09/05/2008
Petits bouts de papiers
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Triste sort que celui-là. Je n’ai que cette écriture qui m’allège et c’est tout. Petits bouts de papiers ou carnets secrets, fiches insignifiantes où je me délasse de ma lourdeur et de quelques stridences excessives. Le lendemain, j’ai déjà oublié et le tout brûlerai que cela ne me ferait presque, ni chaud ni froid. Si je regarde tout cela de très près, en l’intérieur, je constate que cela ne règle rien, la solution (à supposer qu’il y en ait une) demeure absente et je ne reçois pas même de l’argent à dépenser d’un éditeur admiratif, ou, au moins, convaincu. Brûlez donc, petits papiers, quelle importance, puisque mes mots ne trouvent guère le moindre échos obsessionnel et ne sont pas même un fil d’Ariane. Je rêve de me glisser dans un silence comme on se glisserait sous un voile, et de vivre satisfait d’un mutisme de poète.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
HITLER a gagné.
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Pour faire résonance avec avec l'extrait de texte qu'a mis XP sur son Blog, voici un texte de Jacques Ellul, professeur d'histoire du droit, historien, théologien protestant, sociologue des institutions et de la technique. Chrétien et Libertaire. Analyse parue dans le journal hebdomadaire Réforme le Samedi 23 juin 1945.
----------------------------------------
" Victoire d'Hitler ?
A l'heure même où l'Allemagne et la nazisme sont effondrés, à l'heure où la victoire des armées alliées est enfin acquise, une question nous reste posée par les deux derniers ordres du jour d'Hitler, un mois à peine avant son écrasement, où il affirmait sa certitude de la victoire. Tout le monde à ce moment en a ri, tant il était évident que plus rien ne pouvait sauver l'Allemagne et l'on a pensé : coup de fouet à son peuple, folie. Tout le monde l'a oublié aujourd'hui car c'est une affaire liquidée. Et pourtant ne devrions nous pas nous mefier de cette attitude en face des affirmations de cet homme ? Lorsque depuis 1938 il menaçait, on disait "chantage". Lorsque, en janvier 1940, il a dit qu'en juillet il serait à Paris, on disait "rodomontade". Lorsque, en 1938, il avait parlé d'envahir la Roumanie et l'Ukraine, qui donc l'avait pris au serieux ? Et pourtant si l'on avait réellement pris au serieux Mein Kampf, si l'on avait bien voulu y voir un programme d'action et non comme nous en avions trop l'habitude avec nos hommes politiques un programme electoral que l'on applique jamais, l'on aurait peut-être pris quelques précautions. Car tout ce qu'Hitler a fait était anoncé par Mein Kampf : les buts, les methodes eet les résultats. Il n'a pu aller jusqu'au bout, mais la volonté ne lui en a pas manqué. Tout ce qu'il aviat dit, il l'a fait. Pouvons nous alors prendre à la légère ces ordres du jouroù, alors qu'il savait très bien ques ses armées étaient vaincues, il affirmait encore sa victoire ?
Remarquons d'abord qu'il ne s'agit pas, dans ces ordres du jour, d'une façon évidente, de victoire de l'Allemagne actuelle, ni d'une victoire militaire. Il s'agit d'une victoire du nazisme et d'une victoire de l'Allemagne éternelle, c'est à dire, si nous comprenons bien, d'une victoire politique. Et ce ne serait pas la première fois que le vaincu par les armes arrive à vaincre politiquement son vainqueur. Ainsi les armées de la Révolution et de l'Empire fûrent en définitive vaincues, mais elles avaient porté dans toute l'Europe l'idée de République et le sentiment de la liberté dont personne ne pût arreter la marche triompahle au XIXe siècle.
Or que voyons nous aujourd'hui ?
D'abord Hitler a proclamé la guerre totale ; d'autre part, massacre total. Et l'on sait les lois de sa guerre ... Tout le monde a dû s'aligner sur lui - et faire la guerre totale, c'est à dire la guerre d'extermination des populations civiles (nous y avons fort bien reussi ! ) et l'utilisation illimitée de toutes les forces et ressources des nations aux fins de la guerre. On ne pouvait faire autrement pour vaincre. Evidemment. Mais est-ce si certain que cela que l'on puisse vaincre le mal par le mal ? Ce qui est en tout cas incontestable, c'est qu'en nous conduisant à la nécéssité des massacres des populations civiles, Hitler nous a prodigieusement engagé dans la voie du mal. Il n'est pas certain que l'on puisse en sortir si vite. Et, dans les projets de réorganisation du monde actuel, à voir la façon dont on dispose des minorités, dont on prévoit les transferts de populations, etc., on peut se demander si l'influence en ce qui conerne le mépris de la vie humaine (malgré de belles déclarations sur la vie humaine ! ) n'a pas été plus profonde qu'on ne le croirait.
D'autre part, la mobilisation totale a eu des conséquences parallèles. Non seulement le fait que les forces mobilisées accomplissent une tâche pour laquelle elle ne sont pas faîtes, mais surtout, le fait que l'Etat est couronné de la toute puissance absolue.
Bien sûr ! on ne pouvait pas faire autrement. Mais il est assez remarquable de constater que là encore nous avons dû suivre les traces d'Hitler. Pour réaliser la mobilisation totale de la nation, tout l'Etat doit avoir en mains tous les ressorts financiers économiques, vitaux, et placer à la tête de tout des techniciens qui deviennent les premiers dans la nation. Suppression de la liberté, suppression de l'égalité, suppression de la disposition des biens, suppression de la culture pour elle même, suppression des choses, et bientôt suppression des gens inutiles à la défense nationale. L'Etat prend tout, l'Etat utilise tout par le moyen des techniciens. Qu'est ce donc sinon la dictature ?C'est pourtant ce que l'Angleterre aussi bien que les Etats-Unis ont mis sur pied ... et ne parlons pas de la Russie. Absolutisme de l'Etat. Primauté des techniciens. Sans doute nous ignorons le mythe anti-juif, mais ignorons nous le mythe anti-nazi ou anti-communiste ? Sans doute ignorons nous le mythe de la race, mais ignorons nous le mythe de la liberté ? Car on peut parler de mythe lorsque dans tout les discours il n'est question que de liberté alors qu'elle est pratiquement supprimée partout.
Mais dira-t-on, ce n'est que pour un temps, il le fallait pour la guerre, dans la paix on reviendra à la liberté. sans doute pendant quelques temps après la guerre, il est possible que dans certains pays favorisés on retrouve une certaine liberté, mais soyons rassuré que ce sera de courte durée. Après 1918, on a aussi prétendu que les mesures de guerre allaient disparaître ... Nous avons ce qu'il en a été ... D'ailleurs, deux choses sont à retenir ; d'abord les quelques plans économiques dont nous pouvons avoir connaissance ( le plan Beveridge, le Plan du Full Employment, le plan financier américain) démontrent abondamment que l'Emprise de l'Etat sur la vie économique est un fait acquis et qu'on s'oriente vers une dictature économique sur le monde entier. Ensuite une loi historique : l'expérience de l'histoire nous montre que tout ce que l'Etat conquiert comme pouvoir, il ne le perd jamais. La plus belle expérience est peut-être celle de notre Révolution française au om de laquelle on est parti en 89 au nom de la liberté conte l'absolutisme, pour arriver en 91, toujours au nom de liberté, à l'absolutisme jacobin. Ainsi, nous pouvons nous attendre demain à l'établissemnt de dictatures camouflées dans tous les pays du monde, necessité dans laquelle Hitler nous aura conduits. Sans doute, on peut réagir, on peut lutter, mais qui songe à le faire sur ce plan ?
Et c'est là la seconde victoire d'Hitler,. On parle beaucoup de démocratie et de liberté. Mais personne ne veut plus les vivre. On a pris l'habitude que l'Etat fasse tout, et sitôt que quelque chose va mal, on en rend l'Etat responsable. Qu'est ce à dire sinon que l'on emande à l'Etat de prendre la vie de la ntion toute entière à charge ? La liberté vraie, qui s'en soucie ? La limitation des droits de l'Etat apparaît comme une folie. Les ouvriers sont les premiers à réclamer une dictature. Le tout est de savoir qui fera cette dictature. Et le mouvement en faveur en faveur de la liberté économique et politique n'est guère soutenu qu'en Amérique, et là que par les "capitalistes" qui désirent se libérer de latutelle de l'Etat.
L'ensemble du peuple, en France comme aux Etats-Unis, est au contraire tout prêt à accepter le gouvernement dictatorial et l'économie d'Etat. La fonctionarisation générale est presqu'un fait accompli ou qui s'accomplit chaque jour et le desinteressement de la population à l'égard des querelles politiques, qui est indénaible, est un signe grave de cette mentalité qui, à n'en pas douter, "pré-fasciste".
Sans doute on peut essayer de réagir. Mais au nom de quoi ? La liberté a fait vibrer toute la France tant qu'elle a été la libération du Boche. Maintenant elle perd tout son sens. Liberté à l'égard de l'Etat ? Personne ne s'en préocuppe. Et ce grand ressort brisé, il nous reste la possibilité de faire appel à des "valeures spirituelles" pour faire marcher le peuple. Eh oui ... comme Hitler ... comme Hitler qui a trouvé la formule étonnant de mettre le spirituel au service du materiel, d'avoir des moyens spirituels pour réaliser les fins materielles.
Une doctrine de l'homme, du monde, une religion pour arriver à la puissance économique et militaire. Peu à peu, nous aussi nous allons sur ce chemin. Nous demandons une mystique, quelle qu'elle soit, pourvu qu'elle serve à la puissance, une mystique qui obtiendra l'adhesion de tous les coeurs français, qui les fera agir par enthousiasme, les conduisants au sacrifice dans l'exaltation. Partout on la demande cette mystique. Partout on demande que cette dictature que l'on accepte implicitement, soit totalitaire, c'est à dire qu'elle saisisse l'homme tout entier, corps, esprit coeur, pour le mettrre auservice de la nation de façon absolue. L'offensive à laquelle nous assistons pour l'école unique est centrée sur l'idée que l'Eglise apprend à faire passer l'Eglise avant la Nation. C'est bien le symptome de ce totalitarisme qui se developpe lentement, sournoisement, sacrifice qui se prépare de l'homme à l'Etat Moloch.
Qui dira que j'exagère ne voit pas la réalité sous les guirlandes et les discours. Que l'on compare seulement la vie économique, politique, sociale,administrative de 1935 à celle de 1945 et l'on verra le pas gigantesque accompli en dix ans. Or si 'lon songe que réagir supposerait que l'on réagît contre l'envahissement de l'Etat, contre l'économie dirigée, contre la police, contre l'assistance sociale, on voit que l'on dresserait la totalité de la nation contre soi, car on réagit contre des choses admises et jugées bonnes, des choses dont personne aujourd'hui ne peut dire coment on pourrait s'en passer !
Victoire d'Hitler, non pas selon les formes, mais sur le fond. Ce n'est pas la même dictature, la même mystique, le même totalistarisme, mais c'est une dictature, une mystique, un totalistarisme dont nous préparons le lit avec enthousiasme ( puisque nous en payons la defaite militaire d'Hitler ) et que nous n'aurions pas s'il n'était pas passé. Et plus que les massacres, c'est là l'oeuvre satanique dont il aura été l'agent dans le monde.
L'agent seulement car il n'a rien inventé. Il ya une longue tradition qui a préparé cette crise et les noms de MAchiavel, de Richelieu, de Bismarck, viennent aux lèvres, et l'exemple d'Etats qui depuis 1918 vivent déja cette dictature et ce totalistarisme saute aux yeux. Hitler a seulement porté à un paroxysme ce qui était. Mais il a répandu ce virus et l'a fait se develloper rapidement.
Que dirons-nous donc ? Nous plier devant cette poussée mondiale dont la fatalité nous accable ? Non sans doute.
Mais ce qui apparaît clairement, c'est qu'il n'y a point de moyen politique ou technique pour enrayer ce mouvement.
En face de cette marée qui détruit toute valeur spirituelle et l'homme lui même en lui forgant des chaines dorées, il ne peut se dresser que des hommes qui, parce qu'ils le seront pleinement, ne se laisseront pas absorber par cette civilisation, courber à cette esclavage. Mais comment des hommes dans leur faiblesse et dans leur pêché resisteraient-ils et garderaient-ils leur destin propre dans la fourmilière de demain ?
En face de cette marée qui détruit toute valeur spirituelle et l'homme lui même, il ne peut se dresser que l'Homme. "Voici l'l'Homme". l'Homme Jésus-Christ qui seul brise les fatalités du monde, qui seul ferme la gueule du Moloch, qui seul fera demain les hommes libres des servitudes que le monde nous prépare aujourd'hui."
Jacques Ellul
----------------------------------------
Association Internationale Jacques Ellul
00:30 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (21) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
08/05/2008
Provocateur
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Je songe à ces personnes qui me considèrent, de par mes propos, mes idées (à supposer que j’en ai), mon aspect d’homme social, comme un provocateur ! Alors que je ne me construis pas de personnage pour les faire sursauter dans leurs candides certitudes. Je suis ce que je suis tout le temps, je suis comme je suis que cela plaise ou non, d’ailleurs qu’y puis-je ?
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
07/05/2008
Être là, ici et maintenant.
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Douce lumière du réveil. Sentir le corps à nouveau. Renouer le contact. Reprendre le fil. Vivant. Partir sur la voie comme chaque jour. En avoir conscience. La pensée s’enroule, se déroule, se propage. Voici, comme à chaque fois, le Domaine où tout a lieu, où tout se perpétue. Point nodal se liant et se déliant en même temps sous le regard de Dieu, ou l’œil impitoyable du Néant.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
06/05/2008
That Smell...
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
J'ai volé ça chez Ilys
"You smell that ? Do you smell that ?…Napalm, son. Nothing else in the world smells like that. I love the smell of napalm in the morning. You know, one time we had a hill bombed, for twelve hours. When it was all over I walked up. We didn’t find one of ‘em, not one stinkin’ dink body. The smell, you know, that gasoline smell, the whole hill. Smells like.. victory."
... moi je rajoute ça...
That Smell (Allen Collins - Ronnie VanZant)
"Whiskey bottles, and brand new cars
Oak tree you're in my way
There's too much coke and too much smoke
Look what's going on inside you
Ooooh that smell
Can't you smell that smell
Ooooh that smell
The smell of death surrounds you
Angel of darkness is upon you
Stuck a needle in your arm
So take another toke, have a blow for your nose
One more drink fool, will drown you
Ooooh that smell
Can't you smell that smell
Ooooh that smell
The smell of death surrounds you
Now they call you Prince Charming
Can't speak a word when you're full of 'ludes
Say you'll be all right come tomorrow
But tomorrow might not be here for you
Ooooh that smell
Can't you smell that smell
Ooooh that smell
The smell of death surrounds you
Hey, you're a fool you
Stick them needles in your arm
I know I been there before
One little problem that confronts you
Got a monkey on your back
Just one more fix, Lord might do the trick
One hell of a price for you to get your kicks
Ooooh that smell
Can't you smell that smell
Ooooh that smell
The smell of death surrounds you
Ooooh that smell
Can't you smell that smell
Ooooh that smell
The smell of death surrounds you"
... à signaler... le guitariste Rickey Medlocke est un Amerindien pur sang !
Notez le gigantesque drapeau Sudiste en fond de scène.
23:55 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (6) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Seigneur... t'es là ?
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
« En Californie, il y avait de vieilles femmes avec un drôle de regard convaincues que la fin du monde était pour bientôt, ou encore que des hommes de l’espace n’allaient pas tarder à atterrir pour le Jugement dernier. On avait le choix entre les Vénusiens, les Martiens, Jésus-Christ, quand ce n’étaient pas des gens avec douze bras, des Indiens à la peau bleue. Sodome et Gomorrhe avaient été détruites par une bombe atomique larguée d’une fusée.
Jamie entendit le faible ronflement de la plus petite des deux sœurs, qui était censée prier. Dieu connaissait la chanson par cœur et ne prit même pas la peine de la réveiller. Surgie de nulle part, la rose aux couleurs vives était réapparue et elle l’étranglait à deux mains dans son sommeil. »
Denis Johnson – La Débâcle des anges
Il me prend parfois l’envie de recevoir concrètement un baiser venu du Ciel, l’étreinte spirituelle donnant les larmes de la quiétude, de la joie couronnée.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
05/05/2008
La Démocratie selon Ségo
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Vers 1min20 ça devient intéressant... J'adore voir cette pouf venir donner des leçons de déontologie démocratique à la clique UMP... je souffle, cependant, d'avoir échappé aux griffes de cette garce farce...
Si ça c'est pas du fascisme
22:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (4) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La littérature selon Richard MILLET
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Le site Royaliste, Les épées, organise des débats/conférences de qualité avec des personnalités intellectuelles pas forcément royalistes. Oui, je sais, je me répète, mais ça n'a aucune importance.
ICI, L'avenir de la littérature(.mp3), entretien avec Richard Millet
15:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (3) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
04/05/2008
Dissensions Islamistes...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Chiites et Sunnites pas sur la même longueur d'onde...
Al Qaïda s'en prend à l'Iran qui n'a de cesse de clamer que ce sont les juifs qui sont derrière les attentats du 11 septembre 2001.
Ah ! Si ces enfoirés pouvaient tous s'égorger entre eux sans venir nous faire chier, le monde ne s'en porterait que mieux...
17:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (4) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La Bite de Jimi Hendrix
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Une société de films pornographiques américaine a annoncé la mise en vente d'un DVD censé montrer Jimi Hendrix en train d'avoir des relations sexuelles avec deux femmes, une vidéo amateur datant de 40 ans et acquise auprès d'un collectionneur.
A voir la tronche du supposé Jimi Hendrix sur le "Trailer" que l'on peut trouver là ça ressemble plutôt à un gros "fake", même s'il est connu que Jimi était particulièrement porté sur la chose...
J'ose espérer qu'il ne se trouvera pas un fan authentique du guitariste pour acheter cette élucubration fantaisiste...
Quant aux héritiers de l'oeuvre d'Hendrix, je souhaite qu'il mettent autant de verve et de volonté pour attaquer cette triste société de films pornographiques qu'ils en ont mis pour récupérer les droits dont disposait, durant des années, l'arnaqueur Alan Douglas...
15:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Dans la nuit
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Nuit gonflée de vent. On entend le murmure de la ville et les fureurs retenues de l’immeuble. Gargouillis d’estomac. Ciment, tuyauterie, chuchotements chute d’objets, voix de béton, morts-vivants à l’affut. Ô fous qui s’ignorent. Grande dépression sur le système moléculaire général. Vision holoscopique. Comme une toile géante qui fourmille d’un suicide. Point terminal qui s’éternise. Ça suinte. Seule faille, ici, dans cette épaisse réalité visqueuse de tout le mal que l’homme engendre depuis la chute : Dieu ?
04:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
03/05/2008
Life is Sweet... Life is beautiful
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Life is Sweet... Life is beautiful
« Si le plaisir existe, et si on peut en jouir qu'en vie, la vie est donc un bonheur. »
« Ceux qui disent que la vie n'est qu'un assemblage de malheurs veulent dire que la vie même est un malheur. Si elle est un malheur, la mort est donc un bonheur. »
« Un athée qui, s'occupant de son système, pense à Dieu, vaut mieux qu'un théiste qui n'y pense jamais. »
« Ceux qui rient beaucoup sont plus heureux que ceux qui rient peu. »
Giacomo Casanova (Histoire de ma Vie)
21:28 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Dieu a sauvé Benny Lévy
=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=
Je vole cet article du journal Le Monde vu chez Ilys... Ou comment la flamme de l'Être peut sauver les enfants perdus du Gauchisme quand ils se retrouvent face à leurs contradictions d'éclopés... Même ce pauvre Sartre s'est retrouvé désarçonné par le Saint Alphabet... lui qui par les mots avait constaté l'absurdité de l'existence.
"L’étincelle de la Torah LE MONDE | 02.05.08 | 12h36 • Mis à jour le 02.05.08 | 14h14
Ils sont tous là, ou presque. En cette soirée de novembre 2003, le Théâtre Hébertot, à Paris, accueille la foule des grands jours. Dans la salle, beaucoup d’anciens soixante-huitards, qui souvent s’étaient perdus de vue depuis l’époque des manifs et des meetings. Sur scène, une poignée d’”ex”, autrefois militants ou sympathisants de la Gauche prolétarienne (GP), principale organisation maoïste dans l’après-68 : les philosophes Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy et François Regnault, le linguiste Jean-Claude Milner et le psychanalyste Jacques-Alain Miller. Tous unis pour rendre hommage à leur camarade Benny Lévy, disparu trois semaines plus tôt à Jérusalem.
Au cours des années 1970, le chef charismatique de la GP avait progressivement troqué le Petit Livre rouge pour la Torah. Jetant un regard complice aux autres orateurs, Jacques-Alain Miller présente les choses ainsi : “Benny était une sorte de missionnaire, qui adressait un rappel à l’ordre aux infidèles, à la racaille que nous sommes.” Au fil des interventions, et tandis que claquent les nouveaux mots de passe (”Juif d’affirmation”, “horizon de la Torah”…), l’assistance plonge dans une atmosphère électrique. Certains s’étranglent en silence, comme l’écrivain Olivier Rolin. “Ils sont devenus fous”, murmure une femme installée au premier balcon. “C’est la deuxième autodissolution de la Gauche prolétarienne !”, fulmine depuis le poulailler l’islamologue Christian Jambet, qui fut l’un des rares maos français officiellement reçu à Pékin, en 1969. Autodissolution ? Le terme résume bien l’aventure de la GP, et d’emblée il est lié à la question juive.
Créé à l’automne 1968 afin de perpétuer le “miracle” de Mai, ce groupe se saborde dès 1973. A l’origine de cette décision, il y a un événement crucial : les attentats perpétrés aux Jeux olympiques de Munich contre les athlètes israéliens, le 5 septembre 1972. C’est le moment-clé : au lendemain de l’attaque, alors que Jean-Paul Sartre, leur ange gardien, justifie l’opération, les dirigeants de la GP, eux, la condamnent. Une prise de position d’autant plus inattendue que les jeunes “gardes rouges” ont fortement contribué à populariser la cause palestinienne au sein de la gauche française, à une époque où celle-ci ne s’en souciait guère. “Nous sommes tous des fedayins !”, martèle alors le journal de la GP, La Cause du peuple. Si bien qu’à la fin de sa vie, Benny Lévy ira jusqu’à lancer : “Les Palestiniens ? C’est moi qui les ai inventés !”… Une provocation que son camarade Alain Geismar, figure emblématique de Mai 68, explicite aujourd’hui ainsi : “Dans les foyers de travailleurs, on s’était aperçu qu’à cause de leurs rivalités nationales, les immigrés avaient du mal à militer ensemble. On cherchait un point capable de les unir. C’est comme ça qu’est apparue l’affaire de la Palestine, comme une figure apte à empêcher les immigrés de se taper dessus.”
Au lendemain de Munich, tout bascule. La GP, que sa rhétorique ultraviolente et son savoir-faire militaire prédisposaient à une dérive de type Brigades rouges, s’autodétruit. “Munich est déterminant, assure l’éditeur Gérard Bobillier, un ex-mao de Besançon. C’est là que la dissolution est pensée, quand on prend conscience que notre slogan “Geismar, Arafat, même combat !” débouche sur l’assassinat des athlètes israéliens.
Après des années d’activisme, d’affrontements, parfois de prison, le collectif s’éparpille et chacun essaie de retomber sur ses pieds. “A l’époque, 68 part dans le sable, il y a beaucoup de comportements d’échecs, sans parler des suicides, témoigne le sociologue Jean-Marc Salmon. Moi, je fume du hasch, je regarde ma vie passer. Une façon différente de s’en sortir est de revenir à l’absolu spirituel.”
Si quelques-uns sombrent dans la drogue, plus nombreux sont ceux qui plongent dans la métaphysique : “Notre besoin d’infini, on est allé le chercher dans d’ autres textes”, explique Gérard Bobillier, qui participe aux “cercles socratiques” fondés par Benny Lévy après la dissolution, pour tenter de penser le naufrage du politique. Réunis dans une bergerie de La Grasse (Hérault), les rescapés de la GP potassent Platon et Hobbes, mais aussi Foucault et Sartre. Avec ce dernier, dont il devient le secrétaire personnel, Benny Lévy noue très vite une relation forte, si intense qu’elle suscitera la jalousie de Beauvoir. Pour l’ancien chef maoïste, ce dialogue débouche sur une double métamorphose.
Par Sartre, Lévy devient français : en 1975, le philosophe appelle le président Giscard d’Estaing pour qu’il accorde enfin la nationalité française à son protégé, né au Caire et jusqu’alors apatride. Par Sartre, surtout, Lévy (re)devient juif : de fil en aiguille, dressant le bilan de l’espérance révolutionnaire, les deux hommes lisent non seulement les classiques de la philosophie politique, mais aussi les grands textes de la tradition biblique.
Un jour d’été, alors qu’ils passent leurs vacances ensemble, Benny Lévy tombe sur un passage du Sefer Yetzirah (Livre de la formation) : “Le monde, disait ce texte, était créé avec des lettres, racontera-t-il plus tard. Sartre regardait mon visage en feu : la vérité parlait, j’en étais sûr, et je ne comprenais pas un mot.” Voici donc Lévy à la recherche de maîtres capables de le guider jusqu’aux portes du messianisme.
Conjuguant prophétisme et philosophie, la pensée d’Emmanuel Levinas lui permet d’accomplir pour de bon sa conversion. Ou plutôt son “tournement”, comme il disait, qui l’amène peu à peu à devenir “observant” : “Quand Benny s’est mis à étudier la Torah, se souvient Alain Geismar, il expliquait qu’il n’était pas religieux pour autant. Et puis, un jour, il m’a dit que s’il mangeait casher, c’était parce qu’on ne pouvait pas comprendre la Bible sans vivre comme ceux qui l’ont écrite.”
Sur les camarades qui l’ont escorté après l’effondrement de la GP, Benny Lévy exerce toujours une vive fascination. Juifs ou non, qu’importe : ils sont quelques-uns à acquérir des rudiments d’hébreu avec Shmuel Trigano, à sillonner la Kabbale aux côtés de Charles Mopsik, et même à recevoir l’enseignement de Jean Zaklad, puis d’Eliahou Abitbol, deux religieux qui donnent des cours de Talmud aux soldats perdus du maoïsme français. “Parce qu’elle a un rapport essentiel à la pratique, la pensée juive est stimulante pour des gens qui font le deuil d’un engagement total, miraculeux”, s’enthousiasme Jacques Theureau, ancien dirigeant du comité de lutte Renault, toujours intarissable dès qu’il s’agit d’évoquer tel ou tel commentaire de la Torah.
Quand Lévy décide d’entrer à la yeshiva (académie talmudique) de Strasbourg, en 1984, il se dit toujours athée. Mais onze ans plus tard, c’est un “pur sujet de l’Alliance” qui franchit le pas ultime en “montant” en Israël. Désormais, ce normalien n’a plus de mots assez durs pour railler les “pitres” universitaires, la gauche parisienne, et surtout son propre passé maoïste : “J’étais un petit peu monstrueux”, ironise-t-il. Traduction : “J’étais, à ce moment-là, un juif oublieux de moi-même, mangeant n’importe quoi dans les restaurants.” Sur ce “chemin du Retour”, emprunté avec la même intransigeance que les sentiers d’autrefois, certains “ex” de la GP essaient tant bien que mal de suivre Benny Lévy. Une poignée va étudier avec lui à la yeshiva de Strasbourg - l’un d’entre eux y est encore aujourd’hui.
Plus tard, d’autres font le voyage de Jérusalem pour lui rendre visite. Une infime minorité se pose même la question de la conversion : “Si j’étais moins feignasse, j’irais étudier dans une yeshiva, je trouve cela absolument passionnant”, soupire Jean Schiavo, ancien “établi” aux usines Perrier, aujourd’hui directeur marketing d’une filiale de Wanadoo.
Mais tout en lui conservant leur amitié, nombreux sont ceux qui refusent d’accompagner Lévy jusqu’au bout de sa nouvelle radicalité : “Quand je lis les derniers textes de Benny, j’y trouve une violence monumentale, insupportable. J’ai l’impression de me couper aux pages !” souffle Denis Clodic, un ancien de chez Renault, sans doute le plus proche ami du chef mao juste après la dissolution. “Six mois avant sa mort, confie de son côté Alain Finkielkraut, Benny me bousculait encore : “Ecoute, Alain, toi et moi nous avons 120 ans. Que transmettras-tu à tes enfants ?” Et moi qui suis si étranger à la foi, je ne répondais rien…”
D’année en année, la petite troupe se disperse : “Il y a eu de la perte”, tranche Gérard Bobillier pour évoquer celles et ceux qui se sont éloignés. Lorsqu’il parle de “Benny”, ce fidèle d’entre les fidèles a des étincelles plein les yeux. Lui aussi a pensé se convertir, avant de renoncer. Patron des éditions Verdier, il a fait de sa maison une nouvelle structure de discipline et de dévouement : “J’ai décidé que mon rôle était de protéger ceux qui étudient plutôt que d’être moi-même au coeur du dispositif.” Editeur de Benny Lévy mais aussi de Jean-Claude Milner, Bobillier porte toujours le siècle sur ses épaules.
En 1968, il s’agissait d’”allumer l’étincelle qui mettra le feu à la plaine”, selon la formule de Mao. Quarante ans plus tard, c’est l’alphabet hébraïque qui constitue l’unique brasier : “Aujourd’hui, l’étincelle est dans l’étude des lettres carrées, assure Gérard Bobillier. J’ai la certitude que si cette étincelle venait à mourir, la notion d’espoir serait barrée. Le monde n’aurait plus de raison d’être.” "
------------------------------------
"J’ai la certitude que si cette étincelle venait à mourir, la notion d’espoir serait barrée. Le monde n’aurait plus de raison d’être." C'est qu'il me semble, aussi, que le destin de l'humanité est inextricablement lié au destin du peuple juif. Voir aussi, sur le site du nouveau réac' une série d'article avec Benny Lévy : là
------------------------------------
19:03 Publié dans Le Salut par les Juifs | Lien permanent | Commentaires (6) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Sollers/Hadjadj
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Le site Royaliste, Les épées, organise des débats/conférences de qualité avec des personnalités intellectuelles pas forcément royalistes.
Qui sont "Les épées" ? Cliquez pour savoir...
ICI, le débat Sollers/Hadjadj sur la Chair dans la Catholicité (.mp3) qui a fait couler tellement d'encre chez Isabelle des Charbinières, en particulier ici, là et ici (voir les articles et les commentaires).
Je mets les liens afin que les particules circulent...
15:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (6) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Écrire - XI
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Mes meilleurs auto-exorcismes sont ceux qui consistent, ayant écrit des phrases de sang, à lire, seul, à haute voix les mots de l’abandon sournois auquel je me suis livré pour le meilleur comme pour le pire. Ce sont de curieuses noces que celles de l’écrivain. Des noces quotidiennes. Des invocations ancestrales et futuristes. Des prières incarnées l’espace d’un spasme toujours recommencé. Parvenir au manuscrit qui annulerait tous les précédents. Impossible pari puisque, la plupart du temps, les nouveaux écrits ne viennent que compléter en aval les jaillissements en amont.
Écrire est une mise à l’écart, un labeur apocalyptique au sens étymologique du terme.
« Comme Shéhérazade sauve sa vie en racontant des histoires, aussi je sauve la mienne ou la maintient à force d’écrire. » Sören Kierkegaard
05:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
02/05/2008
Mai 68
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Mai 68 vu par un intellectuel Royaliste, Gérard Leclerc dont je lisais, jeune, les articles fascinants dans le journal "Royaliste".
15:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Écrire - X
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Ce sentiment, parfois, d’avoir des souvenirs qui ne sont plus vraiment à moi, comme s’ils étaient d’un autre corps, d’une autre voix, d’une langue qui n’est pas la mienne. Je suis déjà tombé sur des bouts de papiers non datés, clairsemés d’une écriture que je ne parviens même pas à déchiffrer, des mots qui disent l’agonie avec délectation et candeur, et quand je réalise par je ne sais quel sinueux parcours mental que j’en fus l’auteur je reste estomaqué par la fureur de cet acte de survie, lointain et probablement nocturne, alcoolisé et fiévreux, alors je soupire ou je souris, mais aussi, parfois, je pleure.
Je sais néanmoins, même si cela ne sert à rien, que la seule quiétude que j’ai pu trouver ici-bas, je l’ai enfermée dans cet immense amas de feuilles, de nappes de table, de cahiers écornés, de carnets décolorés par la violence de la lumière des longs jours qui reposent dans un monstrueux désordre dans la boite en carton débordée de toutes parts.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
01/05/2008
Volonté de Liquidation
=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=
Lamentables danses névrotiques sur le cadavre du philosophe, danses menées par le ressentiment et l'analyse aux grosses ficelles. Derrière le désir de mettre du poil à gratter sur les "nietzschéens de gauche" tels Deleuze, Foucault, ou plus récemment Onfray et Sollers, je devine par les citations, une fois de plus sorties de leur contexte, une volonté tenace de rendre définitivement Nietzsche infréquentable. Notre époque veut tout liquider. Nietzsche, Heidegger. Mais c'est elle-même qu'elle va finir par liquider. C'est la Volonté de Volonté qui finit toujours par se retourner contre elle-même. Quand la pulsion de vie se retourne contre la vie elle-même. J'insiste. Déjà, il y a une dizaine d'années était paru ce livre parfaitement ridicule, "Pourquoi nous ne sommes pas Nietzschéens" avec les Comte-Sponville et autre Luc Ferry.
Ce que souhaitent démontrer les pourfendeurs du philosophe moustachu, c’est que Nietzsche est irrécupérable, totalement. "Totalitairement" ai-je envie d'écrire.
Pourtant, celui qui a lu Nietzsche, et qui l'a bien lu, sait que de tous les philosophes, Nietzsche est probablement celui qui, n'épargnant personne, sollicite le moins l’appartenance, la soumission, la reconnaissance. Nietzsche est inclassable, intempestif et singulier. Nietzsche dérange encore en 2008, car il rend toute intention d'accord et de complicité impossible ou improbable.
Je songe à cette phrase de Philippe Sollers qui parlant à un journaliste Cubain entend celui-ci lui dire (je cite de mémoire) : "Nietzsche est considéré comme un penseur fasciste à la Havane." Moralité ? dit Sollers, nous sommes partout à Cuba.
Moi je n'ai qu'une seule chose à dire aux sinistres dégarnis du bulbe qui ne savent que pisser sur les tombes : celui qui n'a pas mesuré l'écart gigantesque qu'il y a entre la moustache de Hitler et celle de Nietzsche n'est pas digne d'ouvrir sa gueule à propos des abysses de Zarathoustra, de l'ironie d' "Ecce Homo", du soleil d' "Aurore" ou du "Gai savoir"...
France Culture : Les vendredis de la philosophie (6 octobre 2006) - Nietzsche toujours intempestif.mp3
17:50 Publié dans Friedrich Nietzsche | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Meuh !
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Les vaches grasses qui peuplent ce monde (et je ne parle pas de ces vaches dont se sert Nietzsche pour inviter ses lecteurs à s’exercer dans l’art de la rumination afin de bien peser ce qu’ils absorbent), les bovidés tatoués, installés confortablement, le cul dans leur bouse, qui mâchent leur herbe et leur foin en regardant passer les trains ont le sens de la pérennisation, puisque, croient-ils, c’est en se goinfrant, en tapissant leurs bourses de billets et en l’alourdissant de pièces de monnaie, en pondant de la marmaille qui mâchera et chiera à son tour qu’ils se préserveront de la disparition inéluctable. À les considérer j’éprouve bien souvent un gouffre sidéral, en moi, monstrueux, aux effluves de métal froid. Abasourdi par leur bêtise sale et hautaine, je tente parfois une prière pour me laver de mon dégoût. Puis je m’allume un joint en ouvrant un livre avant, tard le soir, d’écrire mes mots éteints que je tente, maladroitement, d’allumer comme un âtre désespéré par son bois humide. Le temps compte soudain triple dans ces conditions de détresse. Je bois du picon-bière et dresse mes propres latitudes. En feu. Je me retrouve terrassé, déchiré, à la dérive et me répète, comme pour me donner du courage, ou est-ce pour justifier l’injustifiable ? que ma situation destructrice est mille fois préférable à la terreur métaphysique que suscite en moi l’état confortable de ces bovidés mâchant sous le ciel de Dieu. Ô putréfaction onctueuse des étables garnies de paille. De la viande aux étals à perte de vue.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
30/04/2008
Oui
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
« Ta joie est ton chagrin démasqué, et le même puits d’où jaillit ton rire fut maintes fois empli de tes larmes. »
Khalil Gibran
C’est le même moi qui versa des larmes pour les raisons qui, à présent, me font sourire, l’expérience ayant creusé son sillon et les moissons douloureuses ayant donné du bon pain. Le bonheur, comme l’imaginent aisément les consciences naïves n’est pas et, probablement, n’a jamais été. On le croit en possession par d’autres que nous afin de se donner le faux espoir d’un jour être en mesure de le posséder nous-mêmes. Ce qui existe, en outre, ce sont les petits instants de bonheur qu’il ne tient qu’à nous de cueillir chaque fois qu’ils se présentent à nous, les cueillir pour nous, les offrir aussi dans une gratuité totale, par simple soucis jubilatoire. Un proverbe chinois dit : « Une seule joie disperse cent chagrins. » Jouir de cette incarnation, profonde, intime, c’est parvenir à remplir les grains de sable du temps tueur de sens et ne s’embarrasser d’aucune entrave, ne laisser aucune brèche pour un remord ou, même, un faux consentement. Être dans une acceptation légère, dansante, sans petit « oui » ni petit « non ». Dans un grand « oui » total.
« Considérons comme perdu chaque jour où nous n’avons pas dansé au moins une fois. Et considérons comme fausse chaque vérité qui ne fut pas accompagnée d’un rire. »
Friedrich Nietzsche
Combien de fausses vérités ai-je, ainsi, embrassé et combien de jours ai-je perdu ? oui !
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
29/04/2008
Shalom
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
J’ai rêvé que j’étais un juif, marchant dans le froid humide du ghetto de Venise. Usurier le jour, seule charge professionnelle autorisée par le Doge. Dieu donne et il reprend, qu’il soit béni. Formidable religion flirtant avec le blasphème, où Dieu, Adonaï, Eternel, tétragramme imprononçable, qui bénit et vous donne le don de le bénir en retour. Kabbaliste au soir descendant, avec quelques autres sages, je parcours la sainte Torah en souriant, ivre de son Amour et de ses mystères. C’est l’hiver. Seules nous réchauffent les candélabres à sept branches qui nous rappellent depuis Moïse le feu du Buisson Ardent. Porteur de l’Ancienne Alliance. Je la porte, là, gravée dans ma chair, ce prépuce cisaillé proprement par le vieux barbier du quartier, mort avant qu’ayant grandi je puisse me le remémorer, au huitième jour de ma vie, alliance scellée par la prière du Rabin de la communauté, un vieillard à présent qui s’inquiète des avancées de mes travaux mystiques et n’a de cesse, souriant, irradié de me mettre en garde contre la tentation de franchir la frontière, car l’Ancienne Alliance est toujours à la limite. À l’extrême limite des confins de la vie et de la mort.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
28/04/2008
Connection
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Alcools forts. Toujours à me connecter à mon alchimie interne selon des voies néfastes. L’album du jour, THE VINES, Vision Valley. Dehors le froid nocturne d'Avril. La nuit épaisse. La fumée qui me glace, le joint une fois éteint. Les mots qui, soudain, se bousculent et me basculent dans le précipice d’une musique que l’écrivain seul connaît. Je me garde le reste des impressions, par peur de faire se tarir le jaillissement nuptial qui invite au rire et à la danse.
22:20 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
27/04/2008
En attendant la Rédemption...
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
« Pour écrire, pour dormir et pour penser, j’allais au drugstore local et j’achetais de la Sympatine pour m’exciter, du Diosan pour le rêve à la codéine et du Sonéryl pour dormir. — En outre, Burroughs et moi achetions également de l’opium à un gars coiffé d’un fez rouge dans le Zoco Chico, et nous préparions des pipes maison avec de vieux bidons à huile d’olive. Et nous fumions en chantant : Willie le Mendiant ; le lendemain, nous mélangions du haschisch et du kif avec du miel et des épices et nous faisions de gros gâteaux « Majoun » que nous mastiquions lentement, en buvant du thé brûlant ; et nous partions faire de longues promenades prophétiques vers les champs de petites fleurs blanches. — Un après-midi gorgé de haschisch, je méditais sur mon toit, au soleil, et je me disais : « Toutes les choses qui se meuvent sont Dieu, et toutes les choses qui ne se meuvent pas sont Dieu » et, à cette nouvelle expression du secret ancien, tous les objets qui se mouvaient et faisaient du bruit dans l’après-midi de Tanger parurent se réjouir soudain, et tout ce qui demeurait immobile sembla satisfait.
Tanger est une ville charmante, fraiche, délicieuse, pleine de merveilleux restaurants continentaux comme El Paname et L’Escargot, avec une cuisine qui vous fait venir l’eau à la bouche ; on y dort très bien, il y a du soleil et on y voit des théories de saints prêtres catholiques, près de là où je m’étais installé, qui prient tous les soirs, tournés vers la mer. — Qu’il y ait des oraisons partout ! —
Pendant ce temps, Burroughs, génie démentiel, tapait, échevelé, dans sa chambre qui s’ouvrait sur un jardin, les mots suivants : — « Motel Motel Motel la solitude traverse le continent en gémissant comme le brouillard au-dessus des fleuves calmes et huileux qui envahissent les eaux de la marée… »
(Il voulait parler de l’Amérique.) (On se souvient toujours de l’Amérique quand on est en exil.)
Le jour de l’anniversaire de l’indépendance marocaine, ma bonne, une grande négresse arabe, séduisante malgré ses cinquante ans, a nettoyé ma chambre et plié mon T. shirt crasseux, sans le laver, bien proprement sur une chaise…
Et pourtant Tanger parfois était intolérablement morne ; aucune vibration ; alors je faisais à pied trois kilomètres le long de la plage au milieu des pêcheurs qui scandaient les rythmes ancestraux, ils tenaient les filets, en groupe, chantant quelque ancien refrain le long du ressac, laissant tomber le poisson sur le sable de la mer ; et parfois je regardais les formidables matchs de football que jouaient de jeunes fous arabes, dans le sable ; parfois il y en avait qui marquaient des buts, en envoyant le ballon dans le filet avec l’arrière de la tête ; des galeries d’enfants applaudissaient à ce spectacle. —
Et je marchais, à travers cette terre maghrébine, cette terre de huttes qui est aussi belle que le vieux Mexique avec ces vertes collines, les ânons, les vieux arbres, les jardins. —
Un après-midi, je m’assis dans le lit d’un cours d’eau qui se jetait dans la mer, non loin de là, et je regardai la marée montante, envahir la rivière qui allait grossir, dépasser la hauteur de ma tête ; un orage soudain me fit partir en courant le long de la plage, pour rentrer en ville comme un champion de petit trot, trempé comme une soupe ; tout d’un coup, sur les boulevards bordés de cafés et d’hôtels, le soleil apparut, illumina les palmiers mouillés et je ressentis alors une impression qui m’était familière. — J’avais déjà éprouvé cela — je pensai à tous les hommes. »
Jack Kerouac – Grand voyage en Europe
Je rêve de retrouver, parfois, cette douce perdition, cette dérive, ce flottement, ce largage calme dans le tumulte rugissant du monde des hommes, comme au temps de ma dernière jeunesse, 17/20 ans et armé juste de désir, me laisser mener par les courants du fleuve impétueux du « Bateau ivre » en mâchant la fièvre du Harrar par une curieuse synesthésie. Relire Les Mémoires de Zeus de Maurice Druon en me saoulant au Sauternes en fumant et en parlant aux dieux comme un prophète d’une race nouvelle sur son chemin de Damas, dans le désert des visions et des révélations souveraines. Hirsute. Pâle malgré le brûlant soleil. Ivre de cette sainte fatigue que ne connaissent que les ermites, les camés, les artistes. Pèlerin. Esclave en fuite. Roi sans royaume. Crève-la-faim. Mendiant Céleste. Voyou en cavale. Imprécateur hilare. Clown métaphysique. Virus Divin. Porteur de flambeau, seul dans la nuit. Cerné d’une cohorte de fantômes. Traqué par les démons anciens, protégé par les anges. Confiant. Inconscient. Singulier. Hors-la-loi. Hors la norme. Apôtre. Se purifiant. Bénissant. Aimant. Fou. Proie du Verbe. En érection. Jusqu’à la Rédemption.
Pâques Orthodoxe ce jour.
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (5) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
26/04/2008
Stone Temple Pilots
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
The motherfuckers are back... et ils sont classes...
Scott Weiland quitte Velvet Revolver et reprend du service avec les grands Stone Temple Pilots qui n'ont pas trop défrayé la chronique en Europe mais sont immenses aux USA. Une tournée américaine va être entreprise de Mai à Novembre 2008 puis ils vont retourner en studio.
Perso, je suis très content. La présence de Scott Weiland au sein de Velvet Revolver était de bon augure pour les autres membres du groupe, les ex-Gun's 'n' Roses, car ça ne pouvait que les faire progresser hors leurs voie "rock 'n' roll terre à terre" plutôt étroite. Mais c'était plutôt limité pour Scott Weiland qui n'avait pas face à lui des musiciens cherchant à repousser leurs limites dans la composition et les arrangements. Avec Stone Temple Pilots ils vont à nouveau se remettre à l'essentiel : la créativité. En espérant, aussi, que Scott Weiland se débarrasse de ses problèmes de came... ce qui est un autre débat.
Les billets pour la tournée du groupe se vendent comme des petits pains. Les stades vont se remplir car le groupe est énorme aux States. Quant à Velvet Revolver, qui ont décidé de continuer, je crains qu'il leur sera difficile de trouver un chanteur aussi créatif que Scott. Et je crains surtout qu'ils ne le remplacent par un gueulard de plus qui les fera sonner comme n'importe quel autre groupe de Hard Rock à la con.
Sinon... faites vous votre propre opinion...
VELVET REVOLVER... concert complet...
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - She Mine (6/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Big Machine (7/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Get out The Doors (8/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Fall To Pieces (9/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Just Sixteen (10/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - She Builds quick machines (11/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Set me free (12/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Wish You were here (Reprise des Pink Floyd) (13/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Psycho Killer (Reprise des Talking Heads) (14/15)
VELVET REVOLVER @ Live 2007 - Slither (15/15)
.
.
.
.
.
.
.
Stone Temple Pilots
Stone Temple Pilots - Kitchenware and Candybars
Stone Temple Pilots - Vasoline
Stone Temple Pilots - Atlanta
Stone Temple Pilots - Hollywood Bitch
Stone Temple Pilots - Revolution (Reprise des Beatles)
Stone Temple Pilots - Sour Girl
Stone Temple Pilots - Down
Stone Temple Pilots - Sex Type Thing
Stone Temple Pilots - Interstate Love Song
Stone Temple Pilots - Unglued
23:55 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Eden intérieur
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
« Il n’est rien de plus noble que de s’accomoder de quelques désagréments comme les serpents et la poussière pour jouir d’une liberté absolue. »
Jack Kerouac
Le Vagabond américain en voie de disparition
Je vis, à ma manière dans la poussière, entouré de serpents et ce n’est que par une retraite intérieure que je parviens à relever le défi qui consiste à me confronter à la grande illusion quotidienne que tout le monde vit sans moufeter. Triste et nauséabonde pitance agitée comme une laisse. Il y a une part en moi, inatteignable, un Eden Secret sans Mal ni moraline où je me délecte de la Beauté, en jouissant comme bon me semble : lecture, écriture, pensée vive, tendresse et courtoisie, bien-être. Dieu merci. À croire que Dieu existe vraiment. Champs des possibles. Paix.
19:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook