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27/12/2021

Mehdi Belhaj Kacem : "Un nouveau totalitarisme est en train de se mettre en place"...

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26/12/2021

Mehdi Belhaj Kacem : "Système du pléonastique"...

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Je suis loin d'être d'accord avec tout ce que dit Mehdi Belhaj Kacem... mais il faut de temps en temps penser contre soi-même à la condition que la pensée que l'on nous oppose soit digne d'arguments et nous révèle une intelligence vive. C'est le cas, ici, avec ce philosophe et écrivain.

 

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15/12/2021

Une seule résistance possible...

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« Nous avons compris depuis longtemps qu'il n'était plus possible de renverser ce monde, ni de le remodeler, ni d'arrêter sa malheureuse course en avant. Il n'y avait qu'une seule résistance possible : ne pas le prendre au sérieux. »

Milan Kundera, La fête de l'insignifiance

 

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14/12/2021

Une croyance

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« L'écologie aujourd'hui est une religion, une croyance. "Croyance" : non que le problème écologique actuel ne doive pas être considéré comme scientifiquement démontré; mais parce que ces certitudes scientifiques concernant le climat et l'écologie produisent des convictions et des certitudes irrationnelles, en réalité des croyances religieuses, nanties de toutes les manifestations de religion. Aujourd'hui l'écologie est devenue une liturgie : il est impossible d'omettre la question, d'une manière ou d'une autre, dans n'importe quel discours ou fragment de discours. C'est un catéchisme : on l'apprend aux enfants dès la Maternelle et de façon répétitive, pour leur faire acquérir les bonnes habitudes de penser et d'agir. »

Chantal Delsol, La fin de la chrétienté

 

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17/11/2021

Les journalistes...

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14/11/2021

Au cœur des forces spéciales avec un ex commando marine | Louis Saillans

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Un entretien passionnant !

 

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La culture sans la force cesse bientôt d'être une culture vivante

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« Churchill était là, massif, puissant et désinvolte. Après le repas, il me prit par le bras et m'entraîna :

— Et maintenant, Maurois, dit-il brusquement, il ne faut plus écrire de roman. Non !… Et il ne faut plus écrire de biographies. Non ! Je le regardais avec un peu d'inquiétude.
— Il ne faut plus, continua-t-il, écrire qu'un article par jour, le même chaque jour… Un article où vous direz, sous les formes les plus variées que vous pourrez imaginer, une seule chose : l'aviation militaire française, qui a été la première du monde, est en train de rétrograder au quatrième ou au cinquième rang… Voilà… Rien d'autre… Et si vous criez ces vérités à la France, et si vous vous faites entendre d'elle, vous aurez accompli une bien plus grande œuvre qu'en décrivant les amours d'une femme ou les ambitions d'un homme.
Je répondis que je n'étais pas du tout expert en aviation, que je n'avais aucune autorité pour en parler, que je ne serais pas écouté si je le faisais et que, pour ces raisons, malgré son conseil, je continuerai à écrire des romans et des biographies.
— Vous aurez tort, dit-il de sa voix ironique et un peu haletante, vous aurez tort. En ce moment, le danger que représente l'aviation allemande est le seul thème qui devrait intéresser un Français… Et d'ailleurs aussi un Anglais… Car votre pays et le mien risquent d'en mourir… La culture, la littérature, c'est très bien, mais la culture sans la force cesse bientôt d'être une culture vivante.

Je n'écrivis jamais, par modestie et incompétence, les articles que m'avait demandés Churchill et je n'ai cessé de le regretter. »

André Maurois, Choses nues

 

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11/11/2021

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Eric Zemmour

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07/11/2021

OBERTONE - MARSAULT : LE LIVE CHOC !

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30/09/2021

"Le Cantique des cantiques" est-il le premier poème érotique ? (France Culture, 2020)

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28/09/2021

Zemmour, il y a 9 ans...

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A propos de Zemmour : je viens de revoir son interview dans l'émission "On n'est pas couché", il y a 9 ans, pour son livre "Le Bûcher des vaniteux".

C'est limite fascinant. Il n'y est ni malmené, ni vilipendé. Alors que ses idées étaient identiques. La trajectoire de sa réception jusqu'à aujourd'hui est passionnante...

 

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26/09/2021

Mathieu Bock-Côté face à Finkielkraut

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21/09/2021

Marsault, l'encre et le bazooka

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20/09/2021

Éric Zemmour en conférence à Toulon

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31/08/2021

Radioscopie (1979) : Marguerite Yourcenar

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30/08/2021

Marguerite Yourcenar - La condition féminine

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27/08/2021

L’Etat et le corps, un drôle de vieux couple

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Pour les opposants à la vaccination contre le covid-19, le corps semble être devenu un sanctuaire, sur lequel l’Etat ne doit pas exercer son autorité. Depuis fort longtemps, la question de l’intime face au collectif traverse les sociétés démocratiques.

Par Solange Bied-Charreton pour Marianne (27 août- 2 septembre 2021)

« Le vaccin obligatoire, c’est comme un viol. Une pénétration sans consentement » : c’est ce que l’on pouvait lire sur le compte Instagram de Mickaël Vendetta après l’annonce gouvernementale du 12 juillet à propos de l’extension du passe sanitaire. L’ancien candidat de « La ferme célébrités », émission de téléréalité des années 2000, ose tout, et c’est même à ça qu’on le reconnaît. Au reste, il n’est pas le seul. Nombre de manifestants ayant grossi les rangs du mouvement antipasse sont également de farouches opposants à la vaccinâtion contre le Vovid-19, les uns pointant un manque de recul sur son usage, les autres le fait d’une dictature sanitaire s’imposant aux corps des citoyens impuissants.
Mais attention aux polarisations faciles, aux manichéismes commodes. Si les oppositions entre pro et antivax ou passe se durcissent au fil des samedis de manif, une problématique hautement philosophique demeure : quel droit une autorité politique peut-elle exercer sur le corps de ses administrés ?
 « La souveraineté de l’Etat réside pourtant bien dans sa capacité à dicter la norme, rappelle Raphaël Doan, juriste, auteur du Rêve de l’assimilation (Passé composé, 2021), même s’il est utile de redire que dans les démocraties libérales contemporaines les hautes cours tendent à tempérer cette verticalité, en vue de la préservation des libertés individuelles. » Charge au Conseil constitutionnel d’introduire des garanties qui vont au-delà de la Constitution. Le « principe de fraternité » a, par exemple, vu le jour de cette manière, permettant de censurer une loi qui sanctionnerait l’aide aux migrants clandestins.  »Mais il arrive aussi que le Conseil constitutionnel vienne à renforcer le pouvoir de l’Etat », fait aussi remarquer Doan. Il en va ainsi de l’Objectif à valeur constitutionnelle de protection de la santé, brandi maintes fois depuis le début de la crise du Covid-19. Comme si, cette fois, on ne protégeait pas assez les corps, et qu’il fallait mieux veiller dessus. Pas si simple, donc.

Physique et juridique

A l’origine du droit romain, la persona, le « masque », qui n’est précisément pas le corps. C’est à elle, d’abord que s’adressent lois et obligations. Mais, bien souvent, la réalité juridique et la réalité physique sont une seule et même chose.
L’armée, donc l’Etat, peut par exemple recruter des soldats et les envoyer se faire tuer en opération extérieure. N’en déplaise à Mickaël Vendetta ou à Francis Lalanne, son pouvoir s’exerce aussi en matière de vaccination sur les mineurs. Mais pas uniquement : toujours à l’armée, au moment de l’incorporation, on procède à une mise à jour des vaccins ROR (rougeole, oreillons, rubéole), de ceux de l’hépatite B, du DIP (diphtérie, tétanos, poliomyélite + coqueluche), de la grippe et de la méningite. Avant projection (opérations extérieures ou affectations embarquées) s’ajoutent les vaccins de l’hépatite A, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune. Inapte à l’engagement serait celui qui refuserait la vaccination. Sollicité à ce sujet pour les besoins de notre enquête, l’état-major des armées a botté en touchent estimant qu’elle relève « du domaine politique », une pusillanimité qui vient confirmer le caractère inflammable de la question vaccinale dans l’actualité, alors même que la Grande Muette rend public le calendrier vaccinale des recrues. Politique, le vaccin ?

La licité de l’obligation vaccinale est un vieux sujet. En pratique, il s’agit de proportionner la liberté individuelle à la réalité et à la gravité d’une maladie. C’est en vertu de ce savoir que l’individu est contraint par le pouvoir, Michel Foucault parlera même de « pouvoir savoir ». A la suite de Marx, le philosophe de la « French Theory » aura conceptualisé une histoire politique des corps traversée par les dominations (bourgeoisie, élite, Etat). Anne Bouillon, docteur en philosophie et auteure de Gilles Deleuze et Antonin Artaud : l’impossibilité de penser (L’Harmattan, 2016), fait la généalogie de cette violence exercée sur les êtres : « La société dont Platon parle est celle qui condamne Socrate, le plus divin des hommes, le plus sage, à mort, pour corruption de la jeunesse. Ironie des ironies, qui ne manquera pas de marquer toute la philosophie occidentale qui semble s’écrire sur son cadavre : le pouvoir politique s’exerce sur les corps pour contrôler les âmes. »
Existent, aujourd’hui, en droit, des principes d’inviolabilité et d’indisponibilité du corps humain : on ne massacre pas, on ne vend pas son corps ou une partie de son corps ou le corps des autres, pas plus qu’on ne saurait oblitérer la valeur du consentement libre et éclairé du soigné, évidemment sollicité dans le contexte de la vaccination contre le Covid et qui implique aussi un droit à l’information sur la nature des effets secondaires fréquents et graves.

Mais cela suffit-il à rendre le corps sacré ? Ce n’est pas évident. « Que nous soyons ou non croyants, notre corps a intégré les déterminismes judéo-chrétiens qui sont l’image du corps dans notre horizon culturel, le corps en gloire du Christ, l’eucharistie. Si le corps n’est pas sacré, déclare Anne Bouillon, il reste quand même difficile à nier que la représentation que nous en avons ne l’est pas. » Elle nous renvoie à Nietzsche dans « Ainsi parlait Zarathoustra » : « Corps je suis tout entier et rien d’autre, et âme n’est qu’un mot pour dire quelque chose dans le corps. » La personne c’est le corps !

 



Biopolitique

«  La notion de dignité de la personne est peut-être ce qui, du point de vue juridique, se rapproche le plus de la sacralisé du corps humain », fait remarquer Raphaël Doan. Et de nous rappeler l’existence de l’arrêt Commune de Morsang-sur-Orge, du 27 octobre 1995, sur l’interdiction du lancer de nains au nom de la dignité de la personne humaine, comprise ici comme composante de l’ordre public. Reste qu’entre le lancer de nains et la vaccination à ARN messager, il y a un monde. C’est ce que voudrait rappeler Tristan Claret-Trentelivres, ancien élève de l’ENA, qui voit dans la contestation antivaccin une expression exacerbée de l’individualisme contemporain : « Nous n’avons plus idée de ce qu’est la contrainte d’Etat. » Sur les pancartes des manifestants, nous pouvons lire «  Mon corps, mes choix », un raptrochement opportuniste avec les luttes féministes que Tristan Claret-Trentelivres juge pourtant cohérent : « Les droits de l’individu primant, on assiste à une perte de vue de l’intérêt général. Comment parler de dictature sanitaire ? »

Autre interrogatoire : comme il en va de la santé du pays dans son ensemble, la liberté individuelle sans limite n’atteint-elle pas une sorte de contradiction ? : « En cas d’épidémie, et si le vaccin s’avère efficace, c’est la liberté individuelle des personnes non vaccinées qui menace l’intérêt général et non l’inverse. La tentation est trop grande, à l’échelle de l’individu de se constituer passager clandestin et de compter sur une immunité collective. Les mesures coercitives apparaissent donc justifiées », défend Tristan Claret-Trentelivres.
Anne Bouillon, elle, appelle à la vigilance : « Le problème du biopouvoir est qu’il s’intéresse davantage aux manières de renforcer le pouvoir qu’à la vie. Foucault insiste bien sur le caractère technologique de la biopolitique ainsi que sur son exigence de conformité des corps.
C’est là que le noble et louable effort de la science dans l’élaboration des remèdes est dévoyé, il revient à renforcer l’existence du pouvoir. Autrement dit, la vaccination est pervertie quand elle n’est pas le but mais le moyen pour la société de contrôle de se constituer. »

Reste qu’à travers le mouvement antivaccin l’on semble payer, à mesure que l’individu, son corps et sa personne gagnent en sacralité, les conséquences de la désacralisation des institutions (République, armée, Etat, Eglise, Education nationale, autorité parentale).
Qui se souvient du carnet B créé en 1886, contenant les noms des potentiels agitateurs, des personnes à arrêter au moment où surviendrait l’ordre de mobilisation ? Le 2 août 1914, la France entre en guerre et, devant l’évidence de l’Union sacrée, aucun des individus dont le nom figure sur le carnet B n’est finalement inquiété. Le niveau de désobéissance est jugé trop faible ; la loyauté envers le régime est la plus forte ; la République règne. La déclaration de Vendetta n’est-elle pas l’expression dernière de cette érosion de souveraineté ? Un habeas corpus dévoyé, parodique.

 


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09/08/2021

Une terre impossible et un ciel désert

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« Il n'existe aucun recoin sous le soleil ni sous la lune où nous puissions nous étendre dans l'éreintement que toute langueur nous vaut ; il n'y a que la vacuité supraterrestre à quoi nous invite la musique pour nous consoler d'une terre impossible et d'un ciel désert. C'est une contrée intermédiaire entre deux vides qu'elle résume quelque part au croisement d'une double impossibilité. Car la terre n'est pas plus sûre que le ciel -- ainsi ce qu'il reste d'aspiration en nous glisse-t-il vers une incertitude qui participe des deux. »

Emil Cioran, Divagations

 

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La dernière finalité de la gravitation...

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« Le désir suspend l'humain au-dessus du rien général, jusqu'à ce qu'il soit assez desséché pour tomber dans la dernière finalité de la gravitation -- dans ce rien. »

Emil Cioran, Divagations

 

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08/08/2021

Une apparence ou le néant

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« La frivolité et le renoncement sont les seules attitudes que puissent adopter un esprit affranchi des illusions. Il n'est pas de "réalité", seulement une apparence ou le néant. On peut se consacrer aux deux ; inutile d'être "sérieux", puisque l'on n'opère pas alors dans le présent de l'être. Être est un verbe qui se conjugue dans l'iréel et qui ne saurait assumer la dignité d'un substantif sans l'aveuglement de notre désir. »

Emil Cioran, Divagations

 

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La tristesse

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« Le héros est un lâche qui sous l'influence de la peur court au danger. »

« Il est curieux de voir comment la tristesse, qui a pour elle une infinité d'arguments et de justifications accablants, est en même temps la voie la plus directe et la plus sûr de la démence. »

Emil Cioran, Divagations

 

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29/07/2021

En lutte...

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« Dans tout ce que nous vivons nous sommes en lutte : dans l'amour, dans la maladie, dans l'espoir et dans le sommeil. Car rien ne nous arrive sans hostilité ; les éléments du sort sont autant de forces adverses contre lesquelles nous combattons jusqu'au dernier souffle - le souffle lui-même étant notre ennemi. »

Emil Cioran, Divagations

 

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Le désabusé...

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« L'âme désabusée est le fruit d'une curiosité surmenée. C'est une trop grande somme d'expériences, qui nous guérit de toute expérience : la sagesse comme amertume, et non comme sérénité ; une soif déçue, et non vaincue ; un enlisement dépourvu de désir dans ces péchés temporels que l'on avait cru être les seuls valables, les seuls dignes d'être désirés... Le désabusé est un ancien fervent des apparences, qui les endure toujours, incapable de voir dans la métaphysique autre chose que de l'inefficacité. Il continue, dans ce bas monde qui ne lui inspire aucun espoir, de crainte qu'un effort en sens inverse ne le mène à une défaite de même nature, sinon plus grave encore. Son seul plaisir : réveiller les autres, les tirer de temps en temps hors du ridicule... »

Emil Cioran, Divagations

 

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28/07/2021

Une gratuité sans limites

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« Associer l’érotisme à la mort m’a toujours paru une erreur, une faute de sourds. Les mots échangés, les chuchotements, la mélodie partagée, l’accompagnement, sont les clés de la promenade. Elle est enfantine, bien sûr, cette balade, et d’une gratuité sans limites. L’éclair, dans le bleu du ciel, vient de la paix, comme étant la paix elle-même à travers la guerre. L’érotisme est bienveillant comme une déesse ou un dieu. Il ne manque de rien et ne cherche rien. Il est d’accord.

Lisa du matin, Lisa de l’après-midi, Lisa du soir. Elle a du temps, elle n’a pas le temps, elle est loin, elle me téléphone, elle est de retour. Elle était au Japon, en Angleterre, en Hollande, elle arrive d’Allemagne, elle est à Paris pour moi. Elle me raconte. Elle ne me demande pas ce que j’écris, elle vérifie juste que je suis en train d’écrire. Elle se fout éperdument du "milieu littéraire", et le "milieu musical" l’exaspère. Allons, c’est l’époque, passons et jouons.

Pas de rapports entre l’érotisme et la mort ? Si, un seul : faire comme si on avait disparu entre deux rendez-vous. Quelle joie de se revoir vivants ! La soudaine illumination indienne (le Samadhi) prétend que c’est alors "comme retrouver un parent perdu". Voilà : deux sauvés du néant se disent bonjour et s’embrassent. »

Philippe Sollers, Beauté

 

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Un contre-courant radical

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« L’avantage d’être l’ami d’une musicienne, c’est un afflux d’intervalles dans les relations. Rencontres programmées, pas un mot de trop, réserve. Dans un monde de plus en plus hystérique et bavard, il s’agit d’une bénédiction, et d’un contre-courant radical. Je comprends l’érotisme et l’obscénité, j’ai fait mes études. J’ai beaucoup admiré Georges Bataille et ses personnages de folles, Simone, Madame Edwarda, Dirty, Réa, Hansi, Loulou, et sa propre mère délirante, dans des récits où la rage, la souillure et la décomposition raniment un drôle de Sade transfusé du côté masochiste, sur fond d’alcool. J’ai expérimenté ce genre de folie. J’en suis sorti.

Le véritable érotisme est sobre, pudique, maître de lui-même et de sa douceur. Je n’ai pas besoin de décrire la façon dont je fais l’amour avec Lisa. Après avoir joui, chacun reste seul, mais, comment dire, en plus. L’éclair continue, c’est une clairière, le tournant invisible a lieu, la lumière vous regarde. Lisa est une constellation, et j’en suis une autre. Cela ne nous empêche pas d’être des atomes dans le même ciel.

Dans le genre morbide, confondant l’hystérie, le divin, la mort, l’ivresse et la folie de façon géniale, impossible de faire mieux que Bataille :

"Comme un tronçon de ver de terre, elle s’agita, prise de spasmes respiratoires. Je me penchai sur elle et dus tirer la dentelle du loup qu’elle avalait et déchirait dans ses dents. Le désordre de ses mouvements l’avait dénudée jusqu’à la toison : sa nudité, maintenant, avait l’absence de sens, en même temps l’excès de sens d’un vêtement de morte. Le plus étrange – et le plus angoissant – était le silence où Madame Edwarda demeurait fermée : de sa souffrance, il n’était plus de communication possible et je m’absorbai dans cette absence d’issue – dans cette nuit du cœur qui n’était ni moins déserte, ni moins hostile que le ciel vide. Les sauts de poisson de son corps, la rage ignoble exprimée par son visage mauvais, calcinaient la vie en moi et la brisaient jusqu’au dégoût."

Bataille parle de son cœur "blessé d’une incurable blessure". C’est un des derniers romantiques avant la grande normalisation technique. Le plus étonnant est qu’il ait pu aimer la merveilleuse indifférence de Manet. Mais cette scène est belle, et ne parlez plus de beauté si vous n’êtes pas de cet avis. La beauté sur fond noir, voilà le vrai. Exemple : je suis dans une fête avec une folle, près d’une fenêtre ouvrant sur une cour. Tout à coup, après m’avoir passionnément embrassé, elle me dit : "Jette-toi par la fenêtre pour voir si je jouis." Elle me pousse, mais elle a trop bu, elle n’a plus la force. Pour cette révélation, j’ai de l’amitié pour elle.

Une autre, camée à fond, me menace avec un couteau dans ma chambre. Il est deux heures du matin, elle veut absolument dormir chez moi, elle me fait le numéro de la grande sorcière primordiale, elle était jolie en début de soirée, maintenant elle grimace, et sa voix est rauque. J’ai toutes les peines du monde à la faire descendre, et, en bas de l’immeuble, sur le trottoir, elle vomit son injure : "Lâche !"

Des trucs comme ça.

On a tendance à oublier les souvenirs agréables puisqu’ils se répètent. Les désagréables, eux, s’inscrivent dans la mémoire en relief. Écorchures, incisions, reproches, mauvaise humeur, tout est fait pour user son prochain comme soi-même. Il y a des natures douées pour l’usure. C’est un travail à plein temps.

En revanche, une bonne partenaire érotique (je pense à Lisa) sait exactement ce qu’elle veut quand elle veut. C’est une séance musicale d’une heure et demie, un quart d’heure de conversation sous-tendue par ce qui va avoir lieu (actualités mises en abîme), une grande demi-heure de caresses et de baisers profonds, et puis conclusion, et, de nouveau, conversation, cette fois sérieuse. Tel concert, tel enregistrement, telle retransmission, tel voyage, telles contraintes. On s’embrasse tendrement, je lui dis qu’elle a encore embelli, elle s’en va. Sinon, dîner calme, et bonsoir. »

Philippe Sollers, Beauté

 

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