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21/05/2020

Annick de Souzenelle : Comment trouver la Foi ?

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Philippe Jaccottet – Le Romantisme Allemand (RTS, 1977)

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Spéciale Dédicace à mon ami Larkens...

 

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20/05/2020

Annick de Souzenelle : La relation a Dieu

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Paul Celan - Écrire pour rester humain

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19/05/2020

Professeur Didier Raoult : Comparaison des courbes épidémiques selon villes et pays

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Léon Bloy : Une mystique de la douleur avec François Angelier

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Appel contre un retour à la normale : « "Nous consommons trop", disent en chœur les icônes de Dior et de Chanel »

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"Et dire que nous ne savions pas qu'il y avait du pangolin infecté dans les burgers, kebabs et autres pizzas dont se gavent les masses ! Ils sont inconscients, ces gens qui retournent à la normale, au métro, au boulot et au casse-dalle de la pause. Heureusement, les stars pensent à eux."

 

Guy Konopnicki
Journaliste

 


 

Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti… Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et chroniqueur à Marianne.

 

Privés de la montée des marches au Festival de Cannes, en même temps que de la barbe à papa des fêtes foraines, nous pouvons nous consoler en lisant les belles pétitions réunissant un éblouissant casting autour d’une pensée aussi dense et aussi collante que les filaments de sucre coloré. Et il ne se passe pas un jour sans un nouvel appel fracassant ! Un même élan se manifeste, des villas de Beverly Hills aux bastides rénovées de Provence, relayé par smartphone de chaise longue en chaise longue. Les artistes disent non à un retour à la normale.

Les braves gens qui reprennent le métro, après avoir passé deux mois confinés dans un HLM, en sont encore à espérer un retour à la normale sur la ligne « net à payer » de leur bulletin de salaire. Ils n’ont rien compris. Associés à quelques scientifiques, les artistes tentent de leur expliquer que la pandémie n’est qu’un signe avant-coureur de la destruction de l’humanité et, ce qui est beaucoup plus grave, des autres espèces vivantes. Nous consommons trop, disent en choeur les icônes de Dior et de Chanel, au bord de leurs piscines privées qui consomment chacune plus d’eau qu’il n’en faudrait pour irriguer un hectare de cultures vivrières au Sahel. Le Covid, c’est certain, doit tout aux ravages dus aux excès alimentaires et à la consommation de masse. Et dire que nous ne savions pas qu’il y avait du pangolin infecté dans les burgers, kebabs et autres pizzas dont se gavent les masses ! Ils sont inconscients, ces gens qui retournent à la normale, au métro, au boulot et au casse-dalle de la pause. Heureusement, les stars pensent à eux. Une partie des signataires de l’appel à refuser le retour à la normale s’engage également à donner l’exemple. Ils pratiqueront désormais le lundi vert. Et dire que Claude François n’est plus là pour chanter ce lundi au soleil, ni Jacques Prévert avec son plombier-zingueur qui proclame que lundi, c’est dimanche ! Le lundi, nos sauveurs planétaires s’engagent à ne consommer ni viande ni poisson. Le lundi sans rien simplifiera la vie de ceux qui, en attendant la réouverture des bistrots, hésitent chaque midi entre poulet-crudités et thon-mayonnaise. Il ne restera que quatre jours ouvrables, il sera facile d’alterner. Donc le lundi, des patates, ça va de soi. L’élevage intensif et la surpêche ne se remettront jamais de ce boycott.

Au temps de la consommation de masse, il était parfois onéreux de suivre les modes lancées par les stars. Maintenant, tout est simple. Une signature pour sauver la planète et dire non au retour à la normale. Une petite privation le lundi, histoire de commencer la semaine, ça ne sauvera pas la planète, mais ce sera très fashion.

 

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SOURCE : Marianne

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18/05/2020

Discovery : les experts français qui cherchent un traitement contre le Covid sont-ils sous l'influence des labos ?

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Par Etienne Campion

REACTing, c'est le nom du consortium de chercheurs qui dirige l'essai Discovery chargé de trouver un traitement anti-Covid-19. Notre enquête interroge notamment le rôle de son président, Yazdan Yazdanpanah, qui a montré un attrait particulier pour l'une des molécules testées, le remdésivir, produite par le laboratoire Gilead.

Voilà plusieurs semaines qu'on l'attend avec impatience. Le verdict de l'essai clinique Discovery qui doit déterminer notre traitement contre le Covid-19 risque d'arriver après la bataille, mais le gouvernement lui confère toujours le rôle du juge de paix. Ce dernier a en effet mis un point d'honneur à s'en remettre à ses résultats : Emmanuel Macron a par exemple annoncé les attendre pour... le 14 mai, de même qu'Édouard Philippe a tenu une conférence de presse le 19 avril avec Florence Ader, l'infectiologue qui coordonne l'étude, afin qu'elle en expose le fonctionnement.

Mais la relation entre notre gouvernement et cet essai clinique ne se limite pas à cela. Sur les dix membres du Conseil scientifique installé par le chef de l'Etat, huit sont liés au consortium de chercheurs qui supervise Discovery : REACTing. Le gouvernement a donc acté de remettre non seulement sa politique sanitaire mais aussi son choix futur de traitements au même réseau de chercheurs.

L'étude Discovery doit nous donner un avis objectif et indépendant sur les traitements à utiliser. Mais d'où vient le choix des molécules testées lors de l'essai Discovery ? S'il est présenté comme impartial, car établi sous l'égide de l'OMS, notre enquête montre que Yazdan Yazdanpanah, président de REACTing qui coordonne Discovery, a lui-même participé à superviser les recherches de traitement de l'OMS. Elle montre par ailleurs chez lui un attrait pour une molécule : le remdésivir. Ce qui interroge quand on a connaissance des liens d'intérêts qu'il a avec le laboratoire américain qui la fabrique, Gilead*.

REACTING, L'AUTRE NOM DU CONSEIL SCIENTIFIQUE

Reprenons depuis le départ. Si l'on présente Discovery comme européenne, elle est avant tout un pur produit de la recherche médicale française. Bien que son nom ne l'indique pas (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases), REACTing est une initiative hexagonale diligentée en juin 2013 par l'Inserm et Aviesan, l'alliance pour la recherche scientifique dirigée alors par Yves Lévy (dont nous avons évoqué par le passé les rapports conflictuels avec Didier Raoult). Yves Lévy a créé REACTing avec Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19. Quant à Yazdan Yazdanpanah, qui est membre des deux structures censées éclairer nos gouvernants (le Conseil scientifique ainsi que le Comité analyse, recherche et expertise), il est donc président de REACTing.

Mais Jean-François Delfraissy et Yazdan Yazdanpanah sont loin d'être les seuls représentants de REACTing au sein du Conseil scientifique, comme les CV de ses membres nous l'indiquent. Laëtitia Atlani Druault, l'anthropologue du Conseil scientifique, est membre fondatrice de REACTing, et fait partie de son comité d'organisation. Elle pilote par ailleurs l'un des vingt projets sélectionnés par le consortium pour lutter contre l’épidémie. Daniel Benamouzig, l'autre représentant des sciences sociales au Conseil scientifique, dirige aussi l'un des projets de REACTing. Tout comme Denis Malvy, qui gère le projet baptisé "Coverage". Ou bien Bruno Lina, qui supervise Discovery aux côtés de Florence Ader. Arnaud Fontanet est membre du comité d'organisation de REACTing. Lila Bouadma est réanimatrice à l’hôpital Bichat, l'un des centres où se déroule Discovery, et a signé une étude au nom de REACTing. Au sein du Conseil scientifique, il apparaît donc que seuls Pierre Louis Druais et Simon Cauchemez n'ont pas de liens directs avec le consortium.

 



Jean-François Delfraissy, le 5 mars dernier à l’Élysée.

 

De quoi placer toutes ces têtes pensantes en position de juge et partie ? Interrogé par Marianne, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy relativise : "Certains membres ne font pas parties de REACTing. Les membres du Conseil scientifique ne sont jamais intervenus sur la question des traitements, hormis via notre avis concernant la conduite de la recherche en situation d'urgence." Cet "avis" n'est pourtant pas anodin puisqu'il a accompagné celui du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 23 mars, ayant conduit à formuler la politique gouvernementale toujours en vigueur sur la réglementation des traitements. Reste surtout que si Discovery n'a toujours pas rendu son verdict, ce sont les molécules actuellement testées dans le cadre de cet essai qui sont autorisées en France, dans un usage dit "compassionnel", c'est-à-dire sans effet clinique prouvé. Yazdan Yazdanpanah le prévoyait le 12 mars en présentant l'étude : "Nous n'excluons pas la possibilité de recours à l'usage compassionnel de ces traitements". Comment a été décidée l'autorisation des molécules de Discovery, dans cet usage compassionnel ? Nous expliquions récemment que Christian Chidiac, en tant que président de la commission spécialisée "maladies infectieuses et maladies émergentes" au sein du HCSP, a sans doute joué un rôle important. Rappelons que Christian Chidiac est chef de service à l’hôpital la Croix-Rousse de Florence Ader, l'infectiologue qui dirige Discovery, et sujet à d'importants liens d'intérêts avec Gilead, qui fabrique l'une des molécules testées dans Discovery : le remdésivir.

LE CHOIX DÉLICAT DES MOLÉCULES TESTÉES

Mais quelles sont les autres molécules testées dans Discovery, et quel rôle ont bien pu jouer les membres de REACTing au Conseil scientifique sur le choix de celles-ci ? Hormis le remdésivir, on retrouve le kaletra (une association lopinavir-ritonavir), et ce médicament associé à un interféron. D'abord écartée, l'hydroxychloroquine a été intégrée le 22 mars dernier, mais sans l'antibiotique azithromycine.

Interrogé, Yazdan Yazdanpanah, président de REACTing et membre du Conseil scientifique, explique à Marianne que le consortium n'a pas choisi les molécules testées : "Le choix des médicaments, ce n'est pas du tout nous qui l'avons fait. Nous nous sommes basés sur le choix de l'OMS et les molécules déjà utilisées pendant les autres épidémies." Un infectiologue parisien contredit cette hypothèse auprès de Marianne : "L'argument consistant à dire “ce n'est pas nous, c'est l'OMS” n'enlève rien au fait que les membres du consortium REACTing avaient la souveraineté sur le choix des molécules."

 



Yazdan Yazdanpanah.

 

Finalement, est-ce bien l'OMS qui a tranché ? Si un panel d'experts, proches de l'OMS et dont la majorité ont déjà officié auprès de Yazdan Yazdanpanah, a bien présenté le remdésivir et l'association lopinavir/riitonavir comme des pistes de traitement, un fait interpelle. Parmi ses multiples casquettes, Yazdanpanah a aussi celle d'être lui-même expert auprès de l'OMS. Et ce en tant que président de GloPID-R. GloPID-R est un réseau chargé d'orienter rapidement les financements mondiaux en cas d'épidémie, une institution à la fois alliance de groupes scientifiques et bailleur de fonds mondial, auquel participe par exemple la fondation de Bill Gates. En qualité de directeur de GloPID-R, Yazdan Yazdanpanah a lui-même participé à élaborer l'avis de l'OMS puisqu'il a dirigé avec l'organisation mondiale les 11 et 12 février dernier un forum pour définir les priorités de recherche, notamment sur la question des traitements.

Le 12 février, Yazdan Yazdanpanah affirme notamment : "Cette réunion nous a permis de définir les priorités absolues de la recherche. En tant que bailleurs de fonds, nous continuerons à mobiliser, coordonner et harmoniser notre financement (...) en partenariat avec l’OMS." Les priorités de recherches que décide de suivre l'OMS ce 12 février ? C'est Yazdan Yazdanpanah qui supervise la feuille de route pour l'Organisation mondiale de la santé et le GloPID-R. Accessible en ligne, on peut constater qu'il présente le remdésivir et l'association lopinavir/ritonavir comme prioritaires (diapositive numéro 84) à l’OMS.

 



Feuille de route de la recherche scientifique publiée à l'issue du forum international consacré aux moyens de réagir au coronavirus, organisé par l'OMS en collaboration avec le GloPID-R.

 

Dès le 31 janvier, lors d'une conférence de presse depuis son hôpital (Bichat), Yazdan Yazdanpanah s'exprime en tant qu'expert auprès de l'OMS et évoque "trois stratégies à un niveau avancé" en parlant de pistes de recherches à l'époque plus que parcellaires. Ces "trois stratégies" ? Il s'agit des trois traitements que teste aujourd'hui Discovery (remdésivir, kaletra, kaletra et interféron). Autrement dit, les grandes lignes de l'essai Discovery voient le jour ce 31 janvier, sans en avoir encore le nom.

Dans la foulée de cette conférence de presse, bien qu'il ait reconnu qu'"on a très peu de données sur son efficacité", Yazdan Yazdanpanah testera lui-même le remdésivir sur le patient chinois de 80 ans qu'il suivait à l’hôpital Bichat dans l'espoir de voir des résultats. Ce dernier décèdera le 14 février (le premier décès hors d'Asie), soit deux jours après avoir présenté le remdésivir comme prometteur à l'OMS.

Le 27 mars, Yazdan Yazdanpanah publie un article dans la revue The Lancet évoquant le remdésivir comme "candidat potentiel". Cet article s'appuie sur un panel composé des cinq premiers patients atteints de Covid-19 en Europe, dont ce patient décédé. Parmi les 23 autres signataires, on trouve plusieurs chercheurs siégeant au "board" - un comité d’experts qui conseillent la firme - de Gilead, mais aussi d'autres membres du Conseil scientifique et de REACTing comme Lila Bouadma, Denis Malvy et Bruno Lina.

LES LIENS D'INTÉRÊTS DE YAZDAN YAZDANPANAH

Si Yazdan Yazdanpanah a joué un rôle déterminant dans le déroulé des recherches thérapeutiques, qu'en est-il de ses liens avec les laboratoires qui fabriquent les molécules en jeu ? La base de données Transparence Santé nous renseigne sur des liens d'intérêts de Yazdan Yazdanpanah avec les labos dont les molécules sont testées dans Discovery : AbbVie - qui fabrique le kaletra - et Gilead - qui fabrique le remdésivir - lui ont respectivement versé 20.949 et 3.158 euros en avantages.

Mais plus que ces avantages matériels (transports, repas, hôtels...), d'autres liens d'intérêts interpellent. Yazdanpanah a lui aussi siégé au "board" de Gilead entre septembre 2014 et juin 2016. Rappelons qu'au cours de cette période, Gilead a développé le remdésivir pour tenter de lutter contre Ebola - 2014 -, médicament que Yazdan Yazdanpanah expérimentera en 2018, en tant que président de REACTing, sur la maladie africaine, sans résultat significatif.

 



Contrats de convention de Yazdan Yazdanpanah avec Gilead. Source : Base Transparence Santé.

 

"J'ai décidé d'arrêter mes liens d'intérêts pour être nommé directeur de l'ITMO I3M de l'Inserm en 2017. Cela fait trois ans que je n'ai plus de liens d'intérêts avec Gilead", se défend-il auprès de Marianne. Pourquoi ce délai de trois ans est-il important quand on parle de liens d'intérêts avec les labos ? Car la Haute Autorité de Santé considère que le "déclassement d’un lien d'intérêts majeur en autre lien d'intérêts peut se produire quand le lien d’intérêts a disparu depuis au moins trois ans". Traduction : si la collaboration avec un labo, peu importe sa nature et son montant, date de plus de trois ans, vous êtes autorisé à rendre un avis impliquant l'intérêt général en faveur d'une de ses molécules. Trois années écoulés et voilà donc l'objectivité et l'intérêt général retrouvés ? "Ce n'est pas à moi de répondre, en tous cas je déclare mes liens d'intérêts", nous assure Yazdan Yazdanpanah. "Disons les choses : Yazdan Yazdanpanah a eu des liens avec l'industrie pharmaceutique, et je ne dis pas que ces trois ans valent prescription, mais il n'en a pas eu depuis. Et ce qui est important avec les liens d'intérêts, c'est de les rendre publics", ajoute Jean-François Delfraissy.

BRUNO HOEN, ET LE "BOARD" DE GILEAD

Lors de la conférence de presse du 31 janvier au cours de laquelle il a exposé avant l'heure l'armature de Discovery, Yazdan Yazdanpanah développait son propos en compagnie de Bruno Hoen, qui occupe aussi une position stratégique car il est également membre du GloPID-R, qui a participé à l'élaboration du choix des molécules pour l'OMS. Bruno Hoen fait aussi partie de la commission spécialisée du HCSP qui a statué pour encadrer la politique française en termes de traitements, et autorisé le remdésivir en usage compassionnel.

Ce 31 janvier, Bruno Hoen affirmait que les premiers patients français infectés étaient traités au remdésivir "même en l'absence d'efficacité démontrée aujourd'hui", car "on estime que le rapport bénéfice/risque est favorable". Comme Yazdan Yazdanpanah, il est sujet à des liens d'intérêts stratégiques avec Gilead. D'une ampleur plus élevée : plus de 52.000 euros en avantages, rémunérations et contrats d'expertise ayant eu lieu jusqu'à fin 2019. Soit depuis moins longtemps que les fameux trois ans valant autorisation de la Haute Autorité de Santé. De 2011 à 2019, il s'est ainsi mis à disposition plusieurs fois par an pour des contrats d'expertise et d'orateur pour Gilead et d'interventions à son "board". Également au moment où le remdésivir a été développé.

 



Contrats de collaboration scientifique de Bruno Hoen avec Gilead. Source : Base Transparence Santé, via eurofordocs.fr

 

On observe que d'autres experts émettent des avis, notamment dans des médias, sur des molécules présentes dans Discovery et participent à cette étude tout en étant sujet à des liens d'intérêts avec les labos, plus récents que les trois ans valant autorisation de la Haute Autorité de Santé. Interrogée sur ses liens avec Gilead, Karine Lacombe se défendait de tout conflit d'intérêts en affirmant qu'elle ne participait pas à Discovery le 1er avril dernier. Elle y participe pourtant désormais avec son service de l’hôpital Saint-Antoine, et évoquait ce 30 avril des effets "prometteurs" à propos du remdésivir, qu'il "va falloir utiliser". Karine Lacombe entretient des liens d'intérêts avec Gilead qui déclare 17.000 euros de versements la concernant, entre février 2017 et fin 2019, pour des recherches portant sur le VIH. Mais aussi, de 2014 à 2019, pas moins de 40 contrats de collaboration scientifique, la majorité sans montant déclaré, et la participation au "board" du labo au moment où le remdésivir a été élaboré (2014). Elle est également consultante et membre du "board" d'AbbVie - fabriquant le kaletra - qui déclare 23.111 euros de liens d'intérêts à son sujet depuis 2014, notamment pour des collaborations portant sur l'hépatite C.

DES MILLIONS VERSÉS EN FRANCE

En France, depuis 2013, Abbvie et Gilead ont déclaré 152.684.219 et 63.401.102 euros de liens d'intérêts toutes catégories de bénéficiaires confondues : professionnels de santé, hôpitaux, académies, fondations... Parmi ces fonds, sans compter les contrats sans montant déclaré, nos professionnels de santé ont entretenu 44.833.977 euros de liens d'intérêts avec Abbvie, et 18.502.109 avec Gilead. En France, Gilead est même en mesure de mener ses propres études cliniques : au CHU de Montpellier, Jacques Reynes est coordinateur national de deux études thérapeutiques internationales sur le remdésivir... initiées directement par Gilead lui-même et pour lesquelles il a inclut 22 patients, alors qu'il dirige dans le même temps l'essai "Covidoc" (hydroxychloroquine et azithromycine), qui manque de patients. Les liens d'intérêts de Jacques Reynes ? 48.006 euros avec Gilead entre 2014 et 2019, dont de nombreux "boards".

"Ce n'est pas aberrant d'avoir des liens avec l'industrie, le problème c'est que tous les “jeunes” experts foncent les yeux fermés dans les “boards” des labos alors qu'ils siègent dans des commissions qui prennent des décisions politiques, surtout en temps de pandémie...", affirme à Marianne un ancien président d'une commission de santé publique qui connaît parfaitement les mœurs du milieu. Il précise : "Les sommes que payent les firmes sont bien plus élevées qu'il y a vingt ans, forcément, ça pousse à des dérives." Deux autres experts interrogés s'accordent à dire que l'on se dirige vers le "modèle américain""pourvu que vous ayez déclaré vos liens d'intérêts, même s'ils atteignent des millions, vous pouvez siéger dans une commission politique pour défendre la molécule de votre labo." En somme, vous voulez de la transparence, vous en aurez, mais pas question de se mettre en retrait. Un grand infectiologue parisien témoigne : "Gilead a atteint un tel pouvoir qu'il peut compter sur certains grands professeurs pour faire office de lobbyistes officieux, ce qui a fait que le remdésivir s'est retrouvé en haut de l'affiche, sans aucune preuve de son efficacité." Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, lui, se veut pourtant très rassurant : "La question du conflit d'intérêts, explique-t-il, ne se pose pas spécialement à l'occasion du Covid-19."

Reste maintenant le plus important : quand les premiers résultats de Discovery pointeront-ils leur nez ? Yazdan Yazdanpanah nous répond : "C'est très compliqué de dire quand." Dans un entretien au Monde le 1er mai dernier, il expliquait le retard des résultats de Discovery par celui des autres pays européens y ayant pris part : "Chaque pays a travaillé pour lui, et on a beaucoup de mal à coopérer. Seul le Luxembourg nous a rejoints... Le premier patient luxembourgeois, sur 60 espérés, n’a été recruté que le 30 avril..." Ces résultats devront ensuite être analysés par un comité indépendant et international. Un de ses confrères parisiens conclut : "Dans la recherche médicale, quand on s'est trompé, on retarde l'échéance de la sortie des résultats, ça permet de gagner du temps."

 

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SOURCE : Marianne

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"La Société du Spectacle" de Guy Debord avec Gérard Berréby

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17/05/2020

Michel Evdokimov : Pèlerins russes et vagabonds mystiques

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16/05/2020

Léon Bloy, le pèlerin de l'absolu

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15/05/2020

Récits d'un pèlerin russe

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Récits d'un pèlerin Russe

 


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14/05/2020

Une vie, une œuvre : Georges Bernanos (1888-1948), le dernier témoin de la pitié sacrée [1987]

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« Laetitia Avia se retrouve prise au piège de ses propres leçons de morale »

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La députée Laetitia Avia (LREM)

 

FIGAROVOX/TRIBUNE - La députée LREM, auteur d’une proposition de loi pour lutter contre les «contenus haineux sur Internet», est accusée par plusieurs de ses collaborateurs d’avoir elle-même tenu des propos licencieux. Pour l’essayiste Anne-Sophie Chazaud, cela rend d’autant plus incohérente sa démarche liberticide.

Par Anne-Sophie Chazaud

Anne-Sophie Chazaud est chercheuse au Collège doctoral de Philosophie (UCLY) et auteur de Liberté d’inexpression, des formes contemporaines de la censure, (l’Artilleur, parution reportée à septembre 2020).

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Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’après le début d’un très timide déconfinement, les Français soient de nouveau confrontés, sans perdre une minute, à l’étrange et impérieuse passion liberticide de la majorité. On comprend bien, alors que le pays est dans l’œil d’un cyclone économique, social, anthropologique et psychologique sans précédent depuis des décennies, qu’il soit absolument urgent de revenir en hâte devant la représentation nationale afin de promouvoir une loi visant à confiner l’expression libre des opinions.

Se drapant, comme toute la ribambelle des lois du même acabit qui l’ont précédée, dans la défense affichée des bons sentiments dont on sait que l’enfer est pavé, et de la lutte contre les contenus supposés « haineux » sur les réseaux sociaux, Laetitia Avia, porteuse de ce nouveau dispositif, s’est livrée du haut de la tribune de l’Assemblée nationale à une harangue inquiétante, et on se demande si elle n’avait pas en réalité pour but de mettre en abyme ce qu’elle prétend combattre. Elle fustigeait ainsi les « trolls, hackers, têtes d’œuf [quid de la têted’oeufophobie ?] anonymes, qui vous croyez cachés derrière vos écrans, qui êtes petits [discrimination envers les personnes de petite taille? voilà qui aggrave le dossier…] et lâches, sachez que nous nous battrons pour vous mettre face à vos responsabilités (…), c’est la fin de l’impunité ». On jurerait Poutine au bord d’aller « buter les tchétchènes jusque dans les chiottes », selon sa déclaration musclée restée célèbre... 

Là où la loi se présentant comme anti « fake news » transférait au juge des référés (et donc de l’urgence) le magistère de la Vérité dans un bel effort digne de quelque dystopie orwellienne, la loi Avia va encore plus loin puisqu’elle ne se donne même plus la peine de passer par la case «justice» et transfère directement l’appréciation des contenus à bannir aux entreprises privées, et qui plus est étrangères, ayant le monopole d’internet, sous peine pour ces dernières de se voir appliquer de lourdes sanctions financières.

Les contenus à bannir seront laissés à la libre appréciation de la morale dominante,selon des contours aléatoires et volontiers subjectifs, étant entendu qu’une porosité idéologique relie le pouvoir moralisateur et bien-pensant prompt à promouvoir ces dispositifs et les entreprises puritaines au discours multiculturaliste et politiquement correct qui auront la charge d’en exécuter les basses oeuvres. La solution de continuité est parfaite entre ces différentes gouvernances, publiques et privées, nationales et étrangères, à peine séparées par la feuille de papier à cigarette de quelques menus tracas fiscaux.

On se souvient que dans l’exposé des motifs de cette loi, Laetitia Avia avait tenté d’introduire la criminalisation du concept d’ « islamophobie », lequel cherche à empêcher de facto la critique d’une religion sous couvert de lutte antiraciste, alors même que ce droit de critiquer toute religion, celle-ci comme une autre, fait partie des libertés fondamentales de notre démocratie, tout comme le droit au blasphème. Devant la bronca suscitée, le terme d’islamophobie avait été retiré sur la pointe des pieds, mais on comprend bien l’esprit qui anime ce projet de loi: il s’agit de bannir tous les contenus politiquement incorrects ou critiques à l’égard de la vulgate du « vivre-ensemble », afin notamment de restreindre l’expression de toute pensée critique portant sur les questions migratoires ou relatives aux problèmes soulevés par l’islam politique dans ses formes offensives. Sachant que les usagers dont les contenus auront été censurés fissa n’auront que peu de chances ensuite de voir leur préjudice réparé. Cette même semaine du reste, Facebook installait dans son nouveau conseil de surveillance (en réalité un conseil de l’Inquisition, valant également pour Instagram) la Yéménite Tawakkol Karman, sympathisante frérosalafiste, et dont on peut voir qu’elle arbore de manière fort engageante sur certaines photos la Main de Tamkine, signe de ralliement aux Frères musulmans, devant la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe. Ou encore, à ses côtés, Afia Asantewaa Asare-Kyei, membre de l’Open Society Foundation du milliardaire sans-frontiériste Georges Soros. On ne doute pas que la lutte contre l’islam politique et l’islam radical en sortira renforcée! Nul doute également que les «standards de la communauté» rejoindront avec enthousiasme les standards moralisateurs du communautarisme dont l’actuelle majorité est friande.

Comme souvent avec les donneurs de leçons, le sort leur joue néanmoins quelques tours amusants sur le thème indémodable de l’arroseur arrosé puisque, selon des révélations de Mediapart, Laetitia Avia se retrouve elle-même accusée par d’anciens nombreux collaborateurs d’avoir tenu des propos racistes, sexistes, homophobes et d’avoir managé lesdits collaborateurs selon des pratiques peu orthodoxes au regard du respect humain et du droit du travail. Il importe peu en l’occurrence que ces propos discriminatoires, s’ils étaient confirmés, relèvent de conversations privées puisque la majorité macronienne s’était empressée en août 2017 de promouvoir un décret visant précisément à étendre le champ des incriminations possibles…au registre privé, toute à son obsession sans limite contre la liberté d’expression, étendant indéfiniment le champ possible de son application (décret du 3 août 2017 visant à réprimer la provocation, la diffamation et les injures non publiques représentant un caractère raciste ou discriminatoire).

Ce syndrome de l’arroseur arrosé et de l’indignation morale à géométrie variable selon l’éternel dicton du « faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais », semble du reste rattraper la majorité avec une constante et belle opiniâtreté. On a déjà pu récemment apprécier les tentatives de Sibeth Ndiaye qui, assumant de «mentir pour protéger le Président» et ayant elle-même proféré un nombre important de contre-vérités au sujet (par exemple) du port des masques contre le coronavirus, n’aura pas eu la moindre vergogne à tenter, dans la foulée, de promouvoir la lutte contre les « fake news » sur les réseaux sociaux, se réjouissant notamment de l’initiative gouvernementale « Désinfox » visant à distribuer les bons et les mauvais points en matière de journalisme (initiative qui, devant l’indignation suscitée, aura par chance fait long feu).

On se souvient également du député M’Jid El Guerrab, député élu sous l’étiquette LREM de la 3ème circonscription des Français de l’étranger, qui, après avoir défoncé le crâne de son contradicteur socialiste Boris Faure (lequel en conserve de graves séquelles), a été curieusement et sans la moindre honte, promu au sein de la Commission d’enquête parlementaire souhaitée par La France Insoumise pour enquêter sur des violences groupusculaires attribuées à l’extrême droite...

On le voit, non seulement ces dispositifs liberticides et moralisateurs sont contestables sur le fond et sur la forme, mais en outre, comme on peut le constater de manière répétée, ils traduisent la constante incapacité de leurs promoteurs à se comporter selon les règles intrusives qu’ils ne cessent de vouloir imposer aux citoyens. Les ligues de vertu, on le sait depuis Molière, sont rarement bonnes conseillères et peu praticiennes de leurs propres dogmes.

De nombreux acteurs du numérique se sont opposés à ces dispositifs visant à verrouiller la liberté d’expression, tout comme certains courageux et rares parlementaires qui tranchent avec l’apathie de leurs collègues, mais on peut raisonnablement penser qu’un réveil citoyen est inéluctable face à ces dérives aussi étouffantes que cyniques.

 

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SOURCE : Le Figaro

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La loi Avia contre la HAINE sur le Web fait polémique

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13/05/2020

Accusée d’humiliations, de racisme et de sexisme par d’ex-collaborateurs, la députée LREM Laetitia Avia veut « déposer plainte »

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La députée Laetitia Avia (LREM)

 

Homophobie, entorses au droit du travail… Une enquête de Mediapart accable la députée LREM de Paris qui dénonce « un tableau mensonger » et annonce qu’elle va « déposer plainte pour diffamation ».

Elle est censée être sur le devant de la scène ce mercredi pour défendre à l'Assemblée sa proposition de loi destinée à lutter contre la haine sur Internet. Mais la députée LREM de Paris, Laetitia Avia voit s'annoncer une toute nouvelle bataille. L'élue voit en effet son image sérieusement écornée après la publication, mardi soir, d'une enquête de Mediapart, dénonçant des pratiques managériales illégales et un harcèlement moral qui viserait plusieurs ex-membres de son équipe.

Quelques heures seulement après la publication de l'enquête, Laetitia Avia a condamné sur Twitter des « accusations mensongères et incohérentes », ajoutant qu'elle allait « Déposer plainte pour diffamation ».


 

En tout, cinq anciens collaborateurs ont accepté de témoigner, décrivant des « humiliations à répétition » au travail et des propos à caractère sexiste, raciste et homophobe tenus par l'élue. Un ancien salarié d'origine asiatique serait ainsi devenu le « bouc émissaire » de la députée. L'enquête, étayée par de multiples captures d'écran de conversations privées, révèle des remarques faisant référence aux origines de son assistant : « ça sent le chinois » ou encore « Tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac ».

« On a voté l'amendement des PD »

La députée qui mène de front un combat en faveur des droits des personnes LGBT, verserait également dans le sexisme et l'homophobie, toujours selon Mediapart. « On a voté l'amendement des PD », aurait-elle souligné dans une conversation écrite avec son équipe. Une phrase dont elle s'est justifiée sur Twitter, expliquant qu'elle reprenait ainsi les mots de son ex-collaborateur.

 


 

De même, ses collègues feraient également l'objet de remarques et insultes sexistes, assurent plusieurs ex-assistants parlementaires. « Elle insulte souvent les députées qu'elle n'aime pas de 'pute' », révèle à Mediapart, Nicolas, l'un de ses anciens collaborateurs.

« Parfois, elle se moque du physique de certaines militantes de sa circonscription, mais aussi de membres de l'équipe quand ils ne sont pas là. L'un est trop gros, l'autre s'habille mal », souligne Benoît, un de ses ex-assistants.

« Une emprise »

Outre ses remarques, les cinq anciens assistants parlementaires dénoncent des pratiques managériales harassantes. « Avia, c'est un système qui vous broie », assure William qui a travaillé pour l'élue pendant plus d'un an. « Travailler pour elle, c'était être sollicitée de 7 heures à 1 heure du matin. Même le week-end. », abonde une autre ancienne assistante.

Certains se seraient également vus confier des missions qui n'entrent pas dans le cadre de leur travail, à savoir « gérer des rendez-vous personnels » ou encore « réserver une place pour son mari à Roland-Garros », raconte l'un de ses membres d'équipe. « Elle était capable de piquer de grosses colères ou de nous infantiliser en permanence, mais pouvait devenir tout à fait adorable ou s'excuser quand elle allait trop loin. Psychologiquement, c'est très dur à gérer et ça maintenait une emprise », explique encore William auprès du média en ligne.

Des pratiques contraires au droit du travail

Enfin, certaines pratiques employées par Laetitia Avia seraient contraires au droit du travail, souligne encore l'enquête. Une ancienne assistante, Sophie aurait ainsi été officiellement embauchée en février 2018, soit un mois après avoir commencé à travailler pour la députée… sans être rémunérée. L'élue aurait également refusé de payer certains congés payés d'une autre salariée embauchée en CDD.

Ces dysfonctionnements auraient été signalés auprès du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand et de la cellule anti-harcèlement de la chambre, sans aucun résultat jusqu'à présent, déplore encore Mediapart. « L'institution, le règlement et l'administration de l'Assemblée ont une grosse part de responsabilité voire de complicité », juge ainsi Nicolas, un ancien salarié de l'équipe de la députée.

Déjà au cœur d'une polémique après une altercation avec un chauffeur de taxi il y a trois ans et accusée d'avoir voulu empêcher une collaboratrice de télétravailler pendant le confinement le mois dernier, cette nouvelle controverse pourrait marquer un coup d'arrêt à l'ascension fulgurante de celle qui était présentée en exemple dans l'hémicycle par Édouard Philippe en 2017, après les élections législatives.

 

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SOURCE : Le Parisien

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Zemmour sur la loi Avia contre la Haine sur internet

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Loi Avia : « Sous couvert de lutte contre les "contenus haineux", c’est la liberté d’expression qu’on assassine »

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La députée Laetitia Avia (LREM)

 

FIGAROVOX/TRIBUNE -- La proposition de loi de la députée Laetitia Avia, visant à mieux lutter contre les «propos haineux» sur Internet, sera certainement adoptée ce mercredi 13 mai à l’Assemblée nationale. Jean-Thomas Lesueur et Cyrille Dalmont, de l’Institut Thomas More, dénoncent le caractère subjectif de la définition de ces « contenus haineux ».

Par Jean-Thomas Lesueur et Cyrille Dalmont

 

Jean-Thomas Lesueur, délégué général, et Cyrille Dalmont, chercheur associé à l’Institut Thomas More.

Emmanuel Macron, son gouvernement et sa majorité ont décidément un problème avec la liberté, notamment la liberté d’expression. Ils n’en finissent plus de chercher, sans fard ni vergogne, à contrôler l’information sous toutes ses formes dans notre pays.

Le 15 janvier dernier, c’était le président de la République lui-même qui, lors de ses vœux à la presse, déclarait de manière stupéfiante: « Nous sommes confrontés à la lutte contre les fausses informations, les détournements sur les réseaux sociaux. L’éducation reste le fondement de cette lutte. Il nous faut donc pouvoir répondre à ce défi contemporain, définir collectivement le statut de tel ou tel document »… Puis il y a eu, en pleine crise du Covid-19, l’initiative gouvernementale visant à imposer une plateforme de « ré-information » ou de « validation » des informations jugées fiables publiées dans les médias ou sur les réseaux sociaux au sujet de la crise sanitaire. Baptisée « Désinfox coronavirus », la plateforme a été heureusement retirée le 5 mai suite au recours déposé en urgence par le Syndicat national des journalistes (SNJ) devant le Conseil d’État.

Aujourd’hui, c’est la proposition de loi Avia visant à « lutter contre les contenus haineux sur Internet », qui fait son grand retour à l’Assemblée nationale, en plein état d’urgence sanitaire, pour être discutée en séance publique (mais dans les conditions restrictives adoptées par la chambre dans le cadre de la crise sanitaire) ce mercredi 13 mai. Cette proposition de loi - très décriée, pour ne pas dire contestée, par de nombreuses organisations telles que la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Conseil national du numérique et même la Commission européenne - va donc encore une fois faire l’objet d’une tentative de passage en force par le gouvernement qui avait engagé une procédure accélérée sur le texte en mai 2019.

Il est hélas plus que probable qu’il sera adopté, du simple fait de la majorité dont dispose le gouvernement et de la faible mobilisation parlementaire, notamment à droite (hors de quelques exceptions notables). Il est à craindre également qu’il sera mis en application dans un délai extrêmement court, si l’on en croit le secrétaire d’État au numérique Cédric O, qui a affirmé lors de son audition devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée le 5 mai dernier : « Il s’agit maintenant de faire en sorte de prendre les décrets d’application au plus vite pour que cette loi s’applique »... 

Cette célérité gouvernementale, en pleine phase de déconfinement, période délicate s’il en est et qui devrait mobiliser toute l’attention de l’exécutif, interroge et inquiète. Serait-ce qu’il anticipe le moment où des comptes lui seront demandés pour sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire, en misant sur des outils orientant favorablement le « débat public » ? On ne sait et on n’ose le penser…

En tout état de cause, et quelles que soient les circonstances, cette proposition de loi est, dans son fondement même, particulièrement liberticide. En effet, la notion de « contenus haineux » n’est tout simplement pas recevable puisqu’elle ne peut faire l’objet d’aucune définition juridique. C’est la porte ouverte au plus pur arbitraire. Comme l’a écrit l’essayiste et avocat François Sureau, « en se fondant sur la notion de haine, qui est un sentiment, relevant du for intérieur, la loi introduit désormais la répression pénale à l’intérieur de la conscience ».

La notion de « contenu haineux » est donc, non seulement juridiquement incertaine (car non définie et indéfinissable), mais totalement dépendante de l’intention de son auteur au moment où il la diffuse ainsi que des a priori et des convictions du lecteur ou de l’autorité administrative qui en demandera la censure. La loi Avia provoque ainsi un basculement juridique vers la pénalisation de l’intention morale de l’auteur, tel que dénoncé dans le film de science-fiction Minority Report...

Car il est bien évident que la qualification d’un « contenu haineux » ne sera pas la même selon les croyances et les convictions de chacun. Par exemple, mais ce n’est qu’un exemple parfaitement conjectural: l’affirmation selon laquelle le Président de la République et le gouvernement ont menti en toute connaissance de cause quant à l’absence de masques et à leur efficience dans la lutte contre l’épidémie devra-t-elle être considérée comme un « contenu haineux » ?

Certain affirmeront que c’est un simple constat, étayé par des faits mis en lumière par plusieurs enquêtes journalistiques. D’autres défendront l’action du gouvernement avec des arguments et des contrefaits. D’autres encore se contenteront d’y voir une « incitation à la haine ». Si ces derniers l’emportent, la liberté d’expression quittera définitivement le registre des libertés fondamentales dans notre pays.

 

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SOURCE : Le Figaro

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La légende de la croyance médiévale en la Terre plate

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Par GREGOIRE QUEVREUX

 

La Terre est-elle plate ? Probablement pas… Soit, mais on l’a bien cru durant tout le Moyen Âge, période bien connue pour son ignorance et son obscurantisme. Il était même obligatoire d’y croire, puisqu’il s’agissait d’un dogme religieux. L’historien Jeffrey Burton Russell affirme cependant que ces poncifs relèvent d’une légende, dont il retrace l’origine dans l’Amérique du XIXe siècle.

 


Colomb devant ses détracteurs

 

Jeffrey Burton Russell (né en 1934) est un médiéviste américain, professeur émérite de l’Université Santa-Barbara en Californie. Spécialiste de l’histoire des dissidences au Moyen Âge (hérésie, paganisme, sorcellerie…), il est également connu pour avoir écrit une histoire de la figure du diable en cinq volumes, de l’antiquité à l’époque contemporaine. Il a également écrit plusieurs ouvrages destinés au grand public, visant à critiquer la « légende noire » du Moyen Âge chrétien. Parmi ceux-ci, on trouve Inventing the flat earth, Columbus and the modern historians, publié en 1991, qui critique le lieu commun voulant que les médiévaux auraient pensé que la Terre était plate.

Russell axe son propos sur l’image d’Épinal entourant le voyage de Christophe Colomb. Selon celle-ci, l’hardi explorateur génois a défendu l’idée que la Terre est ronde, rendant ainsi possible son projet d’atteindre l’Asie par l’ouest, contre des clercs obscurantistes, lui rétorquant que son projet est impossible, la Terre étant plate. Cette image d’Épinal fait ainsi de Colomb un héros de la science éclairée contre l’obscurantisme médiéval, qui aurait compris parmi les premiers que la Terre est sphérique, mais aurait été en but avec le « dogme religieux de la Terre plate ».

Jeffrey Burton Russell affirme que cette vision des choses ne correspond tout simplement pas à la réalité historique. Le débat soulevé par le projet de Colomb ne concernait absolument pas la forme de la Terre. Les contemporains de Colomb concevaient en effet la Terre comme parfaitement sphérique (ce en quoi d’ailleurs ils avaient tort, la Terre n’étant pas une sphère parfaite), sur la base d’arguments essentiellement issus d’Aristote (et il n’est guère besoin de rappeler l’autorité d’Aristote dans la pensée médiévale). En fait, Russell rappelle que, depuis Aristote, c’est bien la quasi-intégralité des auteurs de l’Antiquité et du Moyen Âge qui considérait la Terre comme étant une sphère. La position de Colomb, qu’il partageait avec ses détracteurs, n’a donc absolument plus rien d’originale depuis le IVe siècle av. J-C !

La véritable controverse

Russell note cependant qu’il se trouva bien quelques auteurs chrétiens pour défendre l’idée que la Terre était plate, au nom d’un fondamentalisme biblique s’opposant à la science grecque. Le plus connu, et le plus frappant d’entre eux, est Cosmas Indicopleustès, un chrétien nestorien qui, au VIe siècle, défendit la platitude de la Terre contre les « faux chrétiens » qui soutenaient la conception rationnelle du monde issue des Grecs. Les conceptions d’Indicopleustès n’eurent néanmoins aucun impact culturel dans la chrétienté médiévale, et furent totalement éclipsées par celles justement des « faux chrétiens » qu’il dénonçait. Au IXe siècle, le patriarche saint Photios de Constantinople, l’un des plus grands savants de son époque, n’hésite d’ailleurs pas à se moquer de son obscurantisme borné avec une certaine verve.

 


La grande A’tuin nageant dans l’espace infini

 

Si certains se sont donc effectivement fortement opposés au voyage de Colomb, ce n’est certainement pas à cause d’un « dogme religieux de la Terre plate » totalement imaginaire. En réalité, les opposants de Colomb pensaient eux aussi que, dans l’absolu, il était possible d’atteindre l’Asie en passant par l’ouest, mais ils estimaient que la distance à franchir était telle que cela rendait le voyage impossible. En effet, ils avaient hérité d’Ératosthène (~276-~194 av. J-C) une assez bonne estimation des dimensions de la Terre. Ils étaient donc conscients de l’incroyable distance qu’un navire devrait traverser pour atteindre l’Asie par l’ouest.

Colomb, quant à lui, avait une autre estimation de la taille de la Terre, héritée de Pierre d’Ailly (1351-1420). Cette estimation était cependant erronée : elle sous-estimait largement les dimensions du globe terrestre, et par conséquent sous-estimait également largement la distance à parcourir pour rejoindre l’Asie par l’ouest. C’est précisément à cause de son importante erreur d’estimation de la taille de la Terre que Colomb croira être arrivé en Asie lorsqu’il découvrira l’Amérique. Comme on le voit, les détracteurs de Colomb ne lui reprochaient pas le moins du monde d’affirmer la sphéricité de la Terre, mais bien plutôt de sous-estimer gravement ses dimensions ; dont ils avaient par ailleurs eux-mêmes une idée assez correcte. En réalité, les détracteurs de Colomb, relativement aux connaissances et moyens disponibles à cette époque, avaient finalement quelques raisons de considérer son voyage impossible. Et le voyage de Colomb n’évita l’échec complet que grâce à un événement imprévu : la découverte de l’Amérique. Un bel exemple de sérendipité !

Pourquoi la légende de la Terre plate ?

Une fois solidement démontrée l’inanité historique de la légende de la Terre plate, Russell se demande d’où celle-ci vient. Il en remonte la piste jusqu’au militantisme scientiste américain du XIXe siècle. Ce sont surtout, selon Russell, trois auteurs qui populariseront la légende : Washington Irving, John William Draper, et Andrew Dickson White. Ces trois auteurs souhaitaient défendre l’idée d’une guerre séculaire et essentielle menée par le christianisme contre la science. Pour ce faire, ils forgeront la légende d’un Moyen Âge pensant que la Terre est plate, et, de manière subséquente, celle d’un Christophe Colomb héros de la science pensant que la Terre est ronde, s’opposant à des clercs obscurantistes pensant que la Terre est plate. Russell relève que pour faire la preuve d’un Moyen Âge croyant la Terre plate, ces militants scientistes feront un usage immodéré de quelques citations totalement décontextualisées, ou émanant d’auteurs chrétiens parfaitement mineurs et dénués d’importance historique, toujours les mêmes, et parmi lesquels Cosmas Indicopleustès apparaît d’ailleurs en bonne place. Il est assez truculent de voir ces hérauts de la science éclairée faire preuve d’aussi peu d’honnêteté intellectuelle.

En conclusion de son livre, Russell rappelle qu’il n’a livré aucune recherche originale, se contentant de rappeler des faits bien connus des historiens depuis longtemps. Il se pose alors une question : pourquoi, alors que la légende d’une croyance médiévale en une Terre plate a été largement éventée depuis longtemps, celle-ci demeure aussi profondément ancrée dans la culture commune ? Il répond à cette question en relevant que la diabolisation du Moyen Âge est un idéologème fondateur de l’identité de la modernité, et qu’un élément important de cette diabolisation est l’idée que les médiévaux avaient des croyances absurdes. La légende de la Terre plate s’insère ainsi dans la vaste campagne de calomnie de la culture moderne envers la culture médiévale. Campagne de calomnie qui, loin d’être dénuée d’importance, est un pilier de la croyance de la modernité en sa propre supériorité, pour ne pas dire en sa propre suprématie.

 

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SOURCE : PHILITT

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Alain Finkielkraut évoque Charles Péguy

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12/05/2020

Dominique Bompoint : « Nous ne sommes pas des prisonniers en liberté conditionnelle ! »

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Par DOMINIQUE BOMPOINT

 

Les menaces de renvoyer les Français chez eux s’ils ne se tiennent pas à carreau pendant le déconfinement m’ont rappelé le surveillant général du pensionnat de ma jeunesse qui, armé de son lacet de cuir pendant à son trousseau de clés, hantait les couloirs à la recherche de ceux qui ne dormaient pas bien sagement dans leur lit.

Nous avons subi depuis le 17 mars une période qui fera tristement date dans l’histoire de notre pays sur le terrain des libertés publiques. Chacun de ces 55 jours pendant lesquels nous aurons été privés de notre liberté d’aller et venir, de notre liberté d’entreprendre, a été un jour de trop.

Le confinement n’est pas le résultat direct de l’épidémie ; il est la réponse qu’appelait l’impréparation de l’État devant cette crise sanitaire. Cette impréparation est la cause, indirecte mais indéniable, des faillites en chaîne, de la ruine, du chômage, des drames personnels, de la misère et de l’instabilité sociale qui naîtront de la crise économique qu’aura créée le confinement.

Nombre d’acteurs du secteur privé, considérablement plus touché par cette crise que les fonctionnaires si l’on excepte les combattants courageux du secteur hospitalier, verront le travail de vies entières anéanti.

La mise en œuvre concrète des mesures d’aide annoncées par le président de la République n’a pas du tout été à la hauteur des annonces (chômage partiel, PGE), et comme cela était prévisible, des passagers clandestins s’y sont introduits (conditions sur la localisation fiscale, les dividendes, la relocalisation industrielle, etc.).

Il est explicable, mais regrettable, que les pouvoirs publics soient réticents à perdre cette pause sociale providentielle obtenue en claquemurant le pays.
Il n’est pas admissible que non content d’avoir précipité les citoyens dans ce gouffre, le gouvernement pose des conditions comportementales dignes des consignes d’un surveillant de collège pour les en sortir et ne pas les y jeter à nouveau.

Le gouvernement n’aurait jamais dû avoir les pouvoirs inouïs qu’il a saisis grâce à cette crise. Avec le fil à retordre que ce peuple indiscipliné leur a donné depuis des mois («gilets jaunes», grèves des transports publics, manifestations diverses), il est explicable, mais regrettable, que les pouvoirs publics soient réticents à perdre cette pause sociale providentielle obtenue en claquemurant le pays.

Au lieu d’avoir comme préoccupation première de rendre le plus vite possible leurs libertés fondamentales aux Français, c’est la traçabilité forcée (la clause de volontariat est une tartufferie) de nos allers et venues et de notre état de santé qui nous est annoncée (pas de confinement sans traçage à la sortie, ose dire Olivier Véran), et désormais, c’est le retour fissa à la niche si le gouvernement estime que nous nous comportons mal, c’est-à-dire si nous osons jouir des libertés publiques dont nous avons été privés.

Nous ne pouvons pas être mis, à partir du 11 mai, dans la situation d’un prisonnier en liberté conditionnelle. Nous ne sommes pas des prisonniers en fin de peine: nous sommes par principe libres. Sortir de chez nous n’est pas une faveur qu’il nous faut convaincre l’État de nous accorder: l’État nous doit cette liberté, il nous la doit tout le temps, du 1er janvier au 31 décembre, il n’a pas de justification sinon.

Les fonctionnaires n’ont pas forcément ces préoccupations mais les hommes et les femmes du secteur privé ne peuvent pas reprendre l’activité économique, tenter de redresser leur commerce, de relancer leur restaurant, de rouvrir leur hôtel, en étant sous la menace permanente, mâtinée d’un soupçon d’autoritarisme, d’un nouveau confinement ordonné ex abrupto.

Si le gouvernement, au lieu de maintenir ce climat anxiogène, au lieu de déconseiller aux Français - comme l’a fait cet irresponsable ministre de la Santé - de réserver leurs vacances, ne fait pas tout pour leur redonner confiance et pour les convaincre que cette période de confinement ne reviendra plus, l’économie ne se relancera pas. Et si l’économie s’enfonce dans le marasme, le pire est à craindre pour notre pays avec des conséquences bien pires encore qu’une surmortalité épidémique.

Répondre à cette crise sanitaire par l’anéantissement des libertés publiques est plus simple que de travailler à enfin doter le pays des dispositifs préventifs et de soin dont l’insuffisance a précipité ce drame ; mais est-ce seulement cette réponse-là que nous sommes en droit d’attendre des pouvoirs publics après deux mois de confinement ?

Pour quelle raison, si l’épidémie reprenait de la vigueur dans quelque temps, le pays ne disposerait-il toujours pas des moyens sanitaires adaptés à la situation et notre gouvernement n’aurait-il que le désastre d’un nouveau confinement à proposer comme solution ?

Au lieu de voir sortir en ce moment des circulaires délirantes, véritable concours Lépine de la technocratie, sur les mesures impraticables dont devraient s’équiper administrations, entreprises et écoles, c’est d’un renforcement des capacités hospitalières du pays, pour qu’elles soient cette fois à la hauteur du risque, qu’on aimerait plutôt être informés et entendre nos dirigeants jurer, à propos du confinement, au lieu de nous en menacer à nouveau, « plus jamais ça ! ».

Ces menaces donnent l’impression d’un gouvernement toujours dépassé par les événements après quatre mois de crise. Le sentiment que ces propos inspirent est désastreux. Pour réussir le déconfinement c’est la confiance qu’il faut inspirer, surtout pas la peur.

 

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SOURCE : Le Figaro

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Henri Guillemin : Charles Péguy

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11/05/2020

Charles Péguy, La solitude du juste

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10/05/2020

La Foi prise au mot (KTO) : Jacques Maritain

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06/05/2020

Professeur Didier Raoult : Où en est le débat sur l’Hydroxychloroquine ?

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