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20/06/2012

Gov't Mule : Beautifully Broken

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Gov't Mule

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Zombie Apocalypse

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Islam et Nazisme

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A la page 138 des Mémoires d'Albert Speer, on peut lire le passage suivant :

« L’image que Hitler se faisait de l’Eglise officielle apparaissait clairement dans ces propos que lui aurait tenus une délégation de notabilités arabes dont il faisait sans cesse état :

Quand, au VIIIème siècle, auraient déclaré ces visiteurs, les musulmans avaient voulu envahir l’Europe centrale en passant par la France, ils avaient été battus à la bataille de Poitiers. Si les arabes avaient gagné la bataille, le monde entier serait aujourd’hui musulman. Ils auraient en effet imposé aux peuples germaniques une religion dont le dogme, propager la foi par l’épée et soumettre tous les peuples à cette foi, était comme fait pour les Germains… Les conquérants n’auraient pas pu se maintenir contre les indigènes plus vigoureux et habitués à la rudesse de cette nature où ils avaient grandi, si bien que, pour finir, ce ne sont pas les Arabes mais les Germains, convertis à la foi musulmane, qui auraient été à la tête de cet empire mondial islamique.

Hitler avait l’habitude de conclure ce récit par la déclaration suivante : ”nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion… La religion musulmane serait bien plus appropriée que ce christianisme, avec sa tolérance amollissante…” »

Albert Speer, Au coeur du Troisième Reich

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Un peuple qui s'est accompli, qui a dépensé ses talents, et à exploité jusqu'au bout les ressources de son génie, expie cette réussite en ne donnant plus rien après

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« Les institutions, les sociétés, les civilisations diffèrent en durée et en signification, tout en étant soumises à une loi qui veut que l'impulsion indomptable, facteur de leur ascension, se relâche et s'assagisse au bout d'un certain temps, la décadence correspondant à un fléchissement de ce générateur de force qu'est le délire.

Après des périodes d'expansion, de démence en fait, celles de déclins semblent sensées, et elles le sont, elles le sont même trop-, ce qui les rend presque aussi funestes que les autres.

Un peuple qui s'est accompli, qui a dépensé ses talents, et à exploité jusqu'au bout les ressources de son génie, expie cette réussite en ne donnant plus rien après. Il a fait son devoir, il aspire à végéter, mais pour son malheur il n'en aura pas la latitude.

Quand les Romains -ou ce qui en restait- voulurent se reposer, ils s'ébranlèrent en masse. On lit dans tel manuel sur les invasions que les Germains qui servaient dans l'armée et dans l'administration de l'empire prenaient jusqu'au milieu du Veme siècle des noms latins. A partir de ce moment, le nom germanique devint de rigueur. Les seigneurs exténués, en recul dans tous les secteurs, n'étaient plus redoutés ni respectés. A quoi bon s'appeller comme eux? "Un fatal assouplissement régnait partout", observait Salvien, le plus acerbe censeur de la déliquescence antique à son dernier stade.

Dans le métro, un soir, je regardais attentivement autour de moi, nous étions tous venus d'ailleurs...Parmi nous pourtant, deux ou trois figures d'ici, silhouettes embarrassées qui avaient l'air de demander pardon d'être là. Le même spectacle à Londres.

Les migrations, aujourd'hui, ne se font plus par déplacements compacts mais par infiltrations successives: on s'insinue petit à petit parmi les "indigènes", trop exsangues et trop distingués pour s'abaisser à l'idée d'un "territoire". Après mille ans de vigilance, on ouvre les portes...

Quand on songe aux longues rivalités entre Français et Anglais, puis entre Français et Allemands, on dirait qu'eux tous, en s'affaiblissant réciproquement, n'avaient pour tâche que de hâter l'heure de la déconfiture commune afin que d'autres spécimens d'humanité viennent prendre la relève. De même que l'ancienne, la nouvelle Volkerwanderung [migration de peuple] suscitera une confusion ethnique dont on ne peut prévoir nettement les phases. Devant ces gueules si disparates, l'idée d'une communauté tant soit peu homogène est inconcevable. La possibilité même d'une multitude si hétéroclite suggère que dans l'espace qu'elle occupe n'existait plus, chez les autochtones, le désir de sauvegarder ne fût-ce que l'ombre d'une identité. A Rome, au IIIeme siècle de notre ère, sur un million d'habitants, soixante mille seulement auraient été des Latins de souche. Dès qu'un peuple a mené à bien l'idée historique qu'il avait la mission d'incarner, il n'a plus aucun motif de préserver sa différence, de soigner sa singularité, de sauvegarder ses traits au milieu d'un chaos de visages.

Après avoir régenté les deux hémisphères, les Occidentaux sont en passe d'en devenir la risée : des spectres subtils, des fin de race au sens propre du terme, voués à une condition de parias, d'esclaves défaillants et flasques, à laquelle échapperont peut-être les Russes, ces derniers Blancs. C'est qu'ils ont encore de l'orgueil, ce moteur, non, cette cause de l'histoire. »

Emil Michel Cioran, Ecartèlement

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19/06/2012

Pat Travers : "Fire and Water"

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Pat Travers reprend "Fire and Water" de l'album du même nom du groupe Free

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Marxist indoctrination

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La cité était à la fois la famille, l'Église et l'État

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« Plus nous remontons dans le passé, messieurs, plus nous trouvons les droits de l'État sur l'éducation de l'enfant affirmés hautement et même exagérés. Dans ces petites sociétés grecques qui sont pour nous à l'horizon de l'histoire comme un idéal, l'éducation, de même que la religion, était absolument une chose d'État. L'éducation était réglée dans ses moindres détails ; tous se livraient aux mêmes exercices du corps, tous apprenaient les mêmes chants, tous participaient aux mêmes cérémonies religieuses et traversaient les mêmes initiations. Y changer quelque chose était un crime puni de mort ; "corrompre la jeunesse", c'est-à-dire la détourner de l'éducation d'État, était un crime capital (témoin Socrate). Et ce régime, qui nous paraîtrait insupportable, était charmant alors ; car le monde était jeune, et la cité donnait tant de vie et de joie, qu'on lui pardonnait toutes les injustices, toutes les tyrannies. Un beau bas-relief trouvé à Athènes par M. Beulé, au pied de l'Acropole, nous montre une danse militaire d'éphèbes, une pyrrhique ; ils sont là, l'épée à la main, faisant l'exercice avec un ensemble et à la fois une individualité qui étonnent ; une muse préside à leurs exercices et les dirige. On sent dans ce morceau une harmonie de vie dont nous n'avons plus d'idée. Cela est tout simple. La cité antique, messieurs, était en réalité une famille ; tous y étaient du même sang. Les luttes qui chez nous divisent la famille, l'Église, l'État, n'existaient pas alors ; nos thèses sur la séparation de l'Église et de l'État, sur les écoles libres et les écoles d'État, n'avaient aucun sens. La cité était à la fois la famille, l'Église et l'État.

Une telle organisation, je le répète, n'était possible que dans de très-petites républiques, fondées sur la noblesse de race. Dans de grands États, une pareille maîtrise exercée sur les choses de l'âme eût été une insupportable tyrannie. Entendons-nous sur ce qui constituait la liberté dans ces vieilles cités grecques. La liberté, c'était l'indépendance de la cité, mais ce n'était nullement l'indépendance de l'individu, le droit de l'individu de se développer à sa guise, en dehors de l'esprit de la cité. L'individu qui voulait se développer de la sorte s'expatriait ; il allait coloniser, ou bien il allait chercher un asile dans quelque grand État, dans un royaume où le principe de la culture intellectuelle et morale n'était pas si étroit. On était probablement plus libre, dans le sens moderne, en Perse qu'à Sparte, et ce fut justement ce que cette vieille discipline des Hellènes avait de tyrannique qui fit verser le monde du côté des grands empires, tels que l'empire romain, où des gens de toute provenance se trouvaient confondus sans distinction de race et de sang. »

Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale de la France

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18/06/2012

Craig Erickson : "Doomsday Blues"

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Craig Erickson

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Happy

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Qu’on cesse donc de nous casser la tête avec la mort

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« Quant à la mort elle‑même, elle est moins encore un problème. Qu’on cesse donc de nous casser la tête avec la mort. Que deviendrons‑nous après notre mort ? Les gens raisonnables ne se posent pas ces questions. Ils font ou ne font pas l’acte de foi, et la question est résolue. D’ailleurs, admis qu’il y ait à "penser" sur la mort, il sera temps d’y penser huit jours avant que je ne me supprime. Un homme sain ne pense à sa mort que lorsqu’il a le nez dessus. Les enfants parlent de la mort comme d’une blague qui n’arrive jamais. Là encore, prenons exemples sur eux. "Comme j’ai eu raison de réaliser beaucoup ! Comme j’ai eu raison de me faire plaisir !" »

Henry de Montherlant, Les lépreuses

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17/06/2012

Emil Michel Cioran

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Ne pas hésiter à visiter le Blog VOULOIR qui consacre à Cioran un beau dossier.

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Grâce et Sacrifice

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« Plus grande est la grâce qu'un homme reçoit de Dieu, plus grand est le sacrifice qu'il offrira en échange. En Jésus, le sacrifice et la grâce ont atteint leur sommet. »

Otto Weininger, Des fins ultimes

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Craig Erickson : "Angel"

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Craig Erickson reprend "Angel" de Jimi Hendrix

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Pas de différences entre les hommes...

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« A mesure qu'on a plus d'esprit, on trouve qu'il y a plus d'hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes. »

Blaise Pascal, Pensées

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To fool people

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Une nouvelle image de Dieu

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« Ce que propose tout grand écrivain, c'est une nouvelle image de Dieu. »

Jean-René Huguenin, Journal

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Avenir... Passé...

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« La vulgarité est aujourd’hui d’être "moderne", à la page, de se tenir au courant, de flairer l’avenir… Je cherche au nom de quoi on condamnerait ceux qui sont hors de leur époque. Qu’y a-t-il dans l’avenir de supérieur au passé ? »

Henry de Montherlant, carnets

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Ernst Jünger, un témoin du XXème siècle

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Ernst Jünger, 102 années au coeur de l'Europe (Sous-titres en anglais... désolé pour ceux qui ne causent pas la langue de Shakespeare...)

Ernst Jünger

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16/06/2012

Craig Erickson : "Cyber Βlues"

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Craig Erickson

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Chaque nerf en lui était en éveil

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« Il était dans un état mystérieux, empli de bien-être psychique ; chaque nerf en lui était en éveil, son sang chantait et il était en communion totale avec la nature tout entière : le soleil, les montagnes et tout le reste autour de lui ; son propre moi lui répondait à travers les arbres, les arbustes et les feuilles. Son âme, tel un orgue, résonnait en un crescendo, et jamais il n'oublierait la façon dont cette douce musique coulait dans ses veines. »

Knut Hamsun, Mystères

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15/06/2012

Buddy Guy : "Mary Had A Little Lamb" - "My Time After Awhile"

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Buddy Guy en compagnie de Jack Bruce à la basse et Buddy Miles à la batterie...

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Il y a quelque chose qui est la spécificité, la singularité et le lourd privilège de l’Occident

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« Dans l’histoire de l’Occident, il y a une accumulation d’horreurs –contre les autres tout autant que contre lui-même. Ce n’est pas là le privilège de l’Occident : qu’il s’agisse de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique avant la colonisation ou des Aztèques, les accumulations d’horreurs sont partout. L’histoire de l’humanité n’est pas l’histoire de la lutte des classes, c’est l’histoire des horreurs bien qu’elle ne soit pas que cela. Il y a , il est vrai, une question à débattre, celle du totalitarisme : est-ce, comme je le pense, l’aboutissement de cette folie de la maîtrise dans une civilisation qui fournissait les moyens d’extermination et d’endoctrinement à une échelle jamais auparavant connue dans l’histoire, est-ce un destin pervers immanent à la modernité comme telle avec toutes les ambiguïtés dont elle est porteuse, est-ce encore autre chose ? (…)

Il y a quelque chose qui est la spécificité, la singularité et le lourd privilège de l’Occident : cette séquence social-historique qui commence avec la Grèce et reprend, à partir du XIème siècle, en Europe occidentale, est la seule dans laquelle on voit émerger un projet de liberté, d’autonomie individuelle et collective, de critique et d’autocritique : le discours de dénonciation de l’Occident en est la plus éclatante démonstration. Car on est capable en Occident, du moins certains d’entre nous, de dénoncer le totalitarisme, le colonialisme, la traite des Noirs ou l’extermination des Indiens d’Amérique. Mais je n’ai jamais vu les descendants des Aztèques, les Hindous ou les Chinois faire une autocritique analogue, et je vois encore aujourd’hui les Japonais nier les atrocités qu’ils ont commises pendant la seconde guerre mondiale. Les Arabes dénoncent ans arrêt leur colonisation par les Européens, lui imputant tous les maux dont ils souffrent –la misère, le manque de démocratie, l’arrêt du développement de la culture arable, etc. Mais la colonisation de certains pays arabes a duré, dans le pire des cas, cent trente ans : c’est le cas de l’Algérie de 1830 à 1962. Mais ces mêmes arabes ont été réduits à l’esclavage et colonisés par les Turcs pendant cinq siècles. La domination Turque sur le Proche et le Moyen Orient commence au XVIème siècle et se termine en 1918. Il se trouve que les Turcs étaient musulmans –donc les arabes n’en parlent pas. L’épanouissement de la culture arabe s’est arrêtée vers le XIème, au plus XIIième siècle, huit siècles avant qu’il soit question d’une conquête par l’Occident. Et cette même culture arabe s’était bâtie sur la conquête, l’extermination et/ou la conversion plus ou moins forcée des populations conquises. En Egypte, en 550 de notre ère, il n’y avait pas d’arabes –pas plus qu’en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Irak. Ils sont là comme des descendants des conquérants venus coloniser ces pays et convertir, de gré ou de force, les populations locales. Mais je ne vois aucune critique de ces faits dans le cercle civilisationnel arabe. De même, on parle de la traite des Noirs par les Européens à partir du XVIème siècle, mais on ne dit jamais que la traite et la réduction systématique des Noirs en esclavage ont été introduites en Afrique par des marchands arabes à partir du XI-XIIième siècle (avec comme toujours la participation complice des rois et chefs de tribus noirs), que l’esclavage n’a jamais été aboli spontanément en pays islamique et qu’il subsiste toujours dans certains d’entre eux. Je ne dis pas que tout cela efface les crimes commis par les Occidentaux, je dis seulement ceci : que la spécificité de la civilisation Occidentale est cette capacité de se mettre en question et de s’auto-critiquer. Il y a dans l’histoire Occidentale, comme dans toutes les autres, des atrocités et des horreurs, mais il n’y a que l’Occident qui a crée cette capacité de contestation interne, de mise en cause de ses propres institutions et de ses propres idées, au nom d’une discussion raisonnable entre êtres humains qui reste indéfiniment ouverte et ne connaît pas de dogme ultime. »

Cornélius Castoriadis, La montée de l’insignifiance

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Une auto dérision qui va jusqu’à la haine de soi

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« Les défaites implacables (de juin 1940 à Diên Biên Phu) et plus encore les vaines victoires (de 1918 à l’Algérie) ont popularisé l’idée de notre déclin. C’est même devenu un lieu commun. Parce que nous ne sommes plus la puissance dominante, note très pertinemment Hubert Védrine, nos compatriotes considèrent que nous ne sommes plus rien. Chacun, chaque communauté, chaque mémoire veut se venger de ce "rien" qu’on juge suffisamment affaibli pour pouvoir être attaqué et écrasé.
L’histoire du XXe siècle pourrait se résumer à cette interrogation française existentielle : Comment trouver un rôle dans la distribution mondiale, alors qu’on n’a plus le rôle-titre, qu’on le sait, qu’on pressent même qu’on aurait dû, et pu, le conserver, et que ce déclassement vous meurtrit, même si on dissimule cette meurtrissure derrière une auto dérision qui va jusqu’à la haine de soi ? »

Eric Zemmour, Mélancolie française

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14/06/2012

Le féminisme, injure au sexe féminin ?

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« Le féminisme, injure au sexe féminin ? Et pourtant ! Y a-t-il quoi que ce soit d’injurieux à considérer qu’au bout du compte hommes et femmes diffèrent sur de nombreux points ? Rendre justice à tous, ce n’est pas parer chacun d’attributs mythiques, c’est honorer des qualités réelles. Affirmer que les sexes sont en tout point similaires, c’est non seulement énoncer une absurdité, mais c’est aussi aliéner la femme puisque c’est elle que l’on situe par rapport à l’homme. Cela, le psychologue britannique Gleen Wilson l’a très bien vu. "Ce qui échappe aux féministes, explique-t-il, c’est que leur propre position pourrait constituer la plus grosse insulte jamais faite au sexe féminin. Elle implique en effet que les femmes sont des créatures si faibles et ayant si peu de personnalité qu’elles peuvent aisément adopter (sous la pression des hommes) un comportement contraire à leur inclination, et que le comportement masculin est à ce point idéal qu’elles doivent tout faire pour chercher à l’imiter". Et Gleen Wilson ajoute fort judicieusement : "Je crois qu’hommes et femmes sont égaux en ce sens qu’ils sont prédisposés par leur nature biologique à se comporter de façon particulière et que les rôles sexuels adoptés de façon caractéristique par les hommes et les femmes sont également utiles à l’espèce".

C’est la conclusion du bon sens ; mais c’est aussi celle qu’impose la connaissance des faits. Car ainsi que l’explique Evelyne Sullerot : Quand Simone de Beauvoir dit : "On ne naît pas femme, on le devient", c’est une thèse. Mais quand on dit : "On naît bel et bien femme", c’est une constatation. »

Yves Christen , L’égalité des sexes

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13/06/2012

Le chef-d’œuvre est individuel dans son expression

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« — Je ne sais pas si tu t’en es aperçu, continue Roger ; mais les toiles des grands maîtres qui illuminent les murs des musées, les poèmes de pierre ou de marbre qui resplendissent sous leurs voûtes, sont des appels à l’indépendance. Ce sont des cris vibrants vers la vie belle et libre, des cris pleins de haine et de dégoût pour les moralités esclavagistes et les légalités meurtrières.

— Non, dis-je, je ne m’en étais pas aperçu complètement ; mais j’en avais le sentiment vague. Je le vois maintenant : c’est vrai. Rien de plus anti-social — dans le sens actuel — qu’une belle œuvre. Et le chef-d’œuvre est individuel, aussi, dans son expression ; il existe par lui-même et, tout en existant pour tous, il sait n’exister que pour un ; ce qu’il a à faire, il le dit dans la langue de celui qui l’écoute, de celui qui sait l’écouter. Il est une protestation véhémente et superbe de la Liberté et de la Beauté contre la laideur et la Servitude ; et l’homme, quelles que soient la hideur qui le défigure et la servitude qui pèse sur lui, peut entendre, s’il le veut, comme il faut qu’il l’entende, cette voix qui chante la grandeur de l’Individu et la haute majesté de la Nature ; cette voix fière qui étouffe les bégaiements honteux des bandes de pleutres qui font les lois et des troupeaux de couards qui leur obéissent. Voilà pourquoi, sans doute, les gouvernements nés du capital et du monopole font tout ce qu’ils peuvent pour écraser l’Art qui les terrorise, et ont une réelle haine du chef-d’œuvre.

— Peut-être ; moi, je te dis ce que j’ai éprouvé ; mais je n’ai pas été seul à le ressentir. Je le sais. J’ai vu les figures des serfs de l’argent, les soirs des dimanches pluvieux, lorsqu’ils sortent des musées qu’ils ont été visiter ; j’ai vu leurs fronts fouettés par l’aile du rêve, leurs yeux captivés encore par un mirage qui s’évanouit. Leur esprit n’est point écrasé sous la puissance des œuvres qu’ils ne peuvent analyser et qu’ils ne comprennent même pas ; mais ils ont eu la vision fugitive de choses belles qui ont existé et qui existent ; ils ont eu la sensation éphémère de la possibilité d’une vie libre et splendide qui pourrait être la leur et qu’ils n’auront jamais, jamais, qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas avoir, et qu’il leur est interdit de rêver. Car ils sont les damnés qui doivent croire, dans les tourments de leur géhenne, à l’impossibilité des paradis ; qui doivent prendre — sous peine d’affranchissement immédiat — la vérité pour l’erreur et les réalités pour les chimères... Ah ! la tristesse de leurs figures, au bas de l’escalier du Louvre !

— Un philosophe allemand l’a dit : "Le besoin de servitude est beaucoup plus grand chez l’homme que le besoin de liberté : les forçats élisent des chefs."

— Il y a des exceptions. Moi, j’en suis une. J’ai l’horreur de l’esclavage et la passion de l’indépendance ; les années que j’avais passées à bord des navires de l’État ne m’avaient pas donné, comme à tant d’autres, l’habitude et le goût du collier ; au contraire. Je sentais qu’il me fallait prendre une résolution énergique et, puisque je ne voulais suivre aucune de ces routes qui mènent du bagne capitaliste à l’hôpital, m’engager résolument dans les chemins de traverse, au mépris des écriteaux qui déclarent que la chasse est réservée, et sans crainte des pièges à loups... Un jour, au Louvre, j’ai volé un tableau. Cela s’est fait le plus simplement du monde. L’après-midi était chaude ; les visiteurs étaient rares ; les gardiens prenaient l’air auprès des fenêtres ouvertes. J’ai décroché une toile de Lorenzo di Credi, une Vierge qui me plaisait beaucoup ; je l’ai cachée sous un pardessus que j’avais jeté sur mon bras et je suis sorti sans éveiller l’attention. Tu t’étonneras peut-être...

— Mais non ; je sais avec quelle rapidité les œuvres d’art disparaissent mystérieusement des musées français ; je suis porté à croire qu’avant peu il ne restera plus au Louvre que les faux Rubens qui le déshonorent et les Guidi Reni qui l’encombrent ; et que l’administration des Beaux-Arts prendra alors le parti raisonnable de placer la Source d’Ingres où elle devrait être, au milieu du Sahara. »

Georges Darien, Le Voleur

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