02/03/2014
Ceci n'est plus une femme...
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Le Parfait Gauchiste...
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La vie est courte, mais l’ennui l’allonge
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« Il ne faudrait produire que des chefs-d'œuvre et dédaigner la gloire, comme il faudrait gagner beaucoup d'argent pour vivre pauvre.
Il faut renoncer à tout ce qu'autrui ramasse trop facilement. » (25 janvier 1906)
« Le mot le plus vrai, le plus exact, le mieux rempli de sens, c'est le mot "rien". » (26 janvier 1906)
« La vie est courte, mais l’ennui l’allonge. Aucune vie n’est assez courte pour que l’ennui n’y trouve pas sa place » (5 mars 1906)
« Ne comptez pas trop sur la société pour faire des réformes : réformez-vous vous-même. » (13 mars 1906)
« Je deviens un peu plus modeste, mais un peu plus orgueilleux de ma modestie. » (26 mars 1906)
« Je ne veux pas me mettre moi-même en avant, mais ça m’ennuie qu’on ne vienne pas me chercher par la main en disant : "Voilà l’homme qu’il nous faut". D’ailleurs, je refuserais de suivre. » (16 avril 1906)
« Il y a des choses que je m'efforce de ne pas dire, mais je souhaite qu'on les devine. » (16 avril 1906)
Jules Renard, Journal
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Crimée...
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Angelo Inganni : Place de la Cathédrale de nuit
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Felony...
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L'abrutissement pour tous et pour toutes, au nom de l'amour, bien sûr
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« Attention, pas de blague : vous approuvez hautement le mariage pour tous, c'est-à-dire l'abrutissement pour tous et pour toutes, au nom de l'amour, bien sûr. Vous ne voyez pas d'inconvénients à ce que les enfants soient fabriqués, adoptés, toujours par amour. La procréation médicalement assistée (déjà une vieille histoire) vous semble un pas positif sur la Lune, et la gestation pour autrui une preuve, même rétribuée, d'amour pour l'humanité. Ne craignez rien, tout sera de plus en plus calme, discret, furtif, attentionné, comme une euthanasie amoureuse. Naissez, faites naître, occupez-vous de ce qui naît, soyez utile, taisez-vous, mourez.
Un petit garçon de 3 ans déclare un jour au couple de fortes lesbiennes américaines qui l'élève: "Je suis une fille." Miracle, il a tout compris. Ce nouveau messie n'en démord pas, les psychiatres le fêtent, il doit être acheminé vers son choix émouvant, son destin. A 11 ans, il aura droit à un traitement hormonal pour lui éviter une masculinité fâcheuse. On ne parle pas encore ouvertement de castration, mais chacun sait que le pénis, et ses possibilités, reste un élément perturbateur de la civilisation, une sorte de parasite. Ces deux parentes sont d'avant-garde. On attend la petite fille qui s'exclamera soudain, devant ses deux parents masculins: "je suis un garçon!" Suivra, non pas l'ablation, mais la greffe. De toute façon, les recherches convergent: il n'y a pas seulement deux sexes, mais des centaines, et, après des millénaires d'imposture, l'avenir est largement ouvert à toutes les complexités.
Pour l'instant, vous évitez d'être traité de phobe,. "Homophobe" est devenu une accusation grave et courante, un délit réprimé par la loi. Vous ne vous sentez pas phobe, ce qui voudrait dire effrayé par des comportements intimes autres que les vôtres. Les vôtres, d'ailleurs, si je suis bien informé (mais cela reste entre nous), ne font partie d'aucun ensemble connu. Vous seriez donc seul de votre espèce ? Eh oui, et c'est bien là la preuve de votre contre-folie. »
Philippe Sollers, Médium
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George Szell : Debussy, La Mer "De l'aube à midi sur la mer"
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01/03/2014
C’est bien plutôt parce que les Français ont déjà perdu leur identité qu’ils ne parviennent pas à comprendre que les immigrés veulent garder la leur
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« S’il m’est arrivé de critiquer le Front national, c’est tout simplement que je n’en partage pas les idées. Donner à croire que sans l’immigration, tous les problèmes seraient automatiquement résolus, est une contre-vérité manifeste. Faire de ce problème l’axe central du discours politique, c’est se vouer à n’apparaître que comme le parti de la xénophobie et de l’exclusion, avec comme conséquence de s’interdire de jamais parvenir au pouvoir. L’immigration est un problème bien réel, mais ce n’est pas elle qui est responsable de la disparition de l’identité française. C’est bien plutôt parce que les Français ont déjà perdu leur identité qu’ils ne parviennent pas à comprendre que les immigrés veulent garder la leur. Le principal facteur de dissolution des identités dans le monde actuel est la logique de la marchandise, qui tend à éliminer toute garantie symbolique des échanges : la désymbolisation équivaut à l’effacement de tout repère identitaire excédant l’intérêt comptable et la logique du profit. Le Front national est par ailleurs un parti nationaliste, antifédéraliste, antirégionaliste, antieuropéen, jacobin. Mes positions sur tous ces points sont à l’opposé des siennes. »
« Le regard que la Nouvelle Droite a fréquemment porté sur le monde indo-européen ne relève pas de la nostalgie ou de la sacralisation des racines. Outre son intérêt intrinsèque du point de vue du savoir, il permet seulement de constater à quel point le système des valeurs de l’Europe des origines différait de celui qui prévaut aujourd’hui. L’idéologie tripartie des Indo-Européens, telle qu’a pu la restituer Georges Dumézil, n’est évidemment pas un modèle institutionnel transposable dans le monde actuel. Il nous permet en revanche de constater, par exemple, que l’économie et le commerce étaient dans l’Antiquité considérée comme des activités inférieures, que les valeurs de gratuité et de don primaient les valeurs d’utilité et d’intérêt, que l’homme se situait par rapport au cosmos dans un rapport de co-appartenance harmonieuse, et non dans un rapport de maîtrise instrumentale relevant de l’hybris (la démesure), que l’individu isolé n’était tout simplement pas représentable hors de son contexte social et culturel, que la dimension "publique" de l’existence était posée comme supérieure à la vie privée, que le droit était à l’origine une relation et non un attribut, etc. »
Alain de Benoist, sur le site "Occidental Quaterly" en 2005
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William Bouguereau : Dante et Virgile aux Enfers
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We the People Gave the Government the right to exist...
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Arctic Monkeys : R U Mine ?
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28/02/2014
Ceci n'est plus une femme...
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Car moi j’ai subi tous ces amours...
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« Il y a tant d’amours dans la vie pour l’homme ! À quatre ans, amour des chevaux, du soleil, des fleurs, des armes qui brillent, des livrées de soldat ; à dix, amour de la petite fille qui joue avec vous, à treize, amour d’une grande femme à la gorge replète, car je me rappelle que ce que les adolescents adorent à la folie, c’est une poitrine de femme, blanche et mate.
Je faillis me trouver mal la première fois que je vis tout nus les deux seins d’une femme. Enfin, à quatorze ou quinze, amour d’une jeune fille qui vient chez vous. Un peu plus qu’une soeur, moins qu’une amante. Puis à seize, amour d’une autre femme jusqu’à vingt-cinq. Puis on aime peut-être la femme avec qui on se mariera.
Cinq ans plus tard, on aime la danseuse qui fait sauter sa robe de gaze sur ses cuisses charnues. Enfin, à trente-six, amour de la députation, de la spéculation, des honneurs ; à cinquante, amour du dîner du ministre ou de celui du maire ; à soixante, amour de la fille de joie qui vous appelle à travers les vitres et vers laquelle on jette un regard d’impuissance, un regret vers le passé.
Tout cela n’est-il pas vrai ? Car moi j’ai subi tous ces amours, pas tous cependant, car je n’ai pas vécu toutes mes années, et chaque année dans la vie de bien des hommes est marquée par une passion nouvelle, celle des femmes, celle du jeu, des chevaux, des bottes fines, des cannes, des lunettes, des voitures, des places. »
Gustave Flaubert, Mémoires d’un fou
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Pierre Carrier-Belleuse : Jeune femme ajustant son corset (1893)
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D'ailleurs comment se tourner vers La Mecque cinq fois par jour en orbitant à 50 000 km/h entre Mars et Jupiter ?
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Une fatwa interdit aux musulmans de se rendre sur Mars
« Je ne sais à quoi peut ressembler une planète complètement islamisée, sinon à un Sahara géant, je crois que quelque chose dans le plan de la Surnature en empêche l'occurrence, sous peine d'autodestruction de cette planète et peut être de la vie intelligente ailleurs dans le cosmos.
Aucune conquête spatiale ne sera possible avant la résultante de l'Armageddon qui s'annonce. S'il est probable, après tout, qu'une telle religion puisse localement anéantir une humanité planétaire, il me semble improbable que le plan de la Surnature puisse inclure son expansion surnaturelle dans l'Espace. D'ailleurs comment se tourner vers La Mecque cinq fois par jour en orbitant à 50 000 km/h (et donc en rotation constante, y compris sur soi-même) entre Mars et Jupiter, objets eux-mêmes en rotation constante, comme notre propre Terre ? »
Maurice G. Dantec, American Black Box. Le Théâtre des opérations 3 : journal métaphysique et polémique, 2002-2006
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Samson François : Chopin Ballade Nr 1 g minor
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27/02/2014
Ceci n'est plus une femme...
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Notre époque montre une forte tendance au pacifisme. Ce courant émane de deux sources, l'idéalisme et la peur du sang. L'un refuse la guerre par amour des hommes, et l'autre parce qu'il a peur.
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Au premier plan, Ernst Jünger, avec derrière lui Emil Cioran
« La guerre est la plus forte rencontre des peuples. Alors que commerce et circulation, compétitions et congrès ne font se joindre que les pointes avancées, la guerre engage l'équipe au complet, avec un objectif seul et unique : l'ennemi. Quels que soient les problèmes et les idées qui agitent le monde, toujours leur sort se décida par la confrontation dans le sang. Certes toute liberté, toute grandeur et toute culture sont issues du silence de l'idée, mais seules les guerres ont pu les maintenir, les propager ou les perdre. La guerre seule a fait des grandes religions l'apanage de la terre entière, a fait surgir au jour, depuis leurs racines obscures, les races les plus capables, a fait d'innombrables esclaves des hommes libres. La guerre n'est pas instituée par l'homme, pas plus que l'instinct sexuel ; elle est loi de nature, c'est pourquoi nous ne pourrons jamais nous soustraire à son empire. Nous ne saurions la nier, sous peine d'être engloutis par elle.
Notre époque montre une forte tendance au pacifisme. Ce courant émane de deux sources, l'idéalisme et la peur du sang. L'un refuse la guerre par amour des hommes, et l'autre parce qu'il a peur.
Le premier est de la trempe des martyrs. C'est un soldat de l'idée ; il est courageux : on ne peut lui refuser l'estime. Pour lui, l'humanité vaut plus que la nation. Il croit que les peuples, dans leur furie, ne font que frapper l'ennemi de plaies sanglantes. Et que lorsque les armes ferraillent, on cesse d'oeuvrer à la tour que nous voulons pousser jusqu'au ciel. Alors il s'arc-boute entre les vagues sanglantes et se fait fracasser par elles.
Pour l'autre, sa personne est le bien le plus sacré ; par conséquent il fuit le combat, ou le redoute. C'est le pacifiste qui fréquente les matchs de boxe. il s'entend revêtir sa faiblesse de mille manteaux chatoyants - celui du martyr de préférence -, et bon nombre d'entre eux ne sont que trop séduisants. Si l'esprit d'un peuple entier pousse dans ce sens, c'est le tocsin de la ruine prochaine. Une civilisation peut être aussi supérieure qu'elle veut - si le nerf viril se détend, ce n'est plus qu'un colosse aux pieds d'argile. Plus imposant l'édifice, plus effroyable sera le chute. »
Ernst Jünger, La Guerre comme expérience Intérieure
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Louis Chalon : Circé
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La tension qui règne au-dessus des abîmes
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« Qu'avaient donc fait les Péruviens aux Espagnols ? A bon entendeur, les couronnes des forêts vierges qui se balancent aujourd'hui sur les ruines de leurs temples solaires chanteront la réponse. C'est le chant de la vie qui se dévore elle-même. Vivre égale tuer. »
« Comme d'autres dans l'art ou dans la vérité, ils cherchaient leur accomplissement dans la lutte. Nos voies sont diverses, chacun porte en son coeur une autre boussole. Pour chacun, vivre veut dire autre chose, pour l'un le chant du coq au matin clair, pour l'autre l'étendue qui dort au midi, pour un troisième les lueurs qui passent dans les brumes du soir.
Pour le lansquenet, c'était le nuage orageux qui couvre au loin la nuit, la tension qui règne au-dessus des abîmes. »
Ernst Jünger, La Guerre comme expérience Intérieure
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Vladimir Viardo : César Franck, Prelude, Fugue and Variation in B minor, Op.18
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