12/08/2017
La vertu... Les vices...
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« Après avoir discrédité la vertu, ce siècle a réussi à discréditer les vices. Les perversions sont devenues des parcs d'attractions que fréquentent en famille les foules du dimanche. »
Nicolás Gómez Dávila, Les horreurs de la démocratie
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11/08/2017
L'Italie est grande tandis que l'Etat italien est petit et misérable
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« Tout le drame de notre vie nationale réside dans le fait que l'État italien n'est pas à la hauteur de la très antique et très noble tradition de notre civilisation, de culture, d'humanité et d'intelligence aussi de notre peuple, à quoi il faut ajouter que l'Italie est grande tandis que l'État italien est petit et misérable, pour ne pas dire pire encore ; l'Italie est un pays civilisé tandis que l'État italien est l'expression éthique, politique et administrative d'un mal aussi ancien que sont anciens l'injustice, l'inefficacité, la corruption, l'exploitation, l'abus de pouvoir. Il est faux de dire, c'est un fait que je ne me suis jamais lassé et ne me lasserai jamais de répéter, il est faux de dire que chaque peuple a l'État qu'il mérite. Le peuple italien mérite beaucoup mieux. »
Curzio Malaparte, “Le cancer national”, in Prises de bec
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Français du bistrot
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« Français des croisades, ils sont devenus Français du bistrot : le bien-être et l'ennui. Rien n'est plus gênant que de voir une nation qui a abusé - à juste titre - de l'attribution “grand” - grande nation, grande armée, la grandeur de la France - se dégrader dans le troupeau humain haletant après le bonheur. Elle était réellement grande quand elle ne le cherchait pas. […] “Le Français moyen”, “le petit-bourgeois” : types honteux de circulation courante, qui ont fleuri sur les ruines des exploits du passé. Quelle ironie de la vie : le sacrifice des héros est suivi des fades délices du médiocre, comme si les idéaux ne jaillissaient de la gloire du sang que pour être piétinés par les doutes. »
Emil Cioran, De la France
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10/08/2017
Notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte
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« Notre agonie est d'autant plus colorée qu'elle est haletante car la couleur permet de se passer de dessein et stupéfie si bien le regard qu'aucune réflexion ne se met en marche. On ne choisit plus, on ne décide plus. On s'abandonne à l'effet. On est drogué par l'image violente contemplée, yeux ouverts, comme vision psychédélique, couleurs sur les écrans, dans la rue, sur les vêtements, couleurs carnavalesques dans ces lieux hideux et fous que sont les hyper-marchés. Matraquage des regards pour qu'ils s'agrandissent au rythme même ou ils se vident. Ils ne s'agit plus d'enchanter et de séduire mais de droguer. Et même le noir n'est plus couleur de tragédie mais (cf.les motards vêtus de cuir) de violence vide et parade creuse. Autrement dit, notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte, enserre le bouillonnant et nécessaire désordre dans ses traits et bride la licence , car “tout ce qui façonne pour la licence façonne pour la servitude”(Rousseau). »
Jean Cau, Contre-attaques : éloge incongrue du lourd
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08/08/2017
Les plus forts ne s'abandonnent jamais à demi
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« J'aurais pu… j'aurais dû… mots effroyables ! Et s'il les surmontait une minute, il serait maître de nouveau ; ainsi le héros vaincu dicte à ses familiers son Mémorial, refait éternellement ses calculs et ressuscite le passé, pour étouffer l'avenir qui remue encore dans son cœur. Les plus forts ne s'abandonnent jamais à demi. Un ferme bon sens, sitôt certaines bornes franchies, va jusqu'au bout de son dérlire. »
Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan
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Ils sont coupés de la magie du monde
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« - Mais pourquoi les gens se suicident-ils? a demandé Cécile.
Lucien a secoué gravement la tête, l'air de méditer.
- C'est compliqué,a-t-il finalement dit en se tournant vers Cécile. Ça a rapport avec les Tupperware, c'est tout ce que je peux te dire.
Cécile a ouvert la bouche.
- Globalement, c'est parce qu'ils sont coupés de la magie du monde. Tu piges ?
- Non, a répondu Cécile.
- Ils se font chier.
-Moi aussi, je me fais chier, a dit Cécile.
- Ouais, ben fais gaffe alors. Commence par consommer moins et parle aux arbres. »
Olivier Maulin, En attendant le roi du monde
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Il était seul
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« A quoi bon les rejoindre? Qui l'attendait ? Il était seul. Simplement, la présence des autres, leurs questions et leurs cris lui dissimulaient parfois sa solitude, formaient entre elle et lui comme un écran dont il éprouvait à cet instant la transparence et l'irréalité. »
Jean-René Huguenin, La côte sauvage
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07/08/2017
La vie est un photomaton
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« Pas un seul visiteur du matin ne regarde la ville autrement qu'à travers son appareil. La vie est un Photomaton. La mémoire des hommes serait-elle devenue à ce point défaillante qu'il faille archiver chaque instant ? Ainsi des voyages modernes : on traverse le monde pour prendre une photo. Il n'y aura plus de récits de voyage, seulement des cartes postales. (…)
Qu'a fait de mal le monde pour qu'on tire des écrans sur lui ? Seuls les enfants, les vieillards et les oiseaux regardent la vue de leurs pleins yeux. Ce sont les derniers êtres à qui il restera des souvenirs. »
Sylvain Tesson, Une très légère oscillation
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02/07/2017
Le bonheur
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« — Si vous trouviez le bonheur, n’éprouverez vous pas le besoin de partager la recette ?
— Non.
— Moi, si — je ne croirais pas que je suis heureux si je ne voyais pas d’autres hommes vivre de la même manière que moi. Je fais ainsi la preuve de mon bonheur.
Tels étaient les discours d’un Belge qui, sans provocation de ma part, s’est attaché à moi pendant quatre heures pour me raconter qu’il était très riche, qu’il avait beaucoup de curiosités, qu’il était marié, qu’il avait voyagé, qu’il avait eu souvent le mal de mer, qu’il avait fui Paris à cause du choléra, qu’il possédait à Paris une fabrique dont tous les contremaîtres étaient décorés , — et tout cela parce que, espérant me débarrasser de lui, je lui avais dit qu’il n’y avait pour moi de bonheur que dans la solitude. »
Charles Baudelaire, La Belgique déshabillée
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01/07/2017
Les Vertus...
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« Les vertus que vous cultiverez par-dessus tout sont le courage, le civisme, la fierté, la droiture, le mépris, le désintéressement, la politesse, la reconnaissance, et, d’une façon générale, tout ce qu’on entend par le mot de générosité. »
Henry de Montherlant, Lettre d’un père à son fils
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24/06/2017
Répliques : Le grand déménagement du monde
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&
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Dans sa dernière émission de "Répliques", Finky reçoit Renaud Camus... et celui-ci, face au démographe Hervé Le Bras (tout pétri d'idéologie inclusive), envoie du bois...
Pour ceux qui veulent, éventuellement, avoir le fichier mp3 pour l'écouter ad vitam aeternam dans leur lecteur, c'est ICI que ça se passe...
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19/06/2017
La patience
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« Dans l’homme d’aujourd’hui, une vertu est morte, la patience. La patience : ce calme pressentiment qui s’éveille tandis que nous prenons fidèlement en garde ce que nous devons vouloir qu’il soit. C’est le souci se détournant de toute préoccupation bruyante pour faire retour vers le tout du Dasein. La patience, c’est la modalité véritablement humaine de la supériorité sur les choses. La vraie patience est l’une des vertus fondamentales du philosopher, celle qui comprend que nous devons constamment dresser le bûcher avec du bois approprié et choisi, jusqu’à ce qu’il prenne feu enfin. »
Martin Heidegger, La Phénoménologie de l’esprit de Hegel
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18/06/2017
La création humaine, hideuse et fulgurante
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« On peut envisager le jour où la silencieuse création naturelle sera tout entière remplacée par la création humaine, hideuse et fulgurante, retentissante des clameurs révolutionnaires et guerrières, bruissante d'usines et de trains, définitive enfin et triomphante dans la course de l'histoire - ayant achevé sa tâche sur cette terre qui était peut-être de démontrer que tout ce qu'elle pouvait faire de grandiose et d'ahurissant pendant des milliers d'années ne valait pas le parfum fugitif de la rose sauvage, la vallée d'oliviers, le chien favori. »
Albert Camus, Carnets II
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16/06/2017
Dans nos projectiles en acier inoxydable...
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« Nous avons encore beaucoup à faire. Levez la tête ! Regardez les étoiles ! Les avez-vous jamais vues aussi brillantes ? C’est vers elles que l’homme se dirige, loin dans les espaces infinis. Bien après que cette planète sera devenue un désert sans vie balayé par le vent, nous serons là-haut dans nos projectiles en acier inoxydable. Nous y serons par millions et pour des siècles et des siècles, à la recherche de la vie pour la détruire. »
Moritz Thomsen, Le plaisir le plus triste
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15/06/2017
Des casiers où entreposer la force de travail pendant la nuit
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« Ainsi l’espace vernaculaire de la demeure est remplacé par l’espace homogène d’un garage humain. Les grands ensembles ont le même aspect à Taïwan ou dans l’Ohio, à Lima ou à Pékin. Partout vous trouvez le même garage d’humains — des casiers où entreposer la force de travail pendant la nuit, toute prête à être convoyée vers son emploi. »
Ivan Illich, Dans le miroir du passé
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14/06/2017
Cette vie au plein air, âpre, dure, violente, sans concessions...
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« J’évite des Blancs que déversent en masse les soutes des avions. Pourtant, j’aime les hommes, tous les hommes de la Terre. Mais je n’arrive pas à admettre leur suffisance, leur arrogance, leur perfection de pacotille. J’aime trop la vie sauvage. Cette vie au plein air, âpre, dure, violente, sans concessions. Mais où trouver son lieu, le lieu ? Ce pan de terre et de ciel où l’esprit soit enfin en paix. »
Joël Vernet, La Montagne dans le dos
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13/06/2017
La longue suite de désirs, de légendes, de masques et de chants...
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« S’il reste un secret, c’est à l’intérieur de l’âme qu’il se trouve, dans la longue suite de désirs, de légendes, de masques et de chants, qui se mêle au temps et resurgit et court sur la peau des peuples à la manière des épars en été. »
J. M. G. Le Clézio, Raga, approche du continent invisible
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Un mot qui a été détourné de son sens...
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« Aventure est le nom qu’il faut garder. Un mot qui a été détourné de son sens. Un mot aujourd’hui estropié, d’avoir servi de fourre-tout, de va-tout, d’exutoire aux incapacités. Un mot qu’il faut maintenant retourner : l’arracher comme un vêtement dans lequel se sont drapés les sinistres apôtres de la conquête et les profiteurs confits d’exotisme. »
J. M. G. Le Clézio, Raga, approche du continent invisible
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12/06/2017
Un besoin de simplification
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« Il y a chez l’homme moderne un besoin de simplification qui tend à se satisfaire par tous les moyens. Et cette monotonie artificielle qu’il s’efforce de créer, et cette monotonie qui envahit de plus en plus le monde, cette monotonie est le signe de notre grandeur. Elle marque l’empreinte d’une volonté, d’une volonté utilitaire ; elle est l’expression d’une unité, d’une loi qui régit toute notre activité moderne : la loi de l’utilité. »
Blaise Cendrars, Moravagine
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09/06/2017
Au quatrième top...
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« Je me demande si tout ceci — l'Europe — ne finira pas par une démence ou un ramollissement général. "Au quatrième top — il sera exactement 'la fin d'un Monde'." »
Paul Valéry, Cahiers - 1939
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08/06/2017
L'humanité entière perdrait son passé
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« Il y va du destin de l'espèce humaine. Car de même que l'hitlérisation de l'Europe préparerait sans doute l'hitlérisation du globe terrestre, accomplie soit par les allemands, soit par leurs imitateurs jamponais — de même une américanisation de l'Europe préparerait sans doute une américanisation du globe terrestre. Le second mal est moindre que le premier, mis il vient immédiatement après. Dans les deux cas, l'humanité entière perdrait son passé. »
Simone Weil, Ecrits historiques et politiques - 1943
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02/06/2017
Alors, il voit que la vie se nourrit de la mort
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« C’était l’hiver. Il y était allé en voiture. Qui ne connaît pas la campagne l’hiver ne connaît pas la campagne, et ne connaît pas la vie. Traversant les vastes étendues dépouillées, les villages tapis, l’homme des villes est brusquement mis en face de l’austère réalité contre laquelle les villes sont construites et fermées. Le dur revers des saisons lui est révélé, le moment sombre et pénible des métamorphoses, la condition funèbre des renaissances. Alors, il voit que la vie se nourrit de la mort, que la jeunesse sort de la méditation la plus froide et la plus désespérée et que la beauté est le produit de la claustration et de la patience. »
Pierre Drieu la Rochelle, Gilles
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01/06/2017
La fantasia
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« Des cris rauques jaillissaient des poitrines oppressées ; les bras se tendaient éperdument vers quelque vision fugitive ; les talons et les nuques tambourinaient sur le plancher. Il était temps de jeter une goutte d’eau froide sur cette vapeur brûlante, ou la chaudière eût daté. L’enveloppe humaine, qui a si peu de force pour le plaisir, et qui en a tant pour la douleur, n’aurait pu supporter une plus haute pression de bonheur. Un des membres du club, qui n’avait pas pris part sa voluptueuse intoxication afin de surveiller la fantasia et d’empêcher de passer par les fenêtres ceux l’entre nous qui se seraient cru des ailes, se leva, ouvrit la caisse du piano et s’assit. Ses deux mains, tombant ensemble, s’enfoncèrent dans l’ivoire du clavier, et un glorieux accord résonnant avec force fit taire toutes les rumeurs et changea la direction de l’ivresse. »
Théophile Gautier, Le club des haschischins
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14/05/2017
Un homme idéal, respectueux des autres comme de lui-même
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« On comprend donc que l’humanité ne soit venue à la démocratie que sur le tard (car ce furent de fausses démocraties que les cités antiques, bâties sur l’esclavage, débarrassées par cette iniquité fondamentale des plus gros et des plus angoissants problèmes). De toutes les conceptions politiques c’est en effet la plus éloignée de la nature, la seule qui transcende, en intention au moins, les conditions de la "société close". Elle attribue à l’homme des droits inviolables. Ces droits, pour rester inviolés, exigent de la part de tous une fidélité inaltérable au devoir. Elle prend donc pour matière un homme idéal, respectueux des autres comme de lui-même, s’insérant dans des obligations qu’il tient pour absolues, coïncidant si bien avec cet absolu qu’on ne peut plus dire si c’est le devoir qui confère le droit ou le droit qui impose le devoir. »
Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion
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11/05/2017
Mettre leurs invités à quatre pattes
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« Nul besoin d’avoir un grand sens de l’État ni un sens excessif de votre dignité pour ne pas voir sans malaise, côte à côte, au Grand Journal, le président du Conseil constitutionnel et le président de l’Assemblée nationale se tortiller sur leur chaise pour se faire applaudir par des gamins fonctionnant au sifflet. Embarrassés, patauds, piquant des fards devant une Bimbo, humiliés par les lazzi d’un trio de montreurs d’ours auxquels ne manquent plus que la chambrière et le cerceau pour mettre leurs invités à quatre pattes et les faire sauter au travers (prochaine étape). Le politique ne se cabre même plus, il rampe. »
Régis Debray, Rêverie de gauche
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