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03/05/2006

Pourquoi plaindre toujours Prométhée et jamais le vautour ?

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« Pourquoi plaindre toujours Prométhée et jamais le vautour? L'acharnement de cet oiseau de proie, avec le foie pour seul plat de résistance, sa fidélité à la douleur d'autrui, ont pourtant quelque chose de troublant comme un amour. »

Natalie Clifford Barney, Nouvelles pensées de l'amazone

 

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13/01/2006

Absente je te parle...

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« "Te loquor absentem".
Absente je te parle.
C'est toi, unique, que ma voix nomme derrière tout ce que je désigne.
Aucune nuit ne monte sans toi.
Aucun jour ne s'élève. »

Pascal Quignard, Les Ombres errantes

 

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Adonis : Visage

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« J’ai habité le visage d’une femme
Qui habite une vague
jetée par le flux contre un rivage
Au port perdu parmi ses coquillages

J’ai habité le visage d’une femme
qui me fait mourir
Phare éteint, elle veut rester
dans mon sang qui navigue
Jusqu’aux confins du délire »

Adonis, alias Ali Ahmed Saïd Esber

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04/11/2005

Tout nous ment et nous sépare...

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« Terreur de t’aimer en ce lieu si fragile qu’est le monde.

Souffrance de t’aimer sur cette terre d’imperfection
Où tout casse et tout nous rend muets
Où tout nous ment et nous sépare. »

Sophia de Mello Breyner Andresen, Corail

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01/11/2005

Chanson du miroir déserté

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« Où es-tu toi dans moi qui bouges
Toi qui flambes dans moi soudain
Et ce mouvement de ta main
Pour mettre à tes lèvres du rouge

Où es-tu plaisir de ma nuit
Ma fugitive passagère
Ma reine aux cheveux de fougère
Avec tes yeux couleur de pluie

J’attends la minute où tu passes
Comme la terre le printemps
Et l’eau dormante de l’étang
La rame glissant sur sa face

Dans mon cadre profond et sombre
Je t’offre mes grands secrets
Approche-toi plus près plus près
Pour occuper toute mon ombre

Envahis-moi comme une armée
Prends mes plaines prends mes collines
Les parcs les palais les salines
Les soirs les songes les fumées

Montre-moi comme tu es belle
Autant qu’un meurtre et qu’un complot
Mieux que la bouche formant l’o
Plus qu’un peuple qui se rebelle

Sur les marais comme à l’affût
Un passage de sauvagines
Et battant ce que j’imagine
Anéantis ce que tu fus

Reviens visage à mon visage
Mets droit tes grands yeux dans tes yeux
Rends-moi les nuages des cieux
Rends-moi la vue et tes mirages »

Louis Aragon, Chanson du miroir déserté in Elsa

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11/10/2005

L'Attente

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« Avant que ne sonne l’impatient timbre
Et que l’on ouvre la porte et que tu entres, ô toi
Qu’attend mon anxieux désir, l’univers est tenu
D’avoir exécuté une infinie
Série d’actes concrets. Personne ne peut
Compter ce vertige, le chiffre
Des choses que multiplient les miroirs,
Des ombres qui s’allongent et régressent,
Des pas qui divergent et convergent.
Le sable ne saurait les dénombrer.
(Dans ma poitrine, l’horloge de sang mesure
Le redoutable temps de l’attente.)

Avant que tu n’arrives,
Un moine est tenu de rêver d’une ancre,
Un tigre est tenu de mourir à Sumatra,
Neuf hommes sont tenus de mourir à Bornéo. »

Jorge Luis Borges, L'attente

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01/10/2005

Laisse-moi

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« Non, laisse-moi, je t’en supplie ; 

En vain, si jeune et si jolie, 

Tu voudrais ranimer mon coeur : 

Ne vois-tu pas, à ma tristesse, 

Que mon front pâle et sans jeunesse  

Ne doit plus sourire au bonheur ?



Quand l’hiver aux froides haleines 

Des fleurs qui brillent dans nos plaines 

Glace le sein épanoui,  

Qui peut rendre à la feuille morte  

Ses parfums que la brise emporte 

Et son éclat évanoui !



Oh ! si je t’avais rencontrée  

Alors que mon âme enivrée  

Palpitait de vie et d’amours,  

Avec quel transport, quel délire 

J’aurais accueilli ton sourire  

Dont le charme eût nourri mes jours.



Mais à présent, Ô jeune fille ! 

Ton regard, c’est l’astre qui brille  

Aux yeux troublés des matelots,  

Dont la barque en proie au naufrage, 
 
A l’instant où cesse l’orage  

Se brise et s’enfuit sous les flots.



Non, laisse-moi, je t’en supplie ;  

En vain, si jeune et si jolie,  

Tu voudrais ranimer mon coeur : 

Sur ce front pâle et sans jeunesse  

Ne vois-tu pas que la tristesse  

A banni l’espoir du bonheur ? »

Gérard de Nerval, Laisse-moi

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04/09/2005

N'y crois pas !

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« L'amour est charmant, pur, et mortel. N'y crois pas !
Tel l'enfant, par un fleuve attiré pas à pas,
S'y mire, s'y lave et s'y noie. »

Victor Hugo, Les voix Intérieures

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