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22/07/2011

Brûlure nocturne

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A 4h passées du matin je réalise comme par une massive massue sur la tête pourquoi je bloque sur mon roman en cours depuis des mois et des mois de vide et de léthargie. Je suis par l’écriture précisément au moment où le personnage principal de mon histoire qui en est, en même temps, le narrateur désabusé et cynique, est sur le point de retrouver son père après une longue coupure et une enfance blessée. L’expérience fut réelle pour moi, authentique, pleine d’appréhension en même temps que de douleur et de joie. C’est l’année de la canicule, en 2003, que je fis un saut de 5 jours en Serbie afin de retrouver mon père durant 2 jours et demi après plus de 20 années de coupure. Entre mes 4 ans et mes 12 ans, mon père n’a pas donné signe de vie. A l’été 1977, je me souviens, c’était l’année de la mort du King, j’avais 12 ans, j’étais chez mes grands-parents maternels, comme chaque année, à savourer un royaume de liberté en plein pays communiste lorsque mon père, à la surprise générale, vint me rendre visite de manière imprévue. Nous passâmes quelques heures dans l’après-midi à parler avec lui puis il partit me disant que j’avais un frère et une sœur et qu’ils désiraient me connaître. Il avait cessé d’être communiste, portait une croix autour du cou et probablement, pauvre homme, avait-il ressenti le besoin de se confronter à l’épreuve de ces retrouvailles pour se délester de ses erreurs, de ses péchés. Je suppute qu’il devait estimer que la balle était désormais dans mon camp et qu’il m’appartenait si j’en faisais la requête à ma mère et qui y consentait d’avance, que je demande à mon tour, à lui rendre visite. J’avais 12 ans. J’était perdu. Et bien entendu je n’en fis rien. Ce n’est que vers ma trentaine, vers 1994, 1995, que ma grand-mère maternelle, ma petite baka d’amour, m’apprit que le bruit courait que mon père était mort et que « c’était probablement vrai » en raison des conditions de guerre qui avaient prévalues en Croatie où vivait mon père, serbe, dans la ville de ma naissance, Vinkovci. Je pris la nouvelle avec une certaine désinvolture et ma nonchalance en étonnât quelques uns. Mais à l’été 2002 un homme se présenta en Serbie chez ma grand-mère et demanda que je prenne contact avec mon père, numéro de téléphone à l’appui, car celui-ci était bel et bien vivant, et l’avait envoyé pour me chercher. Le choc. Durant une année entière je fus en contact avec lui via appels téléphoniques avant des retrouvailles émouvantes à l’été 2003. Je repousse donc ces retrouvailles cette fois-ci littéraires et largement romancées car la douleur est insoutenable face au sentiment d’inachevé que les retrouvailles réelles m’ont laissé. Mon père est mort un an après. Nous n’avons pas été en mesure de dénouer tous les nœuds, ou tout au moins une partie, qui entravaient nos vies nous interdisant une authentique communion père-fils. Probablement que par ce roman j'aurais cent choses à lui dire que j'appréhende comme si nous étions dans la réalité. La fiction romanesque a cette force et cette charge.

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21/07/2011

La vie en vaut la peine ne serait-ce que pour ces lumineux petits plaisirs.

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Mon roman au point mort depuis des mois et des mois et des jours et des nuits. Je ne l'ouvre même plus. Et ça n'est même pas la crampe de l'écrivain. Dégoût. Dépit. Nausée. Inconsciemment, je sais que mon cerveau note les moindres palpitations nerveuses, émotionnelles, striures émergeantes du creuset des souvenirs qui me traversent dans la banalité de mon quotidien. Travailler. Tenir tête. Considérer mon fils qui se tait. Regarder ma fille fuir mon regard, avec ce mélange de crainte, de colère ravalée et de fierté mal placée qu’ont les jeunes femmes de son âge. Ces derniers jours, mon modeste I-Pod shuffle me donne beaucoup d’air pur, me préserve un refuge à l’abri des cons et des abrutis que je me dois de tolérer, de supporter, d’admettre tout au long de ma journée de travail. Mon Cadre étant en vacances neuf heures de musique sur les oreilles, je me perd dans les allées des meubles contenant les livres, les cds, les dvds et j’exécute, scrupuleusement ma tâche, avec sérieux, mais comme un automate programmé par bientôt 20 ans de présence au même poste tant bien que mal, soutenu que je suis par le chant de Chris Cornell, la guitare de Frank Marino ou David Grissom, le puslations du saxophone de John Coltrane ou les gémissements existentialistes de la trompette de Miles Davis. Et je lis Ernst Jünger. Ma vie est ce qu’elle est. Un écrivaillon dans le creux de son époque nauséabonde qui survit comme il peut. J’aime encore boire du vin et faire l’amour, même si le vin, en ce moment, m'est interdit pour des raisons de santé... mais ça reviendra, je m'y attelle. La vie en vaut la peine ne serait-ce que pour ces lumineux petits plaisirs.

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16/07/2011

Ne point désirer l’impossible

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Le Che a dit : « Soyons réalistes, exigeons l’impossible. » et Léonard de Vinci : « Ne point désirer l’impossible. » L’un veut entrainer toute la réalité avec lui dans son rêve. L’autre ne tenant compte que de la réalité palpable (comme les corps qu’il dessine) fait descendre un peu de ses rêves dans le domaine de la réalité. La phrase du Che est pour l’impétuosité de la jeunesse, celle de Vinci est pour l’artiste plein d’assurance qui n’aura pas fini tout au long d’une vie d’explorer les champs du possible et du possible uniquement. Le premier, courant derrière ses exigences impossibles a laissé, derrière son passage, des monceaux de cadavres et le mythe vulgairement christique du révolutionnaire intransigeant et en marche. Le deuxième allait, la nuit, avec quelques complices grassement payés, déterrer les cadavres frais mais pour en étudier l’anatomie mystérieuse et parfaire ses connaissances de l’incarnation humaine. Le premier exécutait un garçon de 17 ans parce qu’il avait volé un morceau de pain dans les provisions des guerrilleros. Le deuxième séduisait les garçons de 17 ans pour des ébas tout aussi tabous que les cadavres qu’il déterrait pour son étude. Ami lecteur, choisi ton camp.

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28/05/2011

Ma seule arme, l'écriture

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Sur mon chemin de pèlerinage intérieur, ma Métanoïa si difficile, ma confrontation avec moi, moi-même et "Je", avec le Diable, autant le dire, pour accéder de la Maladie à la santé, de l'agnostique dérive à la fermeté de la Foi, je n'ai comme arme unique pour structurer ma méditation, ma réflexion et ma prière que l'Ecriture, la musique me faisant défaut pour raison de nerf cubital coincé et fourmillements dans les doigts handicapants.

« Tyrannique, l'écriture était le tout, la quête mythique qui régénère et désintègre, l'acte de violence et la génuflexion, la splendeur et le simulacre, la transfiguration et le rictus : "une Guerre des mondes" sans cesse recommencée, une odyssée où le cerveau, tout comme la sonde pénétrant les espaces, rencontre queues de comètes et trous noirs, fournaises solaires et blocs de méthane sale, continuant d'émettre cependant, antennes, caméras et systèmes de régulation tout entiers tournés vers le Verbe, afin d'en retrouver, qui sait, la divinité. »

Yves Adrien, 2001, une Apocalypse Rock

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27/05/2011

"Toutes les consolations religieuses de la négativité sont infantiles."

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J'ai lu ceci qui m'a remué en confirmant ce que je pense :

« Toutes les consolations religieuses de la négativité sont infantiles. L'espoir d'un "ciel" qui ne connaîtrait pas la coupure des transcendances n'est qu'une inversion imaginaire de cette négativité et en quelque sorte sa confirmation. Mais les consolations blasphématoires de cette même négativité sont également infantiles, elles ne sont que la compréhension ultra-négatives des précédentes.
On ne peut réellement sortir de la négativité qu'en y fondant consciemment une positivité non associable, et celle-ci ne peut consister qu'en l'expérimentation et la connaissance de la loi de croissance de la négativité elle-même et de la positivité associée. »

Raymond Abellio, Assomption de l'Europe, Chapitre : Déterminisme et Liberté dans l'activité ineffable du "je"

Une fois de plus on en revient à l'essentiel postulat écrit dés le premier Livre de la Bible, la Genèse, au premier Chapitre, versets 26 et 27 :

« Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. »

Puisque nous sommes faits à l'image de Dieu, nous nous devons de chercher à transcender les faits et la lecture que nous en avons. Pour nous consacrer au Bien Suprême et nier le Mal dans ce qu'il a de plus abominable il nous faut bien aller par-delà Bien et Mal dans notre appréhension du monde en même temps que dans chacun de nos actes. Mais cette attitude qui organise son acte n'est pas donnée à tout le monde, puisque nous sommes porteurs de péché depuis l'Exil et la Chute, mais quelques rares "élus", pèlerins de l'indicible, peuvent comprendre et agir en conséquence, la Grand Nombre, la Triste Multitude, ne peut que se soumettre ou se caler sur le Décalogue et mener une vie simple aux perceptions littérales et binaires.

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25/05/2011

J'ai rencontré Jean-Paul Bourre

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J'ai rencontré Jean-Paul Bourre, hier, enfin, après toutes ces années durant lesquelles j'ai écouté, certaines nuits avec une fascination évidente, ses bourlingues métaphysiques sur "Radio Ici et Maintenant", et après avoir lu ses livres avec une jubilation certaine. Nous avons bu un coup à la terrasse d'un café sur la Rue de Rennes à Paris, en compagnie d'Irina, avons évoqué Venise et par la même occasion VENICE, avant de parler de son dernier livre, "Ca' Dario".
Ce que nous savons, lui et moi, c'est qu'il est des cieux vénitiens, des rues mystiques aux dorures florentines, des silences qui s'organisent en bandes-sons magnétiques et font s'égrener le temps en méditatives missives monacales autorisant le déplacement d'un point à un autre par le chemin le plus court : celui de l'immobilité offerte, ouverte et accueillante dans l'enracinement sublime d'une terre qui respecte ses morts. Des choses nous séparent, mais pour mieux nous unir. Il m'a parlé du paganisme et je n'ai pas eu le temps de lui dire que les dieux anciens, du moins ceux dans leur positivités lumineuses, n'étaient, à mes yeux, que les préfigurations amoindries des infinis noms du Dieu Unique, de ses qualités, de ses figurations idéelles, symboliques ou réelles et, surtout, des perceptions que les humbles ont eu de lui avant la Révélation Christique. Mais peut-être en aurai-je l'occasion un jour, car mon seul Luxe, par les temps qui courent, semble bien être Dieu et lui seul.

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28/04/2011

"Aussitôt le père de l'enfant de s'écrier : Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi !"

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Je traverse des moments difficiles. Mais le large qui crie et m'aspire vers ses nues est un fait indiscutable que seul mon coeur comprend, que seule ma chair éprouve, un fait auquel seul mon esprit peut consentir ou non. Mon corps est un corps de pécheur et mes désirs sont ceux d'un être à la dérive. Je peux me trouver toutes les excuses que je veux, le Réel de l'Être me rattrape à cause de mon intelligence informée, mais il ne touche pas au but à cause de mon intelligence également qui l'embaume avec la sinistre réalité. Intelligence bien humaine. Petite aux heures du paroxysme.

Je sais depuis des lustres ce que je trouve par mille subterfuges malins (et le terme est parfaitement approprié) le moyen d'éviter en trouvant des excuses... en noyant le poisson dans l'eau... qui ne se noie pas et glisse entre les doigts pour reprendre la nage qui lui convient.

Des problèmes de santé qui pourraient me mener sur la table d'opération me torturent depuis des semaines et me laissent exsangue face à mes échecs d'homme. Tout est bien futile dans cette affaire sauf l'essentiel qui se saisit de moi. Je suis un minable Jacob qui a eu la prétention de vouloir lutter avec l'Ange pour dire qu'il tenait tête, agnostique, à Dieu en personne. Le Seigneur ne changera pas mon nom... il m'a juste corrigé à ma juste mesure en me mettant face à mes oeuvres, celles-là mêmes qui ont réduit mon corps de l'état de temple à l'état de décharge.

Pauvre de moi qui sais, pauvre de moi qui entend, pauvre de moi qui veille et se confronte au vide. Pauvre de moi qui affirme : "je ne sais pas !" Incrédule parmi les incrédules qui se perd toujours un peu davantage en détours hasardeux dont le Seigneur se moque.

"1 : 19 Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.
1 : 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ?" (1Corinthiens 1 : 19-20)

Qui suis-je, d'un autre côté, pour aspirer à une totale absence de doute, à une Foi telle qu'elle soulèverait des montagnes ? Jean-Baptiste lui-même a douté en Prison, alors que son exécution se préparait par les affres maléfiques de ses sataniques geôliers.

 "11 : 2 Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples :
 11 : 3 Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?
 11 : 4 Jésus leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez :
 11 : 5 les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
 11 : 6 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
 11 : 7 Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?
 11 : 8 Mais, qu'êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d'habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois.
 11 : 9 Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
 11 : 10 Car c'est celui dont il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
 11 : 11 Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui."
(Matthieu 11 : 2-11)

J'ai entendu le cri de Jésus, son exclamation redoutable :

"9 : 19 Engeance incrédule, leur répond-il, jusques à quand serai-je auprès de vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ?" (Marc 9 : 19)

et la supplique d'un père dont l'enfant est possédé...

"9 : 24 Aussitôt le père de l'enfant de s'écrier : Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi !" (Marc 9 : 24)

Me restent les tremblements et les larmes et la violence de l'émotion. De ce que je ne suis pas et que je pourrais être si je faisais le petit pas... que je m'apprête à faire... pour que Dieu puisse en faire un grand vers moi.

Mais je crie : "Je crois ! Viens en aide à mon peu de Foi."

 

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01/11/2010

Peinard, j'attends la fin du monde

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Peinard, j'attends la fin du monde. Les têtes qui se détournent, qui me jugent d'avance, qui se dégoûtent de m'avoir connu, je ne les méprise même pas. Je m'efforce juste de ne plus les croiser. Pas de temps à perdre pour répéter des choses qu'ils n'ont que très bien comprises. Ils ont choisi, prétextant qu'il fallait (à l'image de l'enseigne Carrefour) positiver, le chemin de la révolte en charentaises. Grand bien leur fasse. Que leur bonheur soit à la mesure de leur naïveté. Ce qui m'affole et m'asphyxie lorsque je suis obligé de supporter leurs états d'âmes, leur rebellitude BHL-isée, c'est leur refus de voir s'effriter un mode de vie, un art de vivre même, une langue, des traditions, des moeurs. Et puis leur ignorance historique crasseuse, leur Volonté et Détermination à s'auto-flageller quotidiennement, de se sentir coupables parce que blancs et de se réhabiliter idéologiquement en prenant partie pour le n'importe quoi, pour n'importe qui, au nom du Bien-Vivre-Ensemble, au nom des Chances-Pour-La-France. Nous allons bien rire et rira bien qui rira le dernier.

Ceux qui pleurent pour leur retraites. Ceux qui veulent régulariser tous les sans-papiers et abolir les frontières. Ceux qui veulent pacifier le monde entier. Ceux qui rêvent du sécuritaire village mondial. Ceux qui pensent que ce qui est acquis l'est définitivement. Ceux qui ne conçoivent pas de vivre sans le thermomètre de la République dans leur cul. Les anarchistes inscrits à la Sécurité Sociale qui militent à la CNT ou ailleurs pour l'augmentation du SMIC. Ceux qui traitent Le Pen ou Sarkozy de "fascistes" mais qui n'ont jamais connu, génération oblige, ce que c'était que de vivre dans un pays véritablement "fasicste", ils se surprendraient eux-mêmes à espérer que Le Pen ou Sarkozy prennent le pouvoir. Ceux qui n'aiment pas qu'on leur rappelle que si Hitler a fait 6 000 000 de morts parmi les juifs de 1941 à 1945, dans le trou béant de la Shoah, Staline, rien qu'en un seul hiver (1932/1933) en a fait 7 000 000 en provoquant une famine dont les russes et les ukrainiens se souviennent encore. Ceux qui sont choqués que je lise Drieu et ne s'inquiètent pas d'avoir étudié Aragon à l'école, Aragon qui faisait emphatiquement l'éloge du Guépéou...

(J'appelle la Terreur du fond de mes poumons/Je chante le Guépéou qui se forme/en France à l'heure qu'il est/Je chante le Guépéou nécessaire de France)

Les donneurs de leçons, les faiseurs de morale, les parés de vertus qui s'époumonent devant Lilianne Bettencourt, ceux qui clament qu'avant c'était mieux, ceux qui se branlent sur la décroissance, les bobos, les punks à chiens, les travellers à dread-locks et les parasites qui rêvent d'être pris en main par Eva Joly et son fascisme vert masqué et bon teint. Ceux qui vomissent le libéralisme et ne savent même pas ce que c'est. Les concepteurs d'idées creuses. Les anti-racistes qui imposent le racisme partout où ils passent. Les hérauts du métissage aussi débiles que les séparatistes racialistes. Les défenseurs de la racaille qui n'ont jamais passé que quelques heures dans une banlieue sensible et jamais dans les pires, qui leur trouvent toujours des excuses au nom de l'humanisme. Au nom des Droits de l'Homme ils nous ont construit des cités dénuées de Droit et la seule et unique chose qu'ils savent faire c'est plâtre et ciment pour cacher les césures.

Je vous regarde, au quotidien, je suis bien obligé, votre nom est Légion et, peinard, je veille, en sirotant mon Jack Daniel's, j'attends la fin du monde qui vous prendra tous par surprise.

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25/08/2010

Point Godwin

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Il faut que la chute se poursuive. Nous marchons sur la tête mais personne ne s'en rend compte. Toute la Gôche bien-pensante se plaint du projet du Gouvernement de Sarkozy de supprimer la Nationalité Française aux délinquants commettant des délits très graves. Ah ! ça s'émeut et ça suinte de sentimentalisme, ça en appelle à la vigilance citoyenne face à la montée de l'hydre nazie. Les pauvres cons. Qu'un fascisme s'installe donc, ils verraient la différence et rappelleraient de leurs voeux la restauration de Sarkozy ou Le Pen au pouvoir. Le Front Populaire de 1938, c'est-à-dire la Gauche d'alors, prévoyait déjà que tout nouveau français naturalisé depuis moins de 10 ans et commettant un délit passible d'une année de prison seulement puisse être déchu de sa nationalité française. Mais Ségolène, tout sourire, s'en moque, elle préfère s'adonner à l'illumination de Balaam et convoquer les coeurs pour qu'ils pensent à la place des cervelles, et tous ses camarades de combat à sa suite. Pitres. Guimauve poisseuse. Utopistes qui nous préparent les bains de sang de demain.

Et il faut les voir, ces chiens, applaudir à l'arrestation d'un vieillard de 73 ans qui a eu le culot de tirer sur deux pauvres filles, issues de la diversité, qui tentaient de le cambrioler, en blessant une gravement au thorax. Et que disent-ils, nos bisounours ? Que le vieil homme aurait dû se laisser voler ! Vous le croyez ça ?
En attendant, quand une vieille mamie de 97 ans meurt une semaine après avoir été victime d'une agression violente chez elle, là, pas de bruit... personne n'en parle. Après tout, elle avait 97 ans cette vieille, elle a bien vécu, non ? Les ordures ! Comme j'aurais préféré qu'elle dégomme la tête des enfants de salauds qui s'en sont pris à elle. D'ailleurs si vous approchez de la cinquantaine pleurez d'avance sur vos vieux jours, puisque les agressions à l'encontre des retraités sont en augmentation. Autant le dire, ça nous promet des retraites heureuses entre le faible pécule que nous toucherons pour survivre et les attaques de crétins sanguinaires cherchant à s'en emparer.

Et Villepin, pauvre burne avec son verbe fleuri, qui se prend pour Lamartine ou Hugo et qui ne sera jamais ni l'un ni l'autre et encore moins De Gaulle qu'il ne fait que singer. Il collabore politiquement avec une femme qui déclare vouloir, en travaillant avec lui, servir la France et l'Algérie ! J'aimerais bien savoir comment réagirait l'opinion algérienne si un français d'origine, naturalisé algérien ou né en Algérie, prenait du service politique là-bas et déclarait vouloir servir l'Algérie et la France. Est-il nécessaire de faire des commentaires ?

Reste la suppression pure et simple de Louis XIV et de Napoléon Ier en cours d'Histoire au Collège. Remplacés par je ne sais quel enseignement sur les Aztèques, les Mayas, et les Empires Africains. Non qu'il y ait du mal à cela, mais comment faire tenir debout un peuple s'il ne connaît pas sa propre Histoire et n'apprends à en être fier quand de bonnes choses ont été réalisées et critique lorsque des erreurs ont été commises ? Nos dirigeants veulent des chiens qui tendent la patte, peut-être pour donner raison à Houria Bouteldja qui traite les blancs de sous-chiens ? Toujours est-il que c'en est fini des batailles de l'Empereur, perdues ou gagnées, à présent nous allons nous édifier en nous confrontant à l'Empire Africain du Monomotapa qui va nous émerveiller avec ses... euh... grandes inventions.

podcast

Tentez d'en parler, vous recevrez les points Godwin adéquats. C'est toujours la même histoire. Le Gôchiste de base qui demeure désespérément de Gôche (j'ai entendu ça, oui, et ça m'a fait marrer cette volonté de demeurer attaché contre la Raison elle-même à un système politique qui a prouvé depuis belle lurette qu'il ne pouvait fonctionner en rien) ne sait trouver d'autres mots que "fasciste", "raciste" sitôt que l'on évoque les problèmes que j'ai mentionné ci-dessus. C'est un niveau d'argumentation implacable.
Le Gôchiste a une affection toute particulière pour les apophtegmes abstraits, les verdicts croupis, les clichés ressassés sans rumination, les antiennes momifiées, les expressions insignifiantes, les slogans faciles, les devises creuses qui font office chez lui de pensée. Il aime faire perdre au langage toute substance, comme le désiraient déjà les nazis et les éminences soviétiques. C'est ainsi qu'Adorno eut le culot de déclarer qu'après Auschwitz il n'était plus possible de faire de la poésie. Autrement dit, après Auschwitz et les Goulags, autant le dire, à voir où le langage en est, on peut décréter que Hitler et Staline ont gagné. A part ça, il n'y a aucun lien psychologique entre le nazisme et le communisme. Le langage n'est plus du tout le lieu du sens mais celui où ça blablate, le poulailler où les significations se perdent et expirent. "Fascîîîîsteuh" ! Vacuité et Néant plutôt. Et ça prolifère au point où le Gôchiste qui n'est qu'un sinistre petit bourgeois qui s'ignore, ou feint de l'ignorer, clame des choses dont il méprise la portée et qui sera celle-ci : des massacres et des affrontements se préparent et je rêve d'avance de voir leurs mines défraîchies au jour "j" lorsqu'ils crieront aux barbus déterminés qu'ils sont pour l'amitié entre les peuples, qu'ils ne sont pas racistes, toussa toussa... avant que la lame ne s'abatte sur leurs gosiers.

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15/07/2010

Anti-ouacistes idéologiques

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L'autre nuit, Gorillaz en concert sur M6. Le casque rivé sur les oreilles, je succombe avec un certain émerveillement enfantin à la musique du groupe : de la poésie pure tant sur le plan musical que sur le plan scénique. De la Pop Music de haute volée qui doit autant aux Beatles et aux Kinks mélodiquement parlant qu’à la Chine ou à Cuba ou encore, à l’Afrique, à la Jamaïque ou au Hip-Hop du Bronx par l’introduction subtile d’instruments divers, d’influences surprenantes et inattendues, mais le tout souligné de motifs rythmiques empruntés au trip-hop avec, par moment, la présence puissante d’un orchestre classique qui vient nous rappeler que seul l’Occident peut accoucher de ce mix vivant, singulier, distingué dans les arrangements, raffiné dans sa vision.

Me sont venues, alors, ces pensées...

Nos chers anti-ouacistes idéologiques ne comprennent même pas qu’en organisant la submersion de l’Europe par une immigration massive et communautariste c’est l’ouverture même de ce continent qu’ils condamnent, car en important une population déterminée à conserver son mode de vie voire à nous l’imposer au nom du sacro saint droit d’affirmer sa différence envers autrui, pour ne pas dire contre autrui, et surtout envers et contre tout bon sens, envers et contre tout principe de la nation qui les accueille et leur offre des droits et une protection qu’ils ont peine à imaginer qu’ils soient un jour appliqués sur leur terre d’origine, et malgré cela par haine envers l’occident, ou par atavisme culturel, ils importent une mentalité archaïque, clanique, tribale, intolérante, fermée sur elle-même, passéiste, où l’on ne se marie presque qu’entre cousins et cousines et, surtout, où l’ouverture à l’altérité ne peut se concevoir qu’à la condition explicite que l’autre, autrement dit la personne de culture européenne judéo-chrétienne-gréco-romaine, ne s’oublie dans leurs valeurs conquérantes et, pour le dire en un mot, irrespectueuses des nôtres.

Dit autrement, les anti-racistes idéologiques sont en train de créer la société raciste par excellence, celle où les communautés finiront par se dresser les unes contre les autres et, l’imperfection humaine aidant, où les amalgames de part et d’autre ne permettront plus de distinguer les exceptions qui confirment la règle et sont d’authentiques réussites d’échanges humains, d’enrichissement mutuel et d’intégration ou d’assimilation réussies. Et tout cela se prépare sous les pompeux slogans du « bien vivre ensemble », de la « Chance pour la France ». Avouez que c’est cynique et comique.

Mais passons... pour en revenir vite fait à Gorillaz, un groupe qui donne à ses chansons des titres comme "Clint Eastwood (clip)" ou "Dirty Harry (clip)" ne peut être entièrement mauvais... et quand il a le culot de collaborer avec un gars comme Dennis Hopper, il finit par avoir toute mon admiration. Vous ne partagez pas mon avis ? Go ahead, make my day !


Avec Dennis Hopper...



Avec un autre allumé notoire de la scène Britannique... Shaun Ryder ...

 

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14/07/2010

Jouis, ô Mortel

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Contrairement à ce que l’on a coutume de penser, un hédonisme authentique est une mesure de soi. Quel plaisir aurai-je à tirer d'une fuite constante dans la jouissance ? Satisfaire des désirs vains est un triste subterfuge qui nous détourne de nos imperfections que nous nous devrions plutôt de corriger. Il nous faudrait plutôt tendre vers un « souverain bien », comme le désignait Aristote et qu’il associait, mais avec mesure, au bonheur. Il faut, en toute chose, une juste mesure, un équilibre basé sur la Raison et le bon sens. Epicure : « Tout plaisir est, de par sa nature même, un bien, mais tout plaisir ne doit pas être recherché ; pareillement toute douleur est un mal, mais toute douleur ne doit pas être évitée à tout prix. »

Notre époque, bien au contraire, est plongée dans la jouissance frénétique et anxieuse, constante et dépravée, consumériste et matérialiste jusqu’à l’absurde. Or, le vrai plaisir n’est pas un poids, ni une culpabilité, ni une fuite de soi, bien au contraire, il est un signe de santé et ne nous aliène pas. Epicure l’avait bien compris lorsqu’il précisait : « Il n’y a rien à redouter dans le fait de vivre, pour qui a authentiquement compris qu’il n’y a rien à redouter dans le fait de ne pas vivre. » Cette dernière missive sonne singulièrement à mes oreilles dans cette période de deuil familial. Aussi je n’ai jamais fait miennes les mortifications puritaines auxquelles s’adonnent encore, par exemple, certains catholiques pour expier je ne sais quelle faute. Je n’ai trouvé nulle part dans la Bible une invitation à ce nihilisme. Il faudrait appeler à la rescousse Freud, Jüng et tutti quanti pour percer le mystère de ces positions de malades. Dieu merci, c’est le cas de le dire, de grands esprits ont indiqué des voies contraires.

 

Heinrich Suso, par exemple, disciple de Maître Eckart, au XIVe siècle, qui tirait de sa théologie des choses comme celles-ci : « Il n’est pas de plaisir qui ne soit en harmonie avec la part la plus profonde de notre nature divine. » Tout est une affaire de juste attention et de dosage adéquat. Pour être plus précis cependant, il faut savoir que Heinrich Suso s'adonnait, justement, aux mortifications. Je prends sa citation et lui laisse ses sanglantes pénitences. Quant à Spinoza dans son Ethique et bien qu’il fut panthéiste : « Tel est mon principe et telle est ma conviction. Aucune divinité, nul autre qu’un envieux ne se réjouit de mon impuissance et de ma peine, et nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre peur, et toutes ces manifestations qui sont le signe d’une impuissance de l’âme ; bien au contraire, plus grande est la joie dont nous sommes affectés, plus grande est la perfection à laquelle nous passons, c’est-à-dire plus il est nécessaire que nous participions de la nature divine. Il appartient à l’homme sage d’user des choses, d’y prendre plaisir autant qu’il est possible (non certes jusqu’à la nausée, ce qui n’est plus prendre du plaisir). Il appartient à l’homme sage, dis-je d’utiliser pour la réparation de ses forces et pour sa récréation, des aliments et des boissons agréables en quantité mesurée, mais aussi les parfums, l’agrément des plantes vives, la parure, la musique, le sport, le théâtre et tous les biens de ce genre dont chacun peut user sans aucun dommage pour l’autre. »

Je comprends pourquoi Nietzsche l’appréciait tant.

 

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24/06/2010

En ce monde une seule chose ne devrait pas être oubliée.

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Je sais depuis mes premières lectures de Nietzsche, à l'âge de 17 ans, que vivre vraiment consiste à placer dans ses actes le même sérieux que met un enfant dans ses jeux. Chaque choix doit se faire de manière que s'il devait se répéter et se répéter indéfiniment, encore et encore, on ne puisse dire qu'une seule chose : "Oui !" Pas de remords ! Pas de regrets ! Ces bêtise qui ressemblent à des morsures de chien dans une pierre.
Je n'ai pas la prétention, loin de là, d'être parvenu à cet équilibre, cette tension joyeuse et confiante. Loin de là, mais pas si loin finalement. Car comme le signalait La Bruyère, « Quand je m'examine, je m'inquiète ; mais quand je me compare, je me rassure ! » Il y a quelques détails que je changerais volontiers si ma vie devait se répéter, précisément parce que le temps nous apporte l'expérience qui est, aussi mais pas seulement, l'addition de nos échecs. D'une manière générale je ne regrette rien de ma vie pour la simple et bonne raison que ce que j'ai fait, je l'ai fait en accord avec moi-même, et que j'aime simplement la personne que je suis devenue, n'en déplaise aux communautés naziônâles !
Le Soufi
Djalâl al-Dîn Rûmî a dit : « En ce monde une seule chose ne devrait pas être oubliée. C'est comme si un roi vous avait envoyé dans dans un pays pour exécuter une seule tâche bien précise. Si vous allez dans ce pays et menez à bien cent autres tâches, mais n'accomplissez pas celle pour laquelle vous avez été envoyé, cela reviendra à n'avoir rien réalisé du tout. Ainsi, l'homme est venu en ce monde pour une tâche bien précise, et telle est sa raison d'être. S'il ne l'accomplit pas, il n'aura rien fait. »

Les barbus aboient mais les soufis tranquillement passent.

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11/05/2010

Face à moi-même

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Chardonne a dit : « Laissez l’homme en face de lui-même, vous ne pouvez le punir d’avantage. » Vrai pour 9,9 personnes sur 10. Depuis peu, seul, face à moi-même, j’éprouve à nouveau une curieuse puissance. Je bois du Vin. Mange avec appétit. La fatigue a même un penchant à devenir une jouissance. Et puis je me lève, m’étire, souris et me mets en chasse.

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10/05/2010

Une Paix de Guerrier

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Ma main se saisit du stylo. Le regard se perd. Dans mon cercle visuel et tactile l’action prime. Je crois que ça y est : quelque chose de terrible, de violent est en train d’éclore et j’ai cette force en moi pour recevoir même l’horreur.

Je respire encore malgré la transe intérieure qui me défait.

Je suis en marge de tout. Je veux, souriant, partir même hors la marge. Plus loin. Je sais que je vais en emmerder plus d’un… plus d’une.

Mon écriture doit, coûte que coûte, dépasser le monde tout en retrouvant ce rapport au monde qu’adolescent j’entretenais comme un enchantement féerique.

Journal intime de l’incarnation. La forme de l’énoncé, bien que difficile, bien que plus haute que moi, en provenance d’ailleurs, de je ne sais où, hors la loi, s’impose à moi comme la seule juste mesure. Curieux mystère.

Je me sens traversé par quelque chose.

Les mots tissent une toile où l’Univers entier vient se prendre comme une proie délicate. Je n’en suis que conscient. J’organise et hiérarchise un peu ce qui me parvient. C’est tout.

Parvenir à ce point où je serai affranchi de toute dépendance. En tant qu’écrivain faire sourdre l’écriture par chaque lettre, chaque ponctuation ou… absence de ponctuation (c’est la même chose). Sentir le souffle, le mouvement vif du sang, la gravité des étoiles, le sperme, les algues… Tout.

M’affranchir de toute figuration et non-figuration, de toute abstraction, de tout formalisme. Le signe appelle un sens. Le sens est porteur de signe. Rien n’est pré-évalué. Tout tombe, là, comme un couperet ou une caresse certaine.

J’aspire à une paix intérieure qui, une fois bien établie, pourrait me faire avancer vers absolument TOUT. Et vivre ce TOUT comme une authentique JOUISSANCE.

Je veux bien poursuivre mon apprentissage de la rumination, mais pas être paisible comme les vaches. La paix dont je parlais est une paix de guerrier.

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01/05/2010

Domestication

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La formule démocratique consiste bien en l’action de rendre tout concept fantômatique, absent, virtuel : c’est-à-dire ABORDABLE par le plus grand nombre d’abrutis qui pourront ainsi avoir la douce illusion de se sentir cultivés. Pour ce faire il faut détruire toute aspérité, toute vivacité subjective, toute esprit saillant doit être considéré comme insaisissable et trop abstrait. Toute différence et toute altérité éradiquées au nom de la différence, justement. Le but est bien d’enlever toute substance à Tout. « MacDonaldiser » l’Être. La Domestication Globale est en cours. L’OBJECTIF ? Que tout soit Objectif et Collectif.

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30/04/2010

Alcôve secrète

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L’Artiste possède authentiquement le savoir-faire suprême : celui de la Hiérarchisation et de la séparation. Paradoxalement, cette Hiérarchisation et cette séparation ordonnent une Claire Vision du Réel et rendent possible une Unité Large et Fraternelle par le sens retrouvé de la communion.

Autant l’affirmer clairement : l’Art, de nos jours, n’est plus possible que dans le secret le plus absolu. Car qui sait encore lire, écouter vraiment de la musique, s’enfoncer sensuellement dans une toile, s’engouffrer dans un film, étreindre avec volupté une sculpture ?

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Assiégé

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Après avoir touché, des paumes de mes mains, les murs d’enceinte du labyrinthe du Très Vaste Mal, je souhaiterais avoir part à quelque chose de plus paisible… Merci.

Je me sens, oui, assiégé de toutes parts. Comme si il ne pouvait se passer, dans ma vie, un petit mois sans qu’une tuile ne me tombe dessus.

 

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Cible

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Ainsi les mots ne sortent qu’à leur convenance. Inutile de se mettre en condition quelconque. Méditation, mon cul ! Le Verbe fait ce qu’il veut. Il te choisit ce jour ou il ne te choisit pas. S’il le souhaite, il te recrache comme bon lui semble après t’avoir goûté au tranchant de sa langue. Aucune idée téméraire. Jamais. Seule l’antenne capte ou ne capte pas. Le reste du temps je peux très bien m’amuser à décrire ma déroute.

 

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29/04/2010

Le Don de l'Inquiétude

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Est-ce que j’adhère à ma pratique ? Je n’ose pas m’avouer à moi-même que je suis de la même chair que tous ceux qui m’ont marqué en tant qu’artistes ? Cela paraîtrait orgueilleux malgré toute mon humilité. Au rasoir je déplie les chairs sous l’épiderme. J’y vois des univers.

Quand le rêve se déploie, Nombres et Chiffres s’exclament silencieusement. L’Infini tisse ses variations sans limites, formes changeantes et immuables. Ondes intérieures. Luminosités. Rythmes. Et tout est là-bas, ailleurs, en dehors et en dedans.

Aussi, ceci : les eaux vertes intérieures, nauséabondes, dans la fosse septique où nous amassons nos merdes psychiques et où personne n’ose aller voir. Méfiance. Une merde de trop et ça déborde. Par tous les trous : du nez, des oreilles, des yeux, de la bouche et ça pisse et ça chie, d’étranges ectoplasmes auto-construits par des mois et des années de tassages autoritaires, d’étouffements abusifs. Je songe à ce film, « Soudain l’été dernier ». Je songe, également, à leur tenir tête à tous. Parfois je suis sur la limite des limites, m’invitant presque à l’abolition de tout impératif moral. Rendre tout permis. Les incendier tous. Je suis épuisé par une pénible affection qui vient de ses eaux vertes intérieures. J’ai poussé ma quête dans ses ultimes retranchements en l’état actuel de choses. J’ai parfois un visage livide, morbide, proche de la démence. Un sourire parvient à l’éclairer un court instant.

Enfant j’ai été un rêveur malheureux. Adolescent je devins résolu. Adulte : disparues mes belles résolutions.

La Vie, je l’ai célébrée. Elle m’a éreinté et affaibli. Mais je ne suis pas fini encore. Il faudrait qu’elle m’achève.

Il ne faut rien dompter. Apprivoiser plutôt.

Il y a une joie de vivre à communiquer...à offrir en partage. Même si la situation semble désespérée. Sollers dirait : « mon propos est le suivant : je cherche le bonheur sur fond noir »...

Le système n'attend que ça de nous,(C'est mon avis) : que nous désespérions suffisamment pour rester tranquilles et être, du coup, facilement manipulables. Être heureux, aujourd'hui, avec des choses simples (un repas fraternel, l'amour de la Culture, un air de musique, jouer avec des enfants, faire vraiment l'amour, se promener au bord de la mer, croquer des raisins, caresser un chat, donner les miettes de la table aux oiseaux, voyager, rire à flanc de montagne, fumer un bon joint, boire un Sauternes Glacé, faire les bouquinistes, dialoguer, etc...) être heureux aujourd'hui, disais-je, c'est un acte de Révolte. C'est tout le contraire « d'être RE » comme dit la publicité du Club Med'... C'est se contenter de ce qu'on a, tenter de l'améliorer en prenant date avec soi-même, ne pas s'apitoyer sur son sort…et c'est TRÈS DIFFICILE À APPLIQUER! Mais, avec le temps, j'y arrive de plus en plus. C'est une affaire d'équilibre et l'équilibre ne s'obtient qu'avec le temps.

Les hurlements de Nietzsche ont traversé tout le 20ème Siècle. Massacres. Sang. Horreur. Négation du corps jusque dans sa pseudo-libération. Mise en troupeau du bétail humain. Règne de plus en plus évident de la médiocrité. Planification et normalisation en cours. Tout part en couilles !

On s’en sortira ! On est condamnés à s’en sortir.

« Je suis tourné vers ceux qui portent le don de l'inquiétude et je crie vers eux. » Pierre Drieu la Rochelle

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28/04/2010

Percer l'oeil reptilien

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Nous sommes littéralement prisonniers de notre vision réduite et égocentrique. Cannibales-carnivores. Pulsions instinctives niées quand elles sont lumineuses, portées au grand jour quand elles sont carnassières…mais, bien-sûr, aseptisées, cliniques. Soit disant maîtrisées. Pas maîtrisées pour un sou. On nous parle de « guerre propre ». C’est un grand élevage qui nous tient. Camp de concentration adouci pour nous le rendre juste plus supportable.

Pour y voir plus clair il me faut percer l’œil reptilien.

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27/04/2010

La Présence

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La Présence en moi de quelque chose de difficile à cerner. Bouillonnement qui relève à la fois du meilleur comme du pire. Comme si une transformation radicale allait m’entraîner dans sa spirale. Quelque chose de la sorte. Ce n’est pas la première fois que j’éprouve ce genre de sentiment complexe et il ne s’est pas toujours passé quelque chose. J’ai l’impression d’être un œuf en gestation.

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26/04/2010

Couple

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D’une façon générale on forme un couple en espérant qu’il est et demeurera une construction fixe, inaltérable, immuable. Or, les premiers meubles installés et les premiers vêtements rangés dedans, les premiers draps inaugurés dans le nid douillet (home sweet home), les premiers petit-déjeuners pris ensemble entre quatre yeux pétillants, le couple change déjà, n’est plus le même. On peut se faire des déclarations d’amour quotidiennes, se promettre la Lune à défaut de Mars, dire « toujours » et « rien que toi », chercher la fusion, la routine telle une valse enivrante (mais d’un mauvais vin) nous fera effectuer les mêmes gestes, adopter la même attitude avec constance et sans discernement, distribuer les mêmes caresses, éprouver les mêmes désirs, et nous nous mentirons en très bons comédiens, parfois même en excellents acteurs, en nous persuadant mutuellement que nous sommes identiques au premier jour béni des dieux et égaux à nous-mêmes. Faux, bien-sûr. Le temps nous change. Le temps change l’autre. Nous nous réveillons un jour à côté d’un ou d’une inconnu(e). Il ou Elle nous a échappé. Il ou Elle nous échappe encore. Nous redoutons l’inconnu. Nous quémandons avec nostalgie le retour de la routine salvatrice. Mais la Vie balaye ça d’une simple pulsion. Une pulsion vitale, pour être plus précis.

La vérité c’est qu’un individu est en constante mutation. Qu’il le veuille ou non. S’il se refuse à cette évidence, le cancer le guette. S’il s’accroche à ce qu’il croit acquis, le retour de manivelle sera foudroyant. Il y a LUI, il y a Elle. Le couple est encore une troisième entité qui devrait trouver une dynamique et l’appliquer, y répondre, se construire ainsi dans le changement, le dialogue constant, la redéfinition commune de règles en perpétuelles avancées. Les envies, les désirs peuvent changer de cibles. Pour l’UN, pour l’AUTRE, pour le COUPLE. Ce sont là trois secteurs qui se doivent de trouver leurs Libertés particulières, leurs confrontations communes d’où doivent aussi émerger des obligations, des devoirs auxquels on ne peut échapper. Un couple qui dure dans la joie est un couple dont les protagonistes savent changer ensemble par le dialogue tel que l'a défini David Bohm.

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S'acculer au mur de la réalité

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Les faux dieux s’affrontent dans la joie. Que nous reste-t-il sinon nos yeux pour pleurer ? Les larmes souvent nous empêchent de voir la réalité avec clarté. Le monde est rentré dans une vibration particulière. Une accélération mortuaire est apparue dans le cours de la vie. L’espace des possibles est ouvert, large, comme une offrande qu’il ne tient qu’à nous de prendre.

Il s’agit bien de se mettre le couteau sous la gorge, de s’acculer au mur pour se confronter aux lumières du monde, au HAZAR du MEKTOUB, forcer les faits ou conjuguer avec eux. Exorciser le mal, la ténèbres et la défaite de l’Être.


Peinture de Jérôme Lagarrigue

Jérôme Lagarrigue (wikipedia)

Site officiel Jérôme Lagarrigue

 

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09/03/2010

Révolution/Révélation

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La nouvelle Révolution (Révélation) sera celle de la Conscience et du Corps. Profond. A l’intérieur. C’est lié. Transformation. Chaque souffle deviendra incarné. Porteur du Feu Puissant de l’Air, de l’Eau, de la Terre, des étoiles. Sel de l’ÊTRE en devenir, en projet, en projection. J’ai failli écrire : « en projection Holographique ».

La Conscience dans le Corps. Le Corps en pleine Conscience. Le Savoir serein. Chaque matin deviendra Vierge. Neuf. Art. Nouvelle page. Nouvelle peinture. Nouvelle sculpture. Chant toujours vif. Les rituels disparaîtront devant le seul Rituel, quotidien, de la Vie à reconquérir, enfin dépassée, surpassée, AUTRE, AILLEURS. « La vie est ailleurs ».

Ecrire, c’est donner naissance à l’architecture verbale qui, vivante, me donne naissance à son tour. Etrange co-création.

 

 

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08/03/2010

Possibles

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Trouver ma cohérence interne. A nouveau parvenir à rêver l’impossible rêve.

L’Ecriture et la Musique font résonner (et raisonner) cet ordre quantique profond, elles me ressourcent à la racine de mon être, dans mon ADN ouvert à des possibilités insoupçonnées. Possibilités jaillissantes et vives. Créatrices de mon propre devenir, écrites en moi que je déchiffre.

Où suis-je en cet instant décisif à la croisée des chemins, sur le « Crossroads » de Robert Johnson ?

 

 

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