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01/11/2022

L'Eternel dans l'éphémère

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

 

« — Le soleil darde sur les sapins. De leurs branches vertes, de leur écorce qui suinte, de leurs cônes distendus par la chaleur, s'évapore la résine. Le sol même, couvert d'aiguilles mortes et surchauffées, dégage un parfum subtil. Au seuil du bois, la prairie alpestre résonne du chant des grillons et du ramage des facétieuses sauterelles. C'est la joie, la vie, l'amour. Le peuple des insectes est en liesse. L'atmosphère leur appartient. La forêt grave et vieille susurre avec les moucherons.

Où serez-vous dans six mois, papillons folâtres, scarabées cuirassés de nacre, bourdons sonores ? Enragés musiciens tourbillonnant dans un rayon de midi, où seront vos crécelles, vos sifflets, vos tambourins ?

Un champ de neige nous regarde par les lucarnes de la sapinière voisine. Il m'avertit que tout ce joyeux bruit sera couvert d'un linceul. La forêt chantera encore, mais dans la tourmente, cette fois. Le vol capricieux des flocons dansant au sifflement de la bise, remplacera celui des abeilles et des libellules.

L'AMI. — A quels sinistres pensers ton âme est-elle en proie ? Ton bonheur exige-t-il qu'il y ait des mouches, même l'hiver, et que les pa- pillons deviennent centenaires ? Leur grâce n'est-elle pas dans leur fragilité? Que deviendrait la fraîcheur des roses, si elles avaient la résistance du métal ? Et que resterait-il de la beauté des soleils couchants, s'ils devaient durer toujours ? Pour te plaire, une chose est-elle tenue d'être longue ? Que gagnerait l'éclair à durer ? Ce que gagne un cri du coeur à se répandre en un flux de paroles ; une heure de joie intense à se délayer dans un déluge de jours.

— Contre ton habitude, tu railles. Je ne te reconnais pas. Toi, représentant de ce qui demeure, sous quel jour ignoré m'apparais-tu ? La joie éphémère me désole et m'accable ; j'aspire à ce qui ne meurt pas.

L'AMI. — Ce qui demeure, c'est ce qui est. Une chose n'a pas besoin de s'éterniser pour participer de l'éternel. Il suffit qu'elle soit accomplie en elle-même. Ici le temps ne fait rien à l'affaire.

A la joie de cette fête de soleil, rien ne manque. S'il y a une ombre au tableau, elle est en toi. Ne t'attriste pas sur ce peuple éphémère : prends de lui une leçon, prête l'oreille ! Aucun son discordant : c'est la plénitude absolue. Tout est fondu en une harmonie immense, vibrante et lumineuse. Ce chant universel dit l'ivresse de vivre, la paix, la confiance. Ils ont une seule goutte de l'Océan, mais cette goutte est pure. Ne les plains pas.

— Ils ignorent leur bonheur; c'est comme s'il n'existait pas.

L'AMI. — En cela encore, détrompe-toi. L'astre connaît-il sa splendeur, l'enfant sa grâce, le ciel sa profondeur ? L'âme qui s'ignore ne jouit-elle pas d'une beauté de plus ? Pour être généreux et bon, est-il nécessaire de le savoir ? Les héros dont nous admirons le courage tranquille se trouvent-ils eux-mêmes héroïques ?

Savoir n'est pas tout. D'ailleurs que savons- nous ? Peu de chose, à coup sûr, et pas assez pour en vivre. A ceux-là, leur joie arrive par d'autres voies que le savoir. Ils vivent sur le fonds inépuisable qui alimente les créations. Ils sont à la source, comme le nourrisson au sein. S'ils se raisonnaient à ta façon, ils seraient, comme toi, au régime des citernes crevassées. Leur joie s'en irait en fumée, et leurs chants cesseraient.

— Puis-je m'empêcher de penser, de prévoir? Pour quel usage m'est offert le don de réflexion ? Ne m'as-tu pas toujours engagé à m'en servir ?

L'AMI. — A t'en servir, afin de voir plus clair, mais non pour faire la nuit en plein jour ; ta raison doit te fortifier et non t'abattre, Si elle te gâte la vie, c'est donc que tu l'appliques à des besognes qu'elle fait mal. Tu la décourages en l'attelant à l'impossible. Comment pourrait-elle t'aider à vivre, si tu l'exténues ? Tu lui demandes de te fournir l'explication de l'univers, et dans le produit de son impuissant effort, tu t'installes. Le manque d'air et d'espace t'y étouffe. Ta joie s'étiole comme une plante en cave. Le moindre cri-cri sous l'herbe en mène plus large que toi.

— Hélas I que de fois l'ai-je éprouvé avec douleur. L'inquiétude me ronge. Comment vivre tranquille dans ce monde chancelant ? Rien n'est ferme sous nos pas. Sur nos têtes tout menace ruine. La joie même nous fait peur.

L'AMI. — Pauvre enfant, que je te plains d'être ainsi torturé. Si tu savais comme la confiance est bonne, et vain le souci. Quand tu auras prévu tous les malheurs, signalé à l'horizon tous les orages, il t'en arrivera un que tu n'auras pas aperçu. Du ciel bleu, la foudre tombera sur ta tête. Cesse donc de t'agiter inutilement ! Arrête les frais ! A quoi bon cette fabrique de soucis où tu places tes meilleures ressources pour exercer une industrie malsaine ?

Ne vaux-tu pas mieux qu'une fourmi ou une luciole ? Si ceux-là, que la première gelée de nuit emporte, boivent au pur calice de la joie, te réserveras-tu la lie amassée dans je ne sais quelle coupe impure et trouble ? Comprends la leçon de divine insouciance qui sonne par cette montagne ! Hé oui ! la figure de ce monde passe ; il y a sans doute d'excellentes raisons pour cela. Ne t'épuise pas à le déplorer. Saisis dans son vol rapide la révélation de la minute qui fuit.

Cet entrain, l'unanimité de ce vibrant concert ne te dit-il donc rien ? C'est un symptôme à retenir. Il flotte à la surface, mais il vient de loin. Le fond du monde est solide, on peut bâtir dessus : voilà ce que dit l'étoile qui chemine par les cieux,et i'insecte qui chemine sous l'herbe ; voilà ce que fait bruire dans un rayon de soleil l'innombrable essaim des éphémères. —Sois un homme, comme la fleur est une fleur, l'abeille une abeille ! Vis ta vie ; fais ta route ; accomplis ton oeuvre et ne t'inquiète pas du reste ! Et toi aussi, tu connaîtras la paix, la joie, la plénitude. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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31/10/2022

En forêt

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« — Parmi les plus doux moments de la vie, je compte ceux passés à manger des cerises à l'arbre ou des fraises en forêt. Cela me rappelle d'abord le jeune temps, ce temps au doux visage où l'on vit dans l'accord universel, compris des arbres, des insectes et des fleurs, et les comprenant. Aucun plaisir raffiné n'égale celui de se balancer au faîte d'un cerisier en compagnie des moineaux et des loriots. S'en souvenir plus tard est une joie pure où l'âme se réchauffe comme le lézard au soleil.

Piété pour les jeunes années ou profond attachement à la vie de simplicité, j'aime encore ces plaisirs comme au premier jour. Il me semble vivre, dans cette combe inconnue, un moment d'éternité.

Les sapins antiques lèvent leur tête solitaire parmi de vieilles roches blanchies par le temps. Une épaisse végétation de genêts couvre le sol comme d'une toison d'or, et çà et là, entre des buissons dont le soleil surchauffe les senteurs, quelques pieds de fraisier sauvage ont poussé. Leurs fruits mûrs embaument l'air et s'offrent à la cueillette. J'accepte.

J'en cueille pour toi d'abord, cher enfant, que la douleur tient immobile au logis. Il te semblera, en y goûtant, retrouver dans leur arôme une pensée de l'âme des grands bois.

Et puis, à mon tour, j'en mange avec délices, communiant à la grande table universelle : hôte du bon Dieu, convive de la fauvette et du grillon qui boit la rosée au creux humide des feuilles. Le saxifrage et les campanules sont les bouquets de la table ; et de siège, en est-il un meilleur que cette grosse racine garnie de mousse qui, non contente de vous porter, vous prend le corps et vous sou- tient comme un bras ?

L'AMI. — Jouis de cette heure, sans trouble, sans regret! Redeviens enfant ! Abreuve-toi de force et de simplicité ! Laisse-toi dire ce que les fleurs des bois savent mieux que l'homme à la sagesse courte et craintive ! Prends racine au coeur des choses ; puise de l'énergie pour les futures batailles, les chaudes rencontres, les spectacles douloureux ! Clarifie ton âme et l'assainis aux rayons de ce soir clément! Le mystère consolant fleurit dans les genêts et tremble aux rameaux dans une goutte de rosée. Puisse l'esprit qui ranime et soutient, passer de ce coin de forêt au livre de ton âme, en y marquant sa trace indélébile ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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Aime tes amis

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« L'AMI. — Aime tes amis, et ne t'en prive pas ! Dis-le-leur, et répète-le souvent ! Prouve-le-leur, et réitère la preuve ! Mets ton coeur au large en les aimant royalement ! Fais-leur fête, rend-les heureux, mets du soleil sur leur chemin ; que ta maison leur sourie ! Toute heure passée près d'eux est une heure de grâce. Les occasions qu'on regrette le plus sont celles d'aimer et qu'on a perdues. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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30/10/2022

Plus grands que ces sommets

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« — Après l'ascension, lente et la montée pénible, le repos, ici, est plein de charmes. Un horizon immense dédommage des fatigues.
L'air pur et vif vous régénère.

Tout autour de nous à perte de vue, les pâturages s'étendent ondulés, couverts d'herbe drue et de petites fleurs aux couleurs intenses.
Des papillons variés, d'innombrables coléoptères, des oiseaux que la plaine ne connaît pas, frappent la vue. Plus bas s'étendent les belles forêts qui tout à l'heure nous abritaient.
Au-dessous d'elles, les vignes, les champs dorés et le fleuve fuyant au loin.

Mais toujours le regard se reporte sur ce cercle de glaciers bordant l'horizon.

En face, voici, autour de l'échancrure sinueusc appelée Val d'Anniviers, le glacier du Rothhorn. Il a la forme d'une large coulée de lave figée, s'épandant vers la vallée. D'énormes murailles l'encadrent, blanches, dentelées. Des arêtes immaculées courent sur des amas de neige. L'oeil, en les suivant, parcourt des champs éblouissants, monte sur des sommets, descend en de profondes vallées. C'est le désert silencieux couvert d'un linceul éternellement vierge.

A l'extrême droite, là-bas, plus loin que le mont Pleureur et l'Aiguille rouge d'Arolla, une féerie grandiose éclate sous le soleil. Autour de parterres cotonneux se dressent des crêtes, surgissent des tours, des dents, se voûtent des dômes, toute une assemblée de rocs hauts et sombres, étincelants sous une armure de glace. C'est le mont Blanc hérissé de pics, coupé de précipices et de crevasses béantes confi- nant aux vastes plaines neigeuses du glacier du Trient.

Tout cela donne une impression de durée, de solidité, de grandeur calme. De ces hauteurs, que le monde paraît grand et l'homme petit !

L'AMI. — Remplis-toi l'âme de ce spectacle ! Emporte-le dans ton souvenir ! Quand tu respireras l'air enfumé des villes, des salles de spectacle où s'entassent les foules, des chambres où gémissent les malades ; quand tu te sentiras empoisonné par les miasmes au sein desquels siègent les diplomates, complotent les hommes d'église, calculent les financiers, pontifient les pédants, se pavanent les sots : ferme les yeux et reporte-toi ici ! Cela te réconfortera.

Et si d'aventure l'orgueil te prend, compare ta taille à ce que tu vois ici. Tu pourras en tirer des leçons salutaires qui te remettront à ta place. Et tu ne risqueras pas de devenir semblable, en ta vanité de chair, au moucheron à la fois impudent et fragile, qui s'enivre d'un rayon de soleil. Mais ne va pas plus loin. N'abaisse pas l'esprit devant le colosse matériel. Ne te laisse pas aller à mesurer l'humanité à l'aune, ni la valeur de ta vie à sa longueur ! Mesure-t-on la toile du peintre à la toise ? ou l'oeuvre du poète à la balance et au boisseau ?

Ta taille est de peu de coudées, ta durée de quelques couples d'années. Mais tu n'as pas le droit, devant les monts, géants de l'espace et de la durée, de te déclarer petit. En toi vit une grandeur par eux ignorée. Quelle que soit la majesté de ces lignes, la beauté de ces paysages, ce sont seulement des signes destinés à te révéler à toi-même, à te figurer l'esprit dont tu portes en toi la marque. Tel que tu es, petit, fragile, éphémère, tu n'en peux pas moins, en un instant rapide de ta vie, concevoir des pensées, éprouver des réalités, qui furent avant que les montagnes fussent nées, et demeureront quand elles seront réduites en poussière. Tu peux, dans la souffrance ou dans l'action, atteindre des profondeurs et des hauteurs pour lesquelles il n'y a pas de mesure dans le monde visible.

La pauvre femme accablée de soucis, mais qui espère, aime et travaille ; le penseur et le croyant qui marchent dans la nuit, gardant leur confiance à la lumière ; le pauvre soulageant le pauvre ; l'affligé consolant l'affligé ; l'offensé qui pardonne ; les martyrs mourant pour la science, la foi, la justice, la patrie, sont plus grands que ces sommets. En eux habite une beauté plus pure que le bleu du ciel et la blancheur des névés. L'homme demeurant ferme en son âme, en face des obstacles ou des entreprises du mal, inaccessible aux menaces comme à la corruption, ne craignant pas d'être seul en face des foules contraires, cet homme-là est un rempart plus solide, et plus digne d'être salué que le mur abrupt de l'abîme, quand il se dresse et dit : Tu ne passeras point ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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Le trouble est en nous

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« L'AMI. -— Comment ne pas se rendre à l'évidence ? La paix de l'homme est-elle dans les circonstances ? Les événements peuvent-ils l'ap porter et l'emporter? Voilà bien la vieille'et funeste illusion !

Lorsqu'un sujet de trouble disparaît, il est aussitôt remplacé par un autre, inaperçu avant. Le trouble est en nous. Ce ne sont pas les objets dont, par occasion, il s'entretient, qui le feront disparaître en s'éloignant. Il trouvera toujours des objets, futiles ou sérieux. Que notre pauvre coeur tremblant soit rassuré et guéri, et nous aurons la paix que plus rien n'enlève ! Elle est en Dieu seul.

— Je le sens bien, la paix existe ; la vraie vie n'est pas si loin de nous. Sans cesse elle côtoie cette pauvre et fragmentaire existence où nous nous égarons. Lorsque pour un seul instant elle apparaît, elle éclaire tout ce qui l'entoure. Si nous pouvions la saisir, la réaliser, il n'est pas une situation, triste, compliquée, perdue, dont elle ne ferait jaillir de la lumière.

***

Je t'aime, ô Fils de l'homme, pour ta force et ta douceur, ta simplicité, ta vaillance, ton infinie tendresse, pour ton regard qui rassure et pardonne, enflamme et soulève, pour tout ce que tu nous as apporté de consolant, de chaud, de réconfortant. Reste avec nous ! Enseigne-nous à voir dans chaque pierre de la route l'étincelle divine qui s'y trouve enfouie ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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29/10/2022

Un abri intérieur, un point à jamais stable !

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« L'AMI. — Une fois pour toutes, retiens cela : Il n'y aura jamais de paix parfaite amenée par les événements. Les causes d'angoisse et de souci changent avec les jours. Et le bonheur te fera peur, si le malheur t'a lâché. Que tes enfants soient petits ou grands, dans ta maison ou établis ailleurs, malades ou bien portants, ils te seront une cause de préoccupations. Et il en est de même de tout ce que l'homme peut posséder ou perdre, prendre ou désirer. Si tu attends, pour être au calme, que l'occasion le permette, tu n'y seras jamais. Sois un homme et aspire à la paix supérieure ! Tu marcheras d'un pas plus ferme sur les sentiers changeants. Car tu auras un abri intérieur, un point à jamais stable. Aucun événement isolé, aucun concours de circonstances même graves, ne remettra tout en question. Enracine-toi dans la seule chose nécessaire : l'amour infini du Père ! Le bien qui en résultera pour toi sera grand. Et tu deviendras un refuge aux autres, à ceux que tu aimes, à l'étranger même dont la route par hasard croisera la tienne. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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L'essentiel

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« L'essentiel est d'être affermi en Dieu. Le reste suit.

N'attends pas qu'un regard de soleil t'apporte le droit d'être en sécurité; qu'une haute volonté humaine se décide en ta faveur ; que le facteur, un jour, te remette le bonheur dans une lettre! Ne crains pas non plus que le malheur descende sur toi de quelque nuage, te saisisse, par la main d'un ennemi, ou fasse, inattendu, irruption dans ta demeure! Heur ou malheur, tout ce qui t'attend au détour du chemin, derrière les portes fermées, dans les replis cachés de la pensée humaine, ou sous le voile de l'avenir, dépend de ce que tu as dans le coeur. Sache-le, une paix existe que le monde ne donne pas et qu'il ne saurait ravir ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

 

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28/10/2022

Sta Viator !

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« L'AMI. — "Sta Viator" ! Passant, courbé sous ton fardeau, arrête-toi ; arrête-toi, près de ce torrent qui descend au vallon ! Assieds-toi sur ce vieux tronc ! Ton âme est harassée. Pourquoi attendrais-tu, pour te reposer en Dieu, que telles choses soient accomplies que tu espères, ou d'autres écartées, que tu crains ? Ne sais-tu pas de quelle inquiétude tu te rends esclave ? Et rien jamais ne te délivrera. Ton espoir s'accomplit, le malheur suspendu sur ta tête est éloigné : combien de temps le ciel restera-t-il pur ? Plus il sera bleu, plus tu trembleras de le voir se ternir.

Ce n'est pas un pacte conditionnel qu'il faut conclure, mais un pacte au-dessus de toutes les conditions. Assure-toi en Dieu, non parce que la route est sûre et l'horizon serein ; mais que la route soit sûre ou non, le ciel chargé ou limpide ; ne fais pas dépendre ta paix d'un rayon de soleil ! Que l'essentiel te devienne plus ferme, et les choses qui viennent et vont t'agiteront moins ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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27/10/2022

Dieu nous aime ; peu importe ce que les jours amènent !

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« Au surplus, il faut apprendre à être pauvre et à vivre de peu. Aurions-nous la mentalité des enfants gâtés qui ne savent se priver de rien ? On doit se faire à tout. Croire au Dieu des jours mauvais, c'est plus nécessaire que de croire au Dieu des beaux jours. Une merveilleuse puissance d'adaptation agit dans les hommes de bonne volonté. Ils savent s'organiser selon ce que l'heure demande. L'esprit les met à la hauteur des événements. Les autres attendent que des vents favorables enflent leurs voiles. Le vent tourne, ils sont désorientés ; il tombe, les voilà en panne ! Roseaux que chaque souffle incline selon sa fantaisie, ils ne connaissent pas le secret de la force intérieure. Ils ne vivent pas, ils se laissent vivre.

Faisons effort! Gagnons la terre solide, la terre de la Foi !

Dieu nous aime ; peu importe ce que les jours amènent ! Même les choses mauvaises sont obligées de se plier à sa volonté et de nous servir. Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Remarque ce beau détail de la traduction de Luther : "Denen die Golt lieben, müssen aile Dinge zum Besten dienen". ("II faut que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.")

Les mains qui nous frappent, les chiens qui nous mordent, les maladies qui nous rongent, les fardeaux qui nous accablent, sont obligés de se transformer en auxiliaires. Le choc reçu devient un coup de main donné; le piège dressé dans l'intention de nous perdre, un moyen de préservation et de salut. Et les pierres mêmes, lancées pour nous écraser, s'amoncellent en rempart pour nous défendre. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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Provisions

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« — Mon âme est comme la steppe aride. J'ai ce sentiment que rien ne vibre, ni ne vit plus. On dirait un hiver morne et glacé, où tout se fige et s'engourdit.

L'AMI — Comme la terre, l'esprit a ses saisons. Il ne faut pas s'en étonner, mais prendre des mesures en conséquence. Employons les beaux jours à faire des provisions! Il y a un temps pour semer, un temps pour moissonner, un autre pour hiverner et vivre du produit des jours féconds. Lorsque chaque buisson est couvert d'églantines, on ne se doute pas quel plaisir peut vous donner un seul bouton de rose, au coeur des saisons rigoureuses. Lions des gerbes; cueillons des souvenirs, le long des routes; mettons à profit le temps de grâce où l'esprit donne du fruit, la vie des résultats encourageants, où des portes semblent ouvertes sur les mystères surhumains ! L'heure arrive de la disette, de la sécheresse. Rien alors ne prospère ni ne marche plus. Si tu attends à cette heure pour Rapprovisionner, tu es pareil à l'insensé qui, s'étant laissé manquer de pain, mettrait la charrue à la plaine, quand le sol est gelé.

Lorsque le contact est établi entre la source de vie et nous-mêmes, toute heure est une heure de grâce. Puisons à l'instant propice, afin de ne pas manquer du nécessaire au moment où la source est verrouillée !

Telle expérience faite en des jours d'épreuve peut empêcher un homme de s'affadir dans le succès. Et tel bon moment de repos, d'expansion, de joie libre et sereine, a le don de nous réchauffer encore intérieurement, après que trois pieds de neige sont tombés sur notre bonheur.— Aimons nos amis quand ils sont là, aimons-les avec usure, afin que le souvenir demeure riche, inépuisable, une fois les séparations venues ! Fortifions-nous dans l'espérance, dans la confiance en Dieu, tant que les occasions existent ! Ne laissons pas venir la misère, les détresses morales, pour frapper à la porte de la maison paternelle! Qui sait si nous garderons alors assez de clairvoyance pour en prendre le chemin ? Il est si triste de manquer du nécessaire, de se trouver en face du vide intérieur, incapable d'y remédier, et avec cette constatation terrible : trop tard ! »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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26/10/2022

Dieu est si grand qu'il est à toutes les hauteurs

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« — Il y a des jours où l'esprit semble moins apte à embrasser les grandes vues d'ensemble. Les infinis et les immensités nous échappent. Tout cela est loin, enseveli dans quelque brume impénétrable.

L'AMI. — En ces jours, pour sentir le contact des réalités permanentes, assieds-toi sur la mousse des sentiers, sur la racine des arbres, et regarde près de toi la fourmi courir parmi les minuscules graminées. La goutte qui tremble aux feuilles dentelées du fraisier, est parente de Sirius, scintillant à la frange du ciel.
Dieu est si grand qu'il est à toutes les hauteurs : c'est de la poussière que souvent monte sa voix.
Si l'on ne peut correspondre par voie aérienne, on a recours au fil souterrain. Si les deux nous manquent, il reste la télégraphie sans fil. Et la rupture même du câble n'est plus un malheur sans remède. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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La diffusion du levain à travers la pâte

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« L'AMI. — N'aspire pas à fuir le monde ! le salut n'est pas dans la fuite. Il est dans la lutte, ardente et magnanime, dans le don de soi ; la diffusion du levain à travers la pâte. Mais que peut l'arc affaibli par une tension trop longue ? Que devient le levain, si sa puissance de fermentation est perdue, faute de soin ? Les trois quarts du travail sont du travail intérieur. S'affermir soi-même dans son idéal, augmenter sa foi, voilà l'essentiel, la première condition de toute action vraie. Tout pionnier doit connaître le désert. Il est bon qu'il en sorte ; mais qu'il y retourne souvent, pour s'inspirer, réparer ses armes, écouter la voix du silence, et laisser les flots, soulevés et troublés par la lutte, se filtrer à travers les gisements profonds du monde intérieur. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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25/10/2022

Coeur d'esclave

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« On se croit mèche, on n'est que suif.
C’est par l’effet de la même faiblesse que nous sommes sans défense devant la douleur et sans résistance devant le plaisir. Hier, la tristesse te noyait, aujourd’hui, l’ivresse des sens t’emporte… À la surface, tout est changé. Tu n’es plus le même. Et pourtant tu as seulement changé de maître. Sous ta livrée nouvelle bat ton vieux cœur d’esclave. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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Le Dieu qui besogne sous la bure humaine

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« Il croit à la fuite utile des jours, au but sublime que, sans pouvoir ni le définir ni l'embrasser, l'humanité souffrante et militante poursuit à travers sa laborieuse carrière. Il croit au mystère qui éclôt dans les fleurs, rayonne des étoiles, perce dans la conscience, sanglote dans nos larmes, vibre dans nos chants, sommeille dans les berceaux et se cache dans les tombes. Il croit à l'Esprit que nul ne mesure} à la chute lointaine du mal, au triomphe de l'amour, à la réparation des iniquités ; il croit au ciel, mais il croit à la terre ; il croit à l'homme, parce qu'il croit à Dieu, éperdûment, non seulement au Dieu des majestueuses créations, des forces transcendantes, de l'inaccessible lumière, mais au Dieu qui besogne sous la bure humaine, tressaille de notre espérance, souffre de nos douleurs ; au Dieu qui a choisi comme devise ce cri magnifique de Térence : "Je suis homme, et rien d'humain ne m'est étranger." »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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24/10/2022

La Foi

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« Pour moi, je le vénère comme un chevalier de Dieu. Il est certainement très ancien, quoique imprégné de cette sève vigoureuse qui circule sous l'écorce des vieux chênes. Il a chevauché dans tous les bons combats ; de tous les soufflets à la vérité et à la justice, son coeur porte la trace. Il a passé au Sinaï, entendu les Prophètes, prié au Calvaire ; mais il admire le bon Homère, Platon, tout ce qui est largement humain. Il prend un goût extraordinaire aux recherches scientifiques, aux questions sociales, se passionne pour tous ceux qui suivent des pistes inexplorées aux vastes champs de l'inconnu. Seulement, lorsqu'ils lui disent que l'Esprit n'est point, il sourit dans sa vieille barbé.

Recherchant l'équilibre et les grands horizons, il étouffe dans l'air confiné, abhorre l'esprit sectaire et déclare volontiers que si les chefs revenaient, par qui Ion jure et s'anathématise, aucun ne serait de sa propre secte.

Ce qui le caractérise surtout, c'est la Foi. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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Ce mystérieux ami

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« J'ai connu la solitude, jamais l'abandon.

Toujours est venu, sur les routes les plus écartées, cheminer auprès de moi, un inconnu d'une bonté sans bornes. Il était fort dans la tempête, tendre dans la peine, paternellement sévère aux heures de laisser-aller.

Je n'ai livré aucune bataille sans qu'il se tint à mes côtés. Nous sommes allés ensemble par tout à travers la vie. A deux, nous parlions en public; à deux, nous devisions sous le manteau de la cheminée. Il se révélait comme un autre moi-même, un bon génie familier et supérieur dégageant des complications de l'existence la ligne essentielle et sûre.

Dans les jours lumineux, il partageait ma joie; dans les jours tristes, il me réconfortait. Égaré dans les broussailles d'idées ou de pas- sions, je le voyais soudain paraître en plein dédale, et son regard me montrait le chemin.

Aux heures de jeunesse et d'expansion, alors que l'on chante et vibre comme une harpe, il chantait le plus fort. Quand vinrent les heures où la parole elle-même se tait devant la profon- deur du chagrin, il se contentait de pleurer avec moi.

Quel est ce mystérieux Ami ? Je ne sais. Ne réclamant pour lui ni prestige divin, ni aucun privilège d'infaillibilité, je désire seulement faire profiter mes semblables de ce qu'il m'a souvent apporté. On s'apercevra sans peine qu'il emprunte un peu partout la clarté qu'il veut répandre sur nos pas. Sa figure est éclairée d'humanité universelle. »

Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs

 

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20/10/2022

Je veux de la poudre et des balles !

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« Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.

Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.

Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,

Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?

Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?

Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
– Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.

8-10 juillet 1828 »

Victor Hugo, "L'enfant" in Les Orientales

 

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18/10/2022

Alain de Benoist chez Bercoff. Au-dessus de la mêlée

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12/10/2022

Michel Onfray : La Décadence de l'Occident est-elle irrémédiable ?

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09/10/2022

Philippe De Villiers : "Je ne veux pas que la France disparaisse"...

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Moins grave qu’un amalgame

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« Un vrai compétiteur peut crever sous les coups de ses agresseurs, si on lui demande de les décrire, il vous répondra dans un dernier souffle: "Faut pas généraliser, pas d’amalgame, faut pas stigmatiser." La marque des grands champions. Ce sont des chevaliers d’Assas à l’envers : mourant sous les coups de l’ennemi, leur acte héroïque serait de ne surtout pas avertir les leurs. C’est quoi, en définitive, la compétition morale ? Écrire "Omar ne m’a pas tuer" avec son propre sang.

[...]

La flagellation, c’est bien, le suicide c’est mieux. Vivez normalement. Continuez de prendre les trains de banlieue. Sinon ce serait un "mauvais signal". Vous feriez le jeu de l’extrême droite. Ne portez pas de jupe, baissez les yeux, offrez votre mâchoire, ramassez vos dents et fermez-la. Vos dents et vos impôts, c’est un tribut sur l’inégalité. Estimez-vous heureux d’être en vie. Désapprenez la peur, les principes de survie. Mourir, c’est moins grave qu’un amalgame. Aujourd’hui on ne meurt plus pour vingt-cinq francs, on meurt pour ne pas stigmatiser. »

Laurent Obertone, La France Orange Mécanique

 

 

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07/10/2022

Philippe De Villiers : "Eric Zemmour avait raison avant tout le monde"

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04/10/2022

Ton consentement...

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« Alors je t'ai connue, et tous les mots de ton consentement sont descendus dans mon âme comme des roses dans la nuit, et ma nuit n'est plus qu'une seule grande rose. »

Henry de Montherlant, Malatesta

 

 

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Les uns m'estiment pire, les autres meilleur

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« Peut-être mourrai-je demain ? Il ne restera sur la terre aucun être qui m'ait compris parfaitement. Les uns m'estiment pire, les autres meilleur que je ne suis en réalité. Les derniers diront : c'était un brave garçon ; les premiers : un mauvais garnement. Les uns et les autres se tromperont. »

Mikhaïl Lermontov, Un héros de notre temps

 

 

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02/10/2022

Laurent Obertone : Effondrement énergétique, tensions, la GUÉRILLA c'est maintenant ?

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