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18/04/2019

Annick de Souzenelle - La liberté et le libre-arbitre

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Annick de Souzenelle

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17/04/2019

DE PROFUNDIS : Notre Dame brûla et obligea la France à se souvenir qu'elle fut catholique…

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Pendant des siècles, on la désigna comme étant la fille aînée de l'Eglise. Manifestement, c'était bien trop lourd à porter.

Par Benoît Rayski

 

Charles Péguy était un fervent catholique. Chaque année, le 15 août, le poète faisait le pèlerinage de Paris à Chartres. Au bord de la route, il aperçut un homme, un cantonnier, qui cassait des grosses pierres. L'homme était meurtri, fatigué, et sur son visage on lisait du ressentiment. "C'est dur ?", demanda Péguy. Le cantonnier répondit : "Je fais un travail de sous-homme, je suis un sous-homme".

A quelques kilomètres de là il vit un homme qui faisait le même travail que le précédent. Il avait l'air moins abîmé que l'autre. Presque content. "C'est dur ?" demanda Péguy. L'homme répondit : "Oui, c'est très très dur, mais je suis plutôt content d'avoir ce travail pour nourrir ma femme et mes enfants".

Plus loin, il y avait un troisième cantonnier. Il était beau, lumineux et rayonnant. "C'est dur ?" redemanda encore Péguy. L'homme répondit : "Aucune importance, les pierres que vous voyez, c'est pour bâtir une cathédrale".

Les bâtisseurs de cathédrale ne sont plus. Le glas a sonné pour eux. Comme il a sonné pour Notre Dame. Et, peut-être aussi, pour la France. Et pourtant, ils ont façonné pour toujours l'image de notre pays.

La France n'est pas faite que de champs, que de rivages, que de collines, que de montagnes. Les lieux de mémoires sont là, par milliers : églises, chapelles, cathédrales, basiliques disent ce que nous sommes et nous rappellent nos racines judéo-chrétiennes. Judéo-chrétiennes car le Nouveau Testament est le fils de l'Ancien.

Qui n'a pas été ébloui par le Mont Saint Michel ne comprendra jamais ce qu'est la France. Qui ne s'est pas laissé émerveiller par la Vierge Noire de Rocamadour (brûlée par le temps, ou par les Sarrasins?) ne saura jamais dans quel pays il a la chance de vivre.

Qui n'a pas ressenti le désir de s'agenouiller devant la cathédrale d'Arras, un chef-d'œuvre fin comme de la dentelle, ne saura jamais apprécier la beauté des choses.

Qui n'a pas été pris d'admiration devant les vitraux de la cathédrale de Reims et de Notre Dame sera éternellement prisonnier de sa sécheresse de cœur.

Qui a refusé de gravir la colline de Vézelay a perdu une occasion historique de s'émerveiller.

Elles sont là par milliers, parmi nous, ces cathédrales, ces églises, ces chapelles. Des pierres tombales, pourrait-on dire, tant elles ont été désertées.

A cet abandon, plusieurs cause. L'Eglise y a sa part de responsabilité. Car elle a souvent été plus laide que les édifices qu'elle nous a légués. A la fin du XVIIIe siècle, elle mena au supplice le Chevalier de la Barre. Ce fut le début de sa perte avec Voltaire et son "écrasons l'infâme!". Puis elle persévéra dans l'erreur en défigurant la capitale avec un Sacré Cœur érigé selon les curés de l'époque pour "expier les crimes de la Commune de Paris". L'intention était basse : l'édifice fut laid.

Au moment de l'affaire Dreyfus éprouva le besoin de se jeter les bras de ceux qui exigeaient la condamnation d'un innocent. Elle le paya très cher par des années d'un frénétique anticléricalisme qui donna naissance à la loi de 1905.

N'ayant rien oublié ni rien appris, elle récidiva sous Vichy en épousant à quelques lumineuses exceptions prêt dont celle du Mgr Saliège les idées peu reluisantes du Maréchal Pétain. On est en droit de préférer les églises à l'Eglise. C'est d'elle, hélas vides encore, que peut venir un nouveau souffle d'âme. Après le De Profundis, on y attendra peut-être un jour le Te Deum et le Magnificat.

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SOURCE : Atlantico

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Dans un désastreux silence général...

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Je me gausse des conspirationistes... je n'en suis pas un. Je pourrais l'expliquer longuement. Je n'aime ni la mouvance nébuleuse qui s'en empare, ni les conclusions de celle-ci aussi hâtives que les postulats conventionnels acceptés aveuglément par tout le monde.

Mais il faut reconnaître que cette tragédie parisienne semble s'inscrire dans le flux d'une attaque lancée contre la chrétienté en France... contre la chrétienté dans le monde... contre les fondations de notre Civilisation Occidentale et de tout son imaginaire spirituel, social...

Dans un désastreux silence général.

TOUT LE MONDE S'EN FOUT !

Il n'y a que les crispés qui se contenteront de crier "au fasciste" sitôt que l'on remet en question les informations officielles du système qui pilote les médias. Je ne suis pas fasciste. Je suis un chrétien orthodoxe, économiquement libéral au sens classique du terme, je veux un Etat Fort mais qui soit au service des citoyens (afin d'éviter les féodalités) et relégué dans les limites de ses obligations régaliennes. Tout le contraire de l'Etat Fasciste qui centralise et impose sa vision à tout le monde sur le plan économique, sur le plan individuel, sur le plan sociétal. Je suis contre tout COLLECTIVISME imposé. Je suis pour la Liberté. Mais je suis pour la bienveillance. La bonté. Et Dieu sera Juge.

Notre-Dame de Paris en avril 2019, Saint-Sulpice à Paris en mars 2019 (origine criminelle), cathédrale Saint-Alain de Lavaur (Tarn) en février 2019 (origine criminelle), Saint-Jacques à Grenoble en janvier 2019 (piste accidentelle privilégiée mais revendication d'un groupe anarchiste), Saint-Jean-du-Bruel en octobre 2018 (origine criminelle), Villeneuve d'Amont en août 2018 (origine non déterminée, enquête en cours), Sainte-Thérèse à Rennes en juillet 2018 (enquête en cours), Notre-Dame des Grâces à Revel en juin 2018 (origine criminelle, suspect arrêté), cathédrale d'Auxerre en mars 2016, basilique St-Donation à Nantes en juin 2015 (origine accidentelle), etc... etc... ça commence à faire beaucoup... et on se fout de notre gueule... 

 


Basilique Saint-Donatien à Nantes...

 


Cathédrale d'Auxerre...

 


Saint-Jacques à Grenoble...

 


Sainte-Thérèse à Rennes...

 


Saint-Sulpice à Paris...

 


Villeneuve d'Amont...

 


Notre Dame de Paris...

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Élisabeth Lévy: « Les cathos ne peuvent pas être une minorité parmi d’autres ! »

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FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Si les actes anti-chrétiens représentent l’écrasante majorité des atteintes aux lieux de culte commises en France, on en parle trop peu au goût d’Élisabeth Lévy. La journaliste a décidé de remédier à ce silence médiatique et traite le sujet en Une du dernier numéro de Causeur.

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Élisabeth Lévy est journaliste et directrice de la rédaction de Causeur.

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FIGAROVOX -- La Une de Causeur est consacrée ce mois-ci aux actes antichrétiens avec ce titre: « Ces victimes dont on ne parle pas ». Ne craignez-vous pas de nourrir et l’idéologie, et la concurrence victimaire ?

Élisabeth LÉVY -- C’est un risque, voilà pourquoi il faut lire Causeur, au-delà de notre Une… Car nous appelons au contraire les catholiques à ne pas tomber dans le piège victimaire . Pour autant, on peut comprendre que certains cathos en aient marre d’être les seuls exclus de la distribution de compassion publique offerte, non seulement à chaque groupe la réclamant au nom des avanies passées et présentes qu’il a subies, mais aussi à un boxeur de flics. Alors disons que cette Une est notre cagnotte pour les cathos. Les médias ont abondamment traité les turpitudes de certains prêtres et le silence de l’Église à leur sujet -- non, parfois, sans une pointe de joie mauvaise peut-être inconsciente. On a exprimé pour la tristesse des catholiques trahis par leurs guides une sollicitude bruyante. Tout cela est légitime. Reste que, si nombre de ceux qui s’indignaient hier que l’on parle des racines chrétiennes de la France câlinent aujourd’hui le catho malheureux, c’est peut-être parce que son malheur a été causé par d’autres catholiques - et non des moindres. On s’entre-accuse souvent, dans le débat public, de préférer certaines victimes à d’autres, mais peut-être choisit-on moins ses victimes que ses coupables. Il nous a donc semblé juste d’attirer l’attention sur un plus petit malheur, un malheur à bas bruit qui fait peu de victimes, mais dont l’ampleur nouvelle, et plus encore l’indifférence qu’il suscite, disent peut-être quelque chose de nous.

Sur les quelque mille atteintes aux lieux de culte (de gravité variable) recensées par le ministère de l’Intérieur, les églises et cimetières chrétiens représentent 75 à 90 % de l’ensemble. Or, quand le président se rend promptement sur des tombes juives profanées, et, dans un autre registre, quand tous les JT rendent compte de l’attaque d’un temple franc-maçon par des « gilets jaunes », seule la presse «de droite» évoque les profanations autrement que par des brèves, comme s’il était acquis que les cathos ne sont plus qu’une sous-tribu de la famille réac, dont on chante en même temps la disparition prochaine sous les coups bienveillants du progressisme et la force menaçante et montante sous les traits du populisme.

FIGAROVOX -- Les catholiques restent souvent discrets, pour se montrer dignes face à ces attaques. Cela change un peu des plaintifs...

Élisabeth LÉVY -- Certes, le chœur victimaire est déjà fort bien pourvu -- du reste, les cathos peuvent individuellement y participer à d’autres titres. Et l’initiative de députés qui veulent créer un délit de « cathophobie » était pour le moins désolante. Nous n’avons nullement besoin que les « cathophobes » viennent s’ajouter aux autres malfaisants dans la « cage aux phobes » cauchemardée par Philippe Muray et faite par les bons soins de la gauche terranoviste. En effet, au moment où les cathos deviennent concrètement minoritaires, comme le montre Jérôme Fourquet, la tentation est grande pour eux de se penser comme une minorité et de réclamer les égards afférents à ce statut. Mais s’ils sont, comme l’a dit Manuel Valls après l’assassinat du père Hamel, « l’âme de la France », ils ne peuvent pas être en même temps une minorité parmi d’autres. Le catholicisme n’est pas seulement une religion, il est notre terreau culturel -- il s’agit précisément de savoir s’il l’est toujours. C’est d’ailleurs en raison de son statut d’ancienneté et de majorité que les tribunaux l’ont longtemps prié d’avoir le cuir plus épais que les autres face à la caricature. Reste à savoir si, faute de remplir les églises, il doit aujourd’hui être dépouillé des derniers bénéfices symboliques de ce statut. Bref, devons-nous, parce que nous avons cessé d’être catholiques, oublier que nous l’avons été ?

FIGAROVOX -- On dirait que vous regrettez l’emprise de l’Église sur la société...

Élisabeth LÉVY -- Bien sûr, et aussi le temps où les honnêtes femmes se mariaient! Non, je ne regrette nullement le temps où nous vivions sous l’empire des diktats divins et je préfèrerais que toutes les sociétés vivent à leur tour la sortie de la religion. Le règne de l’Église sur les esprits est révolu et on ne s’en plaindra pas. Comme religion, cela fait longtemps que le catholicisme est devenu une affaire privée, autrement dit qu’il s’est adapté à la laïcité, et que les cathos vivent-ensemble avec les bouffeurs de curé. Aujourd’hui, alors que seulement une moitié des Français se déclare catholique et que 5 % de cette moitié (soit 2,5 % des Français) se rend à la messe au moins une fois par mois, notre ennemi, ce n’est plus vraiment le cléricalisme - enfin pas celui-là -, mais l’oubli de ce que nous sommes, l’effacement des traces (et parfois des pistes) léguées par les siècles passés. En somme, peut-être sommes-nous en train de cesser d’être des «catholiques-zombies», le nom désobligeant qu’Emmanuel Todd a donné à ce que j’appellerais les cathos culturels. Je ne suis pas sûre qu’il faille s’en réjouir. Nous avons besoin d’une culture de référence, d’un récit national qui accommode nos gènes gréco-latins, judéo-catholiques et révolutionnaires. Si nous y renonçons, ne doutons pas que des récits concurrents, et fallacieux, comme celui qui nous explique que l’islam est une religion aussi française que le catholicisme, occuperont le terrain déserté.

FIGAROVOX -- N’y a-t-il pas des raisons objectives au fait que la profanation des églises suscite moins d’indignation que celle des cimetières juifs, des synagogues ou même des mosquées ? D’après le ministère de l’Intérieur, cela est souvent l’œuvre de marginaux ou de petits délinquants: il n’y a pas dans ces actes la même charge idéologique...

Élisabeth LÉVY -- Évidemment, ce n’est pas la même chose et personne ne prétend le contraire, à commencer par l’Église qui fait profil bas. D’abord, dans la plupart des cas, les actes anti-chrétiens ne visent pas des personnes mais des bâtiments, ensuite ils traduisent plus souvent l’ennui ou le désœuvrement que la haine. On peut profaner une église sans éprouver de sentiment négatif pour les catholiques. On comprend aisément qu’il en va différemment d’attaques contre des synagogues ou des mosquées. L’église fait partie du paysage, ce n’est pas comme «pièce rapportée» qu’elle est agressée, mais parce qu’elle est, comme le dit le proverbe, au milieu du village. Toutefois, depuis les attentats avortés contre des églises et l’assassinat du père Hamel, nous savons que, si les chrétiens ne sont pas ici en première ligne du choc des civilisations dont ils sont les otages au Moyen Orient, ils sont eux aussi dans la ligne de mire des djihadistes qui appellent volontiers à tuer des juifs et des infidèles. Alors certes, aucun Merah n’est entré dans une école catholique et c’est tant mieux. Il ne s’agit pas de savoir qui sont les «chouchous du malheur», pour reprendre une expression d’Alain Finkielkraut, mais de s’interroger sur nos compassions sélectives. Pourquoi le spectacle de la cathédrale de Lavaur profanée (par des gamins) nous émeut-il infiniment moins que celui de la porte d’un ministère saccagé ?

FIGAROVOX -- Eh bien oui, pourquoi ?

Élisabeth LÉVY -- Pour le philosophe Olivier Rey et le théologien Jean-François Colosimo, l’absence de toute motivation idéologique des profanateurs d’églises et notre indifférence collective à leurs forfaits révèlent surtout que le sacré a déserté nos existences, ne serait-ce que comme adversaire à abattre. Rey estime que l’Église y a contribué en affadissant son discours. Il est vrai que, quand j’étais ado, l’aumônerie que fréquentaient mes copains était un endroit assez attirant où on draguait et jouait de la guitare. Pour ma part, j’ai du mal à adhérer à la déploration de notre vide spirituel, sans doute parce que j’ai une faiblesse coupable pour la société libérale. On peut en même temps se réjouir que l’humanité soit confrontée à cette vertigineuse liberté et regretter que nous ayons renoncé à tout sacré de substitution, sans lequel nous ne savons plus vraiment comment faire peuple. On pourrait penser que la République est désormais pour nous plus sacrée que l’Église, mais c’est de moins en moins vrai, comme le démontre mélancoliquement Régis Debray. Le seul sacré que connaît le progressisme, c’est celui des droits individuels.

FIGAROVOX -- Vous reprochez aux médias de se focaliser davantage sur les affaires de prêtres pédophiles. Mais là aussi, cela touche des personnes et non des pierres. Vous ne pouvez pas tout mettre sur le même plan !

Élisabeth LÉVY -- Et nous ne le faisons pas. Je me permets d’ironiser légèrement sur les grandes marques d’affection qui entourent aujourd’hui les catholiques déboussolés par ces affaires. On s’inquiète jusque sur le plateau de Yann Barthès du malaise de l’Église et de la crise des vocations qui ne va pas s’arranger avec tout ça. Il y a six ans, quand les mêmes paroissiens défilaient contre le «mariage pour tous», un tombereau d’injures et de sarcasmes se déversait sur eux. Peut-être espère-t-on secrètement, dans les curies médiatiques, que ces déboires vont en déciller quelques-uns et les convertir à la vraie religion - celle du Progrès.

FIGAROVOX --Une partie des catholiques refuse désormais de tendre l’autre joue et s’indigne d’un deux-poids, deux-mesures. Cela signifie-t-il qu’en dépit de vos appels, les catholiques sont en train de devenir une minorité comme les autres ?

Élisabeth LÉVY -- C’est une tendance, mais je n’ai pas le sentiment qu’elle soit majoritaire, même si certains députés surfent dessus dans un esprit vaguement clientéliste. C’est un piège. De surcroît, les flopées de déclarations, de mobilisations et de «nous ne céderons pas» n’ont pas fait reculer l’antisémitisme d’un iota. En réalité, le mimétisme victimaire ne ferait qu’accélérer le déclassement du catholicisme, de substrat culturel majoritaire en religion minoritaire. Les cathos auraient tort de troquer les vestiges de leur droit d’aînesse contre des nounours, des bougies et des grands discours.

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SOURCE : Le Figaro

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15/04/2019

Notre Dame

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Je suis chrétien orthodoxe... mais je suis dévasté par ce qui arrive... toute mon amitié et mes prières à mes frères et sœurs catholiques, en premier lieu...

Ce Drame arrive en début de Semaine Sainte Catholique et le jour même où le Président Macron devait faire une allocution... autant le dire, ça pousse à la suspicion (suivez mon regard)... mais sachons raison garder, attendons de voir ce que les chiens du système vont nous dire et, surtout, essayons de deviner ce qu'il ne nous dirons pas.

 


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Par les prières de nos saints pères, Seigneur Jésus Christ notre Dieu, aie Pitié de nous. Amen.

Gloire à Toi, notre Dieu, Gloire à Toi.

Roi Céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi qui Est partout présent et qui emplis tout, Trésor des Biens et Donateur de vie, viens et fais Ta demeure en nous. Purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi qui es Bonté.

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous !
Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous !
Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous !

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen !

Très sainte Trinité, aie pitié de nous ; Seigneur, purifie-nous de nos péchés ; Maître, pardonne-nous nos iniquités ; Saint,visite-nous et guéris nos infirmités, à cause de ton Nom.

Kyrie eleison
Kyrie eleison
Kyrie eleison

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve mais délivre-nous du Malin. Amen !

Mère de Dieu et Vierge, Réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes et béni est le fruit de ton sein, car tu as enfanté le sauveur de nos âmes. Très Sainte Mère de Dieu sauve-nous. Prie pour nous.

Toi, plus vénérable que les chérubins
et plus glorieuse incomparablement que les séraphins,
qui sans tache enfanta Dieu le Verbe,
Toi, véritablement Mère de Dieu, nous t'exaltons.

Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Toi qui es venu, non pour juger le monde, mais pour le sauver ; Toi qui es monté librement sur la Croix pour tous les humains ; Toi qui, dans ton amour ineffable et ton indicible compassion, veilles au bien et au libre salut de chacun ; Toi qui es invisiblement présent dans ton monde et dans notre pays par le Corps de ta sainte Eglise, accepte les prières de supplication et de louange que nous t’adressons pour notre patrie la France, justement mais cruellement éprouvée.

Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de ta Mère très pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France, des saints de notre pays, en particulier de notre mère parmi les saints Marie Madeleine Egale-aux-apôtres dont les reliques sanctifient notre sol, de son disciple saint Maximin, de saint Lazare ton ami, des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France : éclaire, inspire, convertis et sauve notre patrie la France, ceux qui la gouvernent et tout son peuple.

A nous qui te supplions dans la vraie Foi, accorde la grâce du non-jugement, la conscience libre, la force du saint Esprit pour témoigner de ta vérité dans la paix qui vient de toi.
Accorde-nous la grâce de voir nos propres fautes et d’accueillir ton pardon. Donne-nous de te glorifier et de te célébrer pour la bienveillance que Tu manifestes à notre pays, à ceux qui le gouvernent et à tout son peuple. Inspire-nous de te célébrer en premier lieu pour la révélation que Tu as donnée de toi-même à nos Pères et à ceux qui, en ce jour, sur cette même terre bénie de France, te confessent avec foi, ainsi que ton Père coéternel et ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amen ! Nous t’en prions, écoute-nous et fais-nous miséricorde !

Kyrie eleison
Kyrie eleison
Kyrie eleison

 

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05/04/2019

Banlieue 1981 : c'était déjà la merde...

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01/04/2019

Seuls et sans femmes... Houellebecq avant Houellebecq...

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11/03/2019

Début du Grand Carême

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Prière de Saint Ephrem le syrien

"Seigneur et Maître de ma vie,
ne m'abandonne pas à l'esprit d'oisiveté, d'abattement,
de domination et de vaines paroles ! (Une métanie)

Mais accorde-moi un esprit d'intégrité, d'humilité,
de patience et d'amour, à moi ton serviteur ! (Une métanie)

Oui, Seigneur-Roi,
donne-moi de voir mes fautes
et de ne pas juger mon frère,
car Tu es béni dans les siècles des siècles ! Amen. (une métanie)

Ô Dieu, sois miséricordieux envers le pécheur que je suis. (Inclination)
Ô Dieu, purifie-moi pécheur. (Inclination)
Toi qui m'a créé, ô Dieu, sauve-moi. (Inclination)
J'ai commis des péchés innombrables, Seigneur, pardonne-moi. (Inclination)

Ô Dieu, sois miséricordieux envers le pécheur que je suis. (Inclination)
Ô Dieu, purifie-moi pécheur. (Inclination)
Toi qui m'a créé, ô Dieu, sauve-moi. (Inclination)
J'ai commis des péchés innombrables, Seigneur, pardonne-moi. (Inclination)

Ô Dieu, sois miséricordieux envers le pécheur que je suis. (Inclination)
Ô Dieu, purifie-moi pécheur. (Inclination)
Toi qui m'a créé, ô Dieu, sauve-moi. (Inclination)
J'ai commis des péchés innombrables, Seigneur, pardonne-moi. (Inclination)

Seigneur et Maître de ma vie,
ne m'abandonne pas à l'esprit d'oisiveté, d'abattement,
de domination et de vaines paroles !

Mais accorde-moi un esprit d'intégrité, d'humilité,
de patience et d'amour, à moi ton serviteur !

Oui, Seigneur-Roi,
donne-moi de voir mes fautes
et de ne pas juger mon frère,
car Tu es béni dans les siècles des siècles ! Amen. (une métanie finale)"

 


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03/03/2019

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23/02/2019

François Gervais : « On met cette histoire du réchauffement climatique à toutes les sauces. »

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Écologie. Le physicien, ancien membre du GIEC, dénonce le discours alarmiste sur l’urgence climatique.

C’est un livre d’actualité : tandis que les Gilets jaunes s’insurgent contre les taxes écologiques, le physicien François Gervais, ancien membre du GIEC, publie un ouvrage dans lequel il dénonce la propagande autour de l’urgence climatique. Selon lui, « la lutte contre le réchauffement climatique est vaine et l’impact de ces lois n’est pas mesurable pour la planète ». De plus, « toutes les annonces du GIEC ne reposent que sur des modélisations informatiques qui sont régulièrement démenties par les observations ». Ainsi, « la lutte contre le réchauffement climatique est une aubaine extraordinaire, la Banque mondiale a calculé le montant global des investissements destinés à la « lutte contre le réchauffement » : 89 000 milliards de dollars d’ici à 2030, qui seront payés par les contribuables. Le « green business » est déjà une très juteuse affaire pour tous ceux qui ont investi dans des « fermes » éoliennes et solaires dont le surcoût des prix de production est facturé aux consommateurs d’électricité ». François Gervais signale aussi que le CO2 n’est pas un poison, mais qu’il s’agit d’un composant essentiel du cycle de la vie et il souligne que l’augmentation du taux de CO2 constitue donc une chance pour tous les affamés de la planète, laquelle a déjà connu des taux de CO2 très supérieurs dans le passé.

François Gervais est physicien, professeur émérite à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Tours et expert reviewer du 5e rapport sur les changements climatiques du GIEC. Alors, pourquoi ne s’exprime-t-il que maintenant ? Il apparaît que le poids du politiquement correct et les pressions politiques empêchent de nombreux spécialistes de prendre la parole et, si lui-même peut le faire, c’est parce qu’il est professeur émérite. Son livre, qui n’a pas été beaucoup présenté par les médias institutionnels, se retrouve pourtant en ce début d’année en tête des ventes sur Amazon.

« L’urgence climatique est un leurre » de François Gervais est publié aux Éditions L’Artilleur.

Kernews : De plus en plus de scientifiques démontent le mythe de l’urgence climatique, mais souvent en off, en confiant qu’ils ne peuvent pas le déclarer publiquement, par crainte des pressions qu’ils pourraient subir après… Alors, pourquoi avez-vous pris un tel risque ?

François Gervais : L’essentiel des scientifiques qui peuvent s’exprimer sur cette question sont souvent des professeurs émérites : c’est-à-dire qu’ils sont déjà retraités, ils continuent de travailler bénévolement et ils n’ont plus à se soucier, comme cela a été mon cas pendant plusieurs années, de mettre leur laboratoire en danger. J’imagine que bien d’autres scientifiques sont dans le même cas de figure car, hélas, il est très difficile de s’exprimer sur ce sujet si vous n’êtes pas déjà dégagé des contraintes budgétaires et de toutes les autres contraintes que l’on peut avoir quand on dirige un laboratoire. Quelques jeunes courageux qui ont fait l’impasse sur un certain nombre de choses – je pense à mon collègue Benoît Rittaud, qui est maître de conférences et mathématicien, qui s’est vraiment engagé, mais en sachant que c’est au détriment d’un certain nombre de choses – constituent une exception. Il y a le courage vis-à-vis de soi-même, c’est à chacun de l’apprécier, mais je parle surtout du fait d’engager un laboratoire, c’est-à-dire toute une communauté.

On a le sentiment que tout ce que l’on nous raconte dans les médias sur ce sujet est souvent fantaisiste. D’abord, un premier point : vous ne niez pas le réchauffement climatique…

Il y a une variabilité naturelle du climat dont l’amplitude est plus importante que les faits anthropiques liés aux activités humaines. C’est surtout depuis la sortie du quatrième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) que les choses ont commencé. Auparavant, le GIEC était quand même plus prudent, mais à partir du quatrième rapport, qui a valu au GIEC un prix Nobel de la paix, en même temps qu’Al Gore, effectivement les choses ont commencé et je me demande si les journalistes des médias institutionnels pratiquent vraiment l’investigation, car il y a un défaut de culture scientifique dans notre pays qui explique pourquoi on en arrive là. Les journalistes se contentent de répéter ce que disent l’Agence France Presse, Reuters ou d’autres, sans la moindre investigation. J’invite tous les journalistes à consulter le corpus de plus de 3000 publications dans les revues internationales qui tiennent justement un discours qui n’a rien d’alarmiste et qui n’adhèrent pas au prétendu consensus catastrophiste : à ce moment-là, ils commenceraient à faire œuvre utile…

On nous assène à longueur de temps qu’il faut économiser du CO2. Dans les transports en commun, on vous dit que notre voyage a permis d’économiser tant de taux de CO2 par rapport à l’automobile, mais vous nous expliquez que cela ne sert à rien puisque le CO2 n’est pas nuisible…

Le CO2 n’est pas nuisible. Toutes les politiques qui visent à implanter des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, avec plusieurs milliards de subventions chaque année, quand on fait le calcul, même en reprenant le chiffre du GIEC sur le doublement du taux de CO2 dans l’atmosphère qui entraînerait une hausse de la température entre 1 et 2,5 degrés, c’est déjà une énorme incertitude qui est avouée et, même si on fait le calcul avec cela, toutes les politiques françaises ne changeraient pas la température de la planète de plus de l’ordre d’un millième de degré. Donc, tout cela ne sert strictement à rien puisque, dans le même temps, l’Inde et la Chine, qui ont besoin de ressources fossiles, construisent pratiquement une centrale à charbon chaque semaine et ils investissent dans ce dont ils ont besoin pour développer leur économie. De toute façon, toutes les réductions que l’on peut imaginer en France, non seulement ne changeront pas la température de la planète de plus de l’ordre d’un millième de degré mais, en plus, ces mesures se retrouvent contrariées par un facteur 100 par les politiques indiennes, chinoises et d’autres pays.

Ainsi, même si nous étions les meilleurs élèves du monde, cela ne changerait rien au sort de la planète… N’est-ce pas là une forme de prétention très française ?

Oui, on prétend donner le « bon exemple » aux autres ! Il faut aussi rappeler que le CO2 que nous expirons, cela fait tout de même partie de la vie, pour tous les animaux et tous les êtres humains. Nous inspirons de l’oxygène et nous expirons du gaz carbonique et, dans notre haleine, au moment de l’expiration, il y a une trentaine de fois plus de CO2 que dans l’air ! Sur l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère, si l’on fait un micro-trottoir, rares sont les gens qui connaissent la réponse, il faut savoir que le taux de CO2 dans l’air est passé en un siècle de 0,03 % à 0,04 % ! Enfin, il faut savoir que s’il n’y avait pas de CO2 dans l’atmosphère, il n’y aurait pas de végétation sur Terre… C’est aussi simple que cela.

Vous démontrez dans votre livre, non seulement l’inefficacité des éoliennes, mais vous allez plus loin en estimant qu’elles sont même nuisibles et qu’elles ne visent qu’à servir quelques intérêts financiers…

Tout à fait, nous en sommes là… Dans l’énergie dépensée pour se déplacer, pour se chauffer et avoir une activité économique basée sur l’énergie, il faut bien savoir que l’on utilise l’énergie électrique à hauteur d’un quart. Or, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne fabriquent que de l’énergie électrique. Cette énergie est fournie à 85 % environ par le nucléaire et l’hydroélectrique. Donc, la part de l’éolien et du photovoltaïque n’est pas près de devenir dominante. En plus, cela ne représente qu’un quart de l’énergie. D’ailleurs, la Cour des comptes a dénoncé cela dans un rapport d’avril dernier, en expliquant que ce n’est pas là qu’il faut mettre l’effort, mais ailleurs.

Votre livre a été boycotté par de nombreux médias institutionnels, or il figure pratiquement en tête des ventes de ce début d’année… Alors, on nous raconte tout cela pour augmenter la fiscalité et nous faire investir dans des énergies vertes. À qui profite le crime ?

C’est une question que je me pose depuis plus d’une dizaine d’années et je ne pense pas qu’il y ait une réponse unique. Il y a bien évidemment, derrière, un énorme business économique, mais il ne faut pas oublier, en ce qui concerne la France, que les éoliennes sont importées d’Allemagne et que les panneaux photovoltaïques sont essentiellement importés de Chine. Derrière, il y a un énorme business financier. Je reçois un papier de ma banque qui m’incite à acheter des obligations vertes, je ne vois pas ce qu’elles peuvent avoir de vert en l’occurrence, mais il s’agit d’investir toujours plus d’argent dans ces choses alors que l’on sait déjà que c’est plus que discutable. Mais cela dépasse ma compétence de physicien.

Vous dénoncez le discours alarmiste sur la montée des océans. On nous présente toujours des films avec des îles qui disparaissent, or vous estimez que, contrairement aux idées reçues, l’élévation du niveau des mers n’est pas mesurable et, par ailleurs, que la planète est de plus en plus verte…

Tout à fait. On peut le chiffrer au cours de ces 33 dernières années. On a observé un verdissement de la planète qui a été évalué à l’équivalent d’un sixième continent vert de 18 millions de kilomètres carrés, c’est-à-dire plus de 30 fois la superficie de la France métropolitaine, d’autre part, cela se recoupe très bien, puisqu’une partie du CO2 que nous émettons va dans la végétation qui se jette là-dessus avec avidité. Dans l’histoire de la planète, il y a des époques où il y a eu beaucoup plus de CO2, la végétation était luxuriante et c’est ce qui a créé ce que l’on appelle aujourd’hui les gisements fossiles. Il y avait plus de CO2 dans l’air à ce moment-là et cela a pu permettre cette végétation luxuriante.

Dans le contexte de l’immigration, on évoque maintenant le réchauffement climatique : est-ce aussi un prétexte, selon vous ?

On met cette histoire du réchauffement climatique à toutes les sauces. Depuis le début de l’accélération des émissions de CO2, que l’on peut situer à 1945, la température de la planète a augmenté de 0,4 degré ! Est-ce que 0,4 degré provoque des migrations ? Il y a des tas de raisons économiques, mais dire que c’est la faute de 0,4 degré, permettez-moi d’en douter ! De la même façon, il y a eu une hausse des océans il y a 12 000 ans, avec une fonte des glaces et le niveau des mers qui a augmenté de 120 mètres. Cela a beaucoup ralenti depuis. Maintenant, quand on regarde tous les marégraphes, sur toutes les côtes de la planète, on observe une hausse de 1 millimètre par an ! Cela représente 8 centimètres d’ici à la fin du siècle… Là encore, quand on regarde l’amplitude des marées au moment des grandes marées, c’est complètement noyé… On monte en épingle quelque chose qui est un non-événement.

Vous rappelez que l’on nous parle aujourd’hui du réchauffement climatique, mais qu’il y a 40 ans, les scientifiques se plaignaient du refroidissement climatique… Vous avez même retrouvé une couverture de Time Magazine annonçant, dans les années 70, que la Terre allait mourir de froid…

Il y a eu plusieurs couvertures… Cela montre bien qu’à l’époque, le catastrophisme allait dans le sens inverse et c’est ce qui est intéressant. Lorsqu’en 1945 les émissions de CO2 se sont mises à accélérer, la température de la planète a baissé pendant 30 ans, de 1945 à 1975. Cela procède de la variabilité naturelle, bien sûr.

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Source : Kernews

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22/02/2019

Le capitalisme vert utilise Greta Thunberg

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Quand des écolos t'expliquent qu'il y a un business avec l'écologie...

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Notre chroniqueuse a vécu plusieurs années en Laponie suédoise et a présidé le groupe d’amitiés France-Suède à l’Assemblée nationale. C’est donc avec un regard attendri qu’elle s’est penchée sur l’histoire de la jeune militante écologiste Greta Thunberg...

Isabelle Attard a été députée écologiste du Calvados. Elle se présente comme « écoanarchiste ».


Isabelle Attard.


Depuis environ cinq mois, une jeune Suédoise de 16 ans, autiste Asperger, se retrouve sous les projecteurs médiatiques du monde entier. Elle fait la « grève de l’école » pour se faire entendre et son combat est juste. Il s’agit pour elle de passer un message aux milliardaires, aux décideurs politiques, que ce soit à la COP24 en Pologne ou dernièrement à Davos afin qu’ils respectent leurs engagements sur le climat. Son dernier discours a ému quasiment tous les militants écologistes de la planète :

Je ne veux pas que vous soyez désespérés, je veux que vous paniquiez. Je veux que vous ressentiez la peur qui m’habite chaque jour et que vous agissiez, comme s’il y avait le feu, parce que c’est le cas. […] Il y a encore une petite chance de stopper les émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter des souffrances pour une grande partie de la population de la planète. »

Derrière ces moments forts, on trouve un petit génie suédois des « public-relations », Ingmar Rentzhog. L’envers du conte de fées est moins joli, mais plus intéressant.

Le journaliste d’investigation suédois Andreas Henriksson est, d’après mes recherches, le premier à avoir enquêté sur ce sujet et son article a été publié sur le blog de Rebecca Weidmo Uvell, le 11 décembre 2018.

Tout a été finement programmé pour transformer la jeune Suédoise en héroïne internationale


Greta Thunberg en grève devant le Parlement suédois.

La belle histoire de Greta Thunberg commence le 20 août 2018. Ingmar Rentzhog cofondateur de la start-up We Don’t Have Time (Nous n’avons pas le temps) croise Greta Thunberg devant le Parlement suédois et publie un post émouvant sur sa page Facebook. Nous sommes le 1er jour de la grève commencée par Greta. Le 24 août, sort en librairie une autobiographie mêlant crise familiale et crise climatique, Scener ur hjärtat, corédigée par Malena Ernman la mère de Greta, Svante Thunberg son père, Beata, sa sœur, et Greta. Les parents artistes - chanteuse lyrique et acteur - sont très connus en Suède ; Greta, pas encore.

En fait Ingmar Rentzhog et la famille de Greta se connaissent déjà et on participé ensemble à une conférence sur le climat le 4 mai 2018. Peu de place au hasard donc, dans la rencontre à Stockholm, sur le trottoir devant le Parlement entre Ingmar et Greta.

Tout a été finement programmé pour transformer la jeune Suédoise en héroïne internationale, et ce, dès le 1er article paru dans le quotidien le plus lu dans le pays, Aftonbladet, quelques heures seulement après le post Facebook de Rentzhog.

We Don’t Have Time, la start-up qu’il a cofondée en 2016, a l’ambition de créer un réseau social de plus de 100 millions de membres, qui influencera les hommes et femmes politiques et les chefs d’entreprise pour qu’ils agissent davantage contre le réchauffement climatique. C’est ce qui apparaît en tout cas dans leur plaquette web.

C’est la que ça se complique. Parmi les actionnaires de la start-up, on trouve les membres de deux familles interconnectées : les Persson, enfants du milliardaire Sven Olof Persson, qui a fait fortune, entre autres, dans la vente de voitures (Bilbolaget Nord AB) et les Rentzhog. Les deux familles d’investisseurs, qui se sont rencontrées dans la région du Jämtland, n’ont aucun lien avec l’écologie, ce sont des spécialistes de la finance.

Sauver la planète tout en maintenant la croissance économique et en réclamant encore plus de mondialisation


Ingmar Rentzhog, ou comment utiliser Greta Thunberg pour promouvoir la croissance verte.

En mai 2018, Ingmar Rentzhog est recruté comme président-directeur du think tank Global Utmaning, faisant la promotion du développement durable et se déclarant politiquement indépendant. Sa fondatrice n’est autre que Kristina Persson, fille du milliardaire et ex-ministre social-démocrate chargée du développement stratégique et de la coopération nordique entre 2014 et 2016. Via l’analyse des tweets du think tank, on observe un engagement politique fort, à l’aube des élections européennes, envers une alliance qui irait des sociaux-démocrates à la droite suédoise. L’ennemi étant « les nationalismes » émergeant partout en Europe et dans le monde. Des idées qui ne déplairaient pas à notre cher président Macron.

Le 16 janvier 2019, Global Utmaning était fière d’annoncer sur les réseaux sociaux sa nouvelle collaboration avec Global Shapers, une communauté de jeunes dirigeants de 20 à 30 ans « dotés d’un grand potentiel pour jouer un rôle dans l’avenir de la société et qui travaillent à améliorer la situation des populations autour d’eux ». Ce réseau a été créé de toutes pièces par le Forum économique mondial en 2011. Ses leaders entendent bien sauver la planète tout en maintenant la croissance économique et en réclamant encore plus de mondialisation. Tout un programme.

Je résume. Nous avons d’un côté une plateforme numérique en construction, We Don’t Have Time, qui a pris un réel essor il y a quelques mois grâce à Greta Thunberg, « jeune conseillère » de la fondation dirigeant cette plateforme. J’ai oublié de préciser au passage que les centaines de milliers d’adresses mail collectées par Rentzhog valent de l’or. Et de l’autre, nous avons une famille de milliardaires comptant une ex-ministre qui investit dans cette start-up, puis qui embauche Ingmar Rentzhog dans un think tank développant les thèmes de la croissance verte, de l’économie circulaire, bref, de greenwashing.

Ce greenwashing qui permet au capitalisme de perdurer. Greta Thunberg se retrouve à conseiller ceux qu’elle fustige. Comme disait l’auteur du Guépard, « si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change » (Guiseppe Tomasi Di Lampedusa).

  • Post-scriptum : Que les choses soient claires : le combat de cette adolescente et de tous les jeunes qui lui emboitent le pas, partout dans le monde, est sain et une formidable source d’espoir pour la prise de conscience écologiste.
    Par contre, je pense qu’il ne faut pas être dupe du rôle de certains adultes autour d’elle, spindoctor, mentor, spécialistes du greenwashing, de la croissance verte et du capitalisme. Pour lutter efficacement, ne pas être dupe est une nécessité.

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Source : Reporterre

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21/02/2019

Nouvelle génération : les djihadistes nés depuis les années 1980 ne veulent plus être kamikazes

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GÉNÉRATION Y
Nouvelle génération : les djihadistes nés depuis les années 1980 ne veulent plus être kamikazes

Une étude du King Faisal Center for Research and Islamic Studies, en Arabie saoudite, s'est penchée sur plus de 700 personnes ayant rejoint l'Etat islamique, principalement entre 2013 et 2014.

Atlantico : Une étude du King Faisal Center for Research and Islamic Studies, en Arabie saoudite, s'est penchée sur plus de 700 personnes ayant rejoint l'Etat islamique, principalement entre 2013 et 2014. Cette explique que les djihadistes saoudiens sont plutôt éduqués. Comment l'expliquer ? Est-ce une différence avec les djihadistes français ?

Jean-Marc Lafon : L'Arabie Saoudite est une société islamique sunnite et wahhabite. L'une des raisons pour lesquelles Ben Laden a rompu avec la famille royale des Saoud, c'est la question de l'alliance avec les Etats-Unis et la présence "d'infidèles" en terre sainte. Cette idée demeure prégnantedans la population, il y a une connexion entre cela et le nombre de jeunes diplômés qui partent. Le djihadisme est une idéologie, un projet révolutionnaire qui rencontre une forte adhésion en Arabie Saoudite.Certains chercheurs ont affirmé qu'à cause d'internet, un djihadiste arabe et un djihadiste français, c'était la même chose. En réalité, il y a une différence importante entre un diplômé saoudien qui part faire le djihad, et un trafiquant de drogue français qui "cherche un sens à sa vie". [Les diplômés sont plus rares chez les djihadistes occidentaux].

Comment expliquer que seulement 9% de ces combattants aient choisi de devenir kamikazes, et que la majorité ait choisi de devenir combattants ? Ne souhaitent-ils pas mourir en martyrs ?

9%, ce n'est pas si faible que ça. Le but d'un djihadiste n'est pas de mourir en martyr mais de vivre en moudjahid, et la vie d'un moudjahid c'est d'abord de se battre, ce n'est pas lui qui décide de mourir, c'est Allah qui l'appelle. Ces données ne sont pas faciles à interpréter : ceux qui se portent volontaire pour des attentats-suicides sont-ils moins éduqués ? [L'étude ne le précise pas, ndlr] Les études qui se sont basées sur les documents internes de l'Etat islamique montrent que les djihadistes qui ont été orientés vers l'attentat-suicide, c'étaient ceux qui n'étaient pas vraiment capables de faire autre chose. En revanche, parmi les kamikazes, on trouve aussi des combattants endurcis qui se portent volontaires après avoir été au front, mais ne ils ne sont pas kamikazes "en première intention" [à l'inverse des 9% cités ici, ndlr].

Quelles sont les spécificités du contexte saoudien ? Cette étude contient-elle des informations intéressantes pour la compréhension du djihad global, notamment en occident ?

Ce que cette étude nous enseigne, c'est que les cadres des organisations djihadistes sont plus proches de cet échantillon saoudien que des djihadistes occidentaux. La société saoudienne est en quelque sorte plus proche des organisations djihadistes pour des raisons culturelles, religieuses et géographiques. Il existe une parenté entre la société saoudienne et les organisations djihadistes : leurs cadres sont majoritairement desindividus diplômés issus de cette région. On ne peut pas dissocier Oussama Ben Laden de l'éducation qu'il a reçue en Arabie Saoudite, de l'islam wahhabite. La mouvance djihadiste internationale est l'héritière des Saoudiens qui sont partis combattre les Soviétiquesen Afghanistan à partir de 1979. Nombre de cadres djihadistes puisent leurs références et religieuses et culturelles en Arabie Saoudite, comme Iyad Ag Ghali [chef de l'organisation djihadiste sahélienne GSIM, ndlr].

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Source : Atlantico

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20/02/2019

"Que les nations arabo-musulmanes se penchent enfin sur leurs traites négrières"...

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Chercheur, anthropologue, économiste et écrivain franco-sénégalais, Tidiane N’Diaye a publié de nombreux essais sur l’esclavage des Noirs. L’un d’eux, Le Génocide voilé (2008), est une brillante enquête historique sur les traites négrières arabo-musulmanes

 

Entretien avec l'auteur du "Génocide voilé", Tidiane N'diaye
par Alexis Brunet

-- Dans Mémoire d’errance (1998), vous aviez écrit que « malgré son isolement, l’Afrique a vu de grandes civilisations se développer sur son sol. Mais elle est longtemps restée méconnue de l’Europe et plus généralement du monde ». En savons-nous maintenant plus sur ces civilisations ?

-- Tidiane N’Diaye : Avant d’être asservie, l’Afrique fut le siège de civilisations grandioses. Selon certains scientifiques, qui font de l’Afrique le berceau de l’humanité, l’histoire des peuples noirs commence même bien avant celle des peuples indo-européens. Il est temps de revisiter ces remarquables civilisations que sont les royaumes du Grand Zimbabwe, de l’Egypte négro-africaine (25ème dynastie nubienne des pharaons noirs), d’Ethiopie, du Ghana, du Mali. L’Empire du Ghana est considéré comme le premier Etat structuré de l’Afrique de l’Ouest. L’Empire du Mali a été fondé au XIIe siècle. Tombouctou, ville du Mali, a connu un âge d’or au cours duquel des milliers de livres auraient été écrits. Ces livres, près de 100 000 manuscrits qui commencent à être exhumés, vont permettre de mieux connaître l’histoire de l’Afrique. Leurs contenus, qui couvrent les domaines de l’astronomie, de la musique, de la botanique, du droit, des sciences, de l’histoire, de la religion, du commerce, témoignent d’une Afrique qui écrit sa propre histoire. Hélas, l’histoire des royaumes subsahariens des deux derniers millénaires, est mal connue par manque de sources écrites ou de vestiges archéologiques.

-- Au début du VIIe siècle, dans quel état se trouve l’Afrique ?

-- Tidiane N’Diaye : Pendant plusieurs siècles, le continent noir a vécu en quasi-autarcie. Il fut coupé du reste du monde du néolithique à l’âge de fer. Grecs et Romains n’avaient visité que les régions de la partie nord, sans pousser plus en avant leurs entreprises. L’usage de l’oralité n’a jamais empêché la pratique de bon nombre de disciplines scientifiques au sein des civilisations africaines. Pendant très longtemps, cette tradition orale a également servi de vecteur naturel dans la transmission des connaissances en Europe où, jusqu’au XIIIe siècle, seule une minorité d’aristocrates savait lire et écrire. À Tombouctou, haut lieu de culture, dès le XIIe siècle l’université de Sankoré soutenait avantageusement la comparaison avec les universités européennes. Là s’enseignait depuis bien longtemps la géométrie, l’astronomie et l’arithmétique.

-- Dans Le Génocide voilé (2008), vous situez le début de la traite négrière arabo-musulmane au moment de l’islamisation du continent. Vous évoquez l’année 711, où les Arabes reviennent de la péninsule ibérique pour islamiser les peuples africains…

-- Tidiane N’Diaye : La conquête arabe du continent s’était déroulée à l’Est et au Nord. Selon des sources orales que nous avons difficilement vérifiées, il semblerait qu’au moment où, sous le commandement du gouverneur Hasan, les Arabes occupaient l’Afrique du Nord en 703, une autre tentative d’invasion militaire ait eu lieu vers le Sud du continent. Mais elle fut stoppée par la mouche tsé-tsé, qui sévit dans les forêts. Si cette bestiole a la particularité de transmettre la maladie du sommeil à l’homme, elle tue les chevaux. Ainsi, l’action des forces d’invasion arabes s’arrêtera, dans un premier temps, aux territoires situés à la limite du Sahara et, d’une façon marginale, à l’Est africain. Par la suite, les Arabes, ayant conquis l’Égypte, allaient y asservir de nombreux peuples venant de la Nubie, de Somalie et du Mozambique ou d’ailleurs, au cours de la première expansion islamique.

Pour les soldats de la guerre sainte islamique, le monde est divisé en deux parties : il y a les territoires de l’Islam et le reste. Pour ces fous de Dieux, il était du devoir des musulmans de soumettre et de convertir tous ceux qui ne l’étaient pas. Aussi, devant les assauts répétés des « djihadistes » arabes, les Nubiens préférèrent négocier la paix en concluant en 652 un traité connu sous le nom de « Bakht ». Ce traité inaugurait une traite négrière en grand, car l’émir et général Abdallah ben Saïd imposa aux Nubiens, par ce « Bakht », la livraison annuelle et forcée de 360 esclaves. La majorité des hommes objets de ce contrat, était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d’une énorme ponction humaine, qui sera effectuée non seulement dans toute la bande soudanaise, mais aussi de l’océan Atlantique à la mer Rouge passant par l’Afrique orientale. Cette ponction se répartira soit localement, soit beaucoup plus loin que toutes les régions du monde musulman et ce, du VIIe au XXe siècle.

-- Dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies pendant plus de treize siècles sans interruption. Le Génocide voilé contient de nombreuses horreurs qui font froid dans le dos. Comment se fait-il que cette page sombre de l’Histoire reste encore peu connue ?

-- Tidiane N’Diaye : Un tel génocide, chose curieuse, très nombreux sont ceux qui souhaiteraient le voir recouvert à jamais du voile de l’oubli, souvent au nom d’une certaine solidarité religieuse voire politique. L’Afrique compte aujourd’hui entre 500 et 600 millions de musulmans. Raison pour laquelle la plupart des historiens africains ou autres, ont restreint le champ de leurs recherches sur les traites négrières à celle pratiquée par les nations occidentales. Notre propos n’a rien de moralisateur, car comment comparer ce qui fut, compte tenu des mentalités et des sensibilités de l’époque, avec notre présent. Le souhait est que les générations futures soient informées de l’antériorité et de la dimension de la traite transsaharienne et orientale. Et que les nations arabo-musulmanes se penchent enfin sur cette sinistre page de leur histoire, assument leur responsabilité pleine, entière et prononcent un jour leur aggiornamento comme les autres et c’est cela aussi, l’Histoire.

-- Vous avez écrit trois ouvrages sur la traite transatlantique. On ne peut donc absolument pas vous soupçonner de complaisance envers cette dernière. Mais vous racontez dans Le Génocide voilé que c’est la colonisation européenne, notamment française, qui a mis fin à la traite arabo-musulmane…

-- Tidiane N’Diaye : Après les abolitions occidentales, des traités furent signés pour éradiquer cette ignominie. Au congrès de Vienne, en 1815, et à celui de Vérone, en 1822, l’horreur de la traite négrière fut dénoncée comme « un fléau qui a longtemps désolé l’Afrique, dégradé l’Europe et affligé l’humanité ». Par la suite, la publication des récits de voyages de David Livingstone et de Henry Stanley incita sans doute le roi des Belges, Léopold II, à agir. Du moment que la traite arabe ne pouvait plus trouver de débouchés sur l’océan Indien, le souverain belge se proposait d’en extirper les dernières racines dans l’Est du Congo. Il entreprit d’inviter à Bruxelles la Conférence internationale de Géographie. Préparée par Émile Banning, cette rencontre se déroula du 12 au 19 septembre 1876 et rassemblait des personnalités aussi éminentes que Georg Schweinfurth (Allemagne), Verney Cameron (Grande-Bretagne) et le vice-amiral de la Roncière-le Noury (France). Une « Association Internationale pour l’Exploration et la Civilisation de l’Afrique centrale » fut créée. Les Arabes seront battus et chassés du Congo. Le 1er aout 1890, les Anglais poussèrent officiellement – comme les Français en Afrique du Nord – le sultan de Zanzibar à promulguer un décret, interdisant la traite et l’esclavage.

-- Ceci étant, l’abolition de la traite transatlantique n’a pas mis fin à des rapports pervers et déshumanisants entre colons français et colonisés africains. Sans même se référer à des études historiques, il suffit de relire l’aventure coloniale de Céline en Afrique relatée dans Voyage au bout de la nuit pour en avoir le cœur net…

-- Tidiane N’Diaye : Au XIXe siècle, l’Europe était en pleine révolution industrielle et urbaine. Ses puissances tentaient de convaincre qu’un tel tournant dans l’histoire de l’humanité était lié au triomphe de leur civilisation. Du fait de la toute nouvelle industrialisation, comme des avancées scientifiques et techniques, elles prétendaient apporter le progrès à des « peuples attardés ». Alors qu’après l’abolition de l’esclavage, l’intérêt que ces pays portaient encore à l’Afrique, était éminemment mercantile. L’horreur passée, que des raisons économiques avaient engendrée, les mêmes raisons aidèrent tout simplement à la défaire. L’abolition de l’esclavage devait beaucoup plus à l’économie qu’à la morale. Elle intervenait, à un moment où la révolution industrielle opérait une grande mutation. Et les industries de transformations nées de cette révolution avaient besoin d’autres choses que de bras serviles à mener par le fouet. Elles étaient tributaires d’un nouveau type de main-d’œuvre, de matières premières et de débouchés. Comme par malédiction, tous ces éléments indispensables à la nouvelle économie se trouvaient encore en Afrique. Les rapports entre Européens et Africains seront donc pendant longtemps ceux de dominants à dominés.

-- L’actuel racisme anti-noirs des pays du Maghreb est-il lié aux très longues traites arabo-musulmane auxquelles ces pays ont participé ?

-- Tidiane N’Diaye : Dans l’inconscient des Maghrébins, cette histoire a laissé tellement de traces que, pour eux, un « nègre » reste un esclave. Ils ne peuvent pas concevoir de noirs chez eux. Regardons ce qui se passe en Lybie, au Maroc ou ailleurs dans les pays du Golfe. On retrouve des marchés d’esclaves en Libye ! Seul le débat permettrait de dépasser cette situation-là. En France, pendant la traite et l’esclavage, il y a eu des philosophes des Lumières, comme l’abbé Grégoire ou même Montesquieu, qui ont pris la défense des noirs alors que, dans le monde arabo-musulman, les intellectuels les plus respectés, comme Ibn Khaldoun, étaient aussi des plus obscurantistes et affirmaient que les « nègres » étaient des animaux. Cette posture a survécu au temps et dans l’esprit des arabo-musulmans en général.

-- Revenons chez nous : le 7 novembre 2018, la Cour de Cassation de Paris a rejeté une demande de réparation et d’indemnisation des descendants d’esclaves de la traite transatlantique. Que vous inspire le rejet de cette demande ?

-- Tidiane N’Diaye : Les Antilles françaises ont enregistré un boom économique sans précédent grâce aux esclaves africains. Le travail de ces déportés a fait la fortune des colons et des maîtres créoles mais aussi de la France. À la fin du XVIIIe siècle, les échanges de la Martinique, de la Guadeloupe et de Saint-Domingue avec l’étranger, constituaient les deux tiers du commerce extérieur français. Grâce à l’économie des îles antillaises, la France des négociants de 1787 était le plus grand distributeur d’Europe de produits exotiques. Après l’abolition, en compensation de leur « perte de main d’œuvre », la France a versé aux anciens maîtres esclavagistes, la somme de 6 millions de francs, ce qui, en franc constant converti à l’Euro actuel, est énorme. Dans le même temps, les noirs ou « nouveaux libres », seront jetés dans la rue comme si la liberté seule pouvait gommer toutes les horreurs du passé. A ces esclaves libérés, rien ne fut accordé. Au demeurant, si réparations il doit y avoir, cela devrait concerner avant tout les descendants de ces enfants, de ces femmes et de ces hommes, dont la vie a basculé sans retour dans l’horreur et la désolation. Ils vivent aujourd’hui aux Antilles, en Guyane et à la Réunion. Quelles formes pourraient prendre ces réparations ? Aux autorités françaises d’examiner un jour la question.

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SOURCE : CAUSEUR

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19/02/2019

Annick de Souzenelle : "Le Seigneur et le Satan - Au-delà du Bien et du Mal

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18/02/2019

Matzneff - Les intellos et leurs généreuses illusions

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CHRONIQUE. « Je n'ai converti personne, éclairé personne. » L'écrivain ne se fait plus d'illusions sur l'utilité de l'engagement politique des intellectuels.
Par Gabriel Matzneff

De même que le désir d'avoir bonne conscience nous pousse à nous convaincre que nos mauvaises actions ne sont pas si coupables que ça, de même nous sommes maîtres dans l'art de nous persuader, tant nous les croyons justes, que les idées qui nous sont chères sont partagées par un très grand nombre de nos compatriotes. Nos généreuses illusions sont tenaces, elles nous collent à l'âme comme la tunique de Déjanire à la peau d'Hercule. J'en donnerai ici deux illustrations.

La première est la spectaculaire naïveté des hommes politiques de droite et de gauche qui, ces derniers jours, font de belles phrases sur l'amour que le peuple français porte à Simone Veil, sur l'immense popularité dont celle-ci a joui de son vivant, dont elle jouit depuis sa mort. Je ne crois ni à cette popularité ni à cet amour. Que nous soyons tous écœurés, indignés par la bassesse, l'infamie des profanations néonazies dont les portraits de Simone Weil ont été souillés, cela va de soi ; mais que le peuple français nourrisse pour cette femme courageuse un amour vif et serait transporté de joie si celle-ci devait servir de modèle à une prochaine Marianne, je ne le crois pas.

C'est sans doute regrettable, mais c'est ainsi. Les personnages officiels, blanc-bleu, admirés et honorés par la bourgeoisie bon chic bon genre, suscitent rarement la ferveur. On les respecte, on les honore, mais la ferveur, elle, est le privilège des irréguliers, des scandaleux, des maudits. Si le Bon Dieu existe, il aura illico accueilli Simone Veil dans son paradis, j'en suis certain, mais le charmeur, l'enchanteur, le tentateur, ce n'est pas Dieu, c'est le Diable. Les Français de sept à soixante-dix-sept ans furent jadis enchantés d'avoir une Marianne qui avait la bouille de Brigitte Bardot ; Simone Veil, franchement, cela ne leur fera ni chaud ni froid.

J'avais l'ingénuité de croire que mon témoignage était utile, fécond

Autre illustration de mon propos. Dès l'âge le plus tendre, élevé comme tous les enfants d'émigrés russes dans le culte de l'amitié franco-russe, j'ai cru dur comme fer aux liens particuliers qui unissaient mon pays et celui de mes ancêtres. Jusqu'à une date récente, je rompais des lances passionnées en faveur de l'alliance entre la Russie et la France, l'Europe orientale et l'Europe occidentale, si indispensable à l'équilibre européen ; j'exaltais les trésors esthétiques, théologiques, spirituels dont, par sa lumineuse présence, l'Église orthodoxe enrichit le patrimoine religieux de la France. Je le faisais dans mon travail d'écrivain, dans ma vie de laïc militant (la création du Comité de coordination de la jeunesse orthodoxe, celle de l'émission Orthodoxie à la télévision), et j'avais l'ingénuité de croire que mon témoignage était utile, fécond.

Aujourd'hui, mes illusions se sont dissipées. Je n'ai converti personne, éclairé personne. Qu'ils soient de droite ou de gauche les intellos et les politiciens français demeurent étrangers à l'univers et à la sensibilité slavophiles ; ils n'aiment pas la Russie, ils lui sont déterminément hostiles, et leur obstiné aveuglement (si j'étais méchant j'écrirais « leur mauvaise foi », mais je ne crois pas qu'il s'agisse toujours de mauvaise foi, j'ai au moins deux proches amis qui refusent sincèrement d'admettre que la Russie de Poutine est un paradis de liberté comparée à l'Union soviétique totalitaire de Brejnev) me persuade que – c'est le mot de Bolivar sur son lit de mort – j'ai labouré la mer.

Du point de vue de l'art, cela est certes sans importance : si une page est belle, c'est l'essentiel ; mais du point de vue de l'engagement politique et métaphysique, c'est décourageant. Être irrémédiablement la Vox clamantis in deserto évoquée dans l'Ancien Testament par le prophète Isaïe, quelle barbe ! Mieux vaut revisser le capuchon de notre stylo et aller au cinéma, soit pour revoir un vieux et génial Lubitsch soit pour découvrir la nouvelle comédie de Fabien Onteniente. Bref, se réciter à mi-voix le « Suave mari magno » de Lucrèce. Au vestiaire, notre absurde envie de convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit !

 

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SOURCE : Le Point

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Russie : l'influence de l'Église orthodoxe

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Reportage suivi d'un débat sur la chaîne Public Sénat...

C’est une religion dont on parle peu. Pourtant, au cœur de l’Europe, la Russie compte 80% d’orthodoxes, également majoritaires dans de nombreux pays de l’Est. Aidée par un Poutine qui a vu en elle le ciment utile d´une Russie en quête d’identité après la chute de l’URSS, en 2009, l’Eglise russe porte à sa tête, Kirill, patriarche de Moscou et de toute la Russie… Quelle est la nature des liens entre ces deux hommes qui partagent un goût prononcé pour les valeurs traditionnelles ? Quel poids pour l’Eglise orthodoxe dans les sociétés russe et européenne ? Quels jeux d’influence le patriarche de Moscou opère-t-il dans les relations diplomatiques de la Russie ? Jérôme Chapuis et ses invités ouvrent le débat.

Avec :

Cécile VAISSIÉ : Professeure des universités en études russes et soviétiques
Christophe LEVALOIS : Rédacteur en chef de Orthodoxie.com
Antoine ARJAKOVSKY : Historien spécialiste de l’Eglise orthodoxe, de la Russie et de l’Ukraine
Galia ACKERMAN : Essayiste et historienne, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine
Présenté par Jérôme CHAPUIS

 

 

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17/02/2019

Racisme autorisé...

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« Le blanc est stupide... » : chroniques du racisme anti-blanc tristement ordinaire

 

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel revient sur le passage de Nell Irvin Painter, écrivain américaine, dans l'émission Quotidien, expliquant que «le blanc est stupide, il ment, il est corrompu, il harcèle les femmes…» (sic).

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Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage, Névroses Médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée, vient de paraître chez Plon.

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Le racisme anti-blanc, ou la détestation anti-occidentale, pour l'appeler moins crûment, présente une triple spécificité.

La première, il est nié telle une pure chimère.

La deuxième, celui qui l'évoque est réprouvé et frôlerait le racisme.

La troisième, est qu'il est véhiculé largement par les blancs eux-mêmes.

Dans mes derniers ouvrages (« Réflexions sur la Question Blanche », « Névroses Médiatiques »), j'ai tenté de montrer que cette spécificité a pour fondement la redoutable croyance moderne que l'homme blanc, couleur d'Adolf Hitler, avait inventé le racisme et qu'il ne pouvait donc en être la victime puisqu'il en était l'unique auteur. J'ai également suggéré que ladite croyance, d'origine traumatique, avait pénétré profondément l'inconscient collectif occidental.

Deux événements médiatiques de la semaine écoulée sont de nature à donner quelque chair à mon ingrate thèse.

La dernière fois que je tentais une telle démonstration appuyée sur un exemple, il s'agissait de ce rappeur nommé Nick Conrad qui se proposait en chantant de pendre les enfants blancs.

Mais un journaliste du soir, sans doute rebuté par ma thèse, me fit le reproche d'avoir rendu public un geste isolé commis par un total inconnu. Étrange reproche de la part de gens qui ne répugnent pas à publiciser le moindre tag raciste ou les éructations antisémites de deux gilets jaunes avinés dans le métropolitain.

En réalité, qu'il s'agisse de Nick Conrad ou de « Nique la France », tous les prétextes sont bons pour ne pas les entendre et interpréter les indignations qu'ils suscitent pour les fantasmes pervers de la fâcheuse sphère.

Au passage, on remarquera que la justice française, une fois encore, semble bonne fille avec les méchants propos sur les blancs, puisque le rappeur lyncheur se voit menacé par le parquet de la condamnation très platonique à 500 € d'amende avec sursis.

Mais cette fois, mes détracteurs vespéraux auront quelques difficultés à prétendre que les exemples que je vais prendre auront été commis en catimini.

Le premier dévoiement médiatique à décrire se situe en effet le 8 février dans le cadre de l'émission télévisée à succès « Quotidien » animée , on le sait, par Yann Barthès.

Celui-ci recevait Nell Irvin Painter, écrivaine noire américaine et auteur d'une « Histoire des Blancs ».

Dans un français bien châtié, la dame noire fustigea bien les blancs.

À partir de sa description de Donald Trump et des nombreuses turpitudes qu'elle lui prête, elle en déduisit expressément qu'on pourrait en conclure que : « le blanc est stupide, il ment, il est corrompu, il harcèle les femmes… »

Mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique, politique ou intellectuelle si, à partir des actes reprochés à l'acteur noir américain Bill Cosby ou plus récemment encore à l'élu démocrate afro-américain Justin Fairfax, tous deux poursuivis pour viols, une personnalité blanche prêtait les mêmes turpitudes à l'ensemble des noirs.

Je gage, qu'à bon droit, sa réputation serait perdue à jamais.

Or le plus terrible, le plus consternant, habite dans le fait que les animateurs et le public se pâmaient extatiquement.

Pour faire bonne mesure, l'écrivaine célébrée expliqua ensuite tranquillement à son public acquis que les blancs, aux visages trop pâles pour se protéger du réchauffement climatique, devaient impérativement se croiser sans tarder avec des êtres à la peau plus brune.

Et le gentil public, antiraciste forcément antiraciste, s'interdisant ordinairement d'accorder quelque importance à la couleur de peau ou à toute notion de race interdite de cité ou même d'être citée, d'applaudir à tout rompre cette injonction thérapeutique à la disparition d'une vile espèce humaine devenue trop fragile pour nos temps difficiles.

En réalité, et à ce degré d'indigence intellectuelle et morale, cette scène tristement ridicule aura au moins le mérite de mettre le doigt très exactement sur le mal névrotique de l'époque présente.

Une époque qui à la fois et en même temps traque le moindre soupçon, la moindre imputation d'a priori raciste lorsqu'il s'agit des peuples supposés victimes du racisme blanc et s'autorise les préjugés les plus grossiers et stéréotypés jusqu'à l'appel à la disparition lorsqu'il s'agit de ces gens supposément détenir le monopole du racisme pour l'avoir inventé.

La même semaine, un autre exemple montre que cette pathologie névrotique de la dilection pour l'altérité ne concerne pas, loin s'en faut, la télévision populaire mais que le monde intellectuel ou qui se prétend tel est également frappé. C'est ainsi que France Culture considère désormais que le racialisme est une pensée politique dont on devait débattre tranquillement le 7 février, y compris avec cette dame noire d'Amérique qui n'aime pas trop les blancs. Mieux encore: sur son Twitter notre radio culturelle de service public reprenait à son compte la théorie racialiste : « Penser la question Blanche, c'est être capable de se questionner sur une partie de l'identité française. Prendre conscience par exemple qu'être blanc est un privilège, le blanc n'ayant jamais eu à se poser la question de la couleur de sa peau. ».

Racialisme obsessionnel, racisme anti blanc stupide sur la radio d'État: un « babtou » qui se fait frapper en banlieue ou des policiers blancs lynchés comme cela est arrivé un 31 décembre à Champigny, des fermiers blancs assassinés en Afrique du Sud ou au Zimbabwe, des privilégiés, vraiment ?

Et inversement, un noir au Togo, se pose donc tous les jours la question de sa couleur de peau ?

Bref, pour mesurer cet indigénisme indigent qui s'étend, je recommande la lecture édifiante de l'article publié le 6 décembre 2018 par Matthieu Aron dans l'Obs et intitulé « Menace décoloniale à l'université ». Je citerai l'introduction : « "Racialisé", "Racialisation" "Islamophobie"… Ce vocabulaire qui s'est installé dans le débat public, est issu d'une mouvance qui gagne du terrain dans les facs. À tel point que les opinions divergentes n'osent plus s'exprimer…»

D'évidence, cette menace « décoloniale » a pris confortablement ses quartiers à Radio France.

Mais le pire, dans ces théâtres de la sottise populaire ou prétentieuse, n'est pas que telle raciste noire anti- blanc ou telle militante islamo-gauchiste des Indigènes de la République puisse exprimer ses méchancetés.

Le pire du pire, ce sont ces sombres idiots à la peau pâle qui tirent un masochiste et raciste plaisir à se haïr la peau.

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Source : Le Figaro

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16/02/2019

Brigitte Dutheil : L'Homme Superlumineux...

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15/02/2019

Parent 1 / Parent 2 : derrière “l’ajustement administratif”, une lourde offensive idéologique

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BEAUCOUP PLUS QU’UNE CASE SUR UN FORMULAIRE
Parent 1 / Parent 2 : derrière “l’ajustement administratif”, une lourde offensive idéologique

Dans le cadre du débat sur le projet de loi "L'école de confiance", à l’Assemblée Nationale, les députés ont voté un amendement proposé par la députée LREM Valérie Petit stipulant que dans les formulaires scolaires, les entrées "père" et "mère" devront désormais être remplacées par "parent 1" et "parent 2".

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Atlantico : Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer est opposé à cet amendement, mais l'assemblée a jugé bon "d'ancrer dans la législation la diversité familiale" selon les mots de Mme Petit à Ouest France. Au delà du projet de société sous-jacent, en quoi cet amendement serait-il problématique s'il venait à être définitivement voté ?

 

Bertrand Vergely. Quand le mariage pour tous a été proposé, ceux qui ont critiqué ce projet ont fait remarquer que le problème de fond n’était pas celui de la tolérance envers les couples gays, mais des conséquences que ce mariage allait avoir. Ils ont notamment fait remarquer que, deux hommes, deux femmes, ne pouvant pas avoir d’enfants, si l’on voulait passer outre, on allait devoir nécessairement rentrer dans la fiction en faisant comme si l’impossible pouvait être possible. Avec l’amendement voté à l’assemblée par la REM, on a un exemple saisissant des problèmes que pose ce mariage dès lors que l’on persiste à ne pas vouloir entendre la voix de la raison.

Soyons d’abord clair sur le fond de la question qui se pose : quel est l’enjeu de l’amendement voté par la REM, à savoir que, désormais, dans les documents officiels de l’Éducation Nationale, il ne soit plus question de père et de père mais de parent 1 et de parent ? Selon LREM, il s’agit d’ancrer la diversité familiale dans la législation. Projet qu’il convient de traduire ainsi : il faut faire évoluer la société et lui faire accepter la nouvelle famille. Pour cela, la loi doit montrer l’exemple. Mais aussi il importe de conditionner les consciences dès le plus jeune âge. Si nos petites têtes enfantines sont habituées dès leur plus jeune âge à ne plus entendre parler de père et de mère mais de parent 1 et de parent 2, pour sûr, la société va changer et la nouvelle famille sera acceptée. À la mairie de Paris, Anne Hidalgo a déjà montré l’exemple, les documents officiels de la mairie ne parlant plus de père et de mère mais de parent 1 et de parent 2, qui plus est, sur fond d’écriture inclusive. Il s’agit pour la REM d’étendre cet exemple.

Quand le transhumanisme se propose de supprimer la mort, il est stupéfiant d’apercevoir que ceux-ci n’ont absolument pas songé aux conséquences de leur projet en se demandant ce que pourrait être une humanité qui ne meurt plus. Quand la REM vote cet amendement concernant la réforme du langage, quand on a quelque bon sens, une chose vient à l’esprit : ont-ils réfléchi deux minutes à ce qu’ils faisaient ? À l’évidence non, sinon ils auraient aperçu l’irréalité, le tissu d’absurdités et la sidérante désinvolture que comporte ce projet.

S’agissant de l’irréalité, constatons le, nos chers députés de la REM vivent dans un monde où la réalité n’existe pas. Et ce parce qu’ils sont dans la pensée magique en s’imaginant que, par une loi, le monde va changer. En quoi ils rêvent en faisant preuve d’une confiance délirante dans leur toute puissance de législateurs, assaisonnée d’une overdose de naïveté.

Pendant que la loi va interdire de parler de parent 1 et de parent 2, que va-t-il se passer dans le monde réel où vivent des personnes réelles menant une vie réelle ? Ce qui se passe dans la cour de récréation où les enfants posent toujours deux questions à leurs petits copains et à leurs petites copines : « C’est qui ton père ? C’est qui ta mère ? »Pendant que la loi fait mine d’ignorer l’existence d’un père et d’une mère, les enfants eux ne l’ignorent pas.

Ils ne sont pas les seuls. Les adultes non plus ne l’ignorent pas. Dans les cabinets de psychanalyse de quoi parlent ceux et celles qui s’y rendent parce qu’ils souffrent ? De ne pas avoir eu de père ni de mère. Pendant que la loi fait mine d’ignorer la réalité d’un père et d’une mère, eux ne l’ignorent pas. Ils ne sont pas les seuls, là encore.

Quand une femme homosexuelle veut un enfant et se fait faire une PMA pour cela, de quoi rêve-telle ? D’être mère. Et quand un homosexuel fait faire un enfant par une GPA, de quoi rêve-t-il ? D’être père. D’où un paradoxe surréaliste. Alors que le législateur va très certainement faire voter la PMA puis la GPA permettant aux couples homosexuels d’être mère pour les femmes et père pour les hommes, la loi va interdire d’utiliser ces termes afin de les protéger.

À cette ignorance du monde réel de la part de nos députés de la REM s’ajoute le tissu d’absurdités auquel va inévitablement donner lieu cet amendement si il est définitivement adopté.

Si cet amendement est adopté, soyons clair, le but de ce projet étant de modifier les mentalités en commençant par la loi, celui-ci ne va pas en rester là. Il va donc falloir modifier toute la langue française et toute la culture qui, depuis des millénaires, utilise les termes de père et de mère. Comment va-t-on faire ? Si le législateur ne fait rien, la situation va être d’un grotesque achevé. Alors que la société continuera de parler de père et de mère, la loi les ignorera. Si bien que la loi sera schizophrène et la société sera condamnée à le devenir. Si, pour mettre la société en accord avec la loi, le législateur décide d’agir en mettant la société aux normes, il est fort à parier qu’elle ne rencontrera pas le même succès que la mise aux normes des sanitaires pour les handicapés. Si le législateur veut vraiment agir, il sera obligé de sanctionner la prononciation des termes père et mère dans l’espace public. S'il sanctionne, il fera haïr la diversité en montrant que pour vacciner les Français contre elle, il n’y a pas mieux. La diversité sera ancrée dans la législation tandis que la haine de la diversité s’ancrera dans les esprits. Quand on entend changer le monde, bravo ! Joli résultat…

Il y a la loi, mais il y a aussi le langage. Le langage est rempli de mots parlant de père et de mère, notamment la littérature. Que va-t-on faire ? Va-t-on mettre la littérature aux normes ? Pour parler de Dieu le Père et du Père Noël, comment va-t-on faire ? Dieu sera-t-il parent 1 ou parent 2 ? Et le père Noël ? Parent 1 ? Parent 2 ? Marcel Pagnol a écrit La gloire de mon père et Le château de ma mère. Va-t-on devoir rebaptiser ses romans « La gloire de mon parent 1 » et « Le château de mon parent 2 » ? Et le chef d’œuvre d’Albert Cohen Le livre de ma mère, va-t-il falloir le rebaptiser « Le livre de mon parent 1 ou 2 » ? Quand Victor Hugo écrit « Mon père, ce héros au sourire si doux » va-t-on rectifier son poème en écrivant « Mon parent 1 ou 2 au sourire si doux » ? Quand à la bouleversante chanson de Charles Aznavour« Comme ils disent », chanson culte des milieux gays, qui commence par « J’habite encore avec maman » va-t-il falloir la réécrire en la faisant commencer par « J’habite encore mon parent 1 ou 2 » ?

Cette question épineuse en matière de langage va poser des problèmes dans les couples ainsi que dans la société. Quand dans les couples gays la question parent 1, parent 2 ne devrait pas poser de problème, dans les couples hétéros, cela ne sera pas si évident. Être parent 1 est tout de même plus valorisant qu’être parent 2. Qui va être parent 1 ? Si c’est l’homme, la femme va faire la tête et trouver qu’une fois de plus la femme passe au second plan Et si c’est la femme, c’est l’homme qui va faire la tête et devenir antiféministe.

Dans les milieux « bobos », cela ne posera certainement pas de problème, mais dans les milieux populaires ? Qui va aller expliquer aux gilets jaunes que désormais l’un d’entre eux devra s’appeler parent 1 et l’autre parent 2 ? Ne sont-ils pas déjà assez énervés, est-il besoin de rajouter une louche d’huile sur le feu ?

Jean-Michel Blanquer, qui est un grand ministre de l’Éducation Nationale et un fin politique, s’est opposé à ce projet, signe que dans le gouvernement, tout le monde n’est pas d’accord avec cette absurdité. Il est tragique de constater que sa voix n’a pas été entendue, cet amendement portant tort à la crédibilité du politique et, par là même, à la stabilité des institutions.

Il convient de s’interroger : quand des politiques se mettent à vouloir dicter ses lois à la réalité ainsi qu’aux consciences, en décidant pour cela de supprimer des mots, pour qui nous prennent-ils, nous les électeurs ? Pour des abrutis qu’il s’agit de conditionner afin de les faire bien penser. Non contents de décider que désormais un homme et une femme et un père et une mère ne sont plus indispensables pour faire un enfant et l’élever, ceux-ci veulent supprimer jusqu’au souvenir des notions de père et de mère en rendant la loi amnésique à ce sujet. Soljenitsyne a écrit L’archipel du Goulag pour lutter contre Staline qui expliquait que le Goulag n’avait pas existé. Raymond Aron a lutté toute sa vie pour montrer à quels désastres conduisait l’idéologie quand celle-ci dirige le monde. Notre monde n’est pas le communisme de Staline. Il n’empêche. Cette façon de vouloir corriger le langage pour nous faire bien penser est le signe que notre monde a basculé dans un totalitarisme soft. Avec Staline, c’était l’horreur, mais les choses au moins étaient claires. On savait à quoi s’en tenir. Aujourd’hui, ce n’est pas l’horreur. Mais rien n’est clair. Tout est pernicieux, sournois. Beaucoup de ceux qui ont connu la dictature stalinienne et qui regardent ce qui se passe actuellement en France n’hésitent pas à le dire : « Le climat idéologique qui règne actuellement en France rappelle étrangement les heures sombres du communisme que nous avons vécu. Avec un détail alarmant : le politique se permet des choses que les communistes n’auraient pas osé faire ».

Atlantico : L’amendement voté par les députés REM aurait pu éviter d'effacer les termes pères et mères sans pour autant nier l'existence des familles homoparentales. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? N’est-ce pas pour des raisons idéologiques ?

Bertrand Vergely. L’idéologie est ce qui se passe quand les idées utilisant le pouvoir politique, et le pouvoir politique utilisant les idées, la pensée devient ce que tout le monde répète sans s’en rendre compte. C’est, en un mot, le pouvoir de l’idée au service d’une certaine idée du pouvoir.

Dans le cadre de cet amendement, on trouve trois manifestations de l’idéologie.

La première est elle de la LGBTQ parmi un certain nombre de députés et de politiques. La LGBTQ qui entend défendre les Lesbiennes, les Gays, les Bisexuels, les Transsexuels et les Queer (les étranges) a décidé d’être une idéologie c’est-à-dire une idée prenant le pouvoir et s’imposant par la force dans les esprits en utilisant pour cela avant tout le lobbying, c’est-à-dire l’action souterraine auprès des medias et des politiques. Dans la vie quotidienne, cette action souterraine se voit de par le fait qu’il est continuellement question de lutte contre l’homophobie et les discriminations. À force de marteler cette lutte à tout bout de champ, celle-ci finit par rentrer dans les esprits. Par exemple, par peur de paraître homophobe, si on déclare ouvertement être contre la suppression des mots père et mère, tout le monde va se taire, parler d’autre chose, dire que ce n’est pas grave, que la famille avec papa-maman après tout c’est relatif.

Habituons les esprits à avoir inconsciemment peur d’être taxé d’homophobe, comme on a inconsciemment peur d’être taxé de réac, soudain il n’est pas étonnant de voir apparaître un projet de loi décidant de changer les mots dans les documents de l’Éducation Nationale et ce afin de conditionner les esprits et notamment les enfants. Le but de la LGBTQ est clair : que le libéralisme absolu en matière de mœurs devienne la norme en faisant disparaître la sexuation homme-femme et son caractère fondateur en matière de vie au profit du transgenre.

Par ailleurs, autre manifestation de l’idéologie : le paraître et derrière lui le poids de l’opinion, des medias, de l’époque. Être ouvert aux nouvelles parentalités, c’est cool, c’est tendance, cela fait jeune, dynamique. C’est être ouvert, large d’esprit, « open minded » comme on dit aux États-Unis.

Auprès des medias et des jeunes ça passe. Bien mieux que le fait d’être contre le mariage pour tous qui donne l’impression d’être le fait d’un nid de réacs aussi ringards et à côté de la plaque que ceux qui sont contre l’avortement.

Il est frappant d’apercevoir qu’un homme de la qualité d’Edouard Philippe qui était contre la PMA il y a cinq ans est maintenant pour, en expliquant qu’il faut y aller parce qu’il a, dit-il, évolué. Ce terme d’évolution est frappant. C’est ce terme même qu’Elisabeth Guigou a utilisé pour expliquer, elle aussi, son revirement.

Alors qu’en 1998 elle soutient haut et fort devant l’Assemblée Nationale qu’elle est pour le PACS afin que le mariage gay n’ait pas lieu. Alors qu’elle explique que « le mariage est autre chose qu’un contrat entre deux individus de par le fait d’institutionnaliser la différence des sexes afin de faire naître l’enfant comme promesse au sein de la transmission entre générations », en 2012 plus rien. Elle a évolué et soutient François Hollande avec son projet de mariage pour tous. Le mariage réduit à un simple contrat ? Pas de problème. La fin de l’institutionnalisation de la différence des sexes afin de faire un enfant ? Pas de problème non plus. Dans la société du spectacle qui est la nôtre, un politique, s’il veut survivre, se doit de ne pas être un ringard. Il se doit pour cela d’évoluer afin d’être en phase avec son temps.

Laurence Ferrari, du temps où elle animait le journal de 20h, avait commencé ainsi l’un de ses journaux du soir : « La France est en retard ». À l’époque, le mariage pour tous n’était pas encore légalisé. Et la France était, selon elle, dramatiquement en retard.

S’il y a le poids du lobbying exercé par la LGBTQ, ne négligeons pas le poids du regard exercé par les medias, le modernisme, l’époque, l’évolution, le fait d’être de son temps. Surtout, ne pas déplaire à ce regard. Etre bien vu par ce regard qui voit tout, si l’on veut se faire bien voir.

Troisième manifestation enfin de l’idéologie : la mauvaise conscience. Toute cette agitation autour des nouvelles parentalités ! Quand on a une vraie pensée, on ne recourt pas à la contrainte pour l’imposer. Quand on n’a pas de pensée, quand on est un amateur, on se débat comme on peut. Hegel disait : « À la facilité avec laquelle un esprit se satisfait peut se mesurer l’étendue de sa perte ». Cette réforme absurde transpire l’indigence et l’ineptie qui n’osent pas dire leur nom.

Atlantico : N'y a-t-il pas une injonction paradoxale dans notre société où on demande à désexualiser la parenté mais au non de l'égalité, on demande par exemple au père de prendre une place plus importante (congé de paternité...) ?

Bertrand Vergely. Nous vivons un véritable paradoxe. Dans le féminisme, ce paradoxe est criant, le féminisme pour libérer la femme allant jusqu’à dire que la femme n’existe pas, histoire de la délivrer de ses stéréotypes. Attitude que Simone de Beauvoir dénonçait déjà quand, à la fin du Deuxième sexe, elle s’élève contre les excès du féminisme américain qui invite les femmes à consulter un psy quand elles osent se prendre pour une femme. Aujourd’hui, au nom de la libération sexuelle totale, on fait de la neutralité sexuelle qui désexualise totalement la sexualité le fondement de la sexualité libérée. Être sexuellement libre consistant à pouvoir choisir non seulement sa sexualité mais son sexe, être sexuellement libre n’est possible que si à la base de la sexualité on met un sujet sexuellement neutre décidant de choisir son sexe selon son bon plaisir. Le choix des termes parent 1 et parent 2 pour désigner les parents est à cet égard significatif.

On veut libérer la parentalité mais pour cela que fait-on ? On la désexualise. Ce qui est aberrant. Pour qu’il y ait famille il faut qu’il y ait un homme et une femme pour produire l’enfant qui sera à la base de la famille. Supprimons la sexuation homme-femme. Faisons la disparaître. C’est la famille que l’on rend impossible. La loi est, de ce fait, aujourd’hui, aussi folle que l’idéologie trans. En décidant de ne plus reconnaître officiellement les notions de père et de mère, c’est sa propre possibilité qu’elle ruine.

Personne n’est jamais né d’un parent 1 et d’un parent 2. Personne n’est jamais né d’un couple sexuellement neutre qui ne connaît ni homme, ni femme, ni père, ni mère. En décrétant que désormais, le père et la mère n’ont plus d’existence légale, la loi fait naître les hommes d’une humanité qui n’existe pas. Alors que le réel (un père et une mère) devient fictif, le fictif (parent 1 et parent 2) devient réel. En outre, la loi se rend coupable non seulement d’un acte délirant mais d’un mensonge pur et simple. Dans une PMA, le père réel existe. Et dans une GPA, la mère réelle existe. Désormais, grâce à la loi, ils n’existent plus. La loi les a fait disparaître.

Le mariage pour tous n’est pas un progrès sociétal. C’est une rupture d’humanité que l’on veut faire passer pour un progrès sociétal. On s’en aperçoit avec le passage au concret de ce mariage. On est dans la violence. Celle d’une minorité qui a pris en main la morale de toute la société en imposant ses vues minoritaires à la majorité. Celle d’une majorité condamnée à devoir renoncer à être ce qu’elle est pour obéir aux nouvelles normes édictées par cette majorité.

Les gilets jaunes réclament plus de démocratie et proposent un RIC, un Référendum d’Initiative Citoyenne. Et si on faisait un référendum pour demander aux Français s'ils sont d’accord pour que l’on supprime les notions de père et de mère du vocabulaire législatif de la République ? Pour le coup, on aurait une vraie question concernant tout le monde. Et l’on aurait l’occasion de montrer que l’on est vraiment démocrate.

On connaît la réponse. Ce référendum n’aura pas lieu. Parce que les politiques qui aujourd’hui proposent de supprimer les notions de père et de mère savent fort bien quelle serait la réponse du peuple s'il était consulté sur ce sujet.

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SOURCE : ATLANTICO

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[Tribune] : « La Belgique finira arabe »

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« La Belgique finira arabe »...

Cette phrase, prononcée par un chauffeur de taxi à Bruxelles, est le signe que l’islamisation des esprits a gagné le Nord comme le Sud. De jeunes immigrés trimbalent une mentalité de « daéshistes » sans le savoir, selon Fawzia Zouari.

J’étais de passage à Bruxelles. Je n’aime pas beaucoup Bruxelles. C’est une « capitale pour rire », disait Baudelaire. Elle est faite de tunnels et de voies de sortie sombres, de ponts moches, de trottoirs défoncés, les belles bâtisses y sont noyées sous des buildings à l’architecture foireuse et la gare du Midi est une horreur. Cependant, j’adore les Belges ! Je trouve que c’est le peuple le plus doux et le plus innocent de la terre.

Et c’est sans doute pour cette raison que je me suis fâchée avec le chauffeur de taxi qui m’emmenait au lieu de conférence où je devais me rendre. Le chauffeur en question est tunisien, comme moi. La trentaine, il est installé depuis dix ans à Bruxelles. Dès qu’il a su d’où je venais, il a fait l’Arabe, a abandonné la langue de Molière pour ne parler que la langue du Coran, avec les expressions, les jurons, les wallah et les inchallah à tout bout de phrase. J’avais l’impression de me retrouver au cœur de la médina de Tunis. Je l’ai branché sur Bruxelles. Il a dit  :

« J’y suis très bien, al hamdoullah  ! J’ai un travail, une femme et des enfants. En plus, il y a plein de Maghrébins, m’a-t-il répondu.

– Tant que ça  ?

– Ah  ! oui, ma sœur, nous allons devenir majoritaires ! J’ai quatre enfants, mon voisin marocain en a six. Si Dieu le veut, la Belgique finira arabe et musulmane.

– Et ça te plairait  ?

– Ben oui. Nous sommes appelés à peupler la terre entière. »

Islamisation des esprits

J’ai regardé le jeune homme. Il n’avait ni barbe ni trace sur le front attestant de sa pratique de la prière. Et j’ai compris le mal. Insidieusement, l’islamisation des esprits a gagné le Nord comme le Sud. De jeunes immigrés trimbalent une mentalité de « daéshistes » sans le savoir.

« Pourquoi as-tu quitté la Tunisie  ? l’ai-je interrogé.

– Pour être tranquille. Travailler avec des gens sérieux, pas corrompus, et des administrations qui marchent. »

Jugeant inutile de le raisonner, je me suis contentée de le taquiner à la façon de l’humoriste algérien Fellag : « Tu imagines le jour où la Belgique sera gérée par des Arabes  ? Tu crois que tu vas continuer à jouir de ces privilèges  ? » Il a calé. J’ai ajouté : « Et puis, ils iront où, les Belges  ? »

Soudain, il m’a semblé triste et désorienté. J’ai détendu l’atmosphère en lui racontant l’histoire de l’un de mes oncles qui avait décidé de ne plus aller à la mosquée après un prêche du vendredi lors duquel l’imam avait affirmé que le bon croyant était destiné d’office à retrouver au paradis ses cousins, ses voisins et toute la smala : « Si c’est pour tomber sur ces mêmes idiots qui me pourrissent la vie ici-bas, merci ! » Nous avons ri.

Théorie du remplacement

Après la conférence, il y a eu un cocktail et une rencontre avec le public. Là, un gars du même âge que mon chauffeur de taxi s’est avancé vers moi, un verre de champagne à la main. C’était un Tunisien… Ils sont tous en Belgique ou quoi  ? Et il va falloir que je demande pour quelles raisons mes compatriotes ont quitté aussi nombreux la Tunisie alors qu’il y a eu la révolution et que Ben Ali est parti.

Je pose la question à mon interlocuteur en train de savourer ses bulles  : « Il n’y a pas que la politique, madame. “Là-bas”, c’est la corruption à plein régime et “ces gens-là” ne fichent rien de la journée. De toute façon, moi, si je suis venu ici, ce n’est pas pour fréquenter mes coreligionnaires, c’est pour vivre parmi les Belges. Les Arabes, je ne veux plus les voir, même pas en photo  ! » Voilà qui est clair.

Je suis rentrée à l’hôtel en repensant à la fameuse théorie du remplacement tenue par l’un et au rejet des siens exprimé par l’autre. Et j’ai dû m’avouer que je ne comprenais pas ce qui passe dans la tête de ces jeunes immigrés, moi qui fais partie de la vieille immigration.

Par Fawzia Zouari

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SOURCE : Jeune Afrique

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14/02/2019

Laurent Fabius fixe les règles d'un éventuel référendum

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Le socialiste Laurent Fabius, vous savez... celui qui a du sang contaminé plein la conscience mais qui apparemment dort tranquille... président non-élu d'un Conseil non-élu ayant droit de décision, de vie ou de mort sur les lois votées par les représentants du peuple, Conseil (quel mot !) qui comprend notamment des membres comme le langoureux trotskiste Lionel Jospin et, à présent, cette sinistre guimauve d'Alain Juppé... Laurent Fabius, donc, nous explique qu'un éventuel référendum "doit porter sur un certain nombre de thèmes et pas d'autres", qui devront être préalablement avalisés par le Conseil...

Tout ça, bien entendu, pour "démocratiser la démocratie".

Y'a pas à dire... ces gens-là sont magnifiques...

 

 

Le président du Conseil constitutionnel avertit l'exécutif quant aux principes d'un tel scrutin.

Laurent Fabius ne prend pas souvent la parole depuis qu'il est président du Conseil constitutionnel. Quand il le fait, c'est pour recadrer le débat public.

Ainsi ne s'est-il pas privé mercredi sur RTL de souligner que l'organisation d'un référendum - auquel pense l'exécutif - devait répondre à plusieurs règles strictes. Si Emmanuel Macron voulait qu'il se tienne le 26 mai prochain, en même temps que les élections européennes, «ça serait possible à condition de s'y prendre très vite, ces jours-ci, parce qu'un référendum ça suppose toute une série de préparatifs», a-t-il noté.

Mais Laurent Fabius a surtout rappelé que l'exécutif ne pourrait pas poser n'importe quelle question aux citoyens. « Nous devons regarder si, oui ou non, la question posée correspondrait à la Constitution, si elle rentre dans les clous. » Or une idée circule au sein de l'exécutif de soumettre un QCM avec plusieurs questions. « C'est un bémol que j'apporte par rapport au débat. La Constitution ne permet pas de poser une question d'ordre général. Le référendum doit porter sur un projet de loi », a soufflé l'ancien premier ministre.

« Aérer la démocratie »

Pas question, par exemple, de demander aux Français s'ils sont pour ou contre la proportionnelle. « La question est "approuvez-vous, oui ou non, ce projet de loi ?" », a corrigé Laurent Fabius qui a par ailleurs indiqué qu'un référendum « doit porter sur un certain nombre de thèmes et pas d'autres ».

Et de citer « l'organisation des pouvoirs publics, les réformes en matière économique, social ou environnemental, les services publics et les traités qui y concourent ». S'il y avait un QCM, chacune des questions devrait répondre à ces critères et le Conseil constitutionnel serait chargé de les avaliser : « C'est assez précis, c'est même très précis et nous sommes chargés de vérifier tout ça. »

Interrogé sur les aspirations des «gilets jaunes», Laurent Fabius a dit sentir «une aspiration à démocratiser la démocratie». Pour l'ancien premier ministre, «il n'y a pas tellement de contacts» entre les responsables politiques et les citoyens entre chaque scrutin. « Ça peut être amélioré, pas nécessairement par le référendum », a-t-il préconisé. Le socialiste a évoqué la possibilité de généraliser les «budgets participatifs ou les conférences de consensus». « Aérer la démocratie, je pense que c'est une demande légitime qui existe depuis longtemps », a-t-il glissé.

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SOURCE : Le Figaro

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« "Aérer la démocratie, je pense que c'est une demande légitime qui existe depuis longtemps", a-t-il glissé. »

A-t-il glissé... a-t-il glissé... IL NOUS EN GLISSE SURTOUT, UNE FOIS DE PLUS, UNE ENORME DANS LE CUL !

 

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"Humble comme ce petit enfant"...

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Regardez comment l'Esprit Saint caresse cette jolie petite fille (nommée "Nikê") au jour heureux de son Baptême Chrétien Orthodoxe, ici dans une Paroisse serbe... Regardez la belle annonciation que comporte son nom qui veut dire : "La Victoire"... Son visage radieux... son regard fasciné... son sourire solaire... son baiser spontané qui surprend tout le monde à la Croix du Salut qui est le sien... du Salut qui est le nôtre... Elle voit ce que tout croyant désire voir...

Paix aux hommes et aux femmes de Bonne Volonté...

"Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux."

Matthieu 18 : 2-4

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Gilets jaunes : c'est l'État-providence, non le libéralisme, qui est en cause

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TRIBUNE - L'État, en devenant une nouvelle Providence, a tout étouffé autour de lui et s'est chargé d'un fardeau qu'il ne peut assumer. Paradoxalement, la fronde des "gilets jaunes" le vérifie, argumente l'essayiste libéral Erwan Le Noan.

Pour répondre à la crise sociale que nous vivons depuis plus de cinq semaines, encore faut-il poser le bon diagnostic et saisir l'ampleur de la faillite. Celle-ci est le résultat de la déliquescence de l'État-providence, qui avait émergé dès la fin du XIXe siècle. C'est luiqu'il faut réinventer.

L'économiste Karl Polanyi (1886-1964) considérait que l'histoire moderne était marquée par la distinction progressive de la sphère économique. Cette "grande transformation" a émergé dès le Moyen Âge, en lien consubstantiel avecl'affirmation progressive de l'État de droit et de la démocratie. L'émancipation des marchands a fait émerger les institutions qui, favorisant la confiance entre inconnus, ont permis la pleine expansion du commerce. Le développement des contrats a fait croître le besoin de droit et de juges, les échanges lointains le besoin d'information et de presse, les nécessités financières les exigences comptables et les organisations bancaires. Progressivement, la "dynamique du capitalisme" que décrivait Braudel s'est étendue. Nous avons pu nous enrichir, nous instruire, nous soigner.

Cette dynamique s'est déployée sous trois aspects : économique, social et politique. La Révolution industrielle a accéléré le mouvement économique, dans une croissances chumpétérienne où l'innovation chasse ce qui l'a précédée. Chaque surgissement technologique est venu bouleverser les modes de production. La nouveauté a déstabilisé les relations de travail. Le chemin de fer a favorisé la structure pyramidale et décentralisée des entreprises, tout en créant le prolétariat. L'électricité a permis l'autonomisation de chaque machine, tout en générant le travail à la chaîne.

Les chocs économiques actuels ne sont que l'écho de cette dynamique : ouvrant des possibilitéslarges d'externalisation dans d'autres pays ou vers l'univers numérique, ils restructurentles fonctions de l'entreprise. Ils modifient la conception de l'emploi (plus souple,indépendant, moins hiérarchique). Cette course alimente aussi une demande de sens de l'engagement salarié.

La puissance déstabilisante de ces transformations a alimenté une demande du peuple souverain : réaffirmer qu'en démocratie son pouvoir est décisif et ultime. La constitution des géants industriels du XIXe siècle aux États-Unis, dans le rail ou le pétrole par exemple, a inquiété et produit le droit de la concurrence dans ce pays puis dans tout le monde occidental. Ce mouvement n'est pas sans faire écho aux craintes contemporaines relatives au succès des "géants" du numérique et les projets de réglementations qu'elles suscitent. Chacune de ces révolutions a fait naître des revendications politiques. À la findu XIXe siècle, le socialisme a ainsi traduit l'aspiration des classes laborieuses à une protection face à la déstabilisation permanente.

Ainsi est né l'État-providence. Face aux risques d'un nouveau monde en changement, il a développé un système de régulation capable de garantir la confiance des citoyens et un régime d'assurances qui s'est affirmé avec force après la Seconde Guerre mondiale. Il s'est substitué aux institutions de solidarités traditionnelles et aux corps intermédiaires : l'État est un Salut monopolistique, qui évince les organisations concurrentes.
Ne cessant de se déployer, porté par une élite technocratique qu'il a captée pour dérouler des plans savants prétendant maîtriser les aléas de l'existence, il a institué une relation verticale entre les citoyens et lui-même. La puissance publique a ainsi tué le sens des responsabilités : quand tout est organisé pour son bien, le citoyen se retrouve dans une attente passive.

Cet équilibre s'est effondré à partir de la fin du XXe siècle. Deux bouleversements technologiques majeurs ont métamorphosé nos économies : la mondialisation, favorisée par la disparition de l'oppresseur communiste, et la digitalisation, induite par l'innovation numérique. La conjonction de ces phénomènes a été d'une ampleur radicale.

Or l'État-providence, lui, n'a pas changé. Confronté à une mutation de son environnement, il a conservé les mêmes règles de fonctionnement. Pour faire accepter des transformations qu'il ne maîtrisait plus - parce qu'il ne les comprenait pas -, il a accru en vain les dépenses publiques et les impôts afin de les compenser. Espérant rendre la situation plus acceptable, il n'a contenu les inégalités qu'au prix d'une stagnation sociale qui obstrue les perspectives d'avenir : en France, les pauvres ne le sont pas trop, mais ils le restent. Faute de réforme, les finances publiques ont filé dans une danse folle au bord du précipice.

Cet écroulement, accéléré par le déclin organisé des corps intermédiaires, laisse les citoyens seuls face à eux-mêmes et leurs angoisses. Il laisse également un immense vide politique et conceptuel. Le mouvement des "gilets jaunes" n'est ainsi pas révélateur d'une prétendue crise du libéralisme : il est le fruit de l'agonie de l'État-providence, qui se matérialise par la déliquescence des services publics et illustre l'incapacité des élites à proposer des perspectives susceptibles de donner du sens à l'exigence de changement comme de l'accompagner efficacement. La France doit donc réinventer son État, à travers ses deux fonctions modernes principales : assurer la cohésion populaire et maîtriser les risques.

Ce renouvellement ne peut naître que d'une libération de la société. Celle-ci frémit déjà : dynamisme de l'entrepreneuriat, fleurissement des associations, prise en charge de la transformation environnementale s'inventent tous les jours en son sein. L'intervention des acteurs privés renouvelle déjà les services publics, en valorisant la qualité de la prestation, en réinventant le service aux citoyens.

Le défi du XXIe siècle est là. La question pourrait structurer les clivages politiques pour les décennies à venir. Déjà, la Silicon Valley dessine imperceptiblement ses pistes, et les régimes autoritaires les leurs.

L'enjeu est immense : accompagner et gérer le changement, ou le laisser se réaliser dans le chaos. Partout dans le monde occidental, les populistes proposent une voie défensive, plus ou moins ordonnée ; mais c'est une impasse. Si le président Macron est sincère dans sa volonté de 'bâtir le socle de notre nouveau contrat pour la nation', la France a peut-être l'opportunité d'en proposer une version alternative. L'enjeu de la mutation en cours est d'organiser le retrait progressif mais franc de la puissance publique, afin que la société puisse s'exprimer, se déployer et redonner des perspectives positives aux citoyens.

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Erwan Le Noan, consultant en stratégie. Membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique (think-tank libéral). Maître de conférences à Sciences Po et auteur de La France des opportunités (Les Belles Lettres, 2017). Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 31/12/2018.

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SOURCE : Le Figaro

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13/02/2019

Renaud Camus & Philippe Muray - Entretien (En vivant en écrivant...)

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12/02/2019

Philippe Bilger soumet à la question Renaud Camus

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