03/08/2013
Cette tâche où fourbir l’imagination en vue de la mort et du danger
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« L'élan romantique, à partir de l'adolescence, avait toujours été en moi une veine cachée, n'ayant de signification qu'en tant que destruction de la perfection classique (...) En l'espèce, je chérissais un élan romantique vers la mort, tout en exigeant en même temps comme véhicule un corps strictement classique (...). Me manquaient, en bref, les muscles qui convenaient à une mort tragique. »
« Deux voix différentes nous appellent sans cesse. L’une du dedans, l’autre du dehors. Celle qui appelle du dehors, c’est le devoir quotidien. Si la partie de l’esprit qui répond à l’appel du devoir correspondait exactement à la voix du dedans, c’est alors qu’on connaîtrait le bonheur suprême. »
« Je comprends maintenant que, depuis longtemps, elle me hélait de loin, cette tâche où fourbir l’imagination en vue de la mort et du danger acquiert la même signification que fourbir le métal de l’épée ; seule ma faiblesse et couardise m’avaient fait l’éviter. »
Yukio Mishima, Le Soleil et l’acier
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02/08/2013
J’aime la destruction autant que l’équilibre
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« J’aime la destruction autant que l’équilibre. Plus exactement, le concept d’un équilibre contrôlé et construit dans le but exclusif de sa propre destruction finale, est ma conception dramatique et même esthétique fondamentale. »
Yukio Mishima, La tentation du Drame
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Etait-ce la mort qu’il attendait ? Ou bien une furieuse ivresse sensuelle ?
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« Etait-ce la mort qu’il attendait ? Ou bien une furieuse ivresse sensuelle ? L’une et l’autre paraissaient s’entrelacer comme si l’objet de ce charnel désir eût été la mort elle-même. »
« Mourir solitaire sur le champ de bataille, mourir sous le beau regard de sa femme... n’allait-il pas mourir à la fois de ces deux morts, réaliser leur impossible unité, douceur pour laquelle il n’est pas de mots ? Tous les instants de sa mort seront observés par ces yeux admirables [...]. »
« Il fut frappé, comme d’une chose incroyable, qu’au milieu d’une aussi terrible souffrance, ce qui pouvait être regardé pût encore être regardé et que ce qui existait pût exister encore. »
« [...] chaos absolu [...], comme si l’univers, ivre, titubait [...] »
« Reiko voyait son mari accéder à un autre univers où l’être se dissout dans la douleur, est emprisonné dans une cellule de douleur et nulle main ne peut l’approcher. Mais elle, Reiko, n’en éprouvait aucune. Sa peine n’était pas cette douleur. Si bien qu’elle eut l’impression qu’on avait élevé une haute et cruelle paroi de verre entre elle et son mari. »
Yukio Mishima, Patriotisme
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01/08/2013
Notre impuissance à posséder la vie
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« Si le signe de l'époque est la confusion, je vois à la base de cette confusion une rupture entre les choses, et les paroles, les idées, les signes qui en sont la représentation. [..] On juge un civilisé à la façon dont il se comporte, et il pense comme il se comporte ; mais déjà sur le mot de civilisé il y a confusion ; pour tout le monde un civilisé cultivé est un homme renseigné sur des systèmes, et qui pense en systèmes, en formes, en signes, en représentations. [..] Toutes nos idées sur la vie sont à reprendre à une époque où rien n'adhère plus à la vie. Et cette pénible scission est cause que les choses se vengent, et la poésie qui n'est plus en nous et que nous ne parvenons plus à retrouver dans les choses ressort, tout à coup, par le mauvais côté des choses ; et jamais on n'aura vu tant de crimes, dont la bizarrerie gratuite ne s'explique que par notre impuissance à posséder la vie. »
Antonin Artaud, Le Théâtre et son double
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Mourir en pleine effusion de l'espérance...
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« Celui qui, un soir de désastre, piétiné par les lâches, désespérant de tout, brûle sa dernière cartouche en pleurant de rage, celui-là meurt, sans le savoir, en pleine effusion de l’espérance. L’espérance c’est de faire face. »
Georges Bernanos, Français, si vous saviez
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31/07/2013
On ne peut pas vivre sans projeter un sens
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29/07/2013
Notre mémoire et l’album de famille de nos peuples
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« Qu’est-ce encore que l’art sinon notre mémoire et l’album de famille de nos peuples ? De ses fêtes et de ses misères, de ses dieux et de ses héros. Et le vin qui dort dans le pichet de grès peint par Chardin est celui de nos vignes ; et même la pomme de Cézanne est fruit de notre jardin. Et les pères éternels de Tintoret qui planent dans des ciels d’ocre et d’or sont autant de bombardiers barbus prêts à fondre sur un ennemi inquiétant nos frontières. Pourquoi mon émotion et mon attention que rien ne lasse lorsque je contemple ce burin gravé si je ne reconnaissais, là, le portrait de l’un de mes pères et ce qui de moi a traversé d’autres siècles d’un pas dont m’est si familier l’écho ? De lui à moi se reconstituent sans effort les chaînons et il vient jusqu’à mon seuil après un voyage à travers siècles et histoire. Aucun étonnement. Je le reconnais. J’ai été lui. »
Jean Cau, Le Chevalier, la Mort et le Diable
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26/07/2013
L'Edition...
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Emil Michel Cioran, in Lettres, 1961-1978, E. M. Cioran & A. Guerne
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25/07/2013
Une pitoyable créature
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Et puis le lendemain l'ennui...
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24/07/2013
Il n'y a qu'un seul problème : celui de la mort...
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Mettre en cause le fait même d'exister...
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23/07/2013
Dans la gratuité absolue...
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22/07/2013
Mortel
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Dita Parlo...
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21/07/2013
Je me sens si petit...
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Je ne sais plus qui je suis
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19/07/2013
Jardin et Portique
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« L’opposition entre le stoïcisme et l’épicurisme parait bien souvent artificielle, surtout chez Sénèque, l’auteur de prédilection de Montaigne. Pour des raisons de stratégie politique - et de politique politicienne… -, Cicéron renvoie artificiellement dos à dos ces écoles qui se ressemblent par plus d’un point. Les Lettres à Lucillius le montrent bien souvent. Sénèque lui-même, honnête, ne refuse pas d’utiliser telle ou telle idée d’Epicure s’il la trouve juste. Sur la question de la mort, du suicide, du dépouillement par exemple, Jardin et Portique professent des opinions identiques. »
Michel Onfray, Le christianisme hédoniste


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Anarchisme aristocratique
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« Cette race bénie des sceptiques, qui ne croient ni au progrès, ni à l’action, ni au sens de l’histoire, ni à aucune des chimères dont s’enivrent nos contemporains. La réaction n’est séduisante que dans l’anarchisme aristocratique ; lorsqu’elle se pique de réorganiser la société, elle devient aussi ennuyeuse que la gauche, et tombe dans les mêmes ornières. »
Gabriel_Matzneff, L’archange aux pieds fourchus
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18/07/2013
Faire Face...
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« Lorsque le risque vient à nous, il s’agit premièrement de lui faire face puisqu’il serait encore plus dangereux de lui tourner le dos. La prudence n’est alors que l’alibi des lâches. »
Georges Bernanos, La liberté pour quoi faire ?
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La nature en sa substance
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« Quand donc, au sein des peuples et des cultures humaines, on court le risque de préciser l'ébauche de l'Etat, le foyer réel des attaques et des résistances ne tarde pas à paraître : c'est la famille. Elle se soustrait plus longtemps et plus opiniâtrement à la refonte par le plan d'Etat que l'armée, la vie économique, l'Eglise, et même l'individu. Sa force vient de ce qu'on porte ici la main, non uniquement sur une institution, un état social, un sacrement, un destin individuel, mais en même temps sur la nature en sa substance.
C'est donc en ce point que s'accumulent les mesures pratiques, les réflexions des théoriciens et des utopistes. Elles reviennent à soustraire l'enfant à l'influence de la famille, pour le modeler sur le type, selon une orientation définie, et pour le moraliser aux dépens de sa formation individuelle »
Ernst Jünger, L'Etat Universel

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17/07/2013
S’engraisser en paix...
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« Je ne me lasserai pas de répéter qu’il y a des hommes qui se vantent d’aimer la liberté parce qu’ils en jouissent. Loin de vouloir lui sacrifier quoi que ce soit, ils entendent bien qu’elle leur épargne tout sacrifice, qu’elle leur permette de s’engraisser en paix, et même qu’elle facilite leur engraissement. »
Georges Bernanos, Le lendemain c’est vous

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Les blasphèmes de Nietzsche...
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« Je la regardai avec haine, avec cette haine qui n'est séparée de l'amour, du plus violent amour, que par un cheveu, fait dire quelque part Dostoïevsky à Dimitri Karamazov. C'est d'une haine de cette nature que Nietzsche a poursuivi le Dieu qu'il voulait remplacer. Mais aurait-il voulu le remplacer s'il l'avait vraiment connu ? J'avoue pour ma part, que ses blasphèmes ne me troublent pas. Ils ne s'adressent qu'à des faux dieux que l'homme a créés à son image - et ces dieux-là méritent et appellent le blasphème. »
Gustave Thibon, Nietzsche ou le déclin de l'Esprit

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16/07/2013
Quand la vérité n’a plus de soldat...
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« Certes tout est possible, sauf de soumettre par la force un esprit qui veut vivre libre. Quand la vérité n’a plus de soldat, elle en appelle aux martyrs. »
Georges Bernanos, Le lendemain c’est vous

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Quelle aventure effroyable ! Quelle effrayante responsabilité !
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« Il est effrayant, mon ami, de penser que nous avons toute licence, que nous avons ce droit exorbitant, que nous avons le droit de faire une mauvaise lecture d’Homère, de découronner une œuvre du génie, que la plus grande œuvre du plus grand génie est livrée en nos mains, non pas inerte mais vivante comme un petit lapin de garenne. Et surtout que la laissant tomber de nos mains, de ces mêmes mains, de ces inertes mains, nous pouvons par l’oubli lui administrer la mort. Quel risque effroyable, mon ami, quelle aventure effroyable ; et surtout quelle effrayante responsabilité. »
Charles Péguy, Dialogue de l'histoire et de l'âme païenne

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