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10/01/2016

L’aristocratie relie le peuple aux dieux

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« Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intellect ou de la seule "raison morale". De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mythologies. Elle relie aussi le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas. »

Alain de Benoist, Les idées à l’endroit

 

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L’apartheid volontaire

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« Que signifie l’apartheid volontaire ? Un exil intérieur, une solitude absolue, un refus de mettre sur le même plan le sang et le droit. Je marche au milieu d’une multitude de néo-Français en m’abstrayant mentalement de leur nombre, sachant que je n’ai rien de commun avec ces gens. »

Richard Millet, Fatigue du sens

 

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09/01/2016

Débarrassé de l’amour, le monde m’a paru plus clair...

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« Débarrassé de l’amour, le monde m’a paru plus clair. Il obéit à des lois naturelles, tourne autour du soleil et non pas autour d’un être qui fait la pluie ou le beau temps. Les heures se déroulent tranquilles, l’une après l’autre, toutes égales et chargées de matière, comme le décor devant mes yeux retrouve sa consistance et ses couleurs. »

Roger Vrigny, Sentiments distingués

 

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Esthètes progressistes

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« On n’imagine pas la densité d’esthètes progressistes entre l’avenue Mozart et le boulevard Saint-Germain qui n’ont jamais serré la main d’un ouvrier. On parle de ce que l’on ignore avec une conviction d’autant plus ferme qu’elle n’est entamée par aucune expérience concrète. »

Michel Mourlet, L’éléphant dans la porcelaine

 

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07/01/2016

Que nous ayons foi en Dieu ou que nous ne l’ayons pas...

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« Que nous ayons foi en Dieu ou que nous ne l’ayons pas est, somme toute, de médiocre importance. Ce qui importe est que Dieu, si par extraordinaire Il existe, croie en nous. »

Gabriel Matzneff, Les nouveaux émiles de Gab la Rafale - 14 juillet 2010, 09h54, à Emmanuelle de R.

 

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Une civilisation d’esclaves dans les grandes largeurs

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« S’il y a jamais eu une civilisation d’esclaves dans les grandes largeurs, c’est bien la civilisation moderne. Aucune culture traditionnelle n’a vu d’aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n’a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d’une société plus ou moins collectivisée. »

Julius Evola, Révolte contre le monde moderne

 

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06/01/2016

Souillure de la Beauté

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« La beauté est désirée pour la salir. Non pour elle-même, mais pour la joie goûtée dans la certitude de la profaner. [...] Plus grande est la beauté, plus profonde est la souillure. »

Georges Bataille, L’Érotisme

 

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Un noyau héréditaire

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« Je crois pour ma part, [...], à l’absolue nécessité [...] de l’existence d’une classe cultivée assez nombreuse, mais pas trop, constamment renouvelée aux marges : c’est à dire ouverte, changeant de contours, [...] mais comportant en son centre, et c’est bien là ce qui est le plus difficile à faire admettre en société démocratique, et c’est même presque impossible à énoncer seulement en société hyperdémocratique, un noyau héréditaire. »

Renaud Camus, Le Grand Remplacement

 

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04/01/2016

Tourner son visage vers l'oubli

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« L'Empire est à l'envers et les coqs chantent la nuit : la gauche est devenue la droite et la droite n'est plus rien, les laïcs sont devenus des prêtres athées et l’Église se hisse au niveau de la pire presse de cœur à la française.

L'anti-conformisme n'est plus que le conformisme des mots galvaudés comme celui de "révolution", sophistiqué, onanisant. C'est le pacte général avec la classe moyenne, elle-même intégrée à sa police proxénète, trafiquante et assassine.

Seule volonté alors, tourner son visage vers l'oubli. Mourir seul, et dans un froid absolument glacial. »

Dominique de Roux, Immédiatement

 

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03/01/2016

Le salut de la communauté

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« De même que chaque matelot est l’un des membres d’une communauté, ainsi en est-il disons-nous, du citoyen. Ces matelots ont beau différer par leur capacité (l’un est rameur, un autre pilote, un autre la vigie, un autre reçoit quelque autre dénomination du même genre), il est clair que la définition la plus exacte de la perfection de chacun n’est propre qu’à lui, mais qu’il y en aura également une qui sera commune et qui s’adaptera à tous : en effet, la sécurité de la navigation est leur tâche à tous, car c’est à cela qu’aspire chacun des matelots. Il en va donc de même des citoyens : ils ont beau être dissemblables entre eux, leur tâche, c’est le salut de la communauté. »

Aristote, Politique - Livre III – chap. IV

 

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Cela ne brûle-t-il pas comme un sceau incandescent ?

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« "Mais je vous connaissais mieux,
Que je n'ai jamais connu l'homme,
J'entendais le silence de l'Éther,
Aux mots des hommes je n'entendais rien.
Mon maître fut l'harmonie
Du bois qui murmure
Et j'appris à aimer
Parmi les fleurs.
C'est dans les bras des dieux que j'ai grandi."

Friedrich Hölderlin, "Lorsque j'étais enfant...".

Lorsqu'au travers de ces mot s'expriment la résignation et l'abandon, cela ne brûle-t-il pas comme un sceau incandescent, qui devrait marquer notre époque d'une flétrissure, alors même que ce poème, qui, grâce à son accent sereinement enjoué de calme et d'assurance, exprime l'unité de sa nature et de la nature extérieure, nous dit cette chose qui est transcrite : la jeunesse ?

Toutefois, il serait permis de demander : L'époque n'est-elle pas ainsi un peu trop chargée ? Ne fut-il donc pas une exception absolue ? Pourquoi donc est-il finalement aussi radicalement seul ? Néanmoins, il règne là, comme dans chaque rencontre entre l'esprit et l'extériorité, ce que nous pouvons simplement nommer interaction ; nous ne trouverons aucun terme mieux approprié à cette relation. La disposition, au sentiment d'abandon comme à la folie, était là, sa destinée étant prédéterminée par sa nature et devenant en lui, de manière absolument exceptionnelle, lucidité et prémonition : ainsi, il a anticipé poétiquement la douleur et même la consolation de la mort prématurée de sa Diotima, avant même qu'elle ne soit morte ou malade ; ainsi, il a erré fiévreusement de Bordeaux jusqu'au pays natal ; ainsi encore, sauvagement égaré, il est revenu comme un vagabond, pendant que la lettre de l'ami, qui renfermait la première annonce de la mort, cheminait à travers la France. Le fond, le tréfonds de sa détresse était en lui comme un héritage ; mais le monde et l'époque lui fournirent, toujours de nouveau, au cours des ans, des occasions très pénibles et très réelles de sensations singulières provoquées, d'expériences et de douleurs. Une sensibilité particulière, singulièrement émotive : pas seulement parce qu'il avait une peau extrêmement sensible, mais aussi parce qu'il recevait des coups très réellement durs et des blessures profondes. Il n'y a rien d'étonnant, au fait que celui qui devine ainsi, perçoive les puissances du destin comme réelles et comme personnelles ; il était trop fier pour tenir ses contemporains responsables de son destin contraire d'homme, d'individu, et pour accuser de mort ses ennemis. Pourtant, c'était un prodige de prodige absolu, un magnifique miracle céleste, qu'il n'ait pas qualifié ces puissances de démons perfides - comme Byron, comme Lenau -, qu'il n'ait ni crié ni gémi douloureusement du monde, mais qu'il ait élu les dieux comme relations intimes et qu'il ait appris à aimer son destin. En vérité, s'il y a quelque chose d'idyllique en Hölderlin, alors cette idylle est justement le signe de son héroïsme, une bravoure nouvelle, quoique rappelant la sacralisation de la forme pleine de gravité de l'antique, une manière, non pas querelleuse, sauvage et s'évadant superficiellement, mais endurante et paisible.

Si nous avons besoin de héros, qui ne détruisent ni n'invectivent, mais qui construisent, ordonnent et bénissent, si nous avons besoin de héros de l'amour, alors Hölderlin est notre futur et notre présent, un esprit qui guide. »

Gustav Landauer, "Friedrich Hölderlin en ses poèmes", in "Un appel aux poètes - et autres essais

 

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01/01/2016

Un besoin vital de tradition et de civilisation propres, c’est-à-dire de continuités apaisantes

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« N’ayant pas de civilisation de rechange, c’est à la mienne et à sa tradition que je m’attache. Elle m’a fait ce que je suis. Elle a façonné mon être, une certaine façon d’exister, de sentir, de penser, de me comporter devant la vie et devant la mort, l’amour et le destin.

Intimement conscient de ce que je dois d’essentiel à mes origines, je justifie et soutiendrai toujours le droit fondamental de tous les autres humains à posséder leur propre patrie, leur culture, un enracinement qui permet d’être soi, chez soi, et de ne pas être rien. C’est aussi pourquoi je m’insurge contre ce qui me nie. Je m’insurge contre l’invasion silencieuses de nos villes, je m’insurge contre la négation de la mémoire européenne. Je dois à celle-ci de m’avoir transmis des exemples de tenue, de vaillance et de raffinement venus du plus lointain passé, celui d’Hector et d’Andromaque, d’Ulysse et de Pénélope. Menacé comme tous mes frères européens de périr spirituellement, cette mémoire est mon bien le plus précieux.  
Il est nécessaire aussi de rappeler les fondamentaux de toute vie humaine au-delà des croyances de chacun. Dans leur diversité, les hommes n’existent que par ce qui les distingue, clans, peuples, nations, cultures, civilisations, et non par ce qu’ils ont en commun. Seule leur animalité est universelle. La sexualité est commune à toute l’humanité autant que la nécessité de se nourrir. En revanche, l’amour comme la gastronomie ou l’art du thé sont le propre d’une civilisation, c’est-à-dire d’un effort millénaire de création dans le mystère de la continuité de soi.

L’amour entre deux personnes de sexe opposé, tel que le conçoivent les Européens, et qu’a magnifié l’amour courtois à partir du XIIe siècle, est déjà présent de façon implicite dans les poèmes homériques à travers les personnages contrastés d’Hélène, Hector, Andromaque, Ulysse et Pénélope. De même, la perception forte de ce qu’est une personne, l’existence politique de cités libres et en armes, l’idée fondamentale aussi que les hommes ne sont pas étrangers à la nature, qu’ils en épousent le cycle de renouvellement perpétuel incluant la naissances et la mort, qu’enfin du pire peut surgir le meilleur, ce sont là un ensemble de particularités constitutives qui s’affirment déjà dans les deux poèmes d’Homère qui nous offrent nos modèles.

Même quand ils ne le savent pas, les individus et les peuples ont un besoin vital de tradition et de civilisation propres, c’est-à-dire de continuités apaisantes, de rites, d’ordre intériorisé, et de spiritualité. Nous, Européens, avons tous besoin de beauté, notamment dans les petites choses. C’est le sens des fêtes familiales ou amicales que nous avons tous célébrées. Mais la perception que nous en avons change selon les civilisations, tissées elles-mêmes d’hérédités spécifiques aux sources mystérieuses. Ayant ces réalités à l’esprit, on peut poser comme principe qu’il n’y a pas de réponse universelle aux questions de l’existence et du comportement. Chaque peuple, chaque civilisation a sa vérité et ses dieux également respectables. Chacun apporte ses réponses, sans lesquelles les individus, hommes ou femmes, privés d’identité, donc de substance et de profondeur, sont précipités dans un trouble sans fond. Comme les plantes, les hommes ne peuvent se passer de racines. Mais leurs racines ne sont pas seulement celles de l’hérédité, auxquelles on peut être infidèle, ce sont également celles de l’esprit, c’est-à-dire de la tradition qu’il appartient à chacun de retrouver. »

Dominique Vennner, Message de Dominique Venner pour le 1er janvier 2012, sur le Blog de l'auteur

 

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Marcher en forêt ou dans la nature

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« Ne laissez pas passer une semaine sans aller marcher en forêt ou dans la nature.  Toutes les régions de France et d’innombrables régions d’Europe sont propices à ces retraites dans la nature,loin des miasmes de la ville.Vous pouvez choisir une promenade même brève,ou une vrai randonnée,l’important est dans la rupture,l’odeur du bois,du sol,les couleurs,l’attention aux arbres et au plantes suivant les saisons,la présence éventuelle d’animaux sauvages dont vous respectez scrupuleusement la tranquillité. On ne parle pas en forêt. Pas de cris. L’immersion dans la splendeur, le silence et la poésie. »

Dominique Venner, Un Samouraï d'occident - Le Bréviaire des insoumis

 

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27/12/2015

C'est notre inquiétude qui gâte tout...

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21/12/2015

Celui qui dit oui au camp du progrès

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« Le nouveau rebelle est très facile à identifier : c’est celui qui dit oui. Oui à Delanoël. Oui aux initiatives qui vont dans le bon sens, aux marchés bio, au tramway nommé désert, aux haltes-garderies, au camp du progrès, aux quartiers qui avancent. Oui à tout. Sauf à la France d’en bas, bien sûr, et aux ploucs qui n’ont pas encore compris que la justice sociale ne débouche plus sur la révolution mais sur un séjour d’une semaine à Barcelone défiant toute concurrence. »

Philippe Muray, Exorcismes spirituels III

 

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Le politique rampe...

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« Nul besoin d’avoir un grand sens de l’État ni un sens excessif de votre dignité pour ne pas voir sans malaise, côté à côte, au Grand Journal, le président du Conseil constitutionnel et le président de l’Assemblée nationale se tortiller sur leur chaise pour se faire applaudir par des gamins fonctionnant au sifflet. Embarrassés, patauds, piquant des fards devant une Bimbo, humiliés par les lazzi d’un trio de montreurs d’ours auxquels ne manquent plus que la chambrière et le cerceau pour mettre leurs invités à quatre pattes et les faire sauter au travers (prochaine étape). Le politique ne se cabre même plus, il rampe. »

Régis Debray, Rêverie de gauche

 

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20/12/2015

Flatter les opinions

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« Le Journal au lieu d'être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s'est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est une boutique où l'on vend au public des paroles de la couleur dont il veut. S'il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n'est plus fait pour éclairer mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. Ils auront le bénéfice de tous les êtres de raison : le mal sera fait sans que personne en soit coupable. »

Honoré de Balzac, Illusions perdues

 

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Les étalages

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« L'art étant devenu une des occupations recherchées des riches, les expositions se suivent avec un égal succès, quelles que soient ce qu'on exhibe, pourvu que les négociants de la presse s'en mêlent et que les étalages aient lieu dans une galerie connue. »

Joris-Karl Huysmans, Certains

 

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19/12/2015

Empoisonnement grégaire

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« L'absence de pensée et l'idiotie morale ne sont pas des attributs caractéristiques de l'espèce humaine, ce sont des symptômes d'empoisonnement grégaire. »

Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes

 

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La masse et l'égalitaire

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« Dûment sevrés des fortes ivresses, nous avons pris en horreur toute puissance et virilité ; la masse et l'égalitaire, tels sont nos nouveaux dieux. Puisque la masse ne peut se modeler sur le petit nombre, qu'au moins le petit nombre se modèle sur la masse. »

Ernst Jünger, La guerre comme expérience intérieure

 

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18/12/2015

Quand les républicains étaient héroïques

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« Ce que nous voulons savoir, c'est ce que c'était, c'est quel était le tissu même de la bourgeoisie, de la République, du peuple, quand la bourgeoisie était grande, quand le peuple était grand, quand les républicains étaient héroïques et que la République avait les mains pures. Pour tout dire quand les républicains étaient républicains et que la république était la république. »

Charles Péguy, Notre Jeunesse

 

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Sa mollesse, son acceptation

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« Au premier mot qui révèle sa mollesse, son acceptation, je le hais. J'éprouve une sorte d'horreur physique, et je m'écarte. Ce pleutre, ce lâche ne peut pas être du même peuple dont je suis. Enfin je comprend trop bien de quoi pourrait naître la guerre civile. »

Jean Guéhenno, Journal des années noires

 

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17/12/2015

Car l’État ne connaît ni honneur ni justice

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« On a volé leur patrie aux Français, je veux dire qu'on la leur a rendue méconnaissable. Elle n'évoque même plus pour eux l'idée d'honneur ou de justice – car l’État ne connaît ni honneur ni justice […] La France ne ressemble plus aux Français, elle n'a ni leurs vertus, ni leurs vices, ni aucun de ces défauts qui leurs sont plus chers que leurs vices ou leurs vertus, elle ne parle même pas leur langage, elle ne dit rien, elle l'idole muette d'un peuple bavard. L’État s'est substitué à la Patrie comme l'administration cléricale se serait substituée depuis longtemps – si Dieu n'y mettait ordre – à la moribonde Chrétienté. »

Georges Bernanos, Les enfants humiliés

 

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Une matière esclave

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« À ce jeu en ce temps-ci une humanité est venue, un monde de barbares, de brutes et de mufles ; plus qu'une pambéotie, plus que la pambéotie redoutable annoncée, plus que la pambéotie redoutable constatée : une panmuflerie sans limites ; un règne de barbares, de brutes et de mufles ; une matière esclave ; sans personnalité, sans dignité ; sans ligne ; un monde non seulement qui fait des blagues, mais qui ne fait que des blagues, et qui fait toutes les blagues, qui fait blague de tout. »

Charles Péguy, Deuxième élégie XXX


Le buste de l’écrivain, square Charles Péguy (Orléans). Lors des bombardements de juin 1940, un éclat est venu frapper ce buste à l’endroit exact où Péguy fut atteint le 5 septembre 1914.

 

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16/12/2015

Ce bonheur "individuel" ou "collectif" fait de toutes les ruines de la splendeur d’antan

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« Il serait affreux et douloureux de penser que Moïse fit l’ascension du mont Sinaï, que les Hellènes bâtirent l’Acropole, que les Romains entreprirent les guerres Puniques, que le beau et génial Alexandre, coiffé de son casque empenné, franchit le Granique et combattit sous les murs d’Arbelles ; que les apôtres se vouèrent à la prédication, que les martyrs donnèrent leurs souffrances, les poètes leurs chants et les peintres leurs plus belles couleurs, que les chevaliers enfin brillèrent dans les tournois, pour que le bourgeois français, russe ou allemand, vêtu de son costume grotesque, pût se vautrer en fin de compte dans ce bonheur "individuel" ou "collectif" fait de toutes les ruines de la splendeur d’antan !... On rougirait d’être homme, si ce bas idéal de bien-être général, de travail mesquin et de prose ignominieuse, devait triompher pour toujours ! »

Constantin Léontiev, cité par Nicolas Berdiaev, in Constantin Léontiev, un penseur religieux russe du dix-neuvième siècle

 

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