06/06/2014
S’abîmer comme un météore
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« Mieux vaut s’abîmer comme un météore, dans une gerbe d’étincelles, que s’éteindre à petit feu vacillant. »
Ernst Jünger, La guerre comme expérience intérieure
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Quelque haut fait
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« Eh bien! non, je n'entend pas mourir sans lutte ni sans gloire, ni sans quelque haut fait dont le récit parvienne aux hommes à venir. »
Homère, L'Iliade, XXII, 304-305
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Des chants
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« Si les dieux ont infligé la mort à tant d’hommes, c’est pour donner des chants aux gens de l’avenir. »
Homère, Odyssée, VIII, 579-580
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Marche !
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« Rien de bien ne se fait couché ou assis ! Seul l'homme debout, fait du bon travail, et c'est quand il marche qu'il pense droit ! Garde toi de ne rien faire le cul sur une chaise ou sur un lit, sinon de manger, dormir ou reposer ! Si tu veux comprendre, débattre sainement, imaginer, organiser ta pensée, concevoir et décider ! Marche ! Marche ! Marche, tu verras ! »
Henri Vincenot, Les étoiles de Compostelle
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Indisciplinés
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« Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre. »
Georges Bernanos, Les enfants humiliés
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Les méthodes indirectes
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« Dans tout conflit, on peut recourir à la méthode directe pour marcher à la bataille ; mais les méthodes indirectes sont nécessaires pour remporter la victoire. »
Sun Tzu, L'art de la guerre
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L'homme n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt
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« La confuse volonté du peuple peut-être représentée par un ensemble de personnes éclairées, raisonnables, dont chacune respecte dans les autres la dignité de l'homme, ne cherche pas à primer sur elles et à leur imposer un pouvoir capté par la ruse et la violence. »
« On ne peut jouir de son peuple qu'aux deux extrêmes, chez quelques simples et chez quelques raffinés qui par instant retrouvent la simplicité. »
« La santé de bœuf dont ils jouissent, leur fait croire qu'ils sont des taureaux. »
« La pensée devenue action, trempée de sang, forgée comme une lame d'acier est étrangère au penseur. »
« Donnez-nous de grands hommes et de grandes actions pour que nous retrouvions le sens des grandes choses. »
« Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices. »
« L'homme ne naît que pour mourir et il n'est jamais si vivant que lorsqu'il meurt. mais sa vie n'a de sens que s'il donne sa vie au lieu d'attendre qu'elle lui soit reprise. »
Pierre Drieu la Rochelle, L'Homme à Cheval
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C'est toi qui a voulu coucher avec elle
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« Transformé en flocon de neige comme par
un ours polaire invisible
- pauvre con,
tu te retrouves assis
sur le pare-chocs de ses baisers
alors qu'elle conduit la voiture
jusqu'au coeur de la banquise. »
Richard Brautigan, Il pleut en amour
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05/06/2014
Dans le miroir
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« Vous êtes-vous regardé dans le miroir lorsque entre vous et la mort plus rien ne s’interpose ? Avez-vous interrogé vos yeux ? Avez-vous compris alors que vous ne pouvez pas mourir ? Les pupilles dilatées par la terreur vaincue sont plus impassibles que des pyramides. Une certitude alors de leur immobilité, une certitude étrange et tonique dans son mystère lapidaire : tu ne peux pas mourir. C’est le silence des yeux, c’est notre regard se rencontrant avec lui-même, calme égyptien du rêve devant la terreur de la mort. Chaque fois que cette terreur vous saisit, regardez-vous dans le miroir, interrogez vos yeux et vous comprendrez pourquoi vous ne pourrez pas mourir, pourquoi vous ne mourrez jamais. Vos yeux savent tout. Car nos yeux imbus de néant nous assurent que rien ne peut plus nous arriver. »
Emil Cioran, Des larmes et des saints
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Une apothéose de l’éphémère
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« Ce qu’il y a de plus sain et de plus pur dans la vie n’est qu’une apothéose de l’éphémère. »
« Il se pourrait que la mélancolie fût réfractaire à l’absolu. »
« Avoir toujours aimé les larmes, l’innocence et le nihilisme. Les êtres qui savent tout et ceux qui ne savent rien. Les ratés et les enfants. »
Emil Cioran, Des larmes et des saints
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L’obsession de l’absolu
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« Un jour le monde, cette vieille baraque, finira bien par s’effondrer. De quelle manière, nul ne le sait et cela n’a d’ailleurs aucune importance. Car du moment où, tout manquant de substance, et la vie n’étant qu’une pirouette dans le vide, ni le commencement ni la fin ne prouvent rien. »
« Tous les déclins sont là pour me soutenir. »
« Il y a dans l’obsession de l’absolu un goût d’autodestruction. »
Emil Cioran, Des larmes et des saints
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Le pressentiment des limites du bonheur
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« "Je vis de ce dont les autres meurent" (Michel-Ange). Il n’y a rien d’autre à ajouter sur la solitude... »
« Tout souvenir est un symptôme maladif. La vie comme état pur, comme phénomène non altéré, est actualité absolue. La mémoire est négation de l’instinct et son hypertrophie une maladie incurable. »
« Les enfants, tout comme les amants, ont le pressentiment des limites du bonheur. »
Emil Cioran, Des larmes et des saints
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Personne ne lit pour apprendre mais pour oublier
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« Lire jour et nuit, avaler des tomes, ces somnifères, car personne ne lit pour apprendre mais pour oublier, remonter jusqu’à la source du cafard en épuisant le devenir et ses marottes ! »
« Je n’ai jamais rencontré personne, je n’ai fait que trébucher sur des ombres simiesques. »
« Il y a dans la vie comme l’hystérie d’une fin de printemps. »
Emil Cioran, Des larmes et des saints
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04/06/2014
Impossibilité pour l’homme de désespérer complètement...
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« Je peux dire et je dirai tout à l’heure que ce qui compte est d’être humain, simple. Non, ce qui compte est d’être vrai et alors tout s’y inscrit, l’humanité et la simplicité. Et quand suis-je plus vrai et plus transparent que lorsque je suis le monde ? »
« Impossibilité pour l’homme de désespérer complètement. Conclusion : toute littérature de désespoir ne figure qu’un cas limite et pas le plus significatif. Ce qui est remarquable dans l’homme ce n’est pas qu’il désespère, c’est qu’il surmonte ou oublie le désespoir. »
« Elle dit, et puis se contredit ou reconnaît sans discuter qu’elle a tort. Tout cela parce qu’elle estime que c’est sans importance. Elle ne pense pas réellement à ce qu’elle dit, préoccupée qu’elle est d’une autre blessure, infiniment plus grave, qu’elle traînera avec elle, inconnue, jusqu’à la mort. »
Albert Camus, Carnets
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J’ai souffert d’être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j’ai vaincu la souffrance d’être seul
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« Chaque fois que l’on (que je) cède à ses vanités, chaque fois que l’on pense et vit pour "paraître", on trahit. À chaque fois, c’est toujours le grand malheur de vouloir paraître qui m’a diminué en face du vrai. Il n’est pas nécessaire de se livrer aux autres, mais seulement à ceux qu’on aime. Car alors ce n’est plus se livrer pour paraître mais seulement pour donner. »
« Il y a beaucoup plus de force dans un homme qui ne paraît que lorsqu’il le faut. Aller jusqu’au bout, c’est savoir garder son secret. J’ai souffert d’être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j’ai vaincu la souffrance d’être seul. Et aujourd’hui, je ne connais pas de plus grande gloire que de vivre seul et ignoré. »
« D’avoir rejeté cette vie, de m’être fermé tout ce qu’on appelle “l’avenir”, de rester encore dans l’incertitude et la pauvreté, je ne saurais pas dire aujourd’hui si ce fut force ou faiblesse. Mais je sais du moins que, si conflit il y a, c’est pour quelque chose qui en valait la peine. À moins qu’à bien voir… Non. Ce qui m’a fait fuir, c’était sans doute moins de me sentir installé que de me sentir installé dans quelque chose de laid. »
Albert Camus, Carnets
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La triomphante civilisation "humaine" des modernes
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« Le monde traditionnel connut la Royauté divine. Il connut l'acte de passage - l'Initiation ; les deux grandes voies du rapprochement - l'Action héroïque et la Contemplation ; la méditation - le Rite et la Fidélité ; le grand soutien : la Loi Traditionnelle, la Caste ; le symbole terrestre : l'Empire.
Tels sont les fondements de la hiérarchie et de la civilisation traditionnelles, intégralement détruites par la triomphante civilisation "humaine" des modernes. »
Julius Evola, Révolte contre le monde moderne
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Chier définitivement cette génération, cette culture et ces quarterons de chiens, débiles distingués et déguisés qui occupent l’avenir
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« Économie, Religion, Snobisme, Anti-Sémitisme bon enfant, Faux Classicisme, Réactionnariat sublimodernisé, Rétro-Chic, Photo, Vidéo, Propreté, Arrivisme, Sport, Froideur, Ennui, Fadeur, Égoïsme, Collection, Sympathie, Solidarité, Gaspillage... Des broutilles, je vous dis ! On n’a encore rien vu ! Lentement, doucement, les esprits se laissent glisser vers une griserie du modernisme, un Progrès "in Progress" extrêmement sournois. Il est temps aujourd’hui, où se sont déclarés tous les nouveaux poncifs, de chier définitivement cette génération, cette culture et ces quarterons de chiens, débiles distingués et déguisés qui occupent l’avenir. D’un utopisme ridicule, politique, athée, sympa, porno, plébéien, sale, brouillon, écologiste dont les derniers bastions sont occupés par les effrayants punks de la dernière heure, les espératifs déglingués, les patients du Grand Soir qui ne font plus peur à personne et qui ont au moins le bénéfice de la voyoucratie, révoltés timides et expansifs qui se croient nihilistes – de cet idéalisme donc que, pour ma part, j’exècre, mais que je ne condamne pas, nous sommes passés à un Arrivisme inqualifiablement salaud, économique, biblique, dur, sans aucune sensualité, bourgeois, propre, arrogant, technique, encore plus inadmissible. Il n’y a rien de pire que ces nouveaux métiers grâce auxquels vivent les plus grandes crapules de la "Démocratie". Ils sont fiers tous ces magouilleurs, ces débrouillards, ces enculeurs par-devant !
[...]
Soyons précis! Montons une liste de toutes ces professions où il ne peut pas y avoir UNE SEULE personne valable, et dont le développement et la séduction entraîneront sans plus tarder l’extinction bien méritée de tout intérêt possible pour la race humaine. Ô Fonctions inadmissibles dont les carnes feront tous les irremboursables frais !... Promoteurs immobiliers ! Agents de publicité ! Agents de Change ! Public Relations ! Graphistes ! Cadres en tout genre ! Conseillers Artistiques ! Critiques d’Art ! Informaticiens ! Architectes ! Producteurs ! Statisticiens ! Journalistes ! Designers ! Psychanalystes ! Assistantes sociales ! Dessinateurs de Bandes Dessinées ! Chanteurs de Variétés ! Speakers ! Secrétaires d’État ! Sponsors ! Restaurateurs ! Banquiers ! Examinateurs ! Multi-Médiaistes ! Proctériens ! Allez ! Tous au Vél’d’hiv ! Et que ça saute ! — Mais il en faut, monsieur ! Justement non, il n’en faut pas. Quand je pense que la plupart des génies de tous les temps se sont laissés traiter d’"inutiles", alors qu’on laisse croire de nos jours à l’efficacité, l’indispensable présence de toutes ces raclures infâmes !... C’est le comble ! Ah ! quel régal ce serait de tous les envoyer braire dans des gazons de dégueulis, qu’on les humilie à leur tour, pour qu’ils voient ce que c’est que d’être de l’autre côté de l’anus ! Que de poubelles à créer, je vous assure ! Rien que dans le Show-Business, l’Informatique ou la Publicité ! Des charniers à organiser ! De quoi occuper tous nos petits Eichmanns punkies ! Vocations comblées pour les zonards sadiques ! A l’œuvre, frimousses ! »
Marc-Édouard Nabe, Au régal des vermines
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Notre rayon lumineux fouille la nuit
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« Nous avons le devoir d'être dur. Nous ne devons rien cacher de la vérité, jamais. Nous sommes des phares. Notre rayon lumineux fouille la nuit, impassible. S'il éclaire soudain le chaos tumultueux et grandiose de la mer dont la beauté bouleverse l'homme, tant mieux ! Mais s'il se braque sur une charogne pourrissante dans une crevasse de roches, tant pis ! Il est le phare, il éclaire : c'est tout. »
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03/06/2014
M’oublier, m’ignorer...
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« Où irais-je, si je pouvais aller, que serais-je, si je pouvais être, que dirais-je, si j’avais une voix, qui parle ainsi, se disant moi ? Répondez simplement, que quelqu’un réponde simplement.
C’est le même inconnu que toujours, le seul pour qui j’existe, au creux de mon inexistence, de la sienne, de la nôtre, voilà une simple réponse.
Ce n’est pas en pensant, qu’il me trouvera, mais que peut-il faire, vivant et perplexe, oui, vivant, quoi qu’il dise.
M’oublier, m’ignorer, oui, ce serait le plus sage, il s’y connaît. »
Samuel Beckett, Textes et Nouvelles pour rien
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Un amour qui ne supporte pas d’être confronté avec la réalité n’en est pas un
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« Notre époque meurt d’avoir cru aux valeurs et que les choses pouvaient être belles et cesser d’être absurdes. Adieu, je rentre dans l’histoire où me tiennent enfermé depuis si longtemps ceux qui craignent de trop aimer. »
« Un amour qui ne supporte pas d’être confronté avec la réalité n’en est pas un. Mais alors, c’est le privilège des cœurs nobles que de ne pouvoir aimer. »
« À trente ans, presque du jour au lendemain, j’ai connu la renommée. Je ne le regrette pas. J’aurais pu en faire plus tard de mauvais rêves. Maintenant, je sais ce que c’est. C’est peu de chose. »
Albert Camus, Carnets
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Au milieu de l’extraordinaire silence qui m’accueillait soudain
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« Il est ahurissant de voir la facilité avec laquelle s’écroule la dignité de certains êtres. À la réflexion, cela est normal puisque la dignité en question n’est maintenue chez eux que par d’incessants efforts contre leur propre nature. »
« On se demandait où était la guerre — ce qui, en elle, était ignoble. Et on s’aperçoit qu’on sait où elle est, qu’on l’a en soi — qu’elle est, pour la plupart, cette gêne, cette obligation de choisir qui les fait partir avec le remords de n’avoir pas été assez courageux pour s’abstenir ou qui les fait s’abstenir avec le regret de ne pas partager la mort des autres. »
« Je me suis trouvé dans ce compartiment de première, éclairé, chauffé, j’ai fermé la porte derrière moi et j’ai baissé tous les stores. Et alors, une fois assis, au milieu de l’extraordinaire silence qui m’accueillait soudain, je me suis senti délivré. Délivré d’abord de tous ces jours haletants qui venaient de passer, de cet effort pour dominer ma vie, de ces tumultes difficiles. Tout se taisait. Le wagon vibrait doucement. Et si j’entendais derrière les vitres les froissements de la nuit pluvieuse, je l’entendais encore comme un silence. »
Albert Camus, Carnets
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Ceux qui ont une grandeur en eux ne font pas de politique
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« La pensée est toujours en avant. Elle voit trop loin, plus loin que le corps qui est dans le présent. Supprimer l’espérance, c’est ramener la pensée au corps. Et le corps doit pourrir. »
« La politique et le sort des hommes sont formés par des hommes sans idéal et sans grandeur. Ceux qui ont une grandeur en eux ne font pas de politique. »
« En tout cas, la seule expérience qui m’intéresse, c’est celle où justement tout se trouverait être comme on l’attendait. Faire une chose pour être heureux, et en être heureux. Ce qui m’attire, c’est ce lien qui va du monde à moi, ce double reflet qui fait que mon cœur peut intervenir et dicter mon bonheur jusqu’à une limite précise où le monde alors peut l’achever ou le détruire. »
Albert Camus, Carnets
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Quand on a compris...
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« Quand on a compris que rien n'est, que les choses ne méritent même pas le statut d'apparences, on n'a plus besoin d'être sauvé. On est sauvé. »
Emil Cioran, Le mauvais démiurge
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02/06/2014
Le regard devient circulaire et solaire
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« La haute montagne peut permettre à certains d'assouvir leur goût stupide du risque pour le risque ; elle peut permettre à des gens plus ou moins "entraînés" et inconscients de pratiquer une activité sportive banale ; elle peut être le luxe que se paient des hommes à l'esprit étroit pétrifiés par la "civilisation" des plaines de regarder à la jumelle des "panoramas" touristiques. Mais, pour d'autres, elle n'est rien de tout cela : elle est une voie de libération, de dépassement, d'accomplissement intérieur.
Les deux grands pôles de la vie à l'état pur, l'action et la contemplation, s'y confondent.
L'action, c'est la responsabilité absolue, le fait de se sentir absolument seul, de ne pouvoir compter que sur sa force et son courage, joints à une maîtrise de soi lucide et chirurgicale.
La contemplation, c'est l'essence même de cette expérience héroïque: le regard devient circulaire et solaire, il n'y a plus que le ciel et des forces pures et libres qui reflètent et figent l'immensité dans le chœur titanique des sommets. »
Julius Evola, Méditations du haut des cimes
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Louis XIV avec un "assuré social"
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« Je voudrais voir un peu Louis XIV avec un "assuré social" !... il verrait si l’Etat c’est lui !... pensez les milliards que représente le moindre cotisant ! ah, Louis peigne-chose !... »
Louis-Ferdinand Céline, D’un château l’autre
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