Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/08/2009

Patriotisme

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

"AP. — Certains éditorialistes ont regretté que vous ayez exalté le nationalisme allemand.
GdG. — Ça doit être des MRP, ou des socialistes. Ils ne voient pas les réalités. Leurs internationalisme les aveugle.
AP. — Vous ne craignez pas qu’on vous taxe vous-même de nationalisme ?
GdG. — Mais non ! Ce que nous faisons n’a rien à voir avec le nationalisme. Le sentiment national est naturel à toutes les nations, à tous les pays. Il est aussi naturel que l’amour filial ou que l’affection familiale. Il est souhaitable qu’une nation veuille vivre, se défendre et se perpétuer. Un peuple n’est bien dans sa peau que s’il forme une nation indépendante. Le nationalisme, ça consiste à affirmer sa propre nation au détriment des autres. Le nationalisme, c’est de l’égoïsme. Nous, ce que nous voulons, c’est que tous les peuples affirment leur sentiment national."

Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome I

 

17:32 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

30/08/2009

Messaoud Bouras, un homme libre

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Cette entrevue avec Messaoud Bouras avec le Ring date d'il y a trois ans... mais il n'est jamais trop tard pour la découvrir... ou la redécouvrir... parce que Messaoud Bouras a des couilles, des couilles qui font défaut à bien de nos chers gauchistes, humanitaristes et futurs collaborateurs dhimmis en puissance.

--------------------------------------------------------------------------

- Quels sont aujourd'hui vos rapports avec le Collectif des Musulmans de France, l'UOIF (l'Union des Organisations islamiques de France), et notamment avec Hassan Iquioussen ?

Mes rapports avec des musulmans sont difficiles parce que j'ai apostasié l'islam. Et le sort réservé aux apostats dans l'islam est peu enviable. Par ailleurs, je suis actuellement en procès avec les disciples les plus proches de Tariq Ramadan pour diffamation. J'ai gagné mon procès en première instance mais ils ont fait appel. Le procès aura lieu le 6 mars, vous comprendrez que je ne souhaite pas en parler dans le détail.

- Selon vous, Nicolas Sarkozy s'est-il fourvoyé en confondant  un peu vite islam et « beurité » ? Cette confusion ne sert-elle pas en dernier ressort les intérêts des fondamentalistes ?

Il va bien falloir que Nicolas Sarkozy et le CFCM nous disent ce qu'ils entendent par islam de France qu'ils prétendent mettre en oeuvre en France.

Je partage absolument l'analyse de Anne-Marie Delcambre, auteure de « L'Islam des interdits »(Ed Desclée de Brouwer) lorsqu'elle écrit que les musulmans suivent des règles qui sont définis par la loi (charia) et dans la jurisprudence de cette loi (fïqh). Le droit musulman est à la base de la culture islamique. La norme est au coeur du comportement du musulman en ce qui concerne le culte, mais aussi le mode de vie. Cet attachement à la règle s'explique par le fait que l'Islam est à la fois normatif et profondément ritualiste. Le non-respect de la loi ferait du musulman un « déviant », un « égaré », sur le chemin de la perdition. Du berceau jusqu'à la tombe, le musulman est ligoté dans un réseau de prescriptions dont il ne saurait se libérer. Ses actes sont examinés toujours en fonction du licite et de l'illicite.  Et la recherche du licite fait que les musulmans scrutent à la loupe le comportement du Prophète, ce qu'il faisait, comment il le faisait. L'islam est une Loi et cette loi repose sur des interdits.

L'islam peut difficilement s'intégrer à la France (et à l'Occident) à cause de ses interdits définis par sa Loi. De plus il ne veut pas s'intégrer mais veut intégrer les autres en les convertissant. En fait l'islam en France ne veut pas être français mais se sert de la France pour  progresser. L'islam ne se modernisera pas mais cherche à islamiser la modernité.

- Certaines associations françaises dénoncent le racisme à l'oeuvre dans les caricatures de Mahomet. Selon vous, comment expliquer qu'elles ne protestent pas également, toujours au nom de cet antiracisme dont elles se font les chantres, contre d'autres caricatures, antisémites celles-là, qui montrent par exemple Anne Frank dans le lit d'Hitler ?

Il s'est passé dimanche 7 novembre 2004 quelque chose de fondamental dans le mouvement antiraciste.
Des associations comme la Licra et Sos-racisme avaient a refusé de manifester ce jour la "contre le racisme et toutes les formes de discriminations".

En effet, la Licra et Sos-racisme ont refusé, contrairement au Mrap et La LDH, de défiler  en compagnie d'organisations dont la clarté par rapport à l'antisémitisme n'est pas évidente.

- Quelles étaient ces organisations avec lesquelles la Licra a refusé de défiler ?

Il s'agissait de L'UOIF (Union des Organisations islamiques de France), du Collectif des Musulmans de France et du collectif une école pour toutes. Les éléments ci-dessus reprennent le débat et la polémique qui se sont développés à cette occasion : 
Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, Journal du Dimanche du 31 octobre 2004 : "Ces trois associations sont infréquentables. Elles cherchent à acquérir novembre 2004 une légitimité en prenant part à un rassemblement progressif. Ils s'en serviront après pour mieux troubler le débat public"

Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, La voix du Nord 6 novembre 2004 :"Parmi les signataires, des organisations comme l'UOIF, le Collectif des musulmans de France, le collectif « une école pour toutes », ne sont pas claires sur les questions de l'égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre l'homophobie et sur l'antisémitisme. L'UOIF participe à cette manifestation pour trouver une respectabilité à des fins qui ne sont pas antiracistes".

Michel Tubiana, président à l'époque de la Ligue des Droits de l'Homme, journal du Dimanche, du 31 octobre 2004 : "Le rejet de la présence de ces associations n'est qu'un prétexte. Tous ceux qui ont approuvé et signé ce texte adhèrent au message de tolérance qu'il véhicule. Il n'y a pas de raison d'en douter".

Michel Tubiana, président à l'époque de la Ligue des Droits de l'Homme, Le Parisien du 6 novembre 2004 : "L'initiative est ouverte à tout le monde, à l'exception de l'extrême-droite, qui a été condamné en justice pour ses positions. Chaque association ou organisation qui participe adhère totalement au texte d'appel de la manifestation. C'est un texte très clair qui fait référence à la laïcité. L'UOIF, le collectif des musulmans de France et le collectif Une école pour tou(tes) l'ont approuvé. A partir de là, on ne leur fait pas un procès d'intention. Je n'ai pas à me transformer en tribunal "

Mouloud Aounit, Secrétaire Général du MRAP, Journal du Dimanche du 31 octobre 2004 : "C'est un texte très ferme sur les principes et rassembleur. Nous avons tout fait pour rechercher l'unanimité".

Mouloud Aounit, Secrétaire Général du MRAP, La voix du Nord 6 novembre 2004 :"La manifestation est bordée par un texte sans ambiguïté, les gens qui signent se sont engagés sur ce contenu".

Or je ne crois pas à la sincérité de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France), du Collectif des musulmans de France (proche de Tariq Ramadan) lorsqu'ils prétendent militer contre toutes les formes de discrimination, en particulier l'antisémitisme. La aussi, les masques tombent et il conviendrait d'en tirer les enseignements sur l'escroquerie de certains rentiers de l'antiracisme.

Ce sont les mêmes qui ont harcelé juridiquement le professeur d'histoire, Louis Chagnon et tenté de détruire sa carrière parce qu'il a eu l'outrecuidance de rappeler des faits historiques relatifs à l'islam et le prophète Mahomet comme par exemple le fait qu'il a versé le sang, assassiné et pillé au nom de la parole qu'Allah lui a révélée.

- Assiste-t-on à un retour de l'antisémitisme en France, qui serait non plus le fait d'une certaine extrême droite mais bien celui des islamistes ?

Le coran est judéophobe. Prenez la sourate 5, la table servie (Al-Mâ'ida) verset 69/64 " Les Juifs ont dit: " La main d'Allah est fermée. Ce sont leurs mains qui sont fermées et ils ont été maudits à cause de ce qu'ils ont dit. Les mains (d'Allah), tout au contraire, sont ouvertes. Il accorde subsistance comme Il veut. Ce qu'on a fait descendre de ton Seigneur accroît pour beaucoup d'entre eux leur rébellion et leur impiété. Nous avons excité entre eux l'hostilité et la haine jusqu'au Jour de la Résurrection. Chaque fois que fut allumé un feu pour la guerre, Nous l'éteignîmes. Ils s'évertuent a semer le scandale sur la terre alors qu'Allah n'aiment pas les semeurs de scandales. "

Dans une fatwa édictée le 6 novembre 2005 par l'UOIF (l'Union des Organisations islamiques de France,  concernant les émeutes de banlieue, il est dit au début : « Dans plusieurs versets du Saint Coran, Dieu blâme la destruction et le désordre et rejette ceux qui les accomplissent. Il dit au verset 64 de la sourate 5 « Allah n'aime pas les semeurs de désordre » Il dit au verset 60 de la sourate 2 « Ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre » ( voir également 2/27 ;7/56 ;28/77etc..)

Cette démarche de l'UOIF pour que cessent les émeutes a été dans l'ensemble bien perçue en France ou du moins peu commentée.

Pourtant cet avis juridique (fatwa) de l''UOIF a pris un verset qui condamne les juifs mais il n'a cité que la fin du verset. Et les musulmans connaissent le début du verset et savent que ce verset stigmatise les juifs.

Et si on les lit dans leur intégralité les autres versets cités dans cette fatwa de l'UOIF (Sourate 2, verset 190), cela confirme clairement le message adressé aux musulmans : « Ne soyez pas comme les juifs, ce sont eux qui complotent et qui ont provoqué cette situation, ne tombez pas dans leur piège ! ».

Par ailleurs les islamistes ont ajouté à la judéophobie religieuse un antisémitisme forgé en occident.

Par exemple, le négationnisme copié de l'occident s'est admirablement amalgamé avec cette haine viscérale des Juifs qui se trouve absolument dans tous les textes religieux de l'islam, que ce soit dans le Coran, dans le récit du comportement du prophète (Sunna), dans la biographie (sîra) du prophète :

L'aggravation du mal est bien sûr venu de la création de l'Etat d'Israël qui est une véritable insulte pour un pieux musulman .Pour l'islam Les juifs avaient des textes sacrés, qu'ils ont falsifiés, ils avaient une alliance avec Dieu qu'ils ont rompue, ils avaient des prophètes qu'ils ont tués ou refusés. Alors Allah a purifié ces prophètes (Abraham, Moïse, etc.) et il en a fait de purs musulmans.

Voila le sort qui est réservé aux juifs, la même sourate 5, verset 37/33 : " la "récompense" de ceux qui font la guerre à Allah et à Son Apôtre et qui s'évertuent à semer le scandale sur la terre sera seulement d'être tués ou crucifiés, ou d'avoir les mains et pieds opposés tranchés, ou d'être bannis de leur pays (...)".

Voici ce qu'on peut lire par exemple dans l'abrégé de la biographie de Mahomet telle qu'elle a été définie par Ibn Hichâm qui est un auteur incontesté dans le monde musulman (Fayard, 2004, traduction Wahib Atallah).

Page. 232 : «Exécution des Banû Quraydha (Sîra, II, 58-60). Le Prophète recommanda à ses compagnons : «Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le » Ainsi, lorsque le Prophète l'emporta sur les juifs des Banû Quraydha, il prit près de quatre cents prisonniers et donna l'ordre de leur trancher la gorge».

Page 277 : « (Sîra, II, 240-241) il est question de la même tribu, six cents à neuf cents hommes, qui cette fois fut égorgé par le Prophète lui-même :«(...) Il alla (...) sur la place du marché de Médine (...) et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés. (...) Ils étaient six cents à sept cents hommes. On dit huit cents et même neuf cents. (...) Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu'à leur extermination totale».

Or le prophète est un modèle pour les musulmans. Et l'antisionisme des musulmans a à voir avec cette judéophobie contenue dans le coran et tous les textes de l'islam.

- Vous êtes l'auteur d'une lettre ouverte à Yann Wehrling, Secrétaire National des Verts. Pourriez-vous rappeler brièvement ce que vous lui reprochiez ?

Après des années de tergiversations, la direction des Verts a décidé, le lundi 30 mai 2005, l'exclusion définitive de Ginette Skandrani pour « atteinte à l'image du parti ».

Cofondatrice des Verts, en 1984, Ginette Skandrani s'est souvent affichée aux côtés d'antisémites et de négationnistes notoires. J'ai tout simplement signalé d'autres cas similaires. J'ai aussi dénoncé l'entrisme des islamistes dans ce parti ainsi que l'implication de nombreux responsables des Verts dans le mouvement des Indigènes de la République.

- Que répondez-vous à ceux qui prétendent qu'il ne faut voir derrière les émeutes de novembre qu'une saine et juste rébellion d'une certaine jeunesse contre le « racisme français » et les difficultés économiques qui en seraient la conséquence ?

De la même manière que les bien-pensants ont affirmé pendant de nombreuses années que l'insécurité n'était qu'un mythe et qu'il s'agissait de sentiment de sécurité, je leur réponds que les jeunes éprouvent certes un sentiment de révolte mais que pour moi, ils sont surtout des casseurs victimes de l'idéologie des Indigènes de la République.

Dans Libération du lundi 28 novembre, on a pu lire, la philosophe et pédagogue Sophie Ernst développe une analyse particulièrement lucide des causes psychologiques de l'activisme destructeur de certains jeunes des cités. « Les études révèlent des êtres qui sont moins intrinsèquement violents que perturbés et gravement immatures au sens où ils n'ont pas intégré des apprentissages minimaux de maîtrise de l'émotivité, de l'impulsivité et ne sont pas à même de se poser comme sujets si peu que ce soit autonomes. ». Projeter sur l'univers de cette « jeunesse déjantée » le discours « simpliste, manichéen, victimaire et vindicatif qui consiste à présenter tout ex-colonisé comme un indigène de la République victime du néocolonialisme républicain » a provoqué des dégâts terrifiants ».

- Êtes-vous d'accord avec Alain Finkielkraut lorsqu'il parle du « pogrom antirépublicain » à l'oeuvre ?

Oui. Je l'approuve également lorsqu'il affirme que l'antiracisme sera le totalitarisme du 21 ème siècle. L'idéologie de l'Autre fait des ravages

- Êtes-vous favorable à l'entrée de la Turquie en Europe ?

Non. Restons entre mécréants.

- Les religieux musulmans (pas seulement les fondamentalistes) multiplient les prétextes (loi contre le voile à l'école, caricatures du prophète.) pour faire la guerre à l'Occident. Croyez-vous que nous sommes déjà entrés dans ce que Maurice G. Dantec appelle la « Quatrième Guerre Mondiale » ?

Cette quatrième guerre mondiale n'est pas tout à fait la guerre entre les civilisations mais la guerre contre la civilisation. <u>L'Islam pose en effet problème parce qu'il est dans l'impossibilité absolue d'échapper à ses textes fondateurs</u>. Or en se repliant sur ses textes, l'islam ne peut que condamner le monde moderne dans lequel nous vivons. Il convient de lire le dernier livre paru très récemment de l'islamologue, Anne-Marie Delcambre « La schizophrénie de l'islam »(Ed Desclée de Brouwer).

Comme l'affirme Anne-marie Delcambre dans un autre livre remarquable, « L'islam des interdits », « l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam, c'est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. » Autrement dit, « celui qui veut s'en tenir au texte, à la lettre, à la lecture littérale du Coran, peut trouver de quoi justifier une action guerrière et même terroriste. Or on ne pourra pas éternellement faire comme si le Coran ne comportait que des versets de paix et de tolérance et comme si le Prophète de l'Islam n'avait jamais appelé à la vengeance, jamais versé le sang.

Dans l'affaire des caricatures, selon beaucoup d' « experts », c'est le fait que les dessins publiés en Europe assimilent islam et terrorisme qui explique la réaction violente des musulmans, bien plus que le fait d'avoir représenté le prophète. Or l'assassin du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh, Mohammed Bouyeri, qui comparaissait le 2 février 2006 au procès de treize membres du groupe Hofstad - la cellule terroriste dont il était l'inspirateur -, a justifié l'usage de la violence contre ceux qu'il appelle les infidèles,.c'est à dire tous ceux qui ne sont pas musulmans, en déclarant que « ceux qui affirment que Mahomet était pacifiste sont des menteurs et des incultes. Il a usé de la violence et l'a prêchée ». Or il a raison si on tient aux textes et aux faits historiques.

- Chahdortt Djavann dénonce la poussée islamiste en Europe, qu'elle définit  clairement comme une « colonisation ». Êtes-vous d'accord avec ce terme ?

L'islam est par essence impérialiste. Dès lors que des musulmans se retrouvent nombreux sur un territoire, ils ne se trouvent plus en situation d'émigration. Ils ne sont plus dans ce qu'on appelle la dar al-sohl, c'est-à-dire l'espace de contrat entre le monde de l'islam et l'Europe.

L'Europe  devient pour les musulmans, terre d'islam, dar al-islam. L'affaire du voile est la traduction opérationnelle de cette notion de  «terre d'islam » qui signifie que les musulmans qui vivent en France ont le droit de revendiquer l'application  les règles de la loi islamique, la charia.

L'éditeur danois qui publia les caricatures, Flemming Rose, a expliqué que si les Musulmans exigent « que moi, non Musulman, je me plie à leurs tabous, (...), ils demandent en fait ma soumission ». C'est comme pour la fatwa de l'ayatollah Khomeiny qui en 1989 appelle au meurtre de Salman Rushdie. A chaque fois, ce sont les communautés musulmanes qui au Danemark et en Angleterre pour Salman Rushdie qui ont réagi initialement.

- Pensez-vous que le hijab, défini par Djavann comme « l'étoile jaune de la condition féminine », soit devenu le porte-drapeau de l'intégrisme islamique, le moyen d'imposer progressivement en France un certain choix de société basé notamment sur la ségrégation sexuelle et l'infériorisation des femmes en profitant du flottement identitaire éprouvé par une partie de la jeunesse issue de l'immigration ?

Oui. Je conseille de lire bien entendu de lire Chahdortt Djavann ainsi que Michèle Vianes (Les islamistes en manoeuvre, silence on manipule, Editions Hors de moi).

- Toujours selon Djavann, « la dévalorisation juridique et sociale de la femme dans l'islam, sa mise sous tutelle masculine va de pair avec son statut d'objet sexuel et ce statut lui-même a sa source dans le Coran. » Partagez-vous cet avis ?

Oui.

Concernant le statut d'objet sexuel, la femme est dans le coran un champ que l'homme peut labourer à sa guise ! C'est quasiment ce qu'un verset exprime mot pour mot.

L'interdiction pour la musulmane de se rebeller contre son mari est en fait l'autorisation donnée par le Coran lui-même aux hommes de frapper leurs femmes : « En dernier recours, si elles n'obéissent pas, frappez-les ! » (Sourate 4, verset 34)

- Que répondriez-vous à Saïda Kada (auteure avec Dounia Bouzar de L'une voilée, l'autre pas) qui prétend que « le foulard symbolise la soumission à Dieu et pas à l'homme » ?

Que j'ai de la compassion pour elle car elle est une victime de l'islam. Quel est le choix pour une musulmane ? Apostasier l'islam pour s'émanciper est extrêmement difficile : cela nécessite de rompre définitivement avec sa famille et sa communauté sans parler de l'insécurité à cause des représailles.

Alors en portant le voile, en le revendiquant, des musulmanes militantes comme Saïda Kada obtiennent une visibilité et un statut plus enviable que celui de la femme réduite à des fonctions domestiques et cela de manière légitime dans leur environnement puisqu'elles militent pour l'islam.

- Pensez-vous que l'expression « islam laïque » ait un sens ?

Il existe des musulmans laïcs mais l'expression « islam laïque » n'a pas de sens. La liberté de critique est une des caractéristiques importantes de la laïcité. Islam signifie soumission. Coran signifie récitation. La façon dont l'arabe est enseigné dans les écoles coraniques est significative: les enfants musulmans y apprennent d'abord à réciter par coeur les sons arabes du coran, sans comprendre ce que cela signifie. Puis ensuite les enfants musulmans apprennent à écrire par coeur les caractères arabes correspondant à ces sons arabes toujours sans rien comprendre,. Ensuite ils apprennent l'inverse : prononcer des sons arabes à partir de phrases écrites tirées du coran, toujours sans rien comprendre.

Ill n'y a rien à comprendre, il faut faire, c'est tout : ce qui compte c'est de se familiariser et s'imprégner des mots de Dieu par des sons et par la graphie du son des mots prononcés par Dieu.

Au bout de plusieurs années (environ 5) les enfants savent réciter par coeur des sons arabes du coran, écrire par coeur les caractères arabes du coran et lire par coeur les caractères arabes du coran : Ils ont acquis du "savoir" ou plutôt un savoir coranique.

Quant au sens de ce qu'ils "apprennent ce n'est pas indispensable de le connaître : les imams, les ayatollahs, les mollahs sont là pour leur dire ce qu'il faut faire, car eux, et eux seuls, connaissent le sens du coran.

Alors, non l'expression islam laïque n'a pas de sens pour moi car nous sommes plus proches des techniques de lavage de cerveaux employés dans les sectes que de l'invitation à penser librement.

- Aujourd'hui, vous sentez-vous soutenu par le gouvernement français, ou au contraire abandonné ?

Je suis un cocu de la république ! Je n'imaginais pas que 30 après avoir répondu favorablement à mon professeur de philosophie de penser librement et à m'affranchir de la tutelle de ma communauté que je serai aujourd'hui victimes de discriminations à cause de mes convictions qui ne sont pas islamiquement correctes. Je ne pensais pas que la République ou plutôt ses élites actuelles allaient me qualifier d'islamophobe comme ces juges qui ne m'ont pas accordé de droit de visite pour mes enfants. J'ai été sanctionné (jugement de divorce prononcé à mes torts) parce que je reprochais à mon ex-épouse de vouloir m'imposer d'être musulman !

- Où en êtes-vous avec vos enfants ?

Je veux sauver mes enfants en ayant la garde. Le bon sens populaire dit que si on veut éviter de fabriquer des sauvageons pour ne pas dire des gremlins, il faut les éduquer. Etymologiquement, éduquer (du latin duce) signifie conduire. Conduire qui donc ? : eh bien, mes enfants justement! Où ? : en tout cas en dehors de l'islam ! Je ne les vois plus normalement depuis 5 ans et plus du tout depuis plus de 2 ans.

- Etes-vous menacé physiquement ? Si oui, bénéficiez-vous d'une protection ?

Oui des menaces de mort comme par exemple sur un site internet des appels explicites à porter atteinte à mon intégrité physique, diffusés avec la publication de mon adresse. Cela fait plus de trois ans que je m'époumone à saisir les autorités compétentes pour dénoncer l'insécurité que je subis mais mes plaintes sont classées sans suite.

- Avez-vous déjà été approché par des hommes politiques. Si oui, lesquels ?

Non.

- Que comptez-vous faire à présent ? Militer dans un parti ? Fonder votre parti ? Ou au contraire pensez-vous vous tenir à l'écart de tout ça pour protéger vos enfants et votre nouvelle compagne ?

J'aimerai écrire un livre pour témoigner et aussi boire une bière tranquillement : je suis exténué !

- Quel point de doctrine vous révulse le plus dans l'Islam ?

C'est le délire paranoïaque contre les juifs qui me choque le plus. La haine antijuive est très présente dans le Coran qui dit notamment : "Maudits, quelque part qu'ils (les juifs) soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié", sourate 33 , verset 61 ( traduction de R. Blachère).

A titre d'exemple, l' article 7 de la constitution du Hamas reprend pratiquement mot pour mot une parole du fondateur de l'Islam, le prophète Mahomet, qui déclarait à ses compagnons, les premiers musulmans : "L'heure du jugement n'arrivera pas avant que vous n'ayez combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s'abritera un Juif, dira Musulman! voilà un Juif derrière moi, tue-le!" El-Bokhari, Les Traditions islamiques, titre 56, chap. 94.

Cette parole haineuse et menaçante, rapportée par le musulman El-Bokhari (810-870), auteur incontesté d'un recueil de hadiths (paroles de Mahomet), signifie que les juifs sont considérés par les musulmans comme des ennemis éternels qu'il faut combattre jusqu'au dernier. La charte du Hamas s'inspire directement des textes musulmans.

L'article 11 de cette charte stipule : « Le Mouvement de Résistance Islamique (Hamas) considère que la terre de Palestine est un territoire islamique consacré aux futures générations musulmanes jusqu'au jour du jugement (...) La loi gouvernant la terre de Palestine est celle de la Charia islamique et la même loi est valable pour toutes les terres que les Musulmans ont conquises par la force ».

Cela signifie que la Palestine n'appartient pas et n'appartiendra jamais aux Juifs. C'est Dieu qui en est le véritable propriétaire et les musulmans, ce sont eux qui doivent en percevoir les revenus jusqu'au jugement dernier. Les juifs avaient des textes sacrés, qu'ils ont falsifiés, ils avaient une alliance avec Dieu qu'ils ont rompue, ils avaient des prophètes qu'ils ont tués ou refusés. Les Juifs ont démérité. S'ils sont tolérés, ce sera comme dhimmis c'est-à-dire un statut qui ressemble à celui des serfs.

- Les islamistes ont-ils pris l'Islam en otage ou ont-ils révélé la véritable nature de cette religion ?

Où commence l'islamisme ? Où s'arrête l'islam ? Les intégristes veulent ramener la société vers une stricte observance des lois de l'Islam en rejetant toute contamination de l'Occident. Les intégristes ne font finalement que rappeler que chaque musulman doit obéir scrupuleusement à toutes les prescriptions du Coran. C'est par sa piété que le musulman doit promouvoir la société islamique à laquelle il aspire et le Prophète constitue son modèle.

Pour moi, Il n'existe pas de différence de nature entre l'islam et l'islamisme mais seulement de degré. Il n'y a pas d'islam modéré mais seulement des musulmans modérés c'est-à-dire des musulmans qui s'écartent d'une lecture littérale et globale des textes fondateurs, des musulmans moins islamisés. Comment ne pas être questionné d'un point de vue éthique en lisant les versets suivants et qu'on ne me parle pas de problème d'interprétation ou de la nécessité de lire le coran en arabe ! :

« Maudits, quelque part qu'ils soient acculés, ils (les juifs) seront pris et tués sans pitié, selon la coutume d'Allah à l'égard de ceux qui furent antérieurement. Or, tu trouveras la coutume d'Allah non modifiable. » Le Coran, sourate 33, v. 60-62 (trad. de R. Blachère)

« Ô Vous qui croyez (musulmans) ! Combattez les infidèles (les non-musulmans) qui sont près de vous. Qu'ils vous trouvent durs. » Le Coran, sourate 9, v. 123/124

« Tuez-les (les non-musulmans) partout où vous les atteindrez ! Expulsez-les d'où ils vous ont expulsés ! » Le Coran, sourate 2, v. 187-191 (trad. de R. BLACHERE, Paris, G.P. Maisonneuve et Larose, 1980, p. 56)

«Vous les combattrez ou bien ils se convertiront à l'Islam. » Le Coran, sourate 48, v. 16

Ainsi, si on se réfère aux textes fondateurs de l'islam, il est erroné d'un point de vue scientifique d'affirmer que l'islamisme est une maladie de l'islam, une perversion de l'islam. Mais cela ne signifie nullement que tous les musulmans sont des intégristes ou des terroristes en puissance. C'est comme pour l'alcool dont les effets nocifs sur la santé ne sont pas contestables : ce n'est pas pour autant que toutes les personnes qui consomment de l'alcool sont irresponsables et alcooliques. An d'autres termes, il n'y as pas d'«alcool modéré» mais seulement des consommateurs modérés.

- Que voudriez-vous dire aux "encartés des droits de l'homme" qui se sont rangés du côté de votre ex-femme ?

Le recours à la tolérance est un argument souvent utilisé par les "encartés des droits de l'homme" pour produire un chantage moral et neutraliser les personnes qui questionnent ce qui est inquestionnable comme par exemple le slogan « l'islam est un message d'amour, de tolérance et de paix ».

Le recours à l'idée de tolérance constitue un argument qui vise à culpabiliser avec le fouet de la morale les empêcheurs de tourner en rond. Cet appel à la tolérance constitue une manière tordue et perverse d'interdire la critique et le travail de la pensée.

Dans cet optique, la tolérance est une valeur sacrée et sacralisée qui est instrumentalisée par les "encartés des droits de l'homme" pour empêcher de les questionner sur leurs responsabilités alors qu'ils sont impliqués dans le désastre que nous constatons aujourd'hui.

Aussi, ces "encartés des droits de l'homme" ne vont jamais reconnaître qu'ils ont été au mieux des idiots compassionnels et au pire des complices. Alors, il ne leur reste plus qu'à discréditer les personnes qui grippent leur belle mécanique rhétorique. C'est ainsi que les "encartés des droits de l'homme" accusent les défenseurs de la laïcité d'être des « laïcistes » ou des «islamophobe », voire des «intégristes de la laïcité » sans oublier : « laïcard », « croisés de la laïcité », «ayatollahs de la laïcité ».

Etes-vous confiant pour la suite ?

Les mots sont importants : « Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur à l'humanité » (Albert Camus). Aussi, au regard de ce que je constate et de ce que j'entends dans ces débats récurrents sur l'islam, je suis inquiet.

- Si vous avez refusé l'idéologie islamique, est-ce plus pour des points, dirons nous "politiques", ou "sociaux", ou s'agit-il d'une crise fondamentale de la foi en la Loi Coranique professée par Mahomet ? En ce cas, vous êtes vous converti à une autre religion ? Laquelle ?

Je ne refuse pas seulement l'idéologie islamique mais j'ai aussi apostasié l'islam. Le Coran qui est la parole incréée de Dieu, donc intangible établit clairement une discrimination entre les musulmans, qui doivent dominer, et les non musulmans, qui doivent être dominés :

« O croyants [musulmans] ! Ne prenez point pour awliya (amis, maître, patron, bienfaiteur, protecteur, « associé, camarade) les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour « amis finira par leur ressembler, et Dieu [Allah] ne sera point le guide des pervers. » Le Coran, sourate 5, v.56/51 (trad. de Kasimirski).

« Lorsque vous rencontrez des infidèles [non musulmans], tuez-les au point d'en faire « un grand carnage, et serrez fort les entraves des captifs. » Le Coran, sourate 47, v.4 (trad. de Kasimirski).
« Allah n'accordera aux Infidèles [les non musulmans] nul moyen de l'emporter sur les Croyants [musulmans]. » Le Coran, sourate 4, v.141 (trad. de R. Blachère)

L'islam est judéophobe, christianophobe, infidèlophobe (phobie contre tous ceux qui ne sont musulmans) et moi je suis connophobe !

Nul besoin d'être croyant pour être sage mais ce n'est pas pour autant que je suis athée. Mes valeurs sont d'inspiration judéo-chrétiennes : nul besoin d'être chrétien ou juif pour s'approprier ces valeurs car elles sont pour moi universelles.

- Si toute liberté individuelle est impossible sous la Loi Coranique, la démocratie dans les pays du Proche-Orient est-elle envisageable tant que cette religion dominera localement les mentalités ?

Tant que cette religion dominera les mentalités, aucun progrès ne sera possible car l'islam rend schizophrène. Penser sa vie et vivre sa pensée à travers l'islam conduit à une impsse dans le monde dans lequel nous vivons. Il y a quelques années, je me persuadais que l'islamisme était la conséquence de la pauvreté elle-même conséquence de l'impérialisme occidental. Mais je pense aujourd'hui que l'islamisme n'est pas né de la misère, mais de la frustration de la puissance perdue.

L'islam a raté la modernité. Il n'a rien créé : ni la démocratie ni la croissance économique. Et plutôt que de se remettre en cause, l'islam cultive le ressentiment pour accuser les juifs et les chrétiens de tous les maux.

- Le pari américain de "démocratiser" certains pays arabes stratégiques semble vouée à l'échec puisque les élections libres conduisent inévitablement les islamistes radicaux au pouvoir. Cet échec politique n'est-t-il pas aussi l'occasion pour les Anglo-saxons en particulier de comprendre la non-universalité de la démocratie, c'est à dire sa spécificité occidentale ?

Certes c'est l'occident qui a inventé la démocratie mais celle-ci a vocation à être universelle. Et ce n'est pas pour autant de l'ethnocentrisme. Je refuse le relativisme culturel au nom duquel on fait comme si le Coran ne comportait que des versets de paix et de tolérance et comme si le Prophète de l'Islam n'avait jamais appelé à la vengeance, jamais versé le sang.

Je suis opposé aux tenants du relativisme culturel qui condamnent la sacralisation de la liberté d'expression en Occident en écho à la sacralisation du Prophète qui en interdit sa représentation : ce parallélisme n'est pas pertinent car tout ne se vaut pas.

- Croyez-vous que l'islam soit "soluble dans la démocratie" ou est-ce l'inverse : la démocratie qui se dissout inévitablement dans l'Islam ?

C'est tout le débat de l'islam de France que Nicolas Sarkozy veut mettre en place. En tout cas, il semblerait que l'humour ne soit pas soluble dans l'islam.

Messaoud Bouras
Membre de l'UFAL (Union des Familles Laïques
)

Propos recueillis par la rédaction du Ring.

--------------------------------------------------------------------------

Voyez cela aussi...

 

Et puis ça aussi...

 

Et puis ça, ici...

 

Mais également, l'article de Pierre Cormary...

--------------------------------------------------------------------------

"Ceux qui affirment que Mahomet était pacifiste sont des menteurs et des incultes. Il a usé de la violence et l'a prêchée."

Mohammed Bouyeri, assassin islamiste du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh, lors de son jugement - février 2006

21:52 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Joe Perry : "I’ve been a hardcore Republican my whole life"

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

Joe Perry : "I’ve been a hardcore Republican my whole life, My mother and father drilled into me from the very start that if you work hard and be positive, you’ll get what you’re working for. I guess I’m living proof of that."

 

07:10 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/08/2009

Nostalgie

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=


L'Héritier

 

Mon fils, Vladimir, est rentré de vacances. Une dizaine de jours en Ardèche, avec Vincent et sa famille. Il s’est amusé comme un fou avec son meilleur pote, Maximilien, le fils de mon meilleur ami. C’est un sentiment étrange qui me submerge quand je mesure le chemin que nous avons parcouru, Vincent et moi, un chemin que n’imaginent pas nos gosses qui se sont créé une complicité et s’éclatent comme des cochons. Quand mon regard croise celui de mon ami, nous nous comprenons et ressentons aussitôt le poids de notre relation unique. Agés de 44 ans tous les deux, nous nous fréquentons depuis nos 7 ans. 37 années d’amitié sans aucune prise de tête, c’est un miracle, une chance unique.

« Le bonheur d’un ami nous enchante. Il nous ajoute. Il n’ôte rien. Si l’amitié s’en offense, elle n’est pas.» Jean Cocteau (La Difficulté d’être)


Bro' Vince

Je songe, du coup, à ce paradoxe de notre condition, si bien exprimé par Georges Perros dans ses « Papiers collés » :

« Je ne crois pas que l’amour soit nécessaire — c’est plutôt le contraire — pour former un monde où l’amour soit possible. »

Nostalgie, en cette nuit, à revoir la vie défiler et à ressentir la présence palpable d’instants rayonnants de lumière pourtant passés, mais qui ont laissé une empreinte profonde et indélébile. On se demande pourquoi la vie n’est pas toujours dans ce cercle de joyeuse fraternité, d’échanges essentiels, d’amour serein.
Alors pour avaler cet amas d’émotions et de souvenirs, je bois de la Slivovits et fume comme un pompier en écoutant l’album des Rolling Stones, "Bigger Bang". Il est 4h46 du matin et je regarde mes souvenirs danser devant moi et brûler comme de scintillants papillons venant mourir à mes pieds.

 


BROTHERHOOD

04:55 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (11) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

28/08/2009

Chrétiens de Palestine, une mort programmée... par les musulmans ! Et... Origines Nazies de l'Islamisme d'aujourd'hui...

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 

Une immense colère m’a habité toute la journée. Après avoir visionné divers films sur internet consacrés à la persécution que subissent les chrétiens palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Persécution entretenue non par les israéliens, mais par les puants fanatiques du Hamas et du Fatah, les uns et les autres ne se supportant pas, pourtant leur entente à propos des chrétiens est officieuse. S’ils ne se convertissent pas à l’Islam, ils sont tués… ou ils partent. Je savais tout ça. Mais je ne connaissais pas les détails, notamment les viols collectifs sur les jeunes chrétiennes, pour les salir et soumettre leurs familles.

Les chrétiens arabes de cette région subissent un sacré retour de bâton puisque leurs représentants ont contribué à la création de l’OLP historique. Ce chien de Yasser Arafat a tout fait pour que les chrétiens désertent Bethléem en organisant méticuleusement une pression violente à leur encontre. Une violence digne des pires heures de calvaire que les chrétiens ont eu à subir chaque fois qu’ils ont eu affaire à un Islam conquérant.

Certes, je ne nie pas un seul instant que la chrétienté porte sur ses mains les traces de meurtres et de massacres que les chrétiens les plus cons cherchent maladroitement à nier ou, pire, à leur trouver de lamentables excuses. L’Histoire est un fleuve sur lequel la navigation est délicate et hasardeuse tellement la contrainte de son flux nous soumet et, parfois, nous oblige. Mais la violence que subissent les chrétiens est prescrite clairement, dans le Coran. Bien entendu, amis démocrassouillards, si demain nos banlieues venaient à s’enflammer, ouh que non, que non, que non, les musulmans n’adopteraient pas, sûrement pas, les mêmes attitudes vis-à-vis des non musulmans. Ils seront doux, tolérants et aimables. Ils nous offriront du couscous après le grand carême, pour la Pâques. Je vous l’affirme. Leurs exigences actuelles, en matière de religion, sur le territoire laïque de la république nous le prouvent et nous le démontrent, avec un sens du civisme inégalé.

Trèves de cynisme, le choc qui s’annonce va être redoutable.

Je vous invite à regarder cette émission de la chaîne KTO et à prendre en considération le témoignage de Raphaël Delpard qui vient de sortir un livre témoignage poignant, "La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde", sujet vite oublié par les tenants de ce que l'on peut se permettre de penser. S'étant déplacé plusieurs fois en Israël/Palestine, Raphaël Delpard livre dans cette émission de KTO un témoignage coup de poing qui indique le niveau de gentillesse et de tolérance de ces chiens du Fatah et du Hamas que toute la gauche, ou presque, soutient comme de légitimes résistants.

Le Fatah qui siège à l'Internationale Socialiste d'ailleurs... en passant, alors que par l'intermédiaire de la Brigade des Martyrs d'Al-Aqsa ce porc de Yasser Arafat de son vivant en appelait sans arrêt au Jihad et que les chrétiens Palestiniens qui représentaient 20 à 25% de la population arabe en Palestine, au moment de la création d'Israël, n'en représentent plus que 1 à 5 % grâce aux bons soins d'oncle Yasser. Les chiffres sont discutés, mais ils ne grimpent pas bien loin. Donc, on peut me raconter ce qu'on veut sur le puant Nobel de la Paix... ce qu'il a par ailleurs commis à l'égard de son propre peuple me laisse pantois...

Le Hamas, le Fatah... et le Hezbollah... ce sont eux, par leurs méthodes, leur haine définitive des juifs, qui mettent leur peuple dans la situation dans laquelle il se trouve. S'il y a quelqu'un à maudire à cause de l'état de délabrement dans lequel se trouvent les palestiniens, ce sont eux... la Hamas, le Fatah et le Hezbollah... et l'Iran et la Syrie qui sont derrière, du point de vue logistique... et les monarchies pétrolières qui soutiennent le Jihad.

Si Israël tombe demain... le reste de l'Occident sera dans la ligne de mire... et il l'est déjà.

Le Fatah, siégeant à l'Internationale Socialiste... Yasser Arafat, formé dans sa jeunesse par les Frères Musulmans... Yasser Arafat, largement conseillé par son oncle, tant que celui-ci fut vivant, Amin al-Husseini, qui fut ami et collaborateur de... HITLER ! Si ça n'est pas un beau rapprochement "Rouge/Brun/ Vert de l'Islam" ? Qu'est-ce que c'est ?


Amin al-Husseini, Oncle de Yasser Arafat, rendant visite aux SS musulmans de la division Handjar


Amin al-Husseini, Oncle de Yasser Arafat, rendant visite aux SS musulmans de la division Handjar... encore...


Amin al-Husseini, Oncle de Yasser Arafat, en charmante compagnie


Yasser Arafat, au premier plan, à l'enterrement de son Oncle en 1974


Les soldats de l'OLP faisant un certain salut bien connu...


Et un Best seller dans le monde arabe, et en Palestine, fort apprécié... "Mein Kampf"

Moi, après cela... je considère que le Fatah, le Hamas et le Hezbollah sont des enculés... et  il n'y a même pas à négocier quoi que ce soit avec ces enflures.

Sur ce site, vous verrez également quel rôle considérable, Amin al-Husseini a joué dans la formation de Yasser Arafat, mais aussi de Saddam Hussein... sans parler, dans la propagation de l'Islam le plus radical à travers le monde !

Enfin... pour finir... deux petits films qui valent leur pesant de cacahuètes...


Un extrait de reportage en allemand, avec sous-titres en anglais



Un extrait de reportage en anglais, avec sous-titres en français

 

Je vous le dis, l'heure n'est pas à l'OBAMANIA !

23:17 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (18) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/08/2009

The Zimmers

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Oubliez les Who et Prodigy. Les Zimmers viennent prouver que le Rock ça conserve. Il paraîtrait que le membre le plus âgé aurait 102 ans. C'est quelque chose, en tout cas, d'entendre le lead singer chanter "I hope i'll die before i get old".

Allons allons... Jimmy Page et Robert Plant, après tout, ont largement franchi la soixantaine et ils assurent encore avec maestria et classe. Et n'oublions pas les Rolling Stones ainsi que le plus radical d'entre tous, Lemmy. Pour n'en citer que quelques uns.

Le Rock 'n' Roll, mine de rien, ça conserve vous disais-je.

 

19:21 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

My Generation firestarter

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

07:00 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/08/2009

Muslim Europe : the demographic time bomb transforming our continent

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

The EU is facing an era of vast social change, reports Adrian Michaels, and few politicians are taking notice

 

 

-------------------------------------------------------------------

By Adrian Michaels
Published: 11:11AM BST 08 Aug 2009

-------------------------------------------------------------------

 

Britain and the rest of the European Union are ignoring a demographic time bomb: a recent rush into the EU by migrants, including millions of Muslims, will change the continent beyond recognition over the next two decades, and almost no policy-makers are talking about it.

The numbers are startling. Only 3.2 per cent of Spain's population was foreign-born in 1998. In 2007 it was 13.4 per cent. Europe's Muslim population has more than doubled in the past 30 years and will have doubled again by 2015. In Brussels, the top seven baby boys' names recently were Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine and Hamza.


Europe's low white birth rate, coupled with faster multiplying migrants, will change fundamentally what we take to mean by European culture and society. Photo: AFP/GETTY

Europe's low white birth rate, coupled with faster multiplying migrants, will change fundamentally what we take to mean by European culture and society. The altered population mix has far-reaching implications for education, housing, welfare, labour, the arts and everything in between. It could have a critical impact on foreign policy: a study was submitted to the US Air Force on how America's relationship with Europe might evolve. Yet EU officials admit that these issues are not receiving the attention they deserve.

Jerome Vignon, the director for employment and social affairs at the European Commission, said that the focus of those running the EU had been on asylum seekers and the control of migration rather than the integration of those already in the bloc. "It has certainly been underestimated - there is a general rhetoric that social integration of migrants should be given as much importance as monitoring the inflow of migrants." But, he said, the rhetoric had rarely led to policy.

The countries of the EU have long histories of welcoming migrants, but in recent years two significant trends have emerged. Migrants have come increasingly from outside developed economies, and they have come in accelerating numbers.

The growing Muslim population is of particular interest. This is not because Muslims are the only immigrants coming into the EU in large numbers; there are plenty of entrants from all points of the compass. But Muslims represent a particular set of issues beyond the fact that atrocities have been committed in the West in the name of Islam.

America's Pew Forum on Religion & Public Life, part of the non-partisan Pew Research Center, said in a report: "These [EU] countries possess deep historical, cultural, religious and linguistic traditions. Injecting hundreds of thousands, and in some cases millions, of people who look, speak and act differently into these settings often makes for a difficult social fit."

How dramatic are the population changes? Everyone is aware that certain neighbourhoods of certain cities in Europe are becoming more Muslim, and that the change is gathering pace. But raw details are hard to come by as the data is sensitive: many countries in the EU do not collect population statistics by religion.

EU numbers on general immigration tell a story on their own. In the latter years of the 20th century, the 27 countries of the EU attracted half a million more people a year than left. "Since 2002, however," the latest EU report says, "net migration into the EU has roughly tripled to between 1.6 million and two million people per year."

The increased pace has made a nonsense of previous forecasts. In 2004 the EU thought its population would decline by 16 million by 2050. Now it thinks it will increase by 10 million by 2060. Britain is expected to become the most populous EU country by 2060, with 77 million inhabitants. Right now it has 20 million fewer people than Germany. Italy's population was expected to fall precipitously; now it is predicted to stay flat.

The study for the US Air Force by Leon Perkowski in 2006 found that there were at least 15 million Muslims in the EU, and possibly as many as 23 million. They are not uniformly distributed, of course. According to the US's Migration Policy Institute, residents of Muslim faith will account for more than 20 per cent of the EU population by 2050 but already do so in a number of cities. Whites will be in a minority in Birmingham by 2026, says Christopher Caldwell, an American journalist, and even sooner in Leicester. Another forecast holds that Muslims could outnumber non-Muslims in France and perhaps in all of western Europe by mid-century. Austria was 90 per cent Catholic in the 20th century but Islam could be the majority religion among Austrians aged under 15 by 2050, says Mr Caldwell.

Projected growth rates are a disputed area. Birth rates can be difficult to predict and migrant numbers can ebb and flow. But Karoly Lorant, a Hungarian economist who wrote a paper for the European Parliament, calculates that Muslims already make up 25 per cent of the population in Marseilles and Rotterdam, 20 per cent in Malmo, 15 per cent in Brussels and Birmingham and 10 per cent in London, Paris and Copenhagen.

Recent polls have tended to show that the feared radicalisation of Europe's Muslims has not occurred. That gives hope that the newcomers will integrate successfully. Nonetheless, second and third generations of Muslims show signs of being harder to integrate than their parents. Policy Exchange, a British study group, found that more than 70 per cent of Muslims over 55 felt that they had as much in common with non-Muslims as Muslims. But this fell to 62 per cent of 16-24 year-olds.

The population changes are stirring unease on the ground. Europeans often tell pollsters that they have had enough immigration, but politicians largely avoid debate.

France banned the wearing of the hijab veil in schools and stopped the wearing of large crosses and the yarmulke too, so making it harder to argue that the law was aimed solely at Muslims. Britain has strengthened its laws on religious hatred. But these are generally isolated pieces of legislation.

Into the void has stepped a resurgent group of extreme-Right political parties, among them the British National Party, which gained two seats at recent elections to the European Parliament. Geert Wilders, the Dutch politician who speaks against Islam and was banned this year from entering Britain, has led opinion polls in Holland.

The Pew Forum identified the mainstream silence in 2005: "The fact that [extreme parties] have risen to prominence at all speaks poorly about the state and quality of the immigration debate. [Scholars] have argued that European elites have yet to fully grapple with the broader issues of race and identity surrounding Muslims and other groups for fear of being seen as politically incorrect."

The starting point should be greater discussion of integration. Does it matter at all? Yes, claims Mr Vignon at the European Commission. Without it, polarisation and ghettoes can result. "It's bad because it creates antagonism. It antagonises poor people against other poor people: people with low educational attainment feel threatened," he says.

The EU says employment rates for non-EU nationals are lower than for nationals, which holds back economic advancement and integration. One important reason for this is a lack of language skills. The Migration Policy Institute says that, in 2007, 28 per cent of children born in England and Wales had at least one foreign-born parent. That rose to 54 per cent in London. Overall in 2008, 14.4 per cent of children in primary schools had a language other than English as their first language.

Muslims, who are a hugely diverse group, have so far shown little inclination to organise politically on lines of race or religion. But that does not mean their voices are being ignored. Germany started to reform its voting laws 10 years ago, granting certain franchise rights to the large Turkish population. It would be odd if that did not alter the country's stance on Turkey's application to join the EU. Mr Perkowski's study says: "Faced with rapidly growing, disenfranchised and increasingly politically empowered Muslim populations within the borders of some of its oldest and strongest allies, the US could be faced with ever stronger challenges to its Middle East foreign policies."

Demography will force politicians to confront these issues sooner rather than later. Recently, some have started to nudge the debate along. Angel Gurría, the OECD secretary-general, said in June: "Migration is not a tap that can be turned on and off at will. We need fair and effective migration and integration policies; policies that work and adjust to both good economic times and bad ones."

-------------------------------------------------------------------

Source : DailyTelegraph

Traduction, chez Bivouac

07:28 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/08/2009

Au secours... z'ont besoin d'amour : Des muzzs passent au Christ...

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Les muzzs chient dans leurs frocs ? C'est tant mieux.

20:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/08/2009

Mille anges divers ont présidé à ton infortune

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Adhère au fait.
Délivre le cri.
Accepte le déclin,
son souffle putride
et le chant qui en émerge.
Ô ces vestiges
en la vase.
Ô ces glaives
brillants sous la lune.
Ces lances qui guettent
le signe strident,
l’ordre d’avancer
sur la forteresse lugubre
qui encense de ses putréfactions
l’abîme qu’elle domine.
De ton gouffre surgissent
et se déploient
les images, les visions,
des larmes de mezcal,
des barils de tequilla
du whisky sans glace,
de la slivovitz habitée.
Fresque des dérives sans fin,
des naufrages répétés,
d’îles infernales
en récifs eschatologiques.
Entre le verre d’alcool
et le livre annoté fièvreusement.
Mille anges divers
ont présidé à ton infortune.

20:43 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ruines

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Le royaume n’est que ruines,
tandis que nous perdons
notre temps
avec le démon
et son sens des détails.
Nous dansons sous ses ailes,
embrassons la poussière,
recousons nos âmes déchirées,
avec du fil barbelé,
avec du foutre désséché.
Nous avons morgue
et assurance
et certitude
de notre crasse,
pitoyable maîtrise de nos restes.
Terrible sera le retour
de nos Blasphèmes.

07:23 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/08/2009

La menace alliée [islamiste-gauchiste]

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

« Voici deux pays frères, unis comme les doigts de la main », déclarait le socialiste Hugo Chávez pendant une visite à Téhéran, en novembre dernier, pour souligner son alliance avec l'islamiste Mahmoud Ahmadinejad. Le fils de Che Guevara, Camilo, qui a aussi visité Téhéran l'an passé, a affirmé que son père aurait «soutenu le pays dans sa lutte actuelle contre les États-Unis». Ils imitaient ainsi Fidel Castro qui, pendant une visite rendue en 2001, déclara à ses hôtes qu'« en collaborant, l'Iran et Cuba pourrait mettre l'Amérique à genoux ». Pour sa part, Ilich Ramírez Sánchez (« Carlos le chacal ») a écrit dans un livre intitulé L'islam révolutionnaire que « seule une coalition de marxistes et d'islamistes peut détruire les États-Unis ».

Et il n'y a pas que les gauchistes d'Amérique latine à discerner un potentiel dans l'islamisme. Ken Livingstone, l'ex-maire trotskiste de Londres, embrassa littéralement le fameux penseur islamiste Yusuf al-Qaradawi. Ramsey Clark, ex-ministre américain de la Justice, a rendu visite à l'ayatollah Khomeiny et lui a offert son soutien. Noam Chomsky, professeur au MIT, s'est rendu auprès du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah et a approuvé la décision du Hezbollah de conserver ses armes. Ella Vogelaar, la ministre hollandaise de l'Habitat, des Quartiers et de l'Intégration, est si bien disposée envers l'islamisme qu'un critique, le professeur d'origine iranienne Afshin Ellian, l'a appelée « la ministre de l'islamisation ».

Pendant sa première campagne présidentielle en 2004, le démocrate américain Dennis Kucinich a cité le Coran et incité un public de musulmans à scander « Allahou akbar » (« Dieu est grand »). Il a même déclaré: « J'ai un exemplaire du Coran à mon bureau. » Spark, la revue des jeunes membres du Parti travailliste socialiste britannique, a fait l'éloge d'Asif Mohammed Hanif, le terroriste suicidaire britannique qui a attaqué un bar de Tel-Aviv, le présentant comme un « héros des jeunesses révolutionnaires » qui a accompli sa mission « dans l'esprit de l'internationalisme ». Workers World, un journal communiste américain, a publié une nécrologie louant les mérites du terroriste en chef du Hezbollah, Imad Mughniyeh.

Certains gauchistes vont plus loin encore. Plusieurs — Carlos le chacal, Roger Garaudy, Jacques Vergès, Yvonne Ridley et H. Rap Brown — se sont convertis à l'islam. D'autres réagissent avec euphorie à la violence et à la brutalité de l'islamisme. Le compositeur allemand Karlheinz Stockhausen a qualifié les attentats du 11 septembre 2001 de «plus grande œoeuvre d'art imaginable pour tout le cosmos» et feu le romancier américain Norman Mailer trouvait ses auteurs «brillants».

Et rien de tout cela n'est nouveau. Pendant la guerre froide, les islamistes préféraient l'Union soviétique aux États-Unis. Pour reprendre les termes utilisés par l'ayatollah Khomeiny en 1964, « l'Amérique est pire que la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne est pire que l'Amérique et l'Union soviétique est pire que les deux. Chacun d'eux est pire que les autres, chacun d'eux est plus abominable que les autres. Mais aujourd'hui, nous avons affaire à cette entité malveillante qu'est l'Amérique. » En 1986, j'écrivais que « l'URSS ne subit guère qu'une petite partie de la haine et du venin destinés aux États-Unis ».

Les gauchistes retournaient le compliment. En 1978-79, le philosophe français Michel Foucault a manifesté un grand enthousiasme pour la Révolution iranienne. Comme l'expliquent Janet Afary et Kevin B. Anderson,

Tout au long de sa vie, la conception de l'authenticité nourrie par Michel Foucault a consisté à observer des situations dans lesquelles les gens vivent dangereusement et flirtent avec la mort, source de créativité. Dans la tradition de Friedrich Nietzsche et Georges Bataille, Foucault aimait l'artiste qui dépasse les limites de la rationalité et il défendait avec fougue les irrationalités qui franchissaient de nouvelles frontières. En 1978, Foucault trouva de telles forces transgressives dans le personnage révolutionnaire de l'ayatollah Khomeiny et des millions de gens qui risquaient la mort en le suivant dans sa Révolution. Il savait que des expériences aussi « limites » pouvaient conduire à de nouvelles formes de créativité et il lui donna son soutien avec ardeur.

Un autre philosophe français, Jean Baudrillard, présentait les islamistes comme des esclaves en rébellion contre un régime oppressif. En 1978, Foucault qualifiait l'ayatollah Khomeiny de « saint » et, une année plus tard, l'ambassadeur de Jimmy Carter aux Nations Unies, Andrew Young, parla de lui comme d'« une sorte de saint ».

Cette bonne volonté peut paraître surprenante compte tenu des profondes différences séparant les deux mouvements. Les communistes sont des laïques athées et gauchistes; les islamistes exécutent les athées et imposent des lois religieuses. La gauche exalte les travailleurs; l'islamisme privilégient les musulmans. L'une rêve d'un paradis des travailleurs, l'autre d'un califat. Les socialistes veulent le socialisme; les islamistes acceptent le marché libre. Le marxisme implique l'égalité des sexes; l'islamisme opprime les femmes. Les gauchistes condamnent l'esclavage; certains islamistes l'approuvent. Comme le relève le journalise Bret Stephens, la gauche a consacré « les quatre dernières décennies à prendre fait et cause pour les libertés que l'islam rejette le plus résolument: liberté sexuelle et matrimoniale, droits des homosexuels, liberté de religion, pornographie, diverses formes de transgression artistique, pacifisme et ainsi de suite ».

Ces divergences semblent éclipser les quelques ressemblances qui sont apparues à Oskar Lafontaine, l'ex-président du Parti social-démocrate allemand: « L'islam est basé sur la communauté, ce qui le place en opposition avec l'individualisme extrême sur le point d'échouer en Occident. [De plus,] le musulman pieux est tenu de partager ses biens avec autrui. L'esprit de gauche souhaite également voir le fort aider le faible. »

Pourquoi, dans ce cas, la création de ce que David Horowitz appelle l'« Alliance impie » entre la gauche et l'islamisme ? Essentiellement pour quatre raisons.

Premièrement, comme l'explique le politicien britannique George Galloway, « le mouvement progressiste des quatre coins du monde et les musulmans ont les mêmes ennemis », à savoir la civilisation occidentale en général et les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël en particulier, de même que les juifs, les chrétiens croyants et les capitalistes internationaux. En Iran, selon l'analyste politique de Téhéran Saeed Leylaz, « depuis cinq ans, le gouvernement permet à la gauche d'exercer afin, concrètement, d'opposer une résistance aux religieux libéraux ».

Leurs discours sont interchangeables: Harold Pinter décrit l'Amérique comme «un pays géré par une bande de fous criminels» et Osama bin Laden qualifie le pays d'« injuste, criminel et tyrannique ». Pour Noam Chomsky, l'Amérique est « l'un des principaux états terroristes » et Hafiz Hussain Ahmed, un leader politique pakistanais, en parle comme du « plus grand état terroriste ». Ces points communs suffisent à convaincre les deux parties de négliger leurs nombreux désaccords pour favoriser la collaboration.

Deuxièmement, les deux parties partagent certains objectifs politiques. Leur alliance a été forgée symboliquement en 2003 à Londres par une manifestation géante commune d'opposition à la guerre contre Saddam Hussein. Les deux parties souhaitent que les forces de la coalition échouent en Irak, que la guerre contre le terrorisme soit abandonnée, que l'antiaméricanisme se répande et qu'Israël soit éliminé. Elles s'accordent également sur l'immigration de masse et sur le multiculturalisme en Occident. Elles coopèrent sur ces plans lors de meetings, tels que la Conférence anti-guerre du Caire, qui rassemble les gauchistes et les islamistes autour d'une « alliance internationale contre l'impérialisme et le sionisme ».

Troisièmement, l'islamisme a des liens historiques avec le marxisme-léninisme. Sayyid Qutb, le penseur islamiste égyptien, a adopté la notion marxiste d'étapes historiques auxquelles il ajoute simplement un postscriptum islamique; il a ainsi prédit qu'une ère islamique éternelle s'instaurerait après la chute du capitalisme et du communisme. Ali Shariati, l'intellectuel clé derrière la révolution iranienne de 1978–79, a traduit Franz Fanon, Che Guevara et Jean-Paul Sartre en persan. D'une manière plus générale, l'analyste iranien Azar Nafisi relève que l'islamisme « tire son langage, ses objectifs et ses aspirations au moins autant des formes les plus grossières du marxisme que de la religion. Ses leaders sont aussi influencés par Lénine, Sartre, Staline et Fanon que par le prophète. »

Passant de la théorie à la pratique, les marxistes voient dans les islamistes une étrange concrétisation de leurs prophéties. Marx annonça que les bénéfices des entreprises s'effondreraient dans les pays capitalistes et que leurs dirigeants réagiraient en saignant à blanc les travailleurs; le prolétariat allait connaître la pauvreté et la rébellion avant d'établir un ordre socialiste. Mais le prolétariat des pays industrialisés est au contraire devenu toujours plus aisé et son potentiel révolutionnaire s'est évanoui. Lee Harris note ainsi que les marxistes ont attendu en vain la crise du capitalisme pendant un siècle et demi. Puis vinrent les islamistes, à commencer par la révolution iranienne, suivie des attentats du 11 septembre et autres attaques contre l'Occident. Enfin le tiers monde avait entamé sa révolte contre l'Occident, réalisant les prédictions marxistes — quoique sous la mauvaise bannière et avec des objectifs incorrects. Olivier Besançonneau, un gauchiste français, considère les islamistes comme « les nouveaux esclaves » du capitalisme et demande s'il ne serait pas « naturel qu'ils s'unissent à la classe ouvrière pour détruire le système capitaliste ». Comme l'observent l'analyste Lorenzo Vidino et le journaliste Andrea Morigi, à une époque où le mouvement communiste est « en ruines », les Nouvelles Brigades Rouges italiennes reconnaissent « le rôle dominant des ecclésiastiques réactionnaires [islamiques] ».

Quatrièmement, le pouvoir: les islamistes et les gauchistes peuvent obtenir davantage en s'unissant que séparément. En Grande-Bretagne, ils ont formé ensemble la Stop the War Coalition, dont le comité directeur comprend des représentants d'organisations telles que le Parti communiste britannique et la MAB (Muslim Association of Britain). Le Parti du Respect britannique amalgame le socialisme international radical et l'idéologie islamiste. Les deux parties ont joint leurs forces pour l'élection du Parlement européen en mars 2008, proposant des listes communes de candidats en France et en Grande-Bretagne sous des désignations de parti peu révélatrices.

Les islamistes bénéficient particulièrement des accès, de la légitimité, des talents et de l'impact que leur procure la gauche. Cherie Booth, l'épouse de Tony Blair, alors Premier ministre, a plaidé au niveau de la Cour d'appel pour aider une jeune fille, Shabina Begum, à porter le jilbab, un vêtement islamique, dans une école britannique. Lynne Stewart, un avocat de gauche, a enfreint les lois américaines et a fait de la prison pour aider Omar Abdel Rahman, le cheikh aveugle, à fomenter une révolution en Égypte. Volkert van der Graaf, un fanatique des droits des animaux, a tué le politicien hollandais Pim Fortuyn pour l'empêcher de transformer les musulmans en « boucs émissaires ». Vanessa Redgrave a financé la moitié d'une caution de 50.000 livres pour permettre à Jamil el-Banna, un suspect de Guantánamo accusé d'avoir recruté des djihadistes pour aller se battre en Afghanistan et en Indonésie, de sortir d'une prison britannique; Redgrave a déclaré considérer son geste en faveur d'el-Banna comme « un profond honneur », bien que l'homme soit recherché en Espagne pour des accusations liées au terrorisme et soit suspecté d'entretenir des liens avec Al-Qaïda. À une plus grande échelle, le Parti communiste d'Inde a fait le sale travail de Téhéran en retardant de quatre mois le lancement de TecSar, un satellite espion israélien. Et des gauchistes ont fondé l'International Solidarity Movement pour empêcher les forces de sécurité israéliennes de protéger le pays contre le Hamas et les autres groupes terrorises palestiniens.

Dans le Spectator de Londres, Douglas Davis qualifie cette coalition d'« aubaine pour les deux parties. La gauche, alors une maigre bande de communistes, de trotskystes, de maoïstes et de castristes, s'accrochait à la lie d'une cause en bout de course; les islamistes pouvaient fournir les foules et la passion, mais ils avaient besoin d'un véhicule, d'un moyen de prendre pied sur la scène politique. Il devenait ainsi impératif de conclure une alliance tactique. » Ou, plus simplement, pour reprendre les termes d'un gauchiste britannique, « les avantages pratiques de la coopération permettent de compenser les divergences ».

Le rapprochement croissant des gauchistes et des islamistes est l'un des développements politiques actuels les plus préoccupants, car il entrave les efforts d'autoprotection de l'Occident. Lorsque Staline et Hitler ont conclu leur pacte tristement célèbre de 1939, l'alliance rouge-brune a constitué un danger mortel pour l'Occident et, en fait, pour la civilisation elle-même. La coalition actuelle représente la même menace, d'une manière certes moins spectaculaire mais non moins certaine. Et comme sept décennies auparavant, celle-ci doit être mise en lumière, dénoncée, rejetée et vaincue.

 

Source : Daniel Pipes

07:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (4) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Sale raciste !

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


Le préfet Paul Girot de Langlade

 

Il est interdit de dire :
« Il n'y a que des noirs ici... on se croirait en Afrique. » (Le préfet Paul Girot de Langlade)

Si on le dit on risque une attaque des associations défenseuses de la diversité, une perte d’emploi, une mise au banc et tout ce qui s’en suit. Ou alors on peut le dire si on est membre du parti socialiste et qu’on s’appelle Manuel Valls.

Par contre, il est autorisé et même conseillé de dire :
« Il suffit de regarder la couleur de nos assemblées et de nos entreprises pour voir l'ampleur du problème : c'est d'une pâleur, d'une blancheur... et c'est pas très frais d'ailleurs ! » Yazid Sabeg (Le Monde)

C’est même conseillé pour faire un premier pas vers la dhimmitude, le métissage obligatoire (aussi stupide que l’apartheid). Souriez, vous êtes en France.

Putain, si Yazid Sabeg a eu le culot d’ajouter que « ça n’est pas très frais », je me dis qu’heureusement que le préfet Paul Girot de Langlade n’a pas rajouté : « Et ça pue ! »


Yazid Sebag

 

00:30 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

17/08/2009

Les femmes politiques musulmanes séduisantes, « glamour »

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Dans un blog « Le voile porté par des femmes politiques occidentales » j'ai montré un ensemble de reines, princesses, premières dames, membres du congrès, ministres des Affaires étrangères, journalistes et même vedettes de cinéma portant le voile, des voiles variés allant du légèrement ridicule au mauvais goût exotique.

Alors je me suis dit : « Qu'en est-il des femmes politiques musulmanes ? Portent-elles toutes le hijab (mot générique pour le voile), le tchador (voile noir porté par les femmes en Iran), le jilbab (long vêtement), le niqab (le voile) ou la burqa (le voile ne laissant voir que les yeux) ? Une brève recherche a révélé qu'au moins certaines d'entre elles non seulement évitaient tout habillement islamique mais elles s'adaptaient tout à fait aux normes occidentales de beauté et de séduction pour être « glamour », faisant un contraste frappant avec ces Européennes et Américaines dans leur voile miteux.

Au-delà de ce contraste, mettre leur photo ici donne à penser, qu'au moins dans les hautes sphères politiques, les Islamistes rencontreront une farouche opposition de la part des femmes. Donc encourageons la production de robes avec plein de paillettes cousues dessus, de jeans, de bijoux, de fers à friser et de maquillage.

Commençons avec Khadija el-Gamal, épouse de Gamal Mubarak, belle-fille de Hosni Moubarak et possible future première dame d'Egypte.


Khadija el-Gamal

 

La reine Rania de Jordanie:


La Reine Rania de Jordanie

 

Sheikha Mawza, épouse de Hamd Ibn Khalifa, dirigeant du Qatar :


Scheikha Mawza du Qatar

 

Mehriban Aliyeva, l'épouse du président de l'Azerbaïdjan :


Mehriban Aliyeva

 

Asma Al-Assad, épouse de Bachar Al-Assad, dirigeant de la Syrie :


Asma Al-Assadl


Encore Asma Al-Assadl

 

La princesse Lalla Salma, femme de Mohamed VI, roi du Maroc :


La princesse Lalla Salma du Maroc

 

La princesse Haya, épouse de Mohammed ben Rashid al Maktoum, dirigeant de Dubaï :


La princesse Haya de Dubaï

 

Aïcha Kadhafi, fille de Mu'ammar Khadafi, dirigeant de Libye :


Aïcha Khadafi de Libye

 

La princesse Amira Al-Tawîl, épouse du prince saoudien Walid bin Talal :


La princesse Amira Al-Tawil d'Arabie saoudite

 

Farah Diba, ancienne impératrice d'Iran :


Farah Diba d'Iran

 

Benazir Bhutto, la dernière premier ministre du Pakistan :


Benazir Bhutto

 

Source : Daniel Pipes

18:24 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L'islamisme dépasse encore les bornes

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

J'ai étudié l'Islam pendant une longue période (quarante années, le mois prochain), mais les islamistes ne cessent de me surprendre par leurs pratiques. Si l'on revient en arrière, ce blog, de temps en temps, fait la chronique des exemples les plus hauts en couleur.

 


« Al Shâbab » en action, quand ils ne sont pas en train d'arracher les dents

 

Arracher les dents en or et en argent : le groupe islamiste somalien « Al Shabâb » s'est mis à arracher des dents en or et en argent [de la bouche] d'habitants du sud de la Somalie au motif que c'était contraire à la charî'a ( loi islamique).

Abdi Sheikh relate pour Reuters :

Des habitants de Marka disent que les hommes d'« Al Shabâb » se sont mis à encercler toute personne qu'ils avaient repérée ayant une dent en or ou en argent et qu'ils la conduisaient alors à un homme masqué qui la lui arrachait en utilisant des instruments rudimentaires.

« Je n'ai jamais pensé que « Al Shabâb » verrait ma prothèse dentaire comme un péché ». Ils m'ont emmené à leur poste et ils m'ont enlevé ma dent en argent » a déclaré Bachir, un habitant.

« J'ai rencontré plusieurs hommes et femmes dont les prothèses dentaires avaient été arrachées par un homme masqué qu'ils appelaient « Docteur » . Le [soi-disant] médecin utilisait une pince ou sa main gantée en fonction de la force de résistance de la dent ».

Bachir a continué « Alors que vous souriez votre dent en argent vous accuse. J'étais au comptoir avec mon ami quand trois hommes armés m'ont ordonné de les suivre » a-t-il ajouté. « J'ai peur qu'ils ne veuillent gagner de l'argent en prenant tout ce métal précieux ».

Source : Daniel Pipes

07:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/08/2009

La respiration paisible

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

On ne se remet jamais de sa venue au monde. On cherche toute sa vie la respiration paisible qui effacera la violence et le mystère de ce jour. Mais dés nos premiers pleurs nous héritons de tout ça, sans le vouloir vraiment, malgré nous, et toute notre vie nous devons le porter. Tout ce bordel. Et toute notre vie nous apprenons à nous en débarrasser et à n’en conserver que la meilleur part. Du moins pour ceux qui se sentent concernés. De nos jours, pour y parvenir, nous devons nous créer de toutes pièces un « No man’s land », un « Underground ». Et c’est difficile. Avoir part à son intimité profonde est de plus en plus difficile – les endroits se fondent les uns dans les autres de manière chaotique. L’image n’est pas claire. Quand elle a l’air claire elle manque de précision. Tout semble devenir plus petit. Plus bas. Accessible à tous. Lieux communs. Temps. Espace. Mots. Maux. Tout se réduit. Adieu ô Nuance ! La Globalisation nous écrase. Adieu ô Singularité. Marcher tel Rimbaud, tel Jim Morrison ? Fini tout cela. Il s’agit à présent de se taire (pas même d’un noble silence), demeurer assis dans une attente dépourvue d’objet, cligner des yeux devant la vache bariolée. Mourir à petit feu en souriant.

« It’s better to burn out than to fade away. » Neil Young

L’Ordre reviendra. Affaire de temps. Tout ce qui arrive se devait d’arriver. Le yin et le yang travaillent en synergie qu'on le veuille ou non. Tout le reste n'est que de la parlote, des œillères qu'on se met. En gros ça sécurise, mais ça éloigne de la Véritable Vie ! D'où des incompréhensions dans les meilleurs des cas...et des massacres et des génocides dans les pires !

 

17:15 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Société secrète

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Pascal Quignard, dans « Les ombres errantes » : « Les sociétés secrètes d’hommes libres sont portées à devenir de plus en plus minuscules. Elles sont presque individuelles. Mes amis me sont de plus en plus chers et de moins en moins nombreux. »

Oui, certains jours je suis apprenti, compagnon et maître de loge à moi tout seul ! Une confrérie entière se tient dans ma bouche, au bout de ma queue et dans mon cul !

 

04:55 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/08/2009

Les poufs... sanguinaires ou non...

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Le journal que je tiens sera mon empreinte pour les lecteurs à venir. L’instantané prolongé, capturé dans l’écrin de l’écriture pour dire le souffle que je fus, la banale existence d’un renégat qui se cherche en creusant son tunnel à travers la jungle épaisse, ou en creusant sa tranchée, ou sa tombe. Mon combat si petit qui pourtant m’écrase.

La musique de Gov’t mule me guérit de tout.

 

À part le fric et ma fille Laura qui fait des siennes, y’a pas péril en la demeure. Malgré les états d’âme d'Irina, et malgré probablement les miens (et mes états d’âme sont parfois gratinés), je vis une relation stable qui trouve encore l’inspiration pour se renouveler. C’est juste plus secret et mystérieux, ça fonctionne dans les soubassements, dans les corridors perdus de nos êtres, par l’instinctive confiance, la nébuleuse indescriptible qui s’amuse de nous et avec laquelle, au fil des ans, on apprend à fonctionner. L’homme est une remarquable machine avec laquelle on est pas au bout de nos surprises. Admirable conception qui sait outrepasser ses imperfections.

Le Japon ravagé simultanément par un tremblement de terre et par un typhon. Life is sweet.

 

Les nazis, ces poufs sanguinaires, récupéraient les cheveux des juifs, avant leur exécution, pour rembourrer les coussins. Ils confectionnaient des abat-jours avec la peau de leurs victimes. Sans parler des dents en or, bestialement arrachées. Il n’y a pas de sot profit, même dans l’horreur la plus absolue. Mais rassurez-vous, défenseurs des drouadlomme. En Afrique on peut trouver sur certains marchés, les clitoris des jeunes filles excisées, pour je ne sais quelle consommation conseillée par les marabouts locaux afin de guérir magiquement de son impuissance, ou que sais-je ? De même, dans des régions reculées du Congo, on mange du pygmée car comprenez-vous, ces petits semblants d’hommes, ne sont pas des hommes, donc on peut les bouffer entre un singe et un crocodile (dont la chair, m’a-t-on certifié, bien préparée, peut être délicieuse). La boucle est bouclée, si je puis dire, entre la forte bête blonde, élue parmi les élus, et les crétins nègres et leur stupidité meurtrière. En Afrique du Sud Est, les albinos ne sont pas en reste. Leur génocide semble programmé. Ainsi que leur consommation ritualisée. Argument des drouadlommistes : c’est la misère et, surtout, la famine qui les poussent à cette folie.
C’est cela, soutenons-les.
Par contre, comme chacun le sait, ça n’est ni la misère ni la famine qui ont poussé le parti national-socialiste au devant de la scène politique.
La connerie crasseuse est tout de même épuisante. Et la fatigue devient massive et éprouvante lorsqu’on devine la connerie même chez des gens cultivés et sensés faire preuve de discernement. La charge aveugle du dénommé Zak et du sirupeux Radek contre Nietzsche en est un fulgurant exemple. Cette incapacité due à la crispation, à faire preuve d’abstraction, d’esprit de synthèse et de réflexion digne de ce nom, dès que les postulats rencontrés sortent du giron de leurs certitudes.

22:58 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (7) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le détournement de Nietzsche, par Michel Onfray

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

 

podcast

 

16:00 Publié dans Friedrich Nietzsche | Lien permanent | Commentaires (17) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Au milieu du péril

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

A tous ces chrétiens haineux et donneurs de leçons.
« Le miracle de l’amour, c’est d’être debout dans la nuit, plein de silence dans le fracas de l’insignifiance, plein de louange au milieu de la haine. »
Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?

A la fenêtre du salon. Je fume et je regarde dans le vide. Grande légèreté intérieure malgré la vie qui me pèse. Des soucis de père, des inquiétudes de mari, des questions de fils.
Apprentissage. Jeté dans l’arène à tenir tête à un taureau au souffle brûlant aux yeux exorbités et à la bave fiévreuse.

Et le temps qui passe, menace et soumet.

Il faut affiner ses perceptions. Regarder et sentir le monde par tous les pores de la peau, capter le moindre frémissement susceptible de nous révéler quelque vérité insoupçonnée. La vie se doit d’être un changement perpétuel, mais avec une constance forte et affirmée. A la faveur des métamorphoses et mutations, les transformations apportent la purification, on élimine les tensions, les inhibitions, les raideurs pour gagner en souplesse, en fluidité afin que la liberté d’action devienne une obéissance joyeuse aux moindres sollicitations du devenir. Viennent alors les moments brûlants de la félicité, de la jubilation. Vient, alors, l’extase dans l’œil du cyclone. On se sent arraché à la mort, hors du temps, plongé dans une surabondance de vie où coule à flots un amour capable d’embraser le monde en l’embrassant. Un amour apte à tout comprendre.

Une jeune femme me reproche de n’être pas assez impliqué, trop détaché, flegmatique. La liberté, le refus de soumission dérange. Il est difficile de trouver quelqu’un qui ne fera que la chose essentielle : savourer l’instant, dans la bonne distance avec tout, et savourer, simplement, le miracle d’être. Pourtant je passe mon temps à la pousser à se délester des poids, considérables, qui l’empêchent de déployer ses ailes à leur juste mesure.

« Un jour, ce qu’il y a au monde de plus silencieux et de plus léger est venu à moi. »
Friedrich Nietzsche

Je songe à Bloy, encore, en tombant sur ce passage de Philippe Sollers, dans son livre Illuminations : « Le poète est un prophète en musique. Un prophète du beau et de la vérité. Plus il est grand, plus il est allé loin dans la vérité du langage, et plus il aura lutté pour le langage de la vérité. »

Et je songe encore à Bloy quand il cherche à équilibrer constamment sa lecture du Saint Livre en dévoilant l’éternelle confrontation entre Abel et Caïn qui se reproduit dans toute la textuelle de la Torah puis des Evangiles comme un programme mis en place depuis le commencement des commencements (certains kabbalistes affirment qu’avant même le premier jour, avant même la chute et l’exil dus au serpent, le côté droit et le côté gauche de Dieu se sont affronté en des prémisses an-historiques), je songe, à Bloy et à sa compréhension affectueuse du mystère d’Israël, dans la joute qu’il met en scène avec un verbe fulgurant entre le peuple juif perçu comme abomination et à la fois comme bénédiction, toutes deux inclusives du reste du genre humain, lorsque je lis ces vers de Friedrich Hölderlin :

« Tout proche
Et difficile à saisir, le dieu !
Mais au lieux du péril croît
Aussi ce qui sauve. »

 

07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/08/2009

Robert Plant : Calling to you

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Calling to you

Beyond the river - over the sea
Somewhere's last last farewell that ever will be
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

Out in the blue now, just waiting to be
A little breath of selflessness, adrift in all the greed
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

Look for the match - cover Adam and Eve
All the world when new was fire - it still was the scene
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

So you're gonna - it's for your honour - it's gonna be done
Where you gonna go? when you gonna stop?
Who stole the keys to the gates of the castle of love?
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

Who you gonna call? what you gonna say?
Standin' in the shadows as the world's just fadin' away
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

Who you gonna call? when you gonna stop?
Who stole the keys to the gates of the castle of love?
It's calling to you, calling to you, calling to you
It's calling to you, calling to you, calling to you

Who you gonna call? what you gonna say?
Standin' in the shadows as the world's just fadin' away
Just fadin' away, just fadin' away

A signaler la présence de Nigel Kennedy, au violon, sur le solo final déjanté...

14:12 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Dans la Nuit... buvant du Sang d'Ours...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

Huguenin, tricheur, brouilleur de pistes : « La seule chose qui rende ma douleur supportable, c’est sa beauté. Et alors ? Suis-je un esthète ? C’est tellement plus simple — si atrocement simple… » À la date du mercredi 5 mars 1958. Le lendemain il poursuit : « Se raconter est fat. Se justifier est lâche. Si je veux que vous me compreniez, je me garderai bien de vous parler de moi. »

Écran de fumée. Dans son journal, Huguenin nous parle essentiellement de lui et je le comprends comme un jeune frère. Curieux, n’est-ce pas ? Huguenin a 22 ans au moment où il s’essaye à ces masques qui ne me trompent pas et je viens d’en avoir 44. Il est amusant de lire, sous la plume de François Mauriac dans la préface à son journal, ces mots teintés d’ironie : « Si Jean-René Huguenin avait vécu, si le temps avait été donné à l’auteur de La Côte sauvage pour écrire l’œuvre que ce premier livre annonçait, et si, vers sa cinquantième année, il avait retrouvé ce manuscrit au fond d’un tiroir, il en eût été peut-être irrité ; il ne l’aurait pas publié sans ces commentaires dont nous accablons volontiers la jeunesse et que nous n’épargnons pas au jeune homme que nous fûmes. »
C’est, à mon humble avis, tout à fait exact. Mais François Mauriac poursuit : « Mais dans la lumière de sa mort, ces pages ont pris un aspect bien différent. Presque chaque parole en est devenue prémonitoire. »

D’où ma lecture admirative.

Cette connerie qui veut faire croire, sans les avoir ouverts, ou en les ayants mal ouverts, que les Evangiles sont une source de dolorismes divers, de souffrances et de retenues ascétiques de toutes sortes, m’épuise jusqu’à la nausée. Moi je vois un homme manifester librement l’amour et la vie et si je retiens l’effroi tragique de sa crucifixion, je suis surtout interpellé par la puissante charge symbolique de sa résurrection. C’est le Christ ressuscité qui m’intéresse, moins que le Christ en croix, même si les deux sont théologiquement liés et prophétisés en maints endroits de l’Ancien Testament.

 

Si la bêtise nous conduit vers le malheur, le bonheur, en ce cas, serait une forme d’intelligence ?

La source du bonheur serait-elle dans le fait d’écouter avec une vive attention sa conscience ?

Le bonheur n’est pas un état, mais c’est une quête.

Lorsque l’on s’arme, donc, d’intelligence, ce que l’on mène sa quête en écoutant attentivement sa conscience, on est en mesure d’affronter les zones d’ombres et leur pestilence existentielle en étant pleinement confiant.

La confiance c’est le début du bonheur.

Le véritable hédonisme consiste, simplement à prendre très au sérieux ce que nous donne comme trésors savoureux la vie, ici-bas, sur terre. Mais Qohelet, déjà, clamait qu’il fallait prendre ce qui nous était donné sous le soleil. C’est, déjà, une relation intime avec Dieu. Les orthodoxes diraient qu’en cette jouissance claire nous sommes divinisés.

La ceinture à clous que portait Blaise Pascal pour se punir de Dieu sait quoi, assombrit considérablement sa philosophie. « Pascal, ce sublime avorton du christianisme. » disait Nietzsche, très impressionné, néanmoins, par le penseur.
« Sublime avorton ». Certains y voient de l’ironie. Moi, j’y vois l’expression assumée d’une admiration critique.

Le message essentiel des Evangiles est dans ce don de liberté qui s’offre comme une possibilité de sortir du cercle de la faute, du péché, de la chute, de l’exil, hérités de génération en génération comme un lourd fardeau généalogique qui sclérose le libre arbitre. Nos péchés retombent sur nos enfants jusqu’à la septième génération dit Yahvé, juge sévère. Et comme nous commettons de nombreuses erreurs au cours de notre vie et que nos enfants en commettent de multiples à leur tour, et ce dès leur plus jeune âge, et bien on n’est pas rendu comme on dit en Bourgogne, le pays d'Irina. Le Christ vient briser ce cercle qui, lui, est doloriste, en y créant une brèche, pour le pèlerin en quête, armé d’intelligence et écoutant minutieusement leur conscience. Hors les murs.

Nietzsche est, malgré lui, chrétien en cela que sa négation de Dieu n’est possible que grâce à la critique qui justifie cette négation mais… justifie, aussi, Dieu.
Ce qui a accouché notre civilisation, c’est cet écartèlement, cette constante tension, chez l’occidental, entre la Lettre et l’Esprit, entre ce qui est dit et ce que le dire formule en de-ça. Beaucoup sont tombés dans le piège des concepts et ont construit leur perception du christianisme, qui est une parole de vie, sur une série de faux-sens et contre-sens en donnant une confiance aveugle aux mots de la théologie et en les fixant comme des racines indiscutables alors que les notions religieuses, travaillées, au corps par des docteurs fiévreux de pénétrer un peu plus le tabernacle, n’étaient que des bourgeons appelés à s’épanouir avant de mourir pour être remplacés par des bourgeons neufs. Cette confiance accordée au langage a créé une perception altérée de la réalité, un monde fictif qui s’oppose à la réalité en la travestissant ou, pire, en l’ignorant. Or, Nietzsche était philologue de formation et les textes, il savait les lire, et sans doute les a-t-il lus sans préjugés moraux.

 

« Chaque église est la pierre sur le tombeau d’un homme de Dieu : elle veut à tout prix qu’il ne ressuscite pas. (Nietzsche)

Qu’a nié le Christ ? tout ce qui aujourd’hui porte le nom de chrétien.(Nietzsche)

Le Christ sur la croix est le plus sublime des symboles — aujourd’hui encore.(Nietzsche)

Les sarcasmes et les invectives de Nietzsche contre le christianisme occultent le sérieux de sa méditation sur la personne du Christ. On oublie trop souvent que le Surhomme, s’il doit avoir la volonté d’action et l’attachement à la terre d’un « César romain » doit aussi posséder la spiritualité la plus haute, celle de « l’âme du Christ ». Nietzsche a toujours respecté et admiré ce qu’il croyait avoir saisi de la personne réelle du Christ, au-delà et contre la tradition des églises. Lorsque, sombrant dans la folie, le philosophe signe ses dernières lettres des noms mêlés de Dionysos et du Crucifié, il révèle que si on l’a compris, Dionysos est moins l’ennemi du Christ qu’il n’en est le doublet.
La méditation sur le type du Christ, comme celle sur Socrate, parcourt toute la pensée nietzschéenne. Ici plus que jamais, l’ennemi est l’ami vénéré, l’autre est le même, le plus différent est le plus proche. L’image que Nietzsche nous donne du Christ n’est en rien mesquine, même si, par ailleurs, elle ne fournit qu’une partie des qualités qui devront caractériser la Sur-humanité future. Dans sa richesse et sa complexité, elle donne à penser aussi bien au croyant, qui, par-delà le Bien et le Mal, recherche une foi affirmative, qu’à l’athée en quête d’un idéal humain débarrassé de tout « moraline » métaphysique. »

Sur la Christologie nietzschéenne
Nietzsche et les métamorphoses du divin
– Emmanuel Diet

 

Il faut tenir. Mes lectures désespérées m’y invitent. Bernanos et Houellebecq, par exemple. Triste soumission que leur plume décortique. Les ténèbres sont percées par leur verbe. Les ténèbres et l’anomalie de la soumission, l’anomalie de la servitude. Même du centre de la mort il faut qu’un chant s’élève, le plus simple, le plus innocent.

« et ce fut silence et présence de nuit
et de nuit souveraine
et de règne de nuit aux rives de la mer
et ce fut nuit à l’absence des vents
et vents de nuits à l’écume des mers. »

« et tant de nuits au siècle de l’absence…
ton regard est la nuit
où règne le silence
ton corps est règne de vent
règne de vent ton corps
et nuit de vent au siècle de l’absence. »

Arielle Monney, dit Alderbaran (1957-1975) "La mort est ce jardin où je m’éveille"

Celle que j'avais déjà évoqué ici... écrit ces lignes en 1974. Elle a 16 ans. Elle tient tête. Sa mort est proche. Il faut tenir.

Car il faut tenir. Quoi qu’il en coûte. Histoire d’être un homme et de tenter, toujours, de connaître le prix des choses, de se déterminer soi-même dans le cours des choses en question. Ils ont bon dos ceux qui sont dans la certitude des certitudes, statufiés sur place, le cul hémorroïdaire car constipé, à lancer leurs malédictions faciles en lieu et place des bénédictions qui s’imposeraient si ils ouvraient les yeux. Nietzsche qui a postulé que « Dieu est mort » a plus de foi en lui lorsqu’il dit, de mémoire, d’hommes qui prient nous devons devenir des hommes qui bénissent. Je songe, du coup, à Zbigniew Herbert, Monsieur Cogito et autres poèmes. Ce poème qui demande de tenir, de ne pas baisser sa garde, d’être confiant dans le mouvement.

« Monsieur Cogito. Envoi

Va-t’en où allèrent les autres vers l’issue obscure
chercher la toison d’or du néant ta dernière récompense

va redressé parmi ceux qui sont à genoux
qui tournent le dos ou sont réduits en poussière

tu as été épargné mais non pour que tu vives
tu as peu de temps il faut témoigner

que ta Colère impuissante soit comme l’océan
chaque fois que tu entends la voix des persécutés des battus

que ne t’abandonne jamais ton frère le Mépris
pour les mouchards les bourreaux les lâches — c’est eux qui gagneront
ils iront à tes funérailles et soulagés jetteront leur motte de terre
puis le ver à bois écrira ta biographie arrangée

et ne pardonne pas car en vérité je te le dis il n’est pas en ton pouvoir
de pardonner au nom de ceux que l’on a trahis à l’aube

garde-toi cependant de l’orgueil inutile
examine au miroir ton visage de bouffon
redis : j’ai été appelé — n’y en avait-il pas de meilleurs

garde-toi de l’aridité du cœur aime la source matinale
l’oiseau au nom inconnu le chêne en hiver

la lumière sur un mur la splendeur du ciel
n’ont que faire de ton haleine chaude
elles existent pour dire : personne ne te consolera

reste en éveil — quand le feu flambera sur la colline — lève-toi et va
aussi longtemps que le sang dans ton sein fait tourner ton étoile obscure

répète les anciennes conjurations les contes et légendes
car ainsi tu atteindras le bien qui t’échapera
répète les grandes paroles répète-les obstinément
comme ceux qui traversaient le désert et mouraient dans le sable

tu seras récompensé de ce qui leur tombe sous la main
par le fouet de la dérision par un meurtre sur la décharge publique

va car ainsi seulement tu seras admis au cercle des crânes froids
parmi tes ancêtres : Gilgamesh Hector Roland
défenseurs du royaume sans limite et de la cité des cendres

Sois fidèle Va »

Monsieur Cogito et autres poèmes, Zbigniew Herbert

Il est des fulgurances qui se plantent en nous comme des bouées de sauvetage, des béquilles ou des ailes qui nous permettent un équilibre dans ce monde qui se joue de nous sans lassitude.

« Il faudrait savoir plusieurs langues pour changer d’identité, disparaître.
Parce que la parole est difficile.
Parce que la vie est dans la parole. »

Claude Held, Le temps déchiré

Léon Bloy choque les chrétiens chétifs qui ne trouvent leur force que dans la lettre marbrée et poussiéreuse. Léon Bloy, avec sa théologie intuitive et sa flamme verbale, à croire qu’il a saisi un peu de ce feu qui brûle sans consumer le buisson ardent, Bloy tabernacle naturel, corpulence sévère.

Il ne se voulait que poète m'a dit une fois l’ami Restif. Et je tombe par un heureux hasard sur ce passage d’Armel Guerne dans L’Âme insurgée, écrits sur le Romantisme, au chapitre « Hölderlin ou le mystique malgré lui » :

« Le poète, je l’ai dit, n’est jamais qu’un prophète manqué ; — pour peu, du moins, qu’il ne soit plus l’un de ces ridicules amuseurs, profanateurs attitrés de la langue, auxquels le Satan anonyme du monde accorde avec délices ce noble nom de poète qu’il inonde de toutes ses gloires, récompensant ainsi ses serviteurs de leur culte fidèle, ô dérision ! Et plus le poète est grand, oui, plus il est entré loin, profond et haut dans la vérité du langage, plus il aura lutté pour le langage de la verte, plus les beautés seront venues, prodigieuses entre ses mains : plus aussi sera-t-il, par la vertu de ce même langage, un prophète manqué. D’autant plus proche, et d’autant plus loin ; d’autant plus haut, et d’autant plus « tombé », tout humble sous la loi des splendides beautés qui, véritablement, accablent son orgueil. — Le saurait-il ? Ce n’est pas sûr. Mais ce qu’il sait, c’est que chaque mot engage, chaque parole prononcée ou pensée, chaque image, non seulement dans son fait mais dans son mouvement même, l’engagent tout entier dans ce monde absolu de la vérité sous lequel, ici-bas, il répond par des responsabilités infinies ; et comme nos actes nous suivent terriblement, terriblement aussi ses parles le suivent… La vocation, c’est cela : répondre à un appel. Mais d’où vient-il ? On s’avance vers lui. Mais où va-t-on ? Sous tous les travestis de l’orgueil, sel pour n’être plus seul, on s’avance, on avance, on se risque ; mais est-on même sûr d’avoir seulement obéi ? Dès le premier mot, pourtant, alors qu’on croit n’apprendre encore que les rudiments de cet « art » où la jeunesse pétulante et fanfaronne ambitionne de s’illustrer, tout le sérieux de la chose est là. Et le dernier mot sera pour le reconnaître. Le reste, c’est la vie : le lieu panique et le tems de ce drame ; d’autant plus unique et d’autant plus grand ; d’autant plus invisible et d’autant plus constant. C’est autour de ce feu que s’élaborent et se disposent, se pressent et s’échafaudent les circonstances : autour de ce seul feu qui les éclaire et les dévore ; et l’homme vient et va parmi elles, se heurte et se déchire parce qu’il ne sait pas, et qu’il sait, aveugle dans sa hâte…
Ah ! que ne cesse-t-on enfin de vouloir expliquer par le pourtour apparent d’une vie son contenu réel ! Que ne renonce-t-on — comme si l’on craignait toujours de la voir se répandre ailleurs et surtout dans le cœur —, que ne renonce-t-on à cerner d’un trait dur la silhouette seule de l’existence, à dessiner son contour ; pour essayer de pénétrer la vie, de ne plus s’écarter de son mystère et de son unité, de sa chaleur ! »

Il n’y a pas de hasard. Tout s’agence comme il se doit pour peu que l’on sache être à l’écoute. En tout cas, cela va comme un gant à Bloy lui-même.

 

02:52 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/08/2009

Robert Plant : Slow Dancer

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Slow dancer

Slow dancer - no answers
For you new moves to see
Fast talker in dark corners
For you new words to hear
Sly glances - half chances
For you the eye that sees

When the sun slips from the day and the coolness brings relief
There's no torment 'neath the stars in the stillness of the night
When the swirling has to cease behind the safety of the veil

In high places - darkened faces
So indifferent in days to be
Lost races - no losers
Only winners return to see
New order - can't be altered
When the eyes refuse to see

When the sun slips from the day [etc - repeated]

Soft spoken - never could be broken
Waiting the dawn light with me
Slow burning - school of learning
Don't hasten it down on me
Hearts leaping - hopes been reaching
To the heights, to the heights - these signs to see

Oh baby -- in the darkness, in the darkness --

 

14:05 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

C'est la nuit, je suis en vacances...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Ce que j’ai aimé dans le Journal d’un tueur sentimental de Luis Sepúlveda :

« (…) Elle est rapidement devenue une femme, à force de servir ses hanches se sont épanouies, son regard est devenu coquin, elle a compris que le plaisir c’est l’exigence, elle s’est entichée de la soie sur son corps, des parfums exclusifs, des restaurants avec des garçons élégants comme des ambassadeurs et des bijoux de créateurs. Elle a franchi le grand pas qui sépare la minette de la chatte.

(…)

c’est que je t’envie parce que pour toi tout sera terminé au moment où je vais te plomber, en revanche moi, mon frère je devrai continuer à vivre.

(…)

Il semblait que ses péchés étaient de ceux qui comptent, et il avait l’air habile.
(…)

Bien sûr. Une métisse m’a pris cent mille pesetas et un demi-litre de sperme. C’est mieux que le valium, lui ai-je indiqué sans vouloir être pédagogue.

(…)

Il a eu l’air de comprendre parce qu’au lieu de me vanter un matador auquel les femmes jetaient leur soutien-gorge, il s’est mis à se plaindre des Arabes, des Noirs, des Gitans, des Latinos, et de toute l’humanité qui ne répondait pas à ses critères de petit gros Européen qui sent la frite. Une fois de plus j’ai regretté l’absence d’un 45 dans ma main droite.

(…)

Mais bon Dieu d’où sortent les taxis ? Celui qui m’a amené de l’hôtel au centre des congrès était un Turc avec des moustaches longues comme un guidon de bicyclette, et dès que j’ai posé mon cul sur le siège protégé par un plastique il m’a pris pour cible de son ardeur prosélyte. Il a maudit toutes les femmes en jupe courte qui se promenaient dans la rue, toutes les publicités de rhum Bacardi, de cigarettes et finalement, en me demandant de ne pas m’offenser, il s’en est pris aux étrangers qui amenaient des mœurs pernicieuses. Quand nous sommes arrivés au centre des congrès il chiait sur la mère de Kemal Atatürk. En le payant je me suis promis d’honorer les professionnelles de l’amour et de ne plus jamais traiter de fils de pute ceux qui ne le mériteraient pas. Fils d’Allah me semblait une insulte beaucoup plus forte.

(…)

Il avait cet aplomb subtil qui trahit le malin, le dragueur qui ne se retrouve jamais seul au lit.

(…)

L’image de ma belle Française apparaissait à de douloureux intervalles dans ma mémoire, comme une publicité pour quelque chose que je ne pourrais jamais acheter.

(…)

Au bar international, à l’abri des conneries islamiques des garçons, je me suis enfilé trois gins et j’ai ensuite appelé Paris.

(…)

Le taxi qui m’a amené de l’aéroport au centre de la ville était turc mais sa nationalité ne l’excluait pas de la tribu universelle des indiscrets.
Comment vous avez trouvé Istanbul ? Une belle ville ! N’est-ce pas ? cracha-t-il sans pitié.
Comment vous savez que c’est de là que j’arrive ?
Parce que c’est le dernier vol international protégé. Vous savez de quoi je parle ? Un avion atterrit à Francfort toutes les trois minutes, mais les vols en provenance de Turquie arrivent sur une piste de haute sécurité. C’est à cause des Kurdes, vous savez ? C’est une bande de terroristes et les Allemands prennent des précautions.
Ça n’a pas été bien pour moi Istanbul.
Ça ne m’étonne pas. C’est ce qui arrive aux touristes qui ne veulent pas qu’on les conseille. A Istanbul on ne drague pas une femme même si on est Alain Delon, mais il y a les Suédoises et les Allemandes à Edirne. Elles se baignent toutes à poil et se rôtissent sur le sable. Maintenant si vous êtes plus exigeant, les rues de Galata sont pleines d’éphèbes de rêve. C’est comme à Cadaqués mais le mark allemand vous ouvre tous les cœurs et tous les petits culs. Merci pour ces informations, mais je voulais baiser une femme velue. En plus le tchador m’excite comme une bête, ai-je affirmé au lointain fils d’Allah. »

J’ai relu ces passages que j’avais très vaguement en mémoire, ayant lu cette courte nouvelle le 4 mai 1998. Cette précision ne provient que de la note que j’ai apposée à la fin de mon exemplaire et où j’ai précisé : « Petit livre net, sec, vif et clair, comme un rapide coup de lame au travers de la gueule. » Une jolie petite histoire d’amour qui se termine en dérangeante « happy end ». Pas d’inquiétude, le « héros » de l’histoire s’en sort très bien :

« Emmène-moi d’ici… a-t-elle gémi contre ma poitrine.
Bien sûr, mon amour, lui ai-je murmuré à l’oreille avant de tirer sous son joli sein gauche, parce qu’il le fallait, parce que je l’aimais, mais je ne pouvais pas agir autrement pour mon dernier travail. J’était un tueur, et les professionnelles ne mélangent pas le travail et les sentiments.. »

Luis Sepúlveda, Journal d’un tueur sentimental

 

J’ai brulé tant de navires en pleine mer. Les reflets des flammes dans les eaux noires, de nuit, c’est quelque chose. Un beau spectacle plein de fièvres et de tragédies. Et je suis là aujourd’hui à tricher comme je peux pour, au travers de mes masques, parvenir à effleurer du bout des doigts, une parcelle de vérité sur l’âme humaine, à tracer ces lignes dans le train nocturne de ma désespérance, au milieu de mon îlot de livres.

- Le latin est mort, vive le latin ! de Wilfried Stroh
- La redécouverte de l’esprit de John R. Searle
- Georgiques de Virgile
- Les Métamorphoses d’Ovide
- La Perse antique de Philip Huyse
- Le Japon d’Edo de François et Mieko Macé
- Les Aztèques de Jacqueline de Durand-Forest
- Les Mayas de Claude-François Baudez
- Les Incas de César Itier
- Le faussaire et son double. Vie de Thomas Chatterton de Lucien d’Azay
- L’Humeur indocile de Judith Schlanger
- Les Grecs et la mer de Jean-Nicolas Corvisier

Autant me pendre tout de suite. Explorations solaires et kafkaïennes en perspectives. Si je trouve le temps de transformer mes butinages en lectures authentiques. Je fais ce que je peux, bordel ! Ma soif est insatiable mais elle a tendance à me submerger. Puis merde, ami lecteur, amie lectrice, je me saoule avec un mauvais vin serbe, coup de nostalgie oblige, alors ça ne m’aide pas à voir clair, ou peut-être que ça me fait tout voir avec une extrême clairvoyance. Allez savoir ! La réalité aussi me submerge, me voyant j’en viens à manquer de souffle, à manquer de mots. « Sang d’ours » est le nom du vin. MEDVEDA KRV.

 

« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. »

Rimbaud, Une saison en enfer

 

Et Rainer Maria Rilke dans Tendres impôts à la France :

« Reste tranquille, si soudain
l’Ange à ta table se décide ;
efface doucement les quelques rides
que fait la nappe sous ton pain.

Tu offriras ta rude nourriture
pour qu’il en goûte à son tour,
et qu’il soulève à sa lèvre pure
un simple verre de tous les jours.

Ingénuement, en ouvrier céleste,
il prête à tout une calme attention ;
il mange bien en imitant ton geste,
pour bien bâtir à ta maison. »

Le vin du Sud, même mauvais, apporte des stances muettes, véritables symphonies intérieures, qui me font sourire à l’ombre de ma main malgré la menaçante ténèbre.

«Le Sud, école de guérison.» Nietzsche

Mais au bout du compte, Baudelaire aussi : « Connais donc les jouissances d’une vie âpre, et prie, prie sans cesse. »

Pourtant, dans ces instants privilégiés, mes instants, je suis comme Montaigne dans sa tour, à me confronter à mes doutes, à me disséquer sur la page en un équarrissage pointu et bien plus précis qu’il n’y paraît. Une relecture rapide des mes notes passées sur ce modeste Blog me le confirme : j’en dis beaucoup même quand je semble ne pas en dire beaucoup. Je vais sous l’épiderme. Privilège crâneur d’écrivain.

C’est la nuit. Je suis en vacances.

03:18 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/08/2009

Robert Plant : Watching You

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Watching You

In sleep I am drawn - I feel guilty at dawn
Come over the mountains, come over the sea
Should my darkness prevail - does your memory fail?
Oh love on the wing, carry my prayer
Cherish this moment in times of despair
Over the mountains, over the sea
Angel of love, come back home to me

Are your kisses so warm - can you carry my storm?
I look at the moon and you're gone
Love on the wing, carry my prayer
Cherish this moment in times of despair
Over the mountains, over the sea
Angel of love, please come on home to me
Come back home, come back home, come back home

I feel guilty, so guilty...

Love on the wing, carry my prayer
Cherish this moment in times of despair
Over the mountains, over the sea
Angel of love, bring it back home to me
Come back home to me

I see my disgrace - can I touch you right now?
From this beautiful place
I see my disgrace - can I touch you right now?
I'm tired of watching you
Oh, I'm tired of watching you

17:01 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook