19/06/2016
Ce monde moderne qui ne connaît pas le repos
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« En ce monde moderne, qui ne connaît pas le repos, en ce monde tumultueux, vous et moi nous avons pris tous les plaisirs du coeur et maintenant les voiles blanches de notre nef sont ployées et la charge de notre barque épuisée. »
Oscar Wilde, La maison de la courtisane
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31/05/2016
Une espèce d’intrigue de néant
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« Ces gens sont ensemble, mais, en vérité, absents l’un de l’autre ; ils se sont quittés, sans se quitter. Il y a sur eux une espèce d’intrigue de néant. Ils ne se rapprocheront plus, puisque, entre eux, l’amour fini tient toute sa place. Ce silence, cette ignorance mutuelle sont ce qu’il y a de plus cruel sur la terre. »
Henri Barbusse, L’enfer
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La permanence des mentalités profondes
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« Civilisation, culture, tradition, sont des notions voisines au point d’être interchangeables dans le langage courant. La culture est première dans l’ordre chronologique de la fondation. Elle se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. La civilisation est une culture qui a reçu une forme historique, créatrice d’un ensemble de qualités propres dans l’ordre matériel, intellectuel, artistique et moral. La tradition est l’âme d’une culture et d’une civilisation. »
Dominique Venner, Un samouraï d’Occident
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Sous forme d'azote
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« L'autre jour, un hussard bleu bien informé m'a glissé dans l'oreille que nous retournerions à la terre sous forme d'azote, après notre mort. Cette solution ne me convient nullement. Je n'ai jamais rien compris à la chimie. Par contre j'étais premier en catéchisme. »
Roger Nimier, Le Hussard bleu
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30/05/2016
Des valeurs plus solides...
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« Il était mort. François le coucha sur l'herbe, fouilla ses poches. Elles contenaient trois carnets de chèques et une fortune en billets de cinq mille, dix mille et cinquante mille francs. François replaça toute cette paperasse dans les poches du mort. "Nous allons avoir besoin désormais, dit-il à voix basse, de valeurs plus solides." »
René Barjavel, Ravages
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Sublime...
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« Les êtres nobles aiment rarement la vie, ils lui préfèrent les raisons de vivre, et ceux qui se contentent de la vie sont toujours des ignobles. La vie qu'a-t-elle de si désirable, lorsqu'elle n'est sublime ? »
Albert Caraco, Post Mortem
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Hypertolérance et hyperprotection
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« Le terrorisme est une réaction intolérante à l’hypertolérance de nos sociétés, comme le viol peut être une intolérance à notre tolérance sexuelle sans limites (son taux croît avec le taux de libération sexuelle, ce qui est paradoxal). C’est la violence de deuxième génération — réaction à l’absence de violence. Ainsi des maladies de deuxième génération (cancer) : elles sont une réaction à l’hyperprotection des corps. »
Jean Baudrillard, Cool Memories
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25/05/2016
La guerre est inhérente à l’Islam
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« La guerre est inhérente à l’Islam. Elle est inscrite dans sa doctrine, elle est tantôt un fait de civilisation, tantôt un fait religieux mais ne peut pas en être séparée. Elle est cohérente à la conception même de Dar al ahrb, le monde entier ayant la vocation d’être islamisé par la conquête arabe. La preuve de ceci n’est pas seulement théologique, elle est historique ; à peine la religion musulmane a-t-elle était prêchée, aussitôt et comme conséquence immédiate, la conquête militaire commence. De 632 à 651, en vingt ans après la mort du Prophète c’est une fulgurante guerre de conquête, invasion à l’ouest de l’Egypte et de la Cyrénaique, au centre du reste de l’Arabie, à l’est de l’Arménie, de la Syrie, de la Perse. Dans le siècle qui suit, la totalité de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, et à l’Est jusqu’à l’Inde et au Turkestan. Tout cela non par la vertu et la sainteté mais par la guerre. »
Jacques Ellul, La subversion du christianisme
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La beauté...
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« La beauté n’est pas affaire d’argent ni de consommation. Elle réside en tout et surtout dans les petits détails de la vie. Elle est offerte gratuitement par la nature : poésie des nuages dans un ciel léger, crépitement de la pluie sur une toile de tente, nuits étoilées, couchers de soleil, premiers flocons de neige, premières fleurs du jardin, couleurs de la forêt. »
Dominique Venner, Un samouraï d’Occident
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Réduire à une définition analytique simple une réalité
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« L’idéalisme individualiste et bourgeois, le déterminisme collectiviste de Marx, opposés dans leurs conclusions, sont apparentés par leur singulier monisme dans l’explication de l’histoire, par leur manie de réduire à une définition analytique simple une réalité qui nous est donnée comme originellement complexe, comme originellement en état de lutte et d’équilibre. »
Thierry Maulnier, La Crise est dans l’homme
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Eveiller le sentiment de la justice chez le criminel
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« Comme le musicien éveille le sentiment du beau par les sons, de même le système pénal doit savoir éveiller le sentiment de la justice chez le criminel par la douleur, ou même, le cas échéant, par la mort. Comme on dit de l'apprenti qui s'est blessé que le métier lui entre dans le corps, de même le châtiment est une méthode pour faire entrer la justice dans l'âme du criminel par la souffrance de la chair. »
Simone Weil, L’Enracinement
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L'abolition des partis politiques
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« La solution pratique immédiate, c'est l'abolition des partis politiques. La lutte des partis, telle qu'elle existait dans la Troisième République, est intolérable ; le parti unique, qui en est d'ailleurs inévitablement l'aboutissement, est le degré extrême du mal ; il ne reste d'autre possibilité qu'une vie publique sans partis (…) ; ils n'auraient jamais cru possible qu'un représentant du peuple pût abdiquer sa dignité au point de devenir le membre discipliné d'un parti. »
Simone Weil, L’Enracinement
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24/05/2016
Un état d'esprit...
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« Être blanc, à mon sens, ce n’est pas une couleur de peau. Mais un état d’esprit. »
Jean Raspail, Le Camp des Saints
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21/04/2016
Indifférent au sort du monde
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« Ne pas dire un mot de toute une journée, ne pas avoir de journal, ne pas entendre la radio, ne pas écouter de commérages, s'abandonner absolument, complètement, à la paresse, être absolument, complètement, indifférent au sort du monde, c'est la plus belle médecine qu'on puisse s'administrer. »
Henry Miller, Le colosse de Maroussi
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Grâce irrésistible de la force
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« La désinvolture, grâce irrésistible de la force, est une forme particulière de l'allégresse ; à vrai dire, ce mot, lui aussi, comme tant d'autres de notre langue, a besoin d'être restauré. L'allégresse fait partie des puissantes armes mises à la disposition de l'homme; il la porte comme une divine armure avec laquelle il peut affronter les terreurs mêmes de l'anéantissent. De cette force radieuse qui se perd dans les rosées du matin de l'histoire, la désinvolture, jusque bien avant dans les siècles, fut comme le rejeton nourri dans les nobles maisons. Et qu'est-ce, sinon leur propre mythe, qui saisit les peuples devant un tel spectacle ? »
Ernst Jünger, Le Coeur aventureux
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Comme des êtres à qui manque l'équilibre
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« Arrivés dans de telles époques, nous vacillons et nous trébuchons comme des êtres à qui manque l'équilibre. Nous tombons de la joie obscure à la douleur obscure, le sentiment d'un manque infini nous fait voir pleins d'attraits l'avenir et le passé. Nous vivons ainsi dans des temps écoulés ou dans des utopies lointaines, cependant que l'instant s'enfuit. »
Ernst Jünger, Sur Les Falaises de Marbre
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Clôturer le jardin d'Eden
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« Les autorités soviétiques consacraient beaucoup d'efforts à prouver à leur peuple qu'il habitait au paradis, on comprend qu'elles aient tenu à clôturer le jardin d'Eden au cas où les occupants auraient eu le désir d'aller voir ce qui se passait de l'autre côté — en enfer. »
Sylvain Tesson, L'Axe du loup
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17/04/2016
Se saouler et chanter
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« Les hommes aiment se saouler et chanter ; peu leur importe ce qu'ils chantent, pourvu que ce soit beau ; et les chants immortels sont toujours beaux. »
Pierre Drieu la Rochelle, La Comédie de Charleroi
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15/04/2016
Une purification
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« Ainsi le miracle habituel, le miracle attendu s’accomplissait : la nature supprimait d’un seul coup en Simon tout ce qui dans ses pensées n’était pas absolument pur ; elle tuait son tourment et le remplaçait par un autre plus vaste, qui élevait son être au lieu de le courber vers la terre. Elle l’arrachait véritablement à la terre, à la vie quotidienne, à ses limites.
Une purification, oui, c’était cela. Ce n’était pas la fin des inquiétudes, des problèmes, c’était une inquiétude plus noble, un problème vraiment capital. De sorte que si l’angoisse qu’il avait éprouvée quelques instants plus tôt continuait à s’aggraver à mesure qu’il marchait, qu’il s’avançait au milieu de cette nature si peu humaine — il sentait du moins que cette angoisse se nouait à l’éternité autant qu’y était noué son amour. Oui, c’était cela. Toute chose trouvait ici son éternité : joie ou tourment, ce ne pouvait être que la joie ou le tourment de toujours... »
Paul Gadenne, Siloé
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Il s’étonnait de lui voir concilier des choses qu’on lui avait toujours enseignées comme inconciliables
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« —Oui, dit Jérôme, comme s’il avait compris la pensée de son compagnon, la chapelle va mettre la-dessus sa poésie, sa musique, ses cierges, son clair-obscur et ses incantations, et va convertir ces hommes et ces femmes de chair en hommes et en femmes de vitrail…
— C’est très fort, cette manière qu’à l’Église d’éteindre la sensualité.
— Mais elle ne l’éteint pas !
— Mettons qu’elle l’apprivoise…
— Pas du tout ! Elle l’approfondit, au contraire, en la convertissant; c’est-à-dire en la soumettant, comme elle fait de tout ce qui existe en l’homme, à un élément supérieur, au sentiment d’une présence sacrée qui est en nous, qui crée en nous un ordre, une hiérarchie, de sorte qu’en fin de compte, elle la subordonne et l’utilise, sans la supprimer, à des fins spirituelles : elle transpose en un rêve mystique mais ardent un rêve qui a toute la chaleur du sang, celui de la Sainte-Thérèse de Bernin — vous savez ?…
Simon écoutait Jérôme avec attention. Il s’étonnait de lui voir concilier des choses qu’on lui avait toujours enseignées comme inconciliables. Il n’était pas à même de décider si ce langage était bien orthodoxe, mais il était séduit par sa beauté, car il unifiait l’univers. Il ne supprimait pas la lutte, mais il la décentrait et laissait entrevoir la possibilité dans l’homme d’un emploi harmonieux des facultés et d’une synthèse féconde, au lieu de le montrer irréductiblement divisé contre lui-même.
— Quel déploiement de sensualité, d’ailleurs, dans l’Église ! continuait Jérôme. Ces lueurs, ces odeurs, ces scintillements, cet or…
— Luxe, calme !…
— Mais oui, c’est dans l’Église comme dans la nature “les couleurs, les parfums et les sons se répondent” ! …
C’est même bien plus vrai dans l’Église : il y a entre elle et la nature la même différence qu’entre la vie et une tragédie de Racine où toutes les valeurs sont portées à leur maximum. Il n’est pas étonnant que le théâtre ait pris naissance dans les cérémonies catholiques ; elles sont déjà, par elles-mêmes, un spectacle. Il s’agit d’attirer les âmes pour leur montrer Dieu. C’est qu’il n’est pas donné à tout le monde de trouver Dieu de soi-même. Il y tant d’êtres qui, sans l’Église, n’auraient jamais su adorer ! …
Simon était frappé. Voilà bien ce qu’il n’avait pas su répondre à Massube, le soir où celui-ci l’avait questionné sur la prière. Une leçon d’adoration, voilà ce qu’elle donnait, la petite chapelle méprisée par Massube. »
Paul Gadenne, Siloé
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14/04/2016
Les illusions de lucidité
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« Bien sûr, les choses tournent mal, pourtant, tu serais parti et, quand l’étreinte du monde serait devenue trop puissante, tu serais rentré chez toi. Mais ça ne s’est pas passé comme ça, car les choses tournent mal à leur manière mystérieuse et cruelle de choses et font se briser contre elles toutes les illusions de lucidité. Tu es parti, le monde ne t’a pas étreint et, quand tu es rentré, il n’y avait plus de chez toi. »
Jerôme Ferrari, Un Dieu un Animal
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Fais comme l'artiste qui retranche, enlève, polit, épure
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« Rentre en toi-même et examine-toi. Si tu n'y trouves pas encore la beauté, fais comme l'artiste qui retranche, enlève, polit, épure, jusqu'à ce qu'il ait orné sa statue de tous les traits de la beauté. Retranche ainsi de ton âme tout ce qui est superflu, redresse ce qui n'est point droit, purifie et illumine ce qui est ténébreux, et ne cesse pas de perfectionner ta statue jusqu'à ce que la vertu brille à tes yeux de sa divine lumière, jusqu'à ce que tu voies la tempérance assise en ton sein dans sa sainte pureté. »
Plotin, Ennéade I (Livre 6)
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Le défi que lancent les humains aux éléments du chaos
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« Le jardin entier paraissait vouloir dresser d’invisibles barrières contre tout ce qui, dans l’univers, manquait de grâce et de maturité. On eût dit que les fantômes aimables de plusieurs générations de jardiniers se courbaient au-dessus des sillons sarclés de terre brune, et levaient leurs mains noueuses, ridées et brûlées de soleil vers les clous rouillés et les bouts de tissus effrangés qui protégeaient les rameaux lisses des abricotiers ; et l’on croyait entendre leurs pas trainants dans les allées tranquilles, pour transporter de la serre aux plates bandes les géraniums à l’odeur musquée.
Ce jardin, d’une façon singulière, paraissait symboliser le défi que lancent les humains aux éléments du chaos. S’y attardant, Rook eut l’impression que la cause principale de son malaise était que sa vie manquait de ce labeur quotidien et patient accompli par ces générations passées, et qui avait permis à tout ce qu’il voyait d’exister. »
John Cowper Powys, Givre et Sang
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13/04/2016
Quand il a quelque chose d'important à dire, il le met dans un livre
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« — Il n'est pas né celui qui peut dire ce que Roger pense! Ce qui est sûr, c'est qu'il trouverait du dernier ridicule de parler de lui. Ce serait pour lui comme une faute de goût. Il connaît parfaitement son don et comme c'est un homme élégant, il doit penser que cela ne vaut pas la peine d'en rajouter.
— Alors, ensemble, de quoi parlez-vous ?
— De conneries, rien que des conneries. Quand il a quelque chose d'important à dire, il le met dans un livre. Sachez-le, vous n'aurez jamais avec lui ce qu'on appelle "une conversation sérieuse". Il n'arrête pas de jouer des personnages.
— Vous savez pourquoi ?
— Oui, sans doute. Il joue des personnages parce que le sien ne le réjouit pas. Drieu, non plus, ne s'aimait pas. »
Christian Millau, Au galop des Hussards
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La Place Dauphine était le sexe de Paris
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« Après dîner, au Palais-Royal, pendant qu’on revenait rue du Mail, je rappelais à W.S. que ce quartier avait été, jusqu’à la Première Guerre, celui des écrivains, des poètes, des musiciens, Molière, et Goldoni, Diderot, le neveu de Rameau, Mozart et Liszt… Tout au long de ces Passages, Galerie Vivienne, Choiseul, les Panoramas, on croise encore les silhouettes de Gérard de Nerval, de Lautréamont, de Louis-Ferdinand Céline, de Walter Benjamin… Pour André Breton, la Place Dauphine était le sexe de Paris. Mais la Place des Victoires, par sa forme, est son ombilic. Au cœur géographique exact de la ville, elle fut longtemps le centre de son petit monde intellectuel…
"Oui, dit-il, tout le monde, un jour ou l’autre, est venu habiter à Paris. Les seuls qui n’ont jamais pu le faire, c’est Hitler et Staline…" »
Jean Clair, Journal Atrabilaire
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