, plutôt les adolescents. Mais les temps ont changés... Bob Dylan nous avait prévenus...

 

 

 

Le dernier numéro en date était consacré aux acteurs du soap-opéra "Violetta"... Haut niveau. Le genre de magazine que certains parents achètent à leurs jeunes enfants en soupirant et en se disant que ça leur passera.

Et que trouve-t-on comme publicité dans ces magazines pour enfants pré-adolescents ? Oh, rien ma bonne Dame, rien qui ne soit normal aujourd'hui...

Mais le mieux est que vous alliez voir, par vous-mêmes, les trois liens PDF juste en-dessous et que vous aggrandissiez le visuel... c'est édifiant.

Planète Stars - 1.PDF

Planète Stars - 2.PDF

Planète Stars - 3.PDF

 

Voyez aussi ce lien...

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11/03/2014

Marguerite Yourcenar : Mishima ou la Vision du Vide

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 et

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08/03/2014

La Dernière Puissance Mondiale...

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

« Vladimir Poutine vient de renverser le cours de l’Histoire, en plein milieu de la plus basse des Très Basses Époques.
IL A BRAQUÉ LA BANQUE ONU 2.0.

Il a mis EN JOUE le monde Transhumaniste/Écolo/Socialo/NéoNazi tel qu’il se révèle en CRIMÉE, c’est-à-dire EN RUSSIE.
L’abruti aux chemises blanches y côtoie des chemises brunes avec l’Adolfette en sautoir. TOUT EST DANS TOUT, et en l’occurrence, dans le NIHIL (isme) le plus "accompli".

Les Russes n’ont que faire, par ailleurs, des autres crétins made-in-Frankreich venus paraît-il les "soutenir". Un seul soldat russe d’aujourd’hui (l’antithèse du pauvre bidasse envoyé par les communistes se faire trouer en Afghanistan dans les années 80) va rappeler à TOUT-LE-MONDE que l’Esprit de Stalingrad est une manifestation DIRECTE de la plus Haute des Protections.

Aussi, comme durant l’hiver 42-43, c’est bien la Très Sainte Russie qui aujourd’hui se dresse, SEULE CONTRE TOUS, mais en fait contre RIEN.
Les Russes n’ont que faire de nos micro États-Nations RIDICULES, gouvernés par l’Agence locale du Grand Immeuble de Niou-Yaurque, et sise dans cette sinistre ville de Bruxelles.


Saint Vladimir

Les Russes sont la toute DERNIÈRE Puissance mondiale. La toute DERNIÈRE Puissance à pouvoir, vouloir et décider de faire dévier l’Axis Mundi planifié par les bureaucrates onuzis et leurs myriades de complices.

Les Russes n’ont pas oublié ce que les Ukrainiens et leurs acolytes Musulmans ont accompli dans les Waffen SS, sur l’ensemble du "front", durant des années, sans parler des formations françaises.
Jusqu’à ce que la DERNIÈRE Puissance mondiale ne renverse déjà le cours de l’Histoire et sauve les collabos zéropéens de l’époque en y laissant 26 millions d’hommes et de femmes sur le carreau, civils et militaires, une personne sur deux, donc, sur les 60 millions que la IIe Guerre Mondiale aura laissé comme charnier historique.

ILS N’ONT DONC DE LEÇONS À RECEVOIR DE PERSONNE.

Et mieux encore, sont en train de donner la seule qui vaille au "reste" du "monde" :

AUCUN DE VOUS N’OSERA BOUGER.

Vous n’avez ni les burnes ni les neurones.

Rebranchez-vous sur vos StarAc, ou vos Femen.

NOUS SOMMES L’HISTOIRE.

Nous sommes la revanche de 1914-1917-18.

NOUS SOMMES LE GRAND RETOURNEMENT.

Attendez-vous à des vibrations. »

Maurice G. Dantec –
Montréal, Canada
le 7 mars de l’An de Grâce deux mil quatorze

SOURCE

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06/03/2014

CONVERSATION AVEC MAURICE G. DANTEC - 2/2 : AUSCHWITZ

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Maurice G. Dantec

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05/03/2014

CONVERSATION AVEC MAURICE G. DANTEC - 1/2 : Le Cinéma

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Maurice G. Dantec

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