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10/09/2008

Voilé...

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J’entrouvre la porte des mondes secrets. À l’affut. En attente. Une archéologie insoupçonnée. Ces mondes sont le monde, lorsque la réalité ne nous requiert pas, que nous voyons au-delà, et que la terre fait sens. Rilke :

« Promptitude des métamorphoses du monde,
Comme formes de nuages,
Toute chose accomplie
Retourne au sein du Tout-ancien
(…)
Seul le chant de la terre
Consacre et maintient. »


Étroite est la Réalité fermée à la douleur, à l’amour et à la mort. Un voile recouvre tout ce qui est essentiel et creuse davantage l’abîme de l’être, l’enterre, le clos. Mais « l’assombrissement du Monde n’atteint jamais la lumière de l’être. » (Heidegger)

« Si ce monde vous ennuie, changez-en ! » Philip K. Dick.


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Ouverture...

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Agencement des mots.
Qualité de silence.
Impatiente patience.
Jour de joie dans le secret de mon cœur.
Patiente impatience.
Empathie totale.
Amour.
Pas d’ennui.
Pas de violence.
Présence claire.
Visage.
Être.

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09/09/2008

Question of choice...

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Ce qui a permis au protestantisme d’assurer sa pérennisation c’est la persécution qu’il a subi qui l’a orienté vers le libéralisme, sinon son idée que notre destin est scellé quoi que l’on fasse est un totalitarisme inexistant dans le catholicisme ou l’orthodoxie. Je ne suis pas du tout surpris de savoir que les protestants allemands ont plus facilement collaboré avec les bêtes sanguinaires nazis comparativement aux catholiques. En Italie, en signant les accords du Latran, en 1929, sous Mussolini, l’Église Catholique se donnait une liberté d’action par rapport à l’État fasciste et aux États à venir. Faits à l’image de Dieu, le libre arbitre nous couronne. Le choix. La décision.

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Verbe

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Novalis a dit que l’on revient toujours à la maison. Au foyer où brûle l’âtre. Là où Heidegger affirme que l’être est enraciné, par ces chemins qui clament le vide pour combattre le néant. Le vide qui fait advenir ce que nous sommes vraiment. Homme tu es un être des horizons, l’ici et maintenant se dérobe à ta présence et tu esquives sa présence. Et Hölderlin :
« Je reviendrai donc dans mon Ionie : c’est en vain que j’ai quitté ma terre natale et cherché la vérité.
Et comment des mots auraient-ils apaisé la soif de mon âme ? Des mots, j’en trouvai partout ; partout des nuages, Héra nulle part.
Je les hais comme la mort, ces misérables compromis de quelque chose et de rien. Devant l’irréel, toute mon âme se hérisse.
Ce qui ne peut m’être tout, pour l’éternité, ne m’est rien. »

Thalia

Quel est ce vestige obscur, là et aussi en retrait, affleurant à la lumière que l’être ne distingue pas ou si mal ? Il n’y a qu’un seul et unique monde qui nous porte, que nous pensons, qui est le flux même de la vie, à commencer par nos « collines inspirées » si nous savions les écouter et en entendre la voix portée par les vents qui la croisent.

La langue parle, il faut l’écouter.

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08/09/2008

Écrire - XIII

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L’écriture est la forme d’art la plus libre et la plus abordable. Des cahiers, quelques stylos, et ouverture des écoutilles. Les cahiers peuvent finir pour un long temps dans un tiroir, un grenier, une cave. Aucune importance. Un jour une main vient, se saisit de l’objet, l’ouvre et s’illumine de la découverte. Entre les lignes on devine le souffle de l’écrivain, ses doutes, ses certitudes, sa vision se plantant dans sa chair, sa plume épuisant le monde. C’est pour cela que je suis heureux d’écrire dans le secret de mon alcôve. Le charme opère sur moi, au moins, je l’assure. Pas de prétention particulière, si ce n’est l’envie de creuser mon sillon tranquillement, n’attendant rien du système à part son écroulement prochain.

« La solitude ne plante rien : elle fait mûrir…
Encore te faut-il en plus l’amitié du soleil ! »

Friedrich Nietzsch, Poèmes

Dans le désarroi de ce monde que je scrute comme un nomade en exil je suis vivant de ma vie heureuse. J’ai péché, pauvre de moi, en aimant. Les imprécateurs peuvent hurler et vomir leur bile. « On est ce qu’on est devant Dieu, et rien de plus » dit une phrase du Curé d'Ars. Les contempteurs peuvent reprendre leurs reniements, leurs jugements, leur néantisation générale, leur glissement abbyssale qu’ils croient paradisiaque. Grand bien leur fasse.

« Il est nécessaire à la vie commune de se tenir à hauteur de mort. »
Georges Bataille


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Enclume

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Dans un monde de nains les médiocres sont rois et les clercs de la République mènent la danse au-delà de leurs cénacles. Je ne me fais aucune illusion. Je parviens à danser du milieu du brouhaha selon les exigences de ma nature.

J’ai voté pour Nicolas Sarkozy car je préfère être gouverné par une enclume que par une cruche.



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07/09/2008

En dehors...

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Attaques lâches, traitresses et déloyales. Minables procès d’intention voilà comment se comportent les vertueux vis-à-vis de ma personne. La montée en puissance de la « pensée unique » a créé un « no man’s land » où elle entasse, comme son nom l’indique, tous ceux qui ne sont pas dignes de faire partie du monde des hommes car ne répondant pas à ses critères moraux. « No man’s land » déployé, comme dans L’Enfer de Dante, en cercles concentriques où chaque sujet est placé selon le poids de ses supposées fautes. Conformisme de la névrose, paresse intellectuelle, embourgeoisement hystérique, voilà le règne qui dresse les tribunaux. Abordez un sujet estimé clos par ces tristes éminences et votre affaire est scellée. Leur haine frétille comme l’œil de verre de Le Pen et elle a la bave facile. Les chiens s’aboient dessus et se mordent avec délectation. Sado-masochistes se manuelisant mutuellement leurs pauvres neurones et n’ont de défouloir que dans les plaintes profondes, les gémissements mondains, la haine sonore scandée sur les tribunes, le mépris de soi et de l’autre synthétisé par des idées courtes. À gôche comme à drouâte. Grand est mon bonheur d’être en dehors de ces meutes.

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Écrire - XII

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Par l’épanchement à la source, l’acte vif saisi l’instant propice et cristalise les mots en une sculpture qui fige un nouveau point de départ pour d’autres pensées à venir. Le miracle du verbe se nomme infini. L’écrivain ne crée rien. Conscience pleine et présente il n’est que le dépositaire d’une œuvre reçue à accomplir. Il ciselle ses phrases comme une canne d’ivoire à la parfaite droiture et un pommeau d’or pur taillé à la convenance de l’être. Artisan il quête la forme porteuse du fond, le fond expulsant la forme, œuf de l’athanor surgi, sphère de l’intellect et flèche du désir. Sel de l’âme offerte aux transes sans alcool. Vibrations de l’univers qui s’immiscent telles des hordes en fête dans les territoires intérieurs d’où le nomade guette l’arrivée des anges à l’amour sans pareil.

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Gluecifer

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Dommage que le groupe soit dissout car, comme on dit, ça envoyait du bois...

Anyway... Enjoy !


Gluecifer : Car Full Of Stash (Live)


Gluecifer : Take it (Live)


Gluecifer : Here Come The Pigs


Gluecifer : A Call From The Other Side


Gluecifer : Dingdong Thing

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06/09/2008

Danko Jones

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Danko Jones ouvriront pour Motörhead le 26 Novembre prochain au Zénith de Paris... I'll be there.

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Mourir comme il faut...

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Être au clair avec mes proches, mes semblables. Paix. L’agonie est un combat dit la langue grecque. C’est bien quand on a fini de vivre que l’on lâche l’affaire pour mourir. Ce n’est pas une lapalissade. C’est ainsi. Le chemin de l’homme est parsemé d’embuches pour lui interdire de mourir comme il faut.

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05/09/2008

Soif de vinaigre

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Puiser dans mes ressources intimes pour trouver le chemin. Quoi qu’il arrive on est vivant jusqu’au bout. Déposer mon parcours de vie aux pieds de l’autel de Dieu. Mettras-tu Seigneur les mots dans ma bouche, pour dire ma carne comme un témoignage ? Pourquoi le flux du temps me tourmente-t-il au point de ne pas ressentir ta présence comme mon cœur le souhaite ? Certains jours comme celui-là je comprends plus que jamais la phrase de Nietzsche : « Dieu est mort ». Comme une ouverture vers ton souffle. Et puis j’oublie. La clarté se dissipe. Le chaos me réclame. Ma soif se doit d’être abreuvée de vinaigre.

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04/09/2008

Rien... Tout...

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La souffrance est toujours personnelle et unique. Physique, psychique. L’inconnu ouvre sa mâchoire béante et carnassière et nous avale. Au-delà du corps et de l’âme, voilà toute une vie qui hurle. Acceptation. Je suis petit. Je ne suis rien. C’est pour cela que je suis tout. Je suis. À l’image de Dieu.

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03/09/2008

Straight

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Notre société est dans l’efficacité, dans la course, dans l’extase de l’agitation. Fausse extase, bien entendu. La seule dimension qui parlera sera celle de la mort.

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02/09/2008

L'imagination dans les chaussettes...

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En allant de ci, de là, sur la toile ensorceleuse du net, de blog en blog, de forum en forum, je peux dire que ça pulse, ça fourmille, ça s’agite, ça vibre, ça jouit parfois, mais ça danse et ça rit très rarement. Généralement, il faut l’avouer, ce sont les blogs à tendance droitière qui s’avèrent les mieux tenus et les plus légers, les mieux écrits, les moins naïfs, structurés très sérieusement par des tenanciers qui savent tenir la maison sans se prendre au sérieux. De même, les blogs tenus par quelques francs-tireurs littéraires s’avèrent remarquables, sans afficher de sensibilité politique particulière, leurs instigateurs peuvent être de droite, de gauche ou apolitiques, mais au moins acceptent-ils la controverse avec ouverture et jubilation. Pourquoi j’écris tout ça ? Certainement pas pour balancer des liens que j’estime et vais visiter au quotidien ou ponctuellement. Non. En fait, j’écris simplement ces lignes pour dire que la gauche à l’imaginaire dans les chaussettes, comique pour ceux qui se disent les descendants spirituels de la main qui traça sur les murs de Paris en Mai 68, « l’imagination au pouvoir ». L’imagination dans les chaussettes, le rêve dans la législation, la révolte dans le poncif, la conscience dans la flagellation. La tristesse optimiste ceint son front, la vertu la guide depuis toujours, particulièrement dans les périodes troubles et sanglantes… pour ériger des tribunaux, pointer du doigt, lâcher les sans-culottes comme les nazis lâchaient leurs chiens à la gorge des insoumis. Aujourd’hui, justement, avec le masque vulgaire et poisseux de la « coolitude », elle envoie ses accusateurs carnassiers sur les blogs et les forums, où ils se spécialisent dans l’insulte dépourvue de style et la distribution du point Godwin. C’est leur dernière jouissance possible, car ça ne bande plus, non, ça chante plus que jamais les lendemains qui chantent. Qui déchantent, si vous préférez...

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01/09/2008

Clair et Obscur

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En 1988 dans une « fiche bibliographique » publiée par le Magazine littéraire, Gilles Deleuze décrivait ses « signes particuliers » comme suit :
« Voyage peu, n’a jamais adhéré au parti communiste, n’a jamais été phénoménologue ni heideggérien, n’a pas renoncé à Marx, n’a pas répudié Mai 68 ».
Car si c’est bien la face sombre de Mai 68 qui a traversé, a posteriori le temps, si c’est la chienlit qui s’est emparée des rennes de l’Histoire de ce pays, et du monde occidental en général (tout ce qui a émergé de la « contre-culture » de la fin des années 60 de Bohn à Berkeley, de Prague à Londres en passant par Paris), si anéantissant des hiérarchies qui, dans certains cas, étaient bien poussiéreuses mai 68 n’a pas été capable, étouffé dans son œuf, d’accoucher de sens, de hiérarchiser des perspectives nouvelles, il n’en demeure pas moins que cet événement eut aussi un côté solaire et lumineux, un champ des possibles. Ce fut, aussi, un éclatement dionysiaque de la réalité, une expérience de l’immédiateté, une suspension de la grisaille en cours, la création — certes ratée — de situations dans la ville éventrée, renversée, ouverte comme une femme aux cuisses saillantes, offerte. Bras d’honneur à la police, pied de nez à la bêtise tranquille. C’était encore possible, il n’y avait pas autant de racailles que de nos jours. C’est une sottise sans nom qu’ont certains de dire que les émeutes récentes des banlieues leur laissent l’espoir d’un nouveau Mai 68, quarante ans après, car je doute fort que nos défoncés au mauvais shit des quartiers prennent soudain la peine de s’embarquer dans des discussions à n’en plus finir, des débats outranciers, des confrontations idéologiques, des postulats exacerbés, des insultes rieuses, des exaltations sensuelles, paresseuses et luxuriantes. Car Mai 68 a eu, aussi, ses fulgurances de droite : ironie, désinvolture, insolence. Quelque chose que les personnages ni de Déon, ni de Blondin ou Nimier n’auraient rejeté. Une manière d’insulter l’ordre et le ciel que Céline aurait approuvé. Une acidité dans le style digne de Retz via Debord. Oui. Il y a eu, aussi, de ça, on l’oublie un peu vite.

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Artistes...

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Les artistes finissent-ils tous par se vendre ? Par nécessité ? Par épuisement ? Par lâcheté ? Par découragement ? Par opportunisme ? Par envie de fédérer dans le consensus ? Le rebelle de nos jours est conventionnel, éteint, avec droit de cité et ausweis de circonstance. Quel courage, quelle détermination, quelle pureté intérieure est nécessaire pour faire face aux vieillards séniles, aux « sépulcres blanchis », aux pompes funèbres des institutions, des mausolées ouverts du système.

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31/08/2008

Négation Totale de l'Europe

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Frantz Fanon dans Les intellectuels et la contrainte idéologique en appelait à « la négation totale de l’Europe ou, plus exactement, affirmation totale du sous-développé, du relégué, du déshérité, face à cet Autre qui avait fait de lui une créature de deuxième qualité. »



Vous pensez bien que l'apprenti "Fanoniste" retient exclusivement l'idée de "négation totale de l’Europe". Les raccourcis facilitent la vie, n'est-ce pas ?


Il y a dans cette lamentable démarche intellectuelle qui honore la négation littérale d’un continent une soumission inconsciente et obsessionnelle qui participe à la fixation du tiers-monde dans la périphérie qui est la sienne et qui plonge le blanc occidental sans cervelle ou sans culture, dans l’auto-flagelation comme seule liturgie morale. Ainsi, une fois ce cancer propagé dans la multitude, la haine est en terrain propice à sa propre propagation. Désormais, l’écrivain nègre, fécondé par cette attitude mentale, en est réduit à produire des tableaux exotiques pour attirer l’attention, sous la lecture bienveillante du blanc bec bien pensant et, est-il nécessaire de le souligner, anti-raciste. Or, de part et d’autre le racisme, ou tout au moins le racialisme, est plus présent que jamais, enterré, caché par les bons sentiments, par les nobles âmes démocratiques.

Je ne peux m’empêcher de songer à la révolte irrationnelle de l’esclave vis-à-vis du maître, se croyant capable de bâtir un homme nouveau et qui ne fait que semer des ressentiments aux quatre vents sans même réaliser un seul instant l’ampleur des dégâts qui seront signés de son sang… et de celui d’autrui. Et j’ose espérer que le lecteur aura bien compris que l’esclave que j’évoque en ces lignes n’est pas le pauvre nègre qu’on transbahutait à fond de calle comme du bois d’ébène, mais peut-être bel et bien lui-même, le lecteur de passage qui vomit sa bile « gôchisante » sur tout et sur rien…


Une révolte rationnelle c’est autre chose.

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30/08/2008

Réussir sa vie.

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


"Pour réussir sa vie, un homme doit faire un enfant, écrire un livre et planter un arbre."

Compay Segundo

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27/08/2008

Taxi Driver

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Avant la reprise, avant la rentrée et ses cortèges de damnés, remettons-nous dans le droit chemin, sur les bons rails, en visionnant ce chef d'oeuvre cinématographique. Si vous ne l'avez pas en DVD, le labyrinthe du Net vous l'offre gratuitement, profitez-en avant que Dailymotion ne le supprime.
















Abîme de l’origine. Abîme absent dont nous conservons juste l’éprouvante interrogation. Cette interrogation est une part de la manifestation, car la manifestation veut être pensée. Ainsi se manifeste l’abîme. C’est là sa présence. Mais sommes-nous présents à cette présence ? Du Mal naît le Mal et du Bien naît le Bien, mais les autres combinaisons sont aussi possibles. Du Bien peut naître le Mal et du Mal peut naître le Bien, comme le montre ce film, cette dérive paranoïaque et obsessionnelle, et comme l'a montré, récemment encore, David Cronenberg dans ce petit bijou qu'est "Eastern Promises".



Nous mourrons tous un jour... bonne route... et bon courage sur la planète de tous les maléfices.

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25/08/2008

Soljenitsyne le prophète...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Mon pote Jean-Marc m'a juste dit : "Joli papier d'un auteur que j'aime bien." Il a bon goût, Jean-Marc, alors je vous en fait profiter...



"Soljenitsyne est mort, et avec lui une certaine idée de l’homme et de la littérature. C’est la littérature d’avant le désastre, d’avant Coelho ou Harry Potter, Sulitzer ou les best-sellers de plage, la littérature de Voltaire et de Rousseau, de Hugo ou même de Sartre, la littérature qui peut et veut changer le monde.

La littérature des génies et des créateurs, pas celle des 750 nouveaux romans de la rentrée littéraire et des auteures à la mode qui viennent montrer leur derrière ou leur maquillage à la téloche à une heure de plus en plus avancée de la nuit. C’est aussi la littérature qui dérange vraiment, comme celle d’Orwell, de Céline ou de Pirandello, la littérature qui titille les imbéciles et les chiens de garde. Mendiant ingrat comme Bernanos ou Léon Bloy, Soljenitsyne a envoyé paître les démocraties bien-pensantes, pas celle des Grecs ou des républiques italiennes, celles de l’effet de serre et de l’abrutissement planétaire des super-héros.

Je crois qu’il a compris le jour même, en arrivant en Occident, sottement chassé par les autorités soviétiques qui ne savaient plus qu’en faire. Il a compris ce jour-là ce qu´était la société de consommation, l’Occident qui avait tué les peuples et leur foi, dilué jusqu’à l’idée de l’Apocalypse, l’Occident des supermarchés et des cinéplex, des embouteillages et des infos people, des guerres du Kosovo et de la lutte contre l’inflation. Il l’écrit dans ce qui est à mon gré un des plus grands textes du XXe siècle, le Discours de Harvard. Ce discours a des antécédents surtout en France, pays que la modernité a célébré pour sa Révolution mais haï pour ses écrivains qui, de Montesquieu à Tocqueville, de Chateaubriand à Duhamel, ou de Baudelaire à Valéry, ont prévu la catastrophe abyssale de la civilisation démocratique et matérialiste.

Il serait facile de s’en prendre à Staline. Mais Staline n’est qu’un moment abominable de l’histoire. Et là, à Harvard, Soljenitsyne décrit la Fin de l’Histoire, dix ans avant la chute de l’Union soviétique qu’il avait finie par regretter comme beaucoup (tout comme Orson Welles et Luis Buñuel regrettaient la disparition de Franco à demi-mot). Soljenitsyne décrit la fin de l’Histoire - sauf qu’il ne s’en félicite pas comme l’incroyable néocon Fukuyama. Je cite ce passage : « Un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest les marques de l’inquiétude et même de la dépression, bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n’ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel. »

C’est exactement ce qu’écrit Tocqueville dans le tome II de la Démocratie en Amérique. Soljenitsyne voit l’Occident non plus comme un monde libre ou une terre messianique, mais comme une machine ou une machination qui crée des clones mentaux et des automates. Il a été témoin des tragédies du XXe siècle, qui étaient aussi de grands mouvements sociaux, nationaux et historiques. Mais il écrit quand même, lui, l’ancien bagnard : « Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable. »

Nous sommes en 1978. A la même époque l’imbécile Toffler annonce les merveilles de la société démassifiée et virtualisée par la technologie. Et, trente ans plus tard, jamais le niveau intellectuel n’a été aussi bas et les embouteillages aussi longs. Et c’est cet ennui profond, pressenti par les romantiques de la société pré-industrielle, qui domine pour ceux qui savent voir par-delà Batman 6 ou les JO de Pékin.

Toujours dans ce discours, Soljenitsyne ajoute : « Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président se limite à la question de combien d’argent l’on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc. »

C’est pour cela qu’il est paradoxal et ironique de voir les chefs des nouvelles ploutocraties célébrer sa mémoire (entre deux allusions fielleuses de leurs seconds couteaux intellectuels sur son ultranationalisme ou sa foi orthodoxe), alors qu’il a été le dernier grand écrivain européen à déclarer la guerre au meilleur des mondes que nous voyons s’engloutir dans son or noir et son satanisme subliminal.."



Nicolas Bonnal



Et le fameux discours de Harvard... extrait :

"Je suis très sincèrement heureux de me trouver ici parmi vous, à l'occasion du 327ème anniversaire de la fondation de cette université si ancienne et si illustre. La devise de Harvard est « VERITAS ». La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère. Mon discours d'aujourd'hui contient une part de vérité ; je vous l'apporte en ami, non en adversaire.

Il y a trois ans, aux Etats-Unis, j'ai été amené à dire des choses que l'on a rejeté, qui ont paru inacceptables. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d'alors.(...)

Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l'Ouest aujourd'hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu'ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d'agir, qui fonde la politique d'un Etat sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu'on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu'à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d'un accès subit de vaillance et d'intransigeance, à l'égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l'Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ?

Quand les Etats occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l'homme, et que la vie de l'homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la déclaration américaine d'Indépendance.)Aujourd'hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un Etat assurant le bien-être général. Chaque citoyen s'est vu accorder la liberté tant désirée, et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu'il a cours depuis ces mêmes décennies.

Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d'avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l'Ouest les marques de l'inquiétude et même de la dépression, bien qu'il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n'ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.

L'indépendance de l'individu à l'égard de nombreuses formes de pression étatique a été garantie ; la majorité des gens ont bénéficié du bien-être, à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n'auraient même pas imaginé ; il est devenu possible d'élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l'épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l'argent, les loisirs, vers une liberté quasi illimitée dans le choix des plaisirs. Pourquoi devrions-nous renoncer à tout cela ? Au nom de quoi devrait-on risquer sa précieuse existence pour défendre le bien commun, et tout spécialement dans le cas douteux où la sécurité de la nation aurait à être défendue dans un pays lointain ?

Même la biologie nous enseigne qu'un haut degré de confort n'est pas bon pour l'organisme. Aujourd'hui, le confort de la vie de la société occidentale commence à ôter son masque pernicieux.

La société occidentale s'est choisie l'organisation la plus appropriée à ses fins, une organisation que j'appellerais légaliste. Les limites des droits de l'homme et de ce qui est bon sont fixées par un système de lois ; ces limites sont très lâches. Les hommes à l'Ouest ont acquis une habileté considérable pour utiliser, interpréter et manipuler la loi, bien que paradoxalement les lois tendent à devenir bien trop compliquées à comprendre pour une personne moyenne sans l'aide d'un expert. Tout conflit est résolu par le recours à la lettre de la loi, qui est considérée comme le fin mot de tout. Si quelqu'un se place du point de vue légal, plus rien ne peut lui être opposé ; nul ne lui rappellera que cela pourrait n'en être pas moins illégitime. Impensable de parler de contrainte ou de renonciation à ces droits, ni de demander de sacrifice ou de geste désintéressé : cela paraîtrait absurde. On n'entend pour ainsi dire jamais parler de retenue volontaire : chacun lutte pour étendre ses droits jusqu'aux extrêmes limites des cadres légaux.

J'ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu'une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n'allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s'en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l'homme.

Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d'une structure sociale légaliste.

Aujourd'hui la société occidentale nous révèle qu'il règne une inégalité entre la liberté d'accomplir de bonnes actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises. Un homme d'Etat qui veut accomplir quelque chose d'éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n'a aucune chance de s'imposer : d'emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.

Il est aisé en tout lieu de saper le pouvoir administratif, et il a en fait été considérablement amoindri dans tous les pays occidentaux. La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns. Il est temps, à l'Ouest, de défendre non pas temps les droits de l'homme que ses devoirs.

D'un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable s'est vue accorder un espace sans limite. Il s'avère que la société n'a plus que des défenses infimes à opposer à l'abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faites aux enfants, par des films tout pleins de pornographie, de crime, d'horreur. On considère que tout cela fait partie de la liberté, et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu'ont ces mêmes enfants de ne pas regarder er de refuser ces spectacles. L'organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal. (...)

L'évolution s'est faite progressivement, mais il semble qu'elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l'homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu'il importe d'amender. Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n'a pas disparu à l'Ouest, alors même que les meilleurs conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes. Le crime est même bien plus présent que dans la société soviétique, misérable et sans loi. (...)

La presse, aussi, bien sûr, jouit de la plus grande liberté. Mais pour quel usage ? (...) Quelle responsabilité s'exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l'encontre de son lectorat, ou de l'histoire ? S'ils ont trompé l'opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l'Etat, avons-nous le souvenir d'un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s'en tirera toujours. Etant donné que l'on a besoin d'une information crédible et immédiate, il devient obligatoire d'avoir recours aux conjectures, aux rumeurs, aux suppositions pour remplir les trous, et rien de tout cela ne sera jamais réfuté ; ces mensonges s'installent dans la mémoire du lecteur. Combien de jugements hâtifs, irréfléchis, superficiels et trompeurs sont ainsi émis quotidiennement, jetant le trouble chez le lecteur, et le laissant ensuite à lui-même ? La presse peut jouer le rôle d'opinion publique, ou la tromper. De la sorte, on verra des terroristes peints sous les traits de héros, des secrets d'Etat touchant à la sécurité du pays divulgués sur la place publique, ou encore des intrusions sans vergogne dans l'intimité de personnes connues, en vertu du slogan : « tout le monde a le droit de tout savoir ». Mais c'est un slogan faux, fruit d'une époque fausse ; d'une bien plus grande valeur est ce droit confisqué, le droit des hommes de ne pas savoir, de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines. Une personne qui mène une vie pleine de travail et de sens n'a absolument pas besoin de ce flot pesant et incessant d'information. (...) Autre chose ne manquera pas de surprendre un observateur venu de l'Est totalitaire, avec sa presse rigoureusement univoque : on découvre un courant général d'idées privilégiées au sein de la presse occidentale dans son ensemble, une sorte d'esprit du temps, fait de critères de jugement reconnus par tous, d'intérêts communs, la somme de tout cela donnant le sentiment non d'une compétition mais d'une uniformité. Il existe peut-être une liberté sans limite pour la presse, mais certainement pas pour le lecteur : les journaux ne font que transmettre avec énergie et emphase toutes ces opinions qui ne vont pas trop ouvertement contredire ce courant dominant.

Sans qu'il y ait besoin de censure, les courants de pensée, d'idées à la mode sont séparés avec soin de ceux qui ne le sont pas, et ces derniers, sans être à proprement parler interdits, n'ont que peu de chances de percer au milieu des autres ouvrages et périodiques, ou d'être relayés dans le supérieur. Vos étudiants sont libres au sens légal du terme, mais ils sont prisonniers des idoles portées aux nues par l'engouement à la mode. Sans qu'il y ait, comme à l'Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode, ce besoin de tout conformer à des modèles standards, empêchent les penseurs les plus originaux d'apporter leur contribution à la vie publique et provoquent l'apparition d'un dangereux esprit grégaire qui fait obstacle à un développement digne de ce nom. Aux Etats-Unis, il m'est arrivé de recevoir des lettres de personnes éminemment intelligentes ... peut-être un professeur d'un petit collège perdu, qui aurait pu beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays, mais le pays ne pouvait l'entendre, car les média n'allaient pas lui donner la parole. Voilà qui donne naissance à de solides préjugés de masse, à un aveuglement qui à notre époque est particulièrement dangereux. (...)

Il est universellement admis que l'Ouest montre la voie au monde entier vers le développement économique réussi, même si dans les dernières années il a pu être sérieusement entamé par une inflation chaotique. Et pourtant, beaucoup d'hommes à l'Ouest ne sont pas satisfaits de la société dans laquelle ils vivent. Ils la méprisent, ou l'accusent de plus être au niveau de maturité requis par l'humanité. Et beaucoup sont amenés à glisser vers le socialisme, ce qui est une tentation fausse et dangereuse. J'espère que personne ici présent ne me suspectera de vouloir exprimer une critique du système occidental dans l'idée de suggérer le socialisme comme alternative. Non, pour avoir connu un pays où le socialisme a été mis en oeuvre, je ne prononcerai pas en faveur d'une telle alternative. (...) Mais si l'on me demandait si, en retour, je pourrais proposer l'Ouest, en son état actuel, comme modèle pour mon pays, il me faudrait en toute honnêteté répondre par la négative. Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne. On ne peut nier que les personnalités s'affaiblissent à l'Ouest, tandis qu'à l'Est elles ne cessent de devenir plus fermes et plus fortes. Bien sûr, une société ne peut rester dans des abîmes d'anarchie, comme c'est le cas dans mon pays. Mais il est tout aussi avilissant pour elle de rester dans un état affadi et sans âme de légalisme, comme c'est le cas de la vôtre. Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d'oppression, l'âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd'hui par les habitudes d'une société massifiée, forgées par l'invasion révoltante de publicités commerciales, par l'abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l'histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l'occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d'Etat. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C'est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.

Mais le combat pour notre planète, physique et spirituel, un combat aux proportions cosmiques, n'est pas pour un futur lointain ; il a déjà commencé. Les forces du Mal ont commencé leur offensive décisive. Vous sentez déjà la pression qu'elles exercent, et pourtant, vos écrans et vos écrits sont pleins de sourires sur commande et de verres levés. Pourquoi toute cette joie ?

Comment l'Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals, a-t-il perdu son chemin ? Il ne semble pas que cela soit le cas. L'Ouest a continué à avancer d'un pas ferme en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société, main dans la main avec un progrès technologique étourdissant. Et tout soudain il s'est trouvé dans son état présent de faiblesse. Cela signifie que l'erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l'époque moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance, et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des Lumières. Elle est devenue la base da la doctrine sociale et politique et pourrait être appelée l'humanisme rationaliste, ou l'autonomie humaniste : l'autonomie proclamée et pratiquée de l'homme à l'encontre de toute force supérieure à lui. On peut parler aussi d'anthropocentrisme : l'homme est vu au centre de tout.

Historiquement, il est probable que l'inflexion qui s'est produite à la Renaissance était inévitable. Le Moyen Age en était venu naturellement à l'épuisement, en raison d'une répression intolérable de la nature charnelle de l'homme en faveur de sa nature spirituelle. Mais en s'écartant de l'esprit, l'homme s'empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. La pensée humaniste, qui s'est proclamée notre guide, n'admettait pas l'existence d'un mal intrinsèque en l'homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d'atteindre le bonheur sur terre. Voilà qui engagea la civilisation occidentale moderne naissante sur la pente dangereuse de l'adoration de l'homme et de ses besoins matériels.Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique et de l'accumulation de biens matériels, tous les autres besoins humains, caractéristiques d'une nature subtile et élevée, furent rejetés hors du champ d'intérêt de l'Etat et du système social, comme si la vie n'avait pas un sens plus élevé. De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s'y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd'hui. Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde l'intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux.

Et pourtant, dans les jeunes démocraties, comme la démocratie américaine naissante, tous les droits de l'homme individuels reposaient sur la croyance que l'homme est une créature de Dieu. C'est-à-dire que la liberté était accordée à l'individu de manière conditionnelle, soumise constamment à sa responsabilité religieuse. Tel fut l'héritage du siècle passé.

Toutes les limitations de cette sorte s'émoussèrent en Occident, une émancipation complète survint, malgré l'héritage moral de siècles chrétiens, avec leurs prodiges de miséricorde et de sacrifice. Les Etats devinrent sans cesses plus matérialistes. L'Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l'homme, mais l'homme a vu complètement s'étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été définitivement réalisé, et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les succès techniques, y compris la conquête de l'espace, du Progrès tant célébré n'ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXème siècle, que personne n'aurait pu encore soupçonner au XIXème siècle.

L'humanisme dans ses développements devenant toujours plus matérialiste, il permit avec une incroyable efficacité à ses concepts d'être utilisés d'abord par le socialisme, puis par le communisme, de telle sorte que Karl Marx pût dire, en 1844, que « le communisme est un humanisme naturalisé. » Il s'est avéré que ce jugement était loin d'être faux. On voit les mêmes pierres aux fondations d'un humanisme altéré et de tout type de socialisme : un matérialisme sans frein, une libération à l'égard de la religion et de la responsabilité religieuse, une concentration des esprits sur les structures sociales avec une approche prétendument scientifique. Ce n'est pas un hasard si toutes les promesses rhétoriques du communisme sont centrées sur l'Homme, avec un grand H, et son bonheur terrestre. A première vue, il s'agit d'un rapprochement honteux : comment, il y aurait des points communs entre la pensée de l'Ouest et de l'Est aujourd'hui ? Là est la logique du développement matérialiste. (...)

Je ne pense pas au cas d'une catastrophe amenée par une guerre mondiale, et aux changements qui pourraient en résulter pour la société. Aussi longtemps que nous nous réveillerons chaque matin, sous un soleil paisible, notre vie sera inévitablement tissée de banalités quotidiennes. Mais il est une catastrophe qui pour beaucoup est déjà présente pour nous. Je veux parler du désastre d'une conscience humaniste parfaitement autonome et irréligieuse.

Elle a fait de l'homme la mesure de toutes choses sur terre, l'homme imparfait, qui n'est jamais dénué d'orgueil, d'égoïsme, d'envie, de vanité, et tant d'autres défauts. Nous payons aujourd'hui les erreurs qui n'étaient pas apparues comme telles au début de notre voyage. Sur la route qui nous a amenés de la Renaissance à nos jours, notre expérience s'est enrichie, mais nous avons perdu l'idée d'une entité supérieure qui autrefois réfrénait nos passions et notre irresponsabilité.

Nous avions placé trop d'espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu'on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. A l'Est, c'est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l'Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n'est même pas le fait du monde éclaté, c'est que les principaux morceaux en soient atteints d'une maladie analogue. Si l'homme, comme le déclare l'humanisme, n'était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n'en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d'acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l'accomplissement d'un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l'expérience d'une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n'y étions entrés.

Il est impératif que nous revoyions à la hausse l'échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvreté actuelle est effarante. Il n'est pas possible que l'aune qui sert à mesurer de l'efficacité d'un président se limite à la question de combien d'argent l'on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d'un gazoduc. Ce n'est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions, sereine et acceptée par nous, que l'humanité peut s'élever au-dessus du courant de matérialisme qui emprisonne le monde.

Quand bien même nous serait épargné d'être détruits par la guerre, notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute. Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler ce qu'est fondamentalement la vie, la société. Est-ce vrai que l'homme est au-dessus de tout ? N'y a-t-il aucun esprit supérieur au-dessus de lui ? Les activités humaines et sociales peuvent-elles légitimement être réglées par la seule expansion matérielle ? A-t-on le droit de promouvoir cette expansion au détriment de l'intégrité de notre vie spirituelle ?

Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen-âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l'être au Moyen-âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l'ère moderne.

Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n'avons pas d'autre choix que de monter ... toujours plus haut."


Alexandre Soljénitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978

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Les bisounours ? C'est terminé...

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

Chopé chez Xyr... Laissez charger et regardez intégralement...

On te casse les couilles ? Gratuitement ? Histoire de se faire mousser ? On s'en prend à tes biens sous les regards éteints et léthargiques des habitants de ton quartier ? No problemo. Sors ta batte de base ball ou de criquet et passe à la purge... Good Luck...


Soft
13min07sec

16:43 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/08/2008

Break on through to the other side... chantaient les Doors...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

"MATONS DE PANURGE

Défendre la littérature comme la seule liberté précaire encore plus ou moins en circulation, implique que l'on sache exactement ce qui la menace de partout. Même s'ils sont légion, les ennemis de la littérature sont également nommables et concrets. Les pires, bien sûr, logent aujourd'hui dans le cœur de la littérature, où ils sont massivement infiltrés, corrompant celle-ci de leur pharisaïsme besogneux, de leur lyrisme verdâtre, de leurs bonnes intentions gangstériques et de leur scoutisme collectiviste en prolégomènes à la tyrannie qu'ils entendent exercer sur tout ce qui, d'aventure, ne consentirait pas encore à s'agenouiller devant leurs mots d'ordre, ni à partager leur credo d'hypocrites. Sous leur influence, l'écrit lui-même est devenu une prison. Ils contrôlent jour et nuit les barreaux de la taule. Ils dénoncent sur-le-champ les plus petites velléités de rébellion ou seulement d'indépendance. Ces surveillants nuisent en troupeau : ce sont les matons de Panurge."


Exorcismes spirituels I Philippe Muray




Ô ma Rédemption, tu tardes à venir. J’ai mon orgueil à tuer et mon vin à tirer. Je boirai ma coupe à la fête de mes noces. J’ai besoin d’une pluie purificatrice. J’ai besoin d’un soleil vivifiant, que ses caresses m’irradient de forces et d’assurance. Un soleil grec. Odeurs de pin et de mer de ma jeunesse. Chair salée par le vent sous le regard des jolies filles. Friture de poisson et pastèques rafraichissantes. L’œil de Dieu sondeur et son sourire infini. Corps svelte. Esprit tranchant. Âme légère. Bénédiction.

Je rêve d’une ivresse sobre.

Un jour de pluie, les nuages bas, la clarté qui perce par endroit, je marche sans parapluie par les rues crasseuses. Je suis dans le flux du temps, dans la pulsation du rêve, la cervelle brulée par la lucidité. Cruel est ce songe. L’immédiateté se dérobe aisément à nos sens parce que refusant de puiser en nous, nous quémandons un enchantement lointain.

La lourdeur du corps
Et le feu à l’intérieur.
Couler malgré tout.
Chercher le gouffre.
Car c’est la nuit
Et il faut dormir.

J’écris dans la nuit, souvent. À cette heure où le silence, jamais total, fait un bruit d’insectes lointains. Bruissement du système d’aération. Soupir de Marie qui dort. La pensée se contracte, se rétracte, s’enroule et se déroule. Malgré moi, une plainte joyeuse, un chuintement de prière. Un spasme d’exil. Comment nommer quelque chose de vaste avec une langue pure et réduite ? Puis le réfrigérateur de la cuisine se met en marche et me ramène à la réalité première. Alors je me verse un picon-bière et allume une cigarette. Demain, au travail, mon esprit reclus s’adaptera à la tombe. Durant la pause, seul dans mon coin, je tracerai sur une feuille, ou dans ce carnet qui me sert de soupape de sécurité, ô fidèle compagnon, quelques phrases rugueuses pour mettre à jour, comme en une fouille archéologique des vestiges inconnus, des mots-mirages de mon désert en friche.

Douleur au coude.
Douleur aux lombaires.
Douleur atroce à la mâchoire.
Mes articulations sont hantées.

Je regroupe dans la douleur les fragments de moi-même. Je l’aime ce carnet qui contient mon désert, mais je sais instinctivement qu’il n’est qu’un subterfuge.

Écrire résout-il quelque chose ?

Écrire m’aide, en tout cas, à ne pas me déposséder de moi-même. Parvenir à conserver, dans l’écrin de ma conscience, comme un diamant vulgaire qu’il convient de purifier, de tailler, la meilleure part de moi-même.


Il faut, à présent, une musique de générique de fin, histoire de couler dans le sommeil profond, le sommeil du sommeil, le sommeil vermeille et doux, le sommeil de miel qui enrobe et nourrit, la porte dérobée qui me fait ignorer les matons de panurge...

Passer de l'autre côté...



"Exit Music (For A Film)

Wake.. from your sleep
The drying of your tears
Today we escape, we escape

Pack.. and get dressed
Before your father hears us
Before all hell breaks loose

Breathe, keep breathing
Don't lose your nerve
Breathe, keep breathing
I can't do this alone

Sing.. us a song
A song to keep us warm
There's such a chill, such a chill

You can laugh
A spineless laugh
We hope your rules and wisdom choke you
Now we are one in everlasting peace

We hope that you choke, that you choke
We hope that you choke, that you choke
We hope that you choke, that you choke"



Radiohead



Et la magnifique version Jazz, instrumentale, qu'en a faite Brad Meldau, sublime pianiste, lumineux et sensible...

01:55 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (4) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/08/2008

La chute d'un Géant...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Le 21 Juin 1977...25 jours avant sa mort...



"Unchained melody


Oh, my love, my darling,
I've hungered for your touch,
A long, lonely time.
And time goes by, so slowly,
And time can do so much.
Are you still mine?
I need your love.
I need your love.
God spend your love to me.

Lonely rivers flow to the sea, to the sea,
To the open arms of the sea, yeah
Lonely rivers sigh, wait for me, wait for me,
I'll be coming home, wait for me.

Oh, my love, my darling,
I've hungered, hungered for your touch,
For love. Lonely time.
And time goes by, so slowly,
And time can do so much,
Are you still mine?
I need your love.
I need your love.
God spend your love to me."


A propos de la chanson...

07:00 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (26) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/08/2008

Nikola Tesla

=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=



Un Génie scientifique serbe oublié : Nikola Tesla...

Article Wikipédia......

...ou si vous êtes bons en anglais...




Laissez charger le film et regardez de bout en bout...


Nikola Tesla
45min50sec


Que ce soit dans la Yougoslavie communiste de Tito...



Ou dans la Serbie post-Yougoslave...





Le souvenir de Nikola Tesla y fut toujours honoré et sa figure admirée...


Mais aussi...

à New York


à Zagreb en Croatie


Aux chutes du Niagara




...et en Serbie encore...






Un site américain consacré à Nikola Tesla

15:20 Publié dans Serbie... Ô ma Serbie... | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook