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16/10/2007

Quand les dos tiennent les murs...

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Je l'avais déjà lu chez Paratext vendredi dernier, puis, dans la foulée, XP nous le confirme... nous donnant même un lien si nos cerveaux sont un instant disponible...

Voilà... ici... tout le contraire de la Politique !

Après ce type de nouvelle qui plombe comme il faut, armez-vous de courage, vous dis-je, et relisez Saint-Exupéry... histoire d'y voir plus clair...

En tout cas c'est du Spectacle pitoyable qui aurait bien fait rire Guy Debord et invoqué la plume acide de Philippe Muray.

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13/10/2007

Béhachèle... spontanément !

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Béhachèle chez Guillaume Durand, en ce moment même, sur France 2 dans l’émission « Esprits Libres » : « Les morts ne sont plus là, mais ils sont encore un peu parmi nous. »

Parlant de la mémoire de son père, pauvre communiste étant devenu riche à la force du poignet et « qui n’a rien renié de son idéal révolutionnaire de jeunesse ».

Oui, les morts sont parmi nous.

Barrès, que Béhachèle vomit sans aucun doute puisque selon lui Chevènement qu'il n'aime pas est Maurrassien, Barrès dit la même chose, mais avec le sens des mots et la ciselure de la phrase.

Béhachèle serait-il devenu « Barrèsien » sans le savoir ?

« Nos chers morts » disait armel Guerne.

Il n’en est plus à une contradiction près notre bon Béhachèle. Triste sire. Béhachèle, qui à la fin de son bouquin sur Daniel Pearl a l’audace intellectuelle de dire qu’Alija Izetbegovic incarnait l’Islam des lumières. Son sens de la formule est aussi beau qu’un lavabo. Ce cher Alija qui, membre des Jeunesses Musulmanes de Bosnie, durant la seconde guerre mondiale, était le faire-valoir du Mufti de Jérusalem, Amin al Husseini (qui lui, arabe, était doté d’un certificat d’aryen reçu des mains propres de Hitler), et enrôlait sur ordre du sinistre religieux des volontaires pour la division de SS musulmans bosniaques « Handjar ».

Béhachèle, la haute conscience de notre République. Nain merdique.

Mais en même temps, il dit deux ou trois vérités : José Bové est un crypto-fasciste et le « Che », mort un 9 Octobre comme le papy d’Irina, fumait des cigares pendant qu’il assistait aux exécutions qu’il avait organisé.

Béhachèle, franchouillard cartésien. Béhachèle, riche de l’argent de son noble défunt père, affirme que l’argent l’autorise à être libre, à aider des écrivains menacés, à créer une radio dans la région des grands lacs en Afrique, ou à faire des films comme « Bosna », afin de réfléchir sur Sarajevo. Le juif kantien aidant le frère musulman européen à bien s’implanter en Europe. Plouc de la logique.

Béhachèle, qui récupère Deleuze, dans son dernier livre. Deleuze qui rigolait de son rire de bistrot de Béhachèle et de tous les non-penseurs du mouvement médiatisé des « nouveaux philosophes ». Récupérateur sans états d’âme.

Parenthèse : Laure Adler (desséchée, haineuse) et Philippe Torreton (qui se croit encore en 1936), invités aussi sur le plateau, montrent, une fois encore, toute l’étendue convaincante de leur capacité d’analyse politique.

Béhachèle, qui pense que les désordres des banlieues en 2005 furent un « authentique mouvement social et non une explosion de sauvagerie ».

Un vieux tué par une racaille pour avoir éteint une poubelle. Un homme, prenant des photos de lampadaires pour les services techniques de sa municipalité, tué pour avoir occupé le trottoir de 3 singes légèrement évolués.

On mesure ici la pensée frémissante qui renvoie Nietzsche aux oubliettes. Béhachèle, l’ontologie post-moderne. Mort de l’Être.

Béhachèle, son champagne, ses chemises ouvertes, ses doigts manucurés, pour faire oublier ses mensonges sur son amitié avec Shah Massoud, ou ses non-dits à propos de son influence considérable dans les milieux de l’édition par le biais d’Hachette-Lagardère.

Béhachèle, machiavel de seconde zone. Béhachèle, digne de Hegel ou de Heidegger quand il crée des concepts philosophiques. Exemple : la « Droiche »… qui est la droite de la gauche.

Béhachèle, profond. Profond dans votre cul, oui, si vous tripez sur le censeur… pardon… le penseur.

L’éternel beau, avec sa coupe de cheveux à la Tocqueville, sauf que celui-ci pensait et analysait la réalité de son temps jusqu’à parvenir à nous la projeter à la gueule, comme une flamme vivifiante, aujourd’hui… en 2007.

Béhachèle… qui, vous le devinez, m’a définitivement conquis. Raclure de philosophe qui ne figurera aucunement dans ma catégorie Le Salut par les Juifs.

Je retourne lire Roger Nimier, ça a plus de gueule. 

01:05 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : bhl, nouveaux philosophes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/10/2007

Épître à la Jeunesse

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J’ai découvert le peintre controversé Georges Mathieu il y a une quinzaine d’années. Son Dandysme, augmenté d’un Royalisme convaincu, tranchant et argumenté, couplé à une volonté de secouer les habitudes conformistes et bourgeoises m’ont tout de suite séduit. J’ai d’abord fait l’acquisition d’un livre présentant quelques unes de ses toiles abstraites, puis je me suis penché sur ce que pensait l’homme en lisant « L’Abstraction Prophétique ». Ensuite j’ai découvert ses folies, ses incartades, ses fredaines. Par exemple, fut un temps où le personnage se faisait découper des cubes de viande crue par son boucher qu’il portait en pleine rue sur une feuille d’aluminium et qu’il mangeait au nez et aux yeux de tous. Vêtu d’une cape noire avec doublure rouge, le visage paré d’une authentique moustache aussi ridicule que celle de Nietzsche, le regard vif sous un œil scrutateur, l’allure vive et altière couronnée par un sens certain de l’humour, le personnage avait du génie et du panache. Et puis j’aime les moustachus ridicules. Cela me fait songer à Philippe Sollers brocardant, dans son journal de l’année 1998, « L’année du Tigre », le livre de quelques philosophards crétins intitulé « Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens » à partir d’une interview de Comte-Sponville, l’un des auteurs ridicules de cette feuille à merde politiquement correcte et sans le moindre intérêt philosophique par la formule suivante : « M. André Comte-Sponville, philosophe actuel, explique dans Le Point “pourquoi il n’est pas nietzschéen”. “C’est essentiellement pour trois raisons”, dit-il : “l’irrationalisme de Nietzsche, son immoralisme, son esthétisme”.
Nietzsche avait une grosse moustache ridicule, M. Comte-Sponville a une petite moustache correcte. C’est comme ça. »


Pour en revenir à Mathieu, son insolence est un bonheur, et venant de la part d’un Royaliste optant carrément pour une Monarchie Absolue, cela a de quoi surprendre en même temps que de déranger. Son dégoût du conformisme, sa revendication pour une liberté parée de grandeur fut, et est toujours, un réel plaisir. De plus, un certain art abstrait parvenant à me toucher (Picasso, Staël, Pollock, Kandinsky) la découverte de ses toiles ne m’a pas laissé indifférent. Suivant au plus près les découvertes scientifiques, en particulier dans le domaine de la physique quantique (il adresse un mémoire à Einstein avec, en guise d’invitation, le désir de réconcilier la physique quantique à la relativité générale et de les unir pas moins à l’Art, d’en tirer une théorie vivante) le personnage sort du lot, brise les préjugés et même élu membre de l’Académie des Beaux-Arts parvient à nous présenter les académiciens comme des rebelles, puisqu’ils conservent et perpétuent ce qui dans le monde moderne part en déréliction.





Un peu oublié de nos jours, Georges Mathieu, encore vivant, vieux, malade et fatigué, fut néanmoins un homme important dans le monde de la peinture et de la pensée. Il aura marqué les années 40, 50, 60 et 70 avec son mouvement de l’« Abstraction Lyrique », mais aussi en cherchant par tous les moyens à participer à la Vie de tous les jours : par des séances d’happenings qui lui faisaient improviser ses toiles, sur très grand format, devant un public, sur fond de musique Jazz extatique, le tout avec une vitesse surprenante, rentrant littéralement dans un état Shamanique, possédé, second, à grands coups de taches, en pressant les tubes de peintures, secouant des pinceaux énormes, déclarant qu’avec lui le signe précédait le sens (ce qui était une véritable révolution psychédélique), et qu’il fallait tout en reprenant racine dans une authentique Tradition parvenir à tout rénover, tout réinterpréter, tout redéfinir ; également en formulant une critique radicale de l’éducation nationale dépourvue de formation aux arts sensée élever notre sensibilité et participant à la création de la fameuse pièce de 10 francs, dans les années 70, qui demeura jusqu’à l’arrivée de l’€uro, ou au logo d’Antenne 2 (devenue France 2) ; ou encore, en créant, en architecte éclairé, les bâtiments et jardins de l’Usine des transformateurs B.C. à Fontenay-le-Comte, en Vendée sur 16 000 kilomètres carrés, avec la volonté de créer un lieu de travail où l’ouvrier serait en mesure de se sentir un peu plus chez lui. Créateur de médailles, créateur d’affiches publicitaires, peintre, polémiste redoutable, André Malraux a dit de Georges Mathieu qu’il était le premier calligraphe européen. Il n’a eu de cesse de dénoncer les effets ravageurs de la bureaucratie institutionnelle incapable de prendre les bonnes décisions, les hauts fonctionnaires ne le lui ont pas pardonné.





Dès le début des années 1960, Georges Mathieu part dans une croisade en faveur d’une éducation qui ne mettrait plus l’accent sur la Raison Cartésienne, les aspects économiques et l’utilitarisme bourgeois au détriment de la sensibilité et du progrès de l’homme et qui ouvrirait l’accès du plus grand nombre aux joies les plus simples et les plus exaltantes de la Vie. Il aime à citer Galbraith, résumant sa conception de l’Artiste au sein du monde selon ces termes : « L’artiste est maintenant appelé, pour réduire le risque du naufrage social, à quitter sa tour d’ivoire pour la tour de contrôle de la société ». Vision très Nietzschéenne.





En fait, la peinture, tout comme la pensée de Mathieu, est l’aboutissement d’une longue Tradition passée sous le prisme du 20ème Siècle, et donc, de ce fait, sa prolongation déconcertante. Irritant, agaçant, Mathieu par son œuvre a défié les conceptions étroites de tout un chacun concernant la peinture, mais par extension la Vie en général : la morale, l’éthique, l’esthétique, la vie sociale, l’héritage de la révolution, l’héritage de la Scolastique (comme Maurice G. Dantec, Georges Mathieu aime Jean Duns Scott). Car le but, pour ce peintre, n’était pas de se débarrasser de la Tradition par ce qu’elle propose de limité et d’asphyxiant, mais de lui ouvrir une voie pour une renaissance à la hauteur des espoirs les plus fous.

Je vous livre un de ses textes prémonitoire.

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Épître à la Jeunesse

Ce texte, publié pour la première fois en 1964 dans la troisième livraison de la revue TWENTY — numéro de mai —, sous le titre : « Réveillez-vous ! », fut maintes fois repris par Georges Mathieu, à l’occasion de ses conférences et de ses interventions télévisées. En particulier il termina l’émission du « Journal inattendu » du 6 Janvier 1968 par cet appel à la révolte de la jeunesse. Après mai 1968, de nombreuses publications régulières ou clandestines reprirent ce texte, tant en France qu’à l’étranger.

“La Révolte, la Vitesse, le Risque : trois mots clés. Trois mots au cœur des Twentys.
Barrès, Valéry, Gide, Malraux ont été les derniers à répondre aux questions laissées en suspens depuis l’abandon des dieux. Aujourd’hui, personne.
Après une littérature du désespoir, de l’absurde, de l’ennui, où ni Sartre, ni Camus, ni Sagan n’ont dialogué vraiment avec vous, ni d’ailleurs avec ceux auxquels ils eussent aimé s’adresser, les maîtres à penser n’ont plus cours. L’affectivité et l’intuition envahissent les terrains de la raison raisonnante, les cadres de la psychologies éclatent, l’enfance se découvre, les adolescents réapprennent les passions, les normes sociales périmées sont en train de sauter.
Hier, James Dean ; aujourd’hui, les Beatles. Pourquoi ? Parce qu’avant d’incarner une fureur de vivre, ils incarnent une fureur. Fureur contre cette société bourgeoise qui croule sous ses conformismes, ses mesquineries, son égoïsme. Depuis trois siècles la France est la plus bourgeoise de toutes les nations. L’abject Descartes lui a fourni ses bases philosophiques et morales. L’abject Guizot lui a fourni ses slogans. Vous payez tous aujourd’hui cet héritage. Après le peuple, vous venez de prendre conscience que le bourgeois a mis des verrous. Que partout il étale son mépris du travail manuel, son mépris de la création, son mépris des valeurs féminines, son mépris du véritable sens de la vie. Que partout il révèle deux obsessions, celle du profit et celle de la sécurité.
Il accapare et il verrouille. Dans la crainte de voir les biens lui échapper, il ferme du « même geste les coffres, les cœurs, les maisons », il installe des clôtures, des interdits, des barrières : barrières du diplôme, limite d’âge, propriété « privée ».


La Révolte, la Vitesse, le Risque, ces trois mots sont aussi au cœur de l’Abstraction Lyrique d’aujourd’hui. N’est-ce pas la même révolte contre les règles établies, le même goût du risque sous toutes ses formes, la même passion pour la vitesse et l’intensité violente, le même mépris pour l’absence d’originalité et de grandeur, le même élan spontané, confiant, généreux ?
Oui, car une peinture, aujourd’hui, qu’est-ce ?
C’est l’expression la plus directe d’une insatisfaction et d’une volonté. La peinture c’est un vouloir, ce n’est plus un faire. La toile est fouettée, bousculée, sabrée ; la couleur gicle, fuse, transperce, virevolte, monte, s’écrase. L’artisanat, le fini, le léché des idéaux grecs, tout cela est mort. La tension, la densité, l’inconnu, le mystère règnent et gagnent sur tous les tableaux. Pour la première fois dans l’histoire, la peinture a pu devenir spectacle et l’on peut assister à sa création comme l’on assiste à une jam-session. Le tableau se joue comme un solo de batterie d’Art Taylor ou de trompette de Roland Kirk : la mobilisation de toutes les forces psychiques en une fête suprême, la volonté de s’oublier pour être, l’instauration d’un état second, d’une extase, d’un délire. Cet art se situe aux antipodes des traditions classiques. Il a coupé tous les ponts avec la renaissance. Il crée : il ne recopie pas. Il a quitté le silence et la solitude de l’atelier pour descendre dans la rue, il renoue un dialogue direct et spontané avec l’âme populaire. La peinture est devenue action. Alors qu’un Picasso avoue encore toute sa frayeur à peindre dans l’arène, le peintre demain se présentera en public devant sa toile blanche comme Dominguin devant le taureau.
« Cette fureur, ce désespoir, cette colère, ce défi, cette tension, cette fougue, cette gratuité » qui l’animent et le soulèvent, ne sont-ce pas votre fureur, votre colère ?


À l’éclatement et à l’effondrement de toutes les valeurs traditionnelles, à cet Hiroshima des déterminismes, à cette faillite de structures rassurantes, un raz de marée social s’impose, balayant toutes les cloisons pour retrouver la véritable communauté, celle du don de soi, du détachement, du vertige.
Après les valeurs aristocratiques défuntes, après l’embourgeoisement progressif des masses, il n’y a plus que les jeunes et les artistes pour incarner une idéologie de combat dans une société de consommation qui a étouffé toutes ses colères dans le confort douillet de sa médiocrité. Dans cet avenir où ceux qui ne savent plus se mépriser ne cherchent plus que des oreillers dorés pour traverser le plus silencieusement possible leur nuit hypocrite, braquons tous les projecteurs sur cette sécurité et cette abjection où règne l’argent, tombeau des rêves et des passions, où les vocations ne montrent plus qu’à l’échelle de la réussite, où le conformisme des modes engouffre ce qui reste de singularité vivante, et opposons à la société présente un refus total. L’art, dans sa fonction prémonitoire, annonce de merveilleux cataclysmes en projetant dans l’inconnu et la terreur les petits maîtres chanteurs du bien-être. La plus grande mutation intellectuelle, spirituelle et sociale de tous les temps se prépare. Elle est en marche.”

L’Abstraction Prophétique (Gallimard/Idées – 1984)

Georges Mathieu



Complainte silencieuse des enfants de Bogota face aux commandos de la mort


La victoire de Derain - 1963


Dana - 1958







23:25 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Georges Mathieu, Royalisme, Révolte, Peinture | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/09/2007

"N'ayez pas Peur !"

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Suites aux propos tenus par Marie-Gabrielle et Gmc dans les commentaires de ma note, "Écrire - IV", voici ma réponse de franc-tireur aguerri. Je n'ai jamais été au Catéchisme, que les grenouilles de bénitier me pardonnent d'avance.

Les athées et autres agnostiques peuvent remplacer ici Dieu par La Vie, si ça leur convient.


La parabole des talents ?

Matthieu   25.14  à  25.30

"14. Car il en est comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens ; 15. et à l'un il donna cinq talents, à l'autre deux, à l'autre un ; à chacun selon sa force particulière, et il partit. 16. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. 17. De même aussi celui qui en avait deux, en gagna deux autres. 18. Mais celui qui en avait reçu un, s'en étant allé, creusa dans la terre, et y cacha l'argent de son seigneur. 19. Or, après un long temps, le seigneur de ces serviteurs vient, et il règle compte avec eux. 20. Et celui qui avait reçu les cinq talents, s'approchant, présenta cinq autres talents, et dit : Seigneur, tu m'as remis cinq talents ; en voici cinq autres que j'ai gagnés. 21. Son seigneur lui dit : Bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup, entre dans la joie de ton seigneur. 22. Celui qui avait reçu les deux talents, s'approchant aussi, dit : Seigneur, tu m'as remis deux talents ; en voici deux autres que j'ai gagnés. 23. Son seigneur lui dit : Bien, serviteur bon et fidèle ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. 24. Mais celui qui avait reçu un talent, s'approchant aussi, dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui ramasses où tu n'as pas répandu ; 25. et ayant craint, je suis allé, et j'ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi. 26. Mais son seigneur lui répondit : Méchant et paresseux serviteur, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je ramasse où je n'ai pas répandu ; 27. il te fallait donc porter mon argent aux banquiers, et à mon retour j'aurais retiré ce qui est à moi avec l'intérêt. 28. Otez-lui donc le talent, et le donnez à celui qui a les dix talents. 29. Car à tout homme qui a, il sera donné, et il sera dans l'abondance ; mais à celui qui n'a pas, on lui ôtera même ce qu'il a. 30. Et jetez le serviteur inutile dans les ténèbres de dehors ; là seront les pleurs et le grincement des dents."



Nous recevons du Seigneur une richesse de dons innés et sa Parole en couronnement de ce que nous sommes ou pourrions être.

Dons gratuits, égaux ou différents, fastueux ou peu imposants, il ne tient qu’à nous d’en devenir dignes si nous savons en saisir la grâce.

Ses dons sont, quels qu’ils soient, largement satisfaisants pour marcher vers la Sainteté de notre prêtrise intérieure et pour porter témoignage de notre Foi, si nous en avons une, mais certains « croyants » se contentent juste de conserver ce qu’ils ont reçu, ou de le dilapider sans présence d’esprit, malgré la Présence constante du Seigneur à travers ses dons. Ils n’exploitent ni ne font fructifier les bienfaits reçus, ils se croient à l’abri, simplement parce qu’ils ont reçu un legs qu’ils ne comprennent pas. Ils enterrent leur trésor qui est un bien triste trésor. Ce sont souvent ces gens-là qui prennent la parole de Dieu au pied de la lettre et, de ce fait, en piétinent l’Esprit.

Fondamentalistes de tous poils qui, penchés sur leur tradition, pensent la préserver en l’enterrant alors que c’est une parole Vivante qui vivifie ou qui tue et que la Tradition elle-même exige d’elle le Mouvement. Je dis bien le Mouvement, non le progrès tel qu’il est édicté depuis Les Lumières du XVIII ème Siècle. La Parole de Dieu est Infinie, elle ne doit pas changer tout en étant évolutive, non selon les modalités modernistes matérialistes mais selon un principe spirituel qui a des implications multiples, car si le progrès selon la formule consacrée désigne une ascension linéaire, le Mouvement Spirituel, lui, affirme la Métamorphose constante et le jeu dialectique des contraires. Le Mouvement engendre la Transformation, la découverte, l’Osmose avec la création et avec son Créateur.

Or, beaucoup perdent courage, s’affrontent avec leurs semblables pour, finalement, se confiner dans leurs ridicules certitudes. Ceux-là sont, en vérité, dans l’inaction, dans le consensus, des réactionnaires en puissance couverts de poussière et sentant la naphtaline. Ils croient en Dieu parce qu’ils le craignent au lieu de l’aimer et de sentir son amour, ses dons, sa Grâce. Ils ne partagent rien d’autre si ce n’est leurs frustrations ravalées, leurs haines retenues, leurs ressentiments douloureux. Qu’espèrent-ils ? On se le demande. Ils ne prennent aucun risque, retournés comme un gant sur eux-mêmes. S’ils ont dilapidé ce qu’ils avaient, ou s’il l’ont juste précieusement conservé, ils sont en vérité déjà morts. Nus et vides comme des morts, on en vient à se demander s’ils parviendront à vraiment mourir un jour plutôt que de s’éteindre simplement comme une ampoule en fin de vie.

Car celui qui ne se prépare pas à vivre sa Mort a-t-il jamais été vraiment vivant ?

Or voici celui qui fait fructifier ce qu’il a reçu. Il prend des risques, s’abonne au changement, sans perdre un seul instant le sens de sa Singularité et de ses Racines, et il s'adonne à la rumination intellectuelle et spirituelle joyeuse en guettant le retour du Seigneur qui viendra lui demander des comptes avec la crainte de n’avoir pas risqué le nécessaire pour faire naître quelque chose de Supérieur.

Les talents sont répartis à chacun selon sa capacité en conformité à la Sagesse Royale de Dieu. Ainsi de celui qui reçoit 5 talents, de celui qui en reçoit 2 et celui qui en reçoit un seul. Mais tous se doivent d’agir à la fructification de leurs bénédictions par leur emploi fidèle dans la vie pratique.

Le retour du maître c’est simplement Le Jour du Seigneur devant qui témoigneront les secrets mêmes de nos âmes et de nos cœurs ainsi que les fruits des œuvres de chacun d'entre nous, nos Actes.

Curieuses résonnances avec l'échange entre moi-même, le dégarni du bulbe Tim, Irina et XP dans les commentaires faisant suite au long extrait de "Citadelle" de Saint-Exupéry que j'ai mis en ligne il y a 4 jours de ça.

Conserver et se référer à la Tradition est une chose, faire Vivre la Tradition, faire Vivre ce que l'on conserve en est une autre.

Écrire s'inscrit, également, dans le Cheminement Authentique de cette Vie Vivante.

22:50 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Dieu | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/07/2007

Hamas... Salam Aleykoum...

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Réjouissez-vous, enfants de Babylone la Grande qui jubilez aux coups d'éclat du Hamas et du Hezbollah. Réjouissez-vous, nains de la pensée qui prenez la défense des farouches barbus par posture idéologique. Nos ennuis à tous ne font que commencer.

"Le Hamas saccage l’église latine de Gaza et vandalise une école chrétienne

Rédaction

Jeudi dernier, des membres de la branche armée du Hamas ont pénétré dans l’église latine de Gaza et l’ont saccagée, détruisant des croix et des livres de prières puis ont mis le feu. L’école et le couvent de religieuses catholiques à Gaza ont également été vandalisés. Des croix ont été détruites, une statue du Christ endommagée et des livres de prière ont été brûlés dans l’école des soeurs du Rosaire et dans le couvent voisin, selon le père Manuel Musalem, curé de l’église catholique de Gaza. Des ordinateurs ont également été volés.
De nombreux enfants musulmans sont scolarisés dans cette école dont ceux des notables de l’Autorité Palestinienne.

Selon le prêtre, ils ont aussi utilisé des lance-grenades pour prendre d’assaut les entrées principales de l’école et de l’église et "Ensuite ils ont détruit presque tout à l’intérieur".

Le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné avec fermeté ces violences contre la communauté chrétienne à Gaza parlant « d’actes barbares qui ont des conséquences sur l’unité du peuple palestinien. »
Le porte-parole du Hamas, Islam Shahwan, dénonce cet incident : “Nous punirons quiconque visera des églises et des institutions publiques" a-t-il déclaré.

Pour l’heure et à notre connaissance, aucun responsable de l’Eglise de Terre Sainte n’a tenu à s’exprimer sur ces actes contre les institutions chrétiennes à Gaza. De plus, aucune agence de presse n’a réussi à obtenir des clichés de l’Eglise incendiée et de l’école.

L’église orthodoxe de Gaza avait été attaquée en septembre dernier par des hommes cagoulés après l’allusion à l’islam dans le discours du pape Benoît XVI à l’université de Ratisbonne.

La presse internationale a largement passé sous silence cet événement, qu’elle considère peut-être comme peu révélateur de la nouvelle situation dans la Bande de Gaza. Cette indifférence ne peut qu’inspirer les plus grandes inquiétudes."


Source : Un Écho d'Israël

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04/07/2007

Indigènes des bas-fonds

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Je ne suis pas un fan de Le Pen. Lorsqu’il fait ses jeux de mots déplacés sur les « points de détails de l’histoire » ou la capacité des noirs à mieux courir que les blancs et des blancs à mieux nager que les noirs, je songe à Nietzsche qui écrivait : « NE FREQUENTER PERSONNE QUI SOIT IMPLIQUÉ DANS CETTE FUMISTERIE EFFRONTÉE DES RACES ! »
Mais là où je veux en venir c’est que notre beau pays qui a le nez dans ses couilles, au chaud, et hésite à se poser les bonnes questions, va finir par donner raison à ses ennemis.
Que Le Pen faisant jaillir quelques unes de ses purulences verbales fasse frémir la France entière, personne ne trouvera rien à y redire. Seulement voilà, je ne reste pas scotché devant ma télévision à suivre les programmes dits culturels et je peux passer à côté de certaines stances nauséeuses qui peuvent avoir lieu ici ou là. Mais ce n’est qu’aujourd’hui, et par un heureux hasard, que j’ai pris connaissance de ce que je vais vous narrer à présent, à moins que vous ne soyez déjà au courant.

Le Pen, donc, y va d’un jeu de mot déplacé et la France entière gesticule aussitôt. Par contre, sur France 3, le 21 Juin dernier, pendant l’émission de Frédéric Taddéi, « Ce soir ou jamais », nous avons eu droit à quelques insultes bien racistes du nouveau héraut des banlieues déshéritées, la nommée Houria Bouteldja.

Á 32 ans, Houria Bouteldja passe son temps à dénoncer l’attitude française lors de la colonisation en Algérie ainsi que les discriminations au quotidien dont seraient victimes, aujourd’hui encore, tous les immigrés originaires des colonies d’Afrique du Nord. Lorsqu’elle apparaît en plus à la télévision, on se demande si elle ne devrait pas être déflorée analement histoire de décrocher enfin un sourire. On devrait en souffler deux mots à son mec… si elle en a un ! Car elle a le minois fort joli, la Houria, mais une gueule tellement haineuse et le regard tellement injecté de ressentiments divers (bien étayés par ses propos… toujours d’un niveau intellectuel très minable) qu’on imagine le pire si une créature de son espèce en venait à avoir du pouvoir. Car du pouvoir elle en a sûrement un peu. Mais encore à un niveau très restreint. D’abord militante dans le « Collectif une Ecole Pour Toutes et Tous (CEPT) », elle co-fonde « Les Blédardes », pour faire de l’ombre au mouvement « Ni Putes ni Soumises ». Pure réaction de jouvencelle mal affirmée. Comme quoi les réactionnaires se cachent là où on ne les voit pas. Et les « Blédardes », laissez-moi vous dire qu’un nom pareil ça vous annonce la couleur en comparaison de « Ni Putes ni Soumises ». Elle a ensuite participé à la création du mouvement « Les Indigènes de la République », dont elle est la porte-parole. Et les propos qu’elle a tenus, elle les a tenus avec la condescendance de toute la presse française qui n’a pas osé faire de vagues, le journal « Marianne » mis à part qui y fait allusion dans son numéro du 30 Juin, soit 9 jours plus tard.
Au cours de cette émission, avec sa logique habituelle, Houria Bouteldja après avoir déversé son fiel sur les français de souche, tous racistes, xénophobes,colonialistes en puissance (puisque, d’après elle, ils pratiquent le colonialisme en banlieue) et, bien entendu, islamophobes, les opposant systématiquement aux français d’origine immigrée, a eu les propos hallucinants suivants :« Il faut rééduquer le reste de la société, la société occidentale. Nous, on les appelle les sous-chiens, parce qu’il faut bien leur donner un nom : les Blancs ! ».

Bien entendu, la porte-parole des « Indigènes de la République » pourra affirmer qu’elle a parlé de « souchiens » et non de « Sous-chiens », désirant signifier « Français de souche », et elle parviendra à jongler , tel un Le Pen dans ses jeux de mots les plus douteux, avec l’ambiguïté dont les médias sont friands pour s’innocenter.
« Les Indigènes de la République » n’existaient pas encore, en septembre 2003 Houria Bouteldja avait déjà qualifié Pascal Mohamed Hilout, coupable à ses yeux de défendre la laïcité, la République et l’intégration en s’opposant au voile, de « bougnoule de service », lors d’une réunion parisienne.

La dérive évidente de ce mouvement, « Les Indigènes de la République », fortement soutenu par l’autre raclure intellectuelle de service, Tariq Ramadan, encourage et nourrit, en miroir, positif/négatif, négatif/positif, un racisme contre les Blancs qui est le pendant de celui des extrémistes de droite les plus durs contre les gens de couleur.

« Sous-chiens/souchiens », « bougnoule de service ». Ce ne sont pas là les seules dérives de cette pauvre fille. Mustafa Al Ayyubi, correspondant de Respublica rapporte d’autres propos ambigus tenus par cette hystérique au cœur vengeur à Paris, le 14 Avril 2007 :« Nous ne sommes pas tous des Fadela Amara, des Malek Boutih, des Fodé Sylla, des Azouz Begag. »

Ou celui-là très beau :

« Nous sommes pour la résistance palestinienne, qu'elle s'appelle Hamas ou pas, Hezbollah ou pas ».
Jolie résistance, n’est-ce pas ?

Mustafa Al Ayyubi signalait aussi que pendant la prise de parole d’ Houria Bouteldja, un négationniste de la Vieille Taupe distribuait tranquillement sa propagande. Quand je vous dis que le Fascislamisme existe bel et bien et que les Nazislamistes sont de plus en plus nombreux, fondant leur vision du monde sur des critères intellectuels aussi profonds que ceux de ce sordide petit caporal qu’était Hitler. Ces liens entre la Droite la plus extrême, la Gauche la plus Radical et l’Islamisme le plus moyenâgeux est le prochain stade auquel la civilisation devra faire face si elle veut pérenniser son souffle. Après le Rouge et le Brun, puis le Rouge/Brun, voici le Rouge/Brun/Vert. Ce qui me fait songer à la « Vache bariolée » de Nietzsche, encore, et au « dernier homme » clignant les yeux, ébahi, devant elle, devant cette mascarade.

En 2004, nos chers « Indigènes de la République » ont même produit un film contre la laïcité : « Un racisme à peine voilé ».

Ce film, et les propos tenus régulièrement par Houria Bouteldja et sa horde sont bien plus dangereux quant à leurs conséquences que les écarts de langage d’un Jean-Pierre Chevènement qui s’était fait remonter les bretelles par tous les médias de gauche et les bien-pensants de ce pays à la dérive parce qu’il avait, à très juste titre, qualifié les voyous des banlieues de « sauvageons » !

Le Racisme est peut être une opinion, mais il est surtout un délit dans ce pays. Enfin… un délit quand ça arrange.

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15/06/2007

Quelques réflexions spontanées sur L'Aristocratie

Les époques reculées qui ont donné naissance aux Aristocraties étaient des périodes de guerre constantes ! Les vieux mythes, tant que l’on ne cherche pas à les réinstaurer (car là on basculerait dans l’extrême-droite !) peuvent nous apprendre beaucoup de choses ! L’Aristocratie n’a pas été inventée par quelques brutes épaisses pour assoire leur domination sur le peuple ! C’est un mensonge que nous enseigne encore la République et qui fait sourire tout Historien un peu sérieux (même de gauche !) quand il sait par l’étude comment et pourquoi sont nées les Aristocraties ! Ainsi, sous la plume de Fabre d’Olivet, on peut trouver une explication de la naissance de l’Aristocratie chez les peuples Indo-Européens dont nous descendons tous ethniquement ou Culturellement sur notre Vieux Continent, qui me semble très juste ! Nietzsche aussi s’est penché sur ce problème dans sa « Généalogie de la morale ». Et je ne citerais pas Georges Dumézil.

Oui… que cela plaise ou non, nous descendons des Indo-Européens et de la Grèce, puis de Rome ! On peut même s’appeler Mohamed, Bakari ou N’Guyen… si notre culture a été Indo-Européenne nous ne sommes plus Arabe, Sénégalais ou Viet-Namien ! Ce n’est pas du Racisme puant, c’est une affaire de choix Culturel, de choix de Civilisation ! Mais c'est un autre débat...

D’après Fabre d’Olivet, les deux vieilles Races Mythiques qui s’affrontèrent pendant longtemps furent la Race Noire Sudéenne et la Race Blanche Boréenne ! Bien entendu, il ne s’agit pas là encore de « racisme » de bas étages, mais de deux peuples s’affrontant dans des temps primitifs avec en leurs seins certains individus sachant respecter l’adversaire et d’autres n’ayant pas ce niveau de conscience ! De tout temps il y a eu des Racistes et des non-Racistes !

A un moment, la menace des Sudéens sur les Boréens est très périlleuse ! Que se passe-t-il alors ?

Fabre d’Olivet : « Le péril commun éveilla la Volonté générale chez les Boréens. Cette volonté se manifesta et le décret qu'elle porta prit la forme d'un plébiciste ; mais son exécution ne fut plus aussi facile qu'elle l'avait été autrefois. Elle n'agissait plus sur elle-même. Le PEUPLE assemblé le sentit, et vit bien que l'intention de faire la guerre ne suffisait pas, et qu'il serait indubitalement vaincu s'il ne trouvait pas des moyens de la diriger. Là-dessus, un homme que la Nature avait doué d'une grande taille et d'une force extraordinaire, s'avança au milieu de l'assemblée, et déclara qu'il se chargeait d'indiquer ces moyens. Son aspect imposant, son assurance, électrisèrent l'assemblée. Un cri général s'éleva en sa faveur. Il fut proclamé le Herman ou Gherman, c'est-à-dire le chef des hommes. Tel fut le premier chef militaire. »

C'est de ce nom de Herman ou Gherman que dérivent les noms de Germains et de Germanie, que nous donnons encore aux Allemands et à l'Allemagne. La racine « her » signifie au propre une éminence, et au figuré un souverain, un maître.

Adolf Hitler et ses sbires ont récupéré ces aspects dans leur politique ignominieuse et depuis, dés qu’on parle d’ « Aristocratie », de « Mythe », etc… on passe pour un « Facho » ! Désolé ! Je ne marche pas et ne vais pas laisser ce territoire à l’extrême-droite ! Cela ne leur appartient pas ! Cela appartient à toute l’Humanité ! Et ce n’est pas parce que le « politiquement correcte » règne que je vais m’y plier et ne pas parler d’un aspect FONDAMENTAL de l’Histoire Humaine !

Fabre d’Olivet : « L'important décret qui établissait un homme au-dessus de tous n'avait nul besoin d'être écrit ni promulgué. Il était l'expression énergique de la Volonté générale. La force et la vérité du mouvement l'avaient gravé dans toutes les âmes. Lorsqu'il a été nécessaire d'écrire les lois, c'est que les lois n'étaient plus unanimes.»

Tiens ! CETTE ARISTOCRATIE PREMIÈRE AURAIT ÉTÉ … DÉMOCRATIQUE ????

Fabre d’Olivet : « Le Herman divisa d'abord les hommes en trois classes. Dans la première, il plaça tous les vieillards hors d'état par leur âge de supporter les fatigues de la guerre ; il appela dans la seconde tous les hommes jeunes et robustes, dont il composa son armée ; et plaça dans la troisième les hommes faibles et âgés, mais encore actifs, qu'il destina à pourvoir à ses besoins de toute espèce. Les femmes jeunes et les enfants furent renvoyés au loin, au-delà des fleuves ou dans la profondeur des forêts. Les femmes âgées et les jeunes garçons servirent à porter les vivres ou à garder les chariots. Comme les vieillards étaient chargés de distribuer à chacun des combattants sa ration journalière, et qu'ils veillaient sur les provisions, on leur donna le nom de Diète, c'est-à-dire la subsistance. »

Personnellement, vu les temps sombres et durs que vivaient les populations en ces temps reculés, l’Aristocratie et la hiérarchisation qui s’appliquèrent me semblent des exemples de JUSTICE !!! Vous ne trouvez pas ?

Fabre d’Olivet : « Et ce nom (le nom de « DIETE ») s'est conservé jusqu'à nos jours dans celui de la Diète germanique, non pas qu'elle s'occupe comme autrefois de la subsistance proprement dite, mais de l'existence du corps politique. Cette Diète fut le modèle de tous les sénats qui furent institués par la suite en Europe, pour représenter la volonté générale. Quant aux deux autres classes établies dans la masse de la population, on donna à l'une, à celle qui contenait les guerriers, le nom de Leyt, c'est-à-dire l'Elite ; et à l'autre, celui de Folk ou Volg, c'est-à-dire ce qui suit, ce qui sert, la foule, le vulgaire. Voilà l'origine tant cherchée de l'inégalité des conditions, établie de si bonne heure parmi les nations septentrionales. Cette inégalité ne fut ni le résultat du caprice, ni celui de l'oppression ; il fut la suite nécessaire de l'état de guerre dans lequel se trouvaient engagées ces nations. Le Destin qui provoquait cet état, en déterminait toutes les conséquences. Il partageait irrésistiblement le peuple en deux classes : celle des forts et celle des faibles : celle des forts, appelée à combattre, et celle des faibles, réservée pour nourrir et servir les combattants.

Cet état de guerre, qui, par sa longue durée, devait devenir l'état habituel de la Race boréenne, consolida ces deux classes, et en rendit, par la suite des temps, la démarcation fixe et les emplois héréditaires. De là naquirent au sein même de cette Race, la noblesse et la roture avec tous leurs privilèges et tous leurs attributs ; et lorsque après avoir été longtemps asservie ou comprimée, cette même Race prit enfin le dessus sur la Race sudéenne, et qu'elle en subjugua les diverses nations, elle y consigna encore l'existence de ces deux classes, dans les titres de Boréens et d'Hyperboréens, ou de Barons et de Hauts-Barons, que s'attribuèrent les vainqueurs, devenus maîtres souverains, ou féodaux. »


De même, les Sidéens attribuèrent un titre d'honneur en Asie et en Afrique, avec le mot Sidi, ou Syd, et qu'on retrouve dans « le Cid ». Seigneur Espagnol au sang Arabe probablement !

Je me souviens lorsque, commençant ce BLOG, je me demandais par quel moyen, de quelle façon je pouvais parvenir à me refaire une conscience Politique ! Je ne sais toujours pas. Cependant, seule une hiérarchie authentique avec un sens profond de la Justice, de la Paix comme de la Guerre, une connexion avec des valeurs spirituelles supérieures pourront nous faire accéder à plus de Souveraineté, donc à plus de Liberté.


On ne comprend un problème que si on y réfléchit bien ! OK ?

Définition de l'aristocratie au sens étymologique: « gouvernement des meilleurs » .

Pour Nietzsche, c'est le dépassement de l'homme par l'homme (DÉPASSEMENT de l’Homme par lui-même) qui se distingue de la hiérarchie de classe qui repose, elle, sur des rapports entre maîtres de la finance et esclaves prolétaires.

« Tout ce qui a son prix est de peu de valeur. » Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

Le maître est avant tout CELUI QUI SE MAÎTRISE LUI-MÊME !

Le Maître, selon Nietzsche, ne cherche pas à DOMINER AUTRUI… mais à l’ECLAIRER !

Le Maître, selon Nietzsche, se contente de peu de choses dans la vie : SON PAIN ET SON ART …


Ceux qui nous gouvernent ne sont pas l’Élite VERITABLE… Nietzsche les appelle « les hommes supérieurs »… il les critique avec beaucoup d’IRONIE dans « Ainsi parlait Zarathoustra ».

Le premier Roi Capétien de France fut ÉLU par les Seigneurs, parce qu’ils estimèrent qu’il était à ce moment donné : LE MEILLEUR ! L’Aristocratie « héréditaire » est une décadence qui s’est installée par la suite conduisant, à JUSTE TITRE, vers les Révolutions (dont la Révolution Française qui était NÉCESSAIRE même si elle a très mal tourné) !

LES REVOLUTIONS N’ONT PAS ABOUTIES ! Elles ont rapidement été récupérées par les Bourgeois qui nous ont imposé leurs valeurs mercantiles.

Qu’est ce qui règne dans l’idéologie Libérale ? LE MATERIEL !!

Qu’est ce qui règne dans les idéologies de gauche dites progressistes ? LE MATERIEL !

LE FRIC ET LE SOCIAL ! UNIQUEMENT !

En effet, les uns comme les autres ne conçoivent de SOLUTIONS (pour mener l’Homme vers le bonheur) que MATERIELLES !!!! Les uns comme les autres ne considèrent que les symptômes au lieu de chercher Le Lieu et La Formule.

LE SPIRITUEL, LE PHILOSOPHIQUE, LE CULTUREL, SONT ÉRADIQUÉS D’UN REVERS DE LA MAIN ! PFFFT !

« Le but de toute culture est de former une élite d'hommes indépendants de toute nature. » Nietzsche

Voilà, ami lecteur, amie lectrice, les choses qui me traversent l’Esprit ces temps derniers et que je vous communique dans une note spontanée un peu plus longue que d'habitude !

 

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26/04/2007

Jeanne d'Arc

Luc Besson a fait un film sur elle…



… un film qui est ce qu’il est. J’ai apprécié personnellement l’interprétation de Mila Jovovich, mais c’est tout. Il n'empêche cependant que le personnage historique est dorénavant lié à Jean-Marie Le Pen, POINT ! Si vous avez le culot, comme moi, d'aimer le parcours lumineux et plein de grâce de Jeanne d'Arc, on vous traitera systématiquement de Fasciste. Les médias, au lieu d'expliquer, d'éduquer, d'analyser, jouent simplement le jeu de cette diabolisation anti-Le Pen, diabolisant du coup une grande figure historique issue des hautes heures flamboyantes du moyen-âge français.

Mais mieux vaut deux petites chansons qu’un long discours.

Comme chacun le sait, Luc Besson est un fasciste ! Bob Dylan et Leonard Cohen le sont également. Patti Smith aussi. Et votre serviteur n’en parlons pas.

Voici deux superbes chansons. « Changing of the Guards » de Bob Dylan, reprise ici par Patti Smith. Et « Joan of Arc » de et par Leonard Cohen. Les fichiers sont très compressés mais vous vous ferez une idée. Achetez les disques…

À vos dicos...

"Patti Smith : Changing of the Guards.mp3 (Bob Dylan)



Sixteen years,
Sixteen banners united over the field
Where the good shepherd grieves.
Desperate men, desperate women divided,
Spreading their wings 'neath the falling leaves.

Fortune calls.
I stepped forth from the shadows, to the marketplace,
Merchants and thieves, hungry for power, my last deal gone down.
She's smelling sweet like the meadows where she was born,
On midsummer's eve, near the tower.

The cold-blooded moon.
The captain waits above the celebration
Sending his thoughts to a beloved maid
Whose ebony face is beyond communication.
The captain is down but still believing that his love will be repaid.

They shaved her head.
She was torn between Jupiter and Apollo.
A messenger arrived with a black nightingale.
I seen her on the stairs and I couldn't help but follow,
Follow her down past the fountain where they lifted her veil.

I stumbled to my feet.
I rode past destruction in the ditches
With the stitches still mending 'neath a heart-shaped tattoo.
Renegade priests and treacherous young witches
Were handing out the flowers that I'd given to you.

The palace of mirrors
Where dog soldiers are reflected,
The endless road and the wailing of chimes,
The empty rooms where her memory is protected,
Where the angels' voices whisper to the souls of previous times.

She wakes him up
Forty-eight hours later, the sun is breaking
Near broken chains, mountain laurel and rolling rocks.
She's begging to know what measures he now will be taking.
He's pulling her down and she's clutching on to his long golden locks.

Gentlemen, he said,
I don't need your organization, I've shined your shoes,
I've moved your mountains and marked your cards
But Eden is burning, either brace yourself for elimination
Or else your hearts must have the courage for the changing of the guards.

Peace will come
With tranquility and splendor on the wheels of fire
But will bring us no reward when her false idols fall
And cruel death surrenders with its pale ghost retreating
Between the King and the Queen of Swords."



... et...

"Leonard Cohen : Joan Of Arc.mp3 (Leonard Cohen)



Now the flames they followed joan of arc
As she came riding through the dark;
No moon to keep her armour bright,
No man to get her through this very smoky night.
She said, Im tired of the war,
I want the kind of work I had before,
A wedding dress or something white
To wear upon my swollen appetite.

Well, Im glad to hear you talk this way,
You know Ive watched you riding every day
And something in me yearns to win
Such a cold and lonesome heroine.
And who are you? she sternly spoke
To the one beneath the smoke.
Why, Im fire, he replied,
And I love your solitude, I love your pride.

Then fire, make your body cold,
Im going to give you mine to hold,
Saying this she climbed inside
To be his one, to be his only bride.
And deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And high above the wedding guests
He hung the ashes of her wedding dress.

It was deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And then she clearly understood
If he was fire, oh then she must be wood.
I saw her wince, I saw her cry,
I saw the glory in her eye.
Myself I long for love and light,
But must it come so cruel, and oh so bright ? "


Vous me direz, Bob Dylan doit être "douteux" puisque depuis un certain accident en moto il y a presque 40 ans, il a vu le Christ et s'est converti !

En tout cas, l'image de la pucelle de France a frappé suffisament l'imagination de ces deux poètes, Dylan (alias Robert Zimmerman) et Cohen, issus de la communauté juive ( !!!) pour qu'ils en fassent au moins deux belles chansons... assez révélatrices. Deux chansons en toute Liberté.

Heureusement qu'il existe encore quelques esprits libres comme eux ici-bas.

31/03/2007

Sida, "Act Up" et autres Cancers...

Il y a une semaine nous étions encore une fois dans un week-end « Sidaction ». Vous avez porté votre petit ruban rouge ? Vous vous êtes branchés sur cette vingtaine de chaînes de télévision et stations de radios qui d’un commun accord avaient décidé de tenir tête à la maladie avec votre concours ? Tant mieux. Il nous faut nous serrer les coudes afin de pouvoir à nouveau un jour plonger dans des culs sans combinaison Cousteau !

Mais, vous connaissez mon cynisme salvateur (en tout cas il nous sauve au moins moi, moi-même et je) et vous vous demandez à la lecture de ces premières lignes si c’est du lard ou du cochon ? « Mais où veut-il en venir ? »

Tout d’abord, je veux être précis : j’ai perdu quelques potes à cause de cette saloperie de maladie. Ça m’a rongé à chaque fois les sangs. J’ai trouvé ces morts injustes, d’autant plus que j’étais plus jeune quand elles sont survenues et que je n’avais pas forcément l’expérience que j’ai aujourd’hui pour affronter les épreuves douloureuses. Dans la cité des années 70 et 80 l’héroïne circulait comme les joints de nos jours. Je ne sais si c’est toujours le cas aujourd’hui, ayant presque entièrement coupé les liens avec cet univers glauque, mais ça m’a permis de voir partir un sacré paquet de potes et de connaissances, qui d’une overdose, qui d’un empoisonnement de substitut afin de palier au manque, qui du Sida. Et quelques-uns survivent encore, porteurs du virus, en espérant des jours meilleurs.

Ce qui me révulse, cependant, c’est le Lobbying propagé par des groupuscules pseudo-situationnistes comme « Act Up » qui font se propager dans les mentalités, de par leur militantisme violent et sans concession, l’idée selon laquelle le Sida serait la seule maladie du siècle digne de notre attention. Posez la question autour de vous : « Quelle est la maladie, selon vous, qui aura marqué la fin du siècle précédent et l’entrée dans le nouveau millénaire ? » Je suis prêt à parier que presque tout le monde répondra : « Le Sida ».

Or, malgré les chiffres annoncés par les tenants de l’information selon la propagande aux rouages bien connus, le Sida demeure par son rang relativement modeste parmi les causes de décès dans le monde.

Toute maladie est à combattre, la mort, quelle qu’elle soit, doit nous mobiliser. Ma future mort me mobilise chaque jour que Dieu fait, puisque je tente de la considérer intellectuellement, spirituellement pour me préparer au grand saut, au grand départ. Je vous conseille de lire ou relire Pascal et d’y réfléchir à votre tour. Mais la vérité doit être dite lorsqu’on a affaire à une telle débauche de mobilisations diverses au niveau social, thérapeutique et curatif, monétaire et budgétaire.

Les chiffres de l’année 2000 disaient que 278 253 cas de CANCERS étaient répertoriés en France cette année-là, dont quelque 150 000 promis à la mort.

Quelques 19 000 à 20 000 morts dus uniquement au CANCER de la prostate meurent chaque année dans ce pays.


Les maladies cardio-vasculaires, elles seules, font quelque 170 000 décès par an juste en France.

Le Sida : en 2003 le nombre de décès cumulés depuis le début de l’épidémie en France était de 33 745. Depuis le début de l’épidémie.


Mais les pays pauvres avec, en premier lieu, l’Afrique, n’est-ce pas là le point culminant de l’épidémie ? C’est bien exact. Mais rien que la malaria tue entre 1 million et 3 millions de personnes par an, selon les années, dont 90% en Afrique sub-saharienne. La malaria est à l’origine de quelque 400 millions de cas de maladies aiguës à travers le monde.
Le Président d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, rappelle ces faits que je viens d’évoquer et met la malaria en tête de liste des causes de morts en Afrique et il ajoute que la malaria n'est pas un problème ni en Amérique, ni en Europe. Mais on ne l’écoute pas.

En Europe Occidentale l’information circule et je ne connais pas, pour ma part, de personnes ne connaissant pas les moyens de se protéger du virus si elles en viennent à épouser des comportements à risques : changements de partenaires sexuels, toxicomanie. Sans être des experts du Virus de l’Immunodéficience Humaine, mettre une capote ou changer de seringue et d’aiguille avant de se shooter est à la portée de tous. Mis à part les malheureux ayant été victimes du virus par négligence (transfusés sans précaution, contamination par un conjoint n’osant pas avouer sa séropositivité contractée ailleurs) on ne peut pas dire que la prévention connue de tous soit difficile à appliquer. Elle est même simple et efficace. C’est une campagne radicale de prévention qu’il faut faire dans ces pays en voie de développement au lieu de s’en prendre au Pape, par exemple, en exigeant de lui qu’il remette en cause une des bases de son credo religieux en invitant nos frères africains à se protéger d’une capote avant de gambader de partenaire en partenaire. Ce n’est pas son rôle, mais c’est peut-être le nôtre.

Le virus du sida (H.I.V. ou V.I.H.) entraîne une chute des défenses immunitaires qui finit par rendre l’organisme incapable de se défendre contre la moindre infection. Ainsi, un de mes potes d’enfance porteur du virus du Sida depuis quelques années, mais dans un état assez stable, est mort en trois semaines après avoir mangé une mauvaise merguez qui lui développa une jaunisse fulgurante.

Le virus du Sida se transmet soit au cours de rapports sexuels avec des personnes qui en sont porteuses, d’où l’intérêt de l’emploi des préservatifs, soit par voie sanguine : lors d’une transfusion si le sang transfusé en contient (en France, la recherche d’anticorps révélant sa présence est, depuis l’affaire du sang contaminé, systématique), ou du fait de l’usage d’une seringue infectée (les toxicomanes par injection intraveineuse sont particulièrement exposés).

Au cours des années 1990, on a constaté que le virus présentait plusieurs formes, ce qui rend très difficile la réalisation d’un vaccin, alors que le nombre de malades progresse.

Bien entendu, il faut soigner les malades, et nous ne sommes pas dispensés de les soutenir et de faire preuve d’empathie et d’humanité à leur égard, quelles que soient les tendances à risques qui les ont conduits à être contaminés.

La recherche travaille. L’état fait ce qu’il peut. Mais « ACT UP » et consorts ont tendance à me révulser.
Jamais pour le CANCER, les maladies cardio-vasculaires, ou la malaria une telle débauche d’énergie médiatique n’a été enclenchée pour recueillir des fonds et, cependant, on a jamais vu un malade du cœur ou du CANCER venir insulter un ministre comme ce fut le cas il y a une dizaine d’année en direct à la télévision. Qu’est-ce qui légitime l’attitude d’ « « ACT UP » dans le maelström médiatique ambiant ?

Depuis 1968 les homosexuels ont su s’organiser afin d’obtenir l’abrogation d’une législation passéiste et abusivement discriminatoire à leur égard. Ils ont contribué à faire évoluer les mentalités vers une plus grande tolérance les concernant. Je ne trouve rien à dire à tout cela. Mais ils ont croisé sur leur chemin, pour leur malheur, le V.I.H. C’est à ce moment-là que les plus radicaux d’entre eux ont projeté sur cette fatale malédiction leurs fantasmes névrotiques les plus extrêmes, y voyant même comme une sorte de complot destiné à les exterminer tous. Je ne rentrerais pas dans le débat conspirationniste qui ne nous conduirait que vers une nébuleuse impasse. Cependant, je suis scandalisé lorsque je lis dans tel article écrit par un de leurs thuriféraires que l’épidémie du Sida équivaut à la Shoah, ou qu’un militant convaincu de sa cause (con vaincu ?) en appelle à un communautarisme refermé sur lui-même en même temps que fortement offensif. Ils en viennent à déclarer même avec une grande assurance que le combat contre le Sida cristallise tous les combats pour les droits de l’homme. Voilà comment on passe d’une promulgation juste, les droits de l’homme, à son négatif actif convaincant : le droit-de-l’hommisme. C’est au nom des droit de l’homme, par exemple, qu’on est parvenu à créer des cités dénuées de droits. Droit-de-l’hommisme. C’est au nom des droits de l’homme que les cerbères roses et en colère d’ « ACT UP » exigent que la situation des malades soit prise en considération. Comme si elle ne l’était pas. Cette attitude communautariste est digne de celle des musulmans de l’UOIF réclamant des horaires de piscine non-mixtes ou l’interdiction du porc dans les cantines de la République.

La faculté et l’autorisation d’assumer et de revendiquer sa différence est une chose, mais l’apparition de la volonté de distinction des droits indique la négation de notre démocratie lorsque les uns et les autres ne veulent plus s’intégrer à nos mœurs mais désirent nous intégrer aux leurs.

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Bande son du moment : Encore et toujours l'intégralité des albums de King Size


Lecture du moment : ...pas de lecture particulière... butinages divers...

Citation du jour : « Si vous êtes malade, ne le soyez pas trop longtemps. Tâchez de ne pas dépasser les 21 jours réglementaires, car, la patience des meilleurs amis est assez courte et vous auriez vite l'impression d'être délaissé.» Sacha Guitry

Humeur du moment : Le regroupement des forces... encore et toujours... toujours et encore...

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29/03/2007

Votage pour la France !



Sa spécialité, à elle et à ses sbires, nous enfiler tout un tube de vaseline entièrement dans le cul, pour nous enculer sans qu'on le sente. Mais ayant réglé mes problèmes avec papa et maman et étant hétéro à 1000%, autant le préciser tout de suite : j'ai le trou du cul sensible. Bon vote !

15:55 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Ségolène Royal, Bravitude, Voter | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15/02/2007

Let's have a party and get some fun in "dar al-harb" !

Prenez le temps de lire ce petit texte ayant pour but d'informer, ça nous changera un peu des désinformations régulières.


Dans l'autorité palestinienne, nous accomplissons ce que nous promettons.

Seuls les imbéciles peuvent croire que

Nous ne lutterons pas contre le terrorisme.

Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous :

L'honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.

Nous démontrons que c'est une grande stupidité de croire que

Les mafias continueront à faire partie du paysage palestinien comme avec Arafat.

Nous assurons, sans l'ombre d'un doute, que

La justice sociale sera le but principal de notre devoir.

Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s'imaginent que

L'on puisse continuer à gouverner

Avec les ruses de la vieille politique « arafatienne »

Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que

Soit mis fin aux assassinats de civils innocents juifs

Nous ne permettrons d'aucune façon que

Nos enfants meurent en martyr

Nous accomplirons nos desseins même si

Les réserves économiques se vident complètement

Nous exercerons le pouvoir jusqu'à ce que

Vous aurez compris qu'à partir de maintenant

Nous sommes la « nouvelle autorité palestinienne »




À présent, RELISEZ A PARTIR DE LA DERNIERE LIGNE, CHAQUE LIGNE, EN REMONTANT VERS LE HAUT.

Cogitez bien, les pro-Palestiniens naïfs...

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08/02/2007

Anarchiste... Fasciste...

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

Les gros cons de droite me traitent d'Anarchiste...

Les gros cons de Gauche me traitent de Fasciste...

Qu'en pense Gabriel Matzneff ?

"Les anarchistes ont des idées de gauche et un tempérament de droite, au lieu que les fascistes ont des idées de droite et un tempérament de gauche.
L'anarchisme est aristocratique, et le fascisme plébéien.
L'anarchiste, qui ne croit pas en sa propre destinée, est byronien ; le fasciste, qui révère l'Etat, est hégélien.
L'anarchiste boit du vin de bourgogne et mange des truffes ; le fasciste boit de la bière et mange de la choucroute.
L'anarchiste soigne sa ligne et pèse à cinquante ans le même poids que quand il a passé le conseil de révision ; le fasciste, au-delà de trente ans, prend du bide.
Le fasciste aspire au pouvoir, et l'anarchiste au sublime.
Il y a du bourgeois dans le fasciste ; dans l'anarchiste, du dandy. Et du stoïcien."


Ma foi... à 41 ans, je suis encore svelte... et j'ai une large préférence pour un Sauternes bien frappé plutôt que pour une bière accompagnée de choucroute. J'ai pris un tout petit peu de bide, mais il paraît que ça se soigne... et j'emmerde les gros cons, fussent-ils de gauche ou de droite.

_________________________________________________________

C'était ma parenthèse du jour... je m'en retourne à mes fièvres antiques !

30/01/2007

La souriante Garce

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Ségolène Royal veut la mort de ce pays... cette pétasse incompétente est dangereuse :

« Ne comptez pas sur moi pour parler de ce qui ne va pas. »

« Je ne veux plus entendre parler d'intégration. »

« Je veux un pays qui entende ce que lui dit Diam's dans Ma France à moi »
... qui n'est pas la France.

Elle se tait sur Redeker qui vit toujours sous la menace d'une Fatwa et sous protection de la Police... mais lui note dans son journal qui vient de paraître :

« Plus les jours passent, plus je prends la mesure de l'étendue de la corruption intellectuelle et morale qui affecte la gauche de ce pays » Robert Redeker (Il faut tenter de vivre, Seuil)

Il rend hommage aux milliers de courriers reçus qui « n'acceptent pas que nos moeurs soient changées pour complaire à un islam politique qui effraie les élites ».

Voici les élections... économisez vos munitions. On va bien rire. Et pleurer, sûrement...

Certains vont se réveiller avec la gueule de bois...

C'était ma parenthèse du jour... je retourne à mes lectures empoisonnées et mon écriture nocive...

09:30 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : 47-Franc-Tireur : La souriante Garce | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/01/2007

Dans le Cochon y'a que du bon !

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"Mangez du cochon... ... parce que le cochon... ...c'est tellement bon ! En particulier le Jambon... ... sans oublier le saucisson... ... et bien entendu, la soupe aux lardons !"

Voilà... c'était ma déclaration Politique du moment... Parce que dorénavant, manger du cochon sera un acte politique !

J'étais en train d'écrire divers trucs et de lire diverses choses depuis quelques jours lorsque la nouvelle est tombée comme une masse du haut du ciel...

Libération :

Le Conseil d'Etat interdit la distribution de «soupe au cochon»




Le ministère de l'Intérieur avait déposé un recours devant la plus haute juridiction administrative qui a refusé à l’association d’extrême-droite SDF-Solidarité des Français de distribuer de la soupe au lard aux sans domiciles fixes • Le gouvernement a argué du caractère discriminatoire de la distribution envers les juifs et les musulmans •

Le Conseil d'Etat a refusé vendredi la distribution à Paris par une association d'extrême droite d'une «soupe au cochon» aux sans-abri en annulant une décision du tribunal administratif de Paris qui l'avait autorisée.
La plus haute juridiction administrative a rejeté la demande de l'association Solidarité des Français qui voulait la suspension d'un arrêté du préfet de police du 28 décembre interdisant la distribution à Paris de cette soupe.
Saisi par l'association Solidarité des Français (SDF), organisatrice de ces distributions de soupes à base de porc, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait rendu mardi une ordonnance suspendant un arrêté d'interdiction pris le 28 décembre 2006 par le préfet de police de Paris.
Saisi de l'appel formé par le ministre de l'Intérieur, le juge des référés du Conseil d'Etat a annulé vendredi cette ordonnance, estimant qu'en interdisant les distributions, le préfet de police n'avait pas porté une «atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de manifestation.
Devant Christian Vigouroux, juge des référés au Conseil d'Etat, le représentant du ministère de l'Intérieur, Me Jean-François Boutet, a estimé que ces distributions de soupe étaient «discriminatoires» et donc susceptibles de troubler l'ordre public.


Me Boutet a cité une phrase du site internet de SDF ("Pas de soupe, pas de dessert, les nôtres avant les autres"), ajoutant que la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) s'était émue de l'aspect discriminatoire de ces "soupes au cochon" ainsi que deux délibérations du Conseil municipal de Paris.


Bertrand Delanoë, le maire de Paris, souhaitait un appel contre la distribution de la «soupe au cochon». Le ministère de l’Intérieur avait saisi jeudi le Conseil d’Etat afin qu’il revienne sur la décision du tribunal administratif de Paris permettant à l’association d’extrême droite SDF-Solidarité des Français de reprendre sa distribution de soupe au lard aux sans domiciles fixes. Une «recette» qui exclut juifs et musulmans, dont la religion interdit le porc.

Le tribunal administratif avait pourtant reconnu que «l’association poursuit un but manifestement discriminatoire à l’encontre des personnes auxquelles leur confession interdit la consommation de viande de porc» mais n’avait pas pour autant confirmé les arrêtés de décembre 2006 interdisant cette distribution, considérant qu’elle ne constituait pas un trouble à l’ordre public. 


Bertrand Delanoë avait été le premier à s’indigner de cette décision mardi et avait demandé expressément au Préfet de Police de Paris de saisir le Conseil d’Etat en espérant que l’institution aura «une interprétation différente des principes républicains». Face à l’«initiative aux relents xénophobes» de Solidarité des Français, le maire a exprimé «à nouveau la volonté de la municipalité de dénoncer et de combattre toute forme de discrimination, de racisme et d’antisémitisme».

Le maire socialiste a été entendu par le ministère de l’Intérieur qui a saisi le Conseil d’Etat jeudi, considérant cette distribution xénophobe et raciste à l’égard des personnes de confession juive et musulmane. L’appel sera examiné ce vendredi. Décision connue à 16 heures.


Article de Libération : http://www.liberation.fr/actualite/societe/226860.FR.php


Voilà... par contre, je n'ai aucune accointance avec le groupuscule du Bloc Identitaire (ex-Unité Radicale) qui est derrière cette provoc' socio-politique amusante. Cependant, ce que l'article de Libération oubli de stipuler c'est que les barbus de l'UOIF (financés par les frères musulmans) distribuent des repas hallal. Et les Frères musulmans sont loins d'être des exemples de respect de la différence, ou des vertueux en matière démocratique ! Des Nazislamistes masqués. À quand l'interdiction de l'UOIF ? À quand l'interdiction dans ce pays des petits merdeux qui sous couvert de vertu religieuse en appellent dans leurs prêchi-prêcha à la mort de nos valeurs et de la république ? That is the fucking question !

Ce que, probablement, ce groupuscule d'extrème-droite, a voulu démontrer et il vient d'y parvenir magistralement, c'est qu'on est plus chez nous en France, dans le sens où distribuer de la cochonnaille gratuitement, ben ça va plus être possible. Bientôt le moindre mangeur de jambon beurre passera pour être un dangereux fasciste, raciste et islamophobe ! Ma bonne humeur vient de tomber d'un bon cran. C'est quoi ce pays ? Interdire de distribuer gratuitement de la soupe aux sdf parce qu'elle est au cochon ?!!!?!!! Alors là je suis scié.

Les barbus de l'UOIF distribuent des repas hallal... Et les frères musulmans ou l'extrème-droite, c'est blanc bonnet et bonnet blanc ! Le politiquement correct s'empare définitivement de tout le monde, de plus en plus.

Il y a 30 ans en arrière cet interdit n'aurait même pas été imaginable ! Il aurait fait rire tout le monde !

Le pire, c'est qu'on les oblige pas à en manger du porc. Et mieux, le coran dit que si le musulman n'a que ça à manger, rien d'autre, et bien il peut en manger. On est où là ? Dans une République Islamique ? Dans une monarchie de la péninsule Arabe ? Si ça continue on y va tout droit !

Et cette fiente de Delanoë qui vient se répandre là-dessus...


"Sans moi" (extrait)

"Delanoë damné et sa gueule de tramway
Ses trottoirs à poussettes et ses complots pluriels
Son bétail culturel destiné à rester
Sa fabrique de plage et ses Verts criminels

Sans moi ni moi ni moi
Ni moi ni moi ni moi

L'infime Delanoë sans honte et sans remords
Ses projets infamants son sourire de pendu
Son existence même qui sans cesse déshonore
De la simple raison les derniers détritus

Sans moi ni moi ni moi
Ni moi ni moi ni moi

Encore Delanoë qui parle de l'attente
De tous ces morts-vivants qu'on appelle Parisiens
Et qui n'existent plus depuis des temps anciens
Qui virera ce con et sa connerie glaçante"


(Philippe MURAY - in "Minimum Respect")

À Paris on distribue des soupes Casher et Hallal et personnellement je ne trouve aucun mal à en dire... mais qu'on en tombe là... au lieu d'en rire, simplement, je trouve ça pitoyable pour la justice, pitoyable pour la République Laïque... il y a quelque chose de bien plus malsain dans l'interdiction de la distribution de soupe au cochon aux SDF que dans la provoc' à laquelle se sont livrés les identitaires en question. Point final !

Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Chiraquie ! Va falloir aérer.

J'ai 41 berges, je n'ai jamais voté de ma vie... mais là je me suis inscrit sur les listes en Décembre dernier, j'attends ma carte censée arriver en Mars... et je vais pas aller voter à "GÔCHE", laissez-moi vous le dire... je comptais vachement sur Chevènement, mais comme il s'est couché comme une merde devant la Royal de Ségo, je vais bifurquer vers la "DROUATE"... il y a bien plus important que ma petite condition de magasinier avec mon modeste salaire... là ce qui se passe, de manière larvée, c'est pire que le FN ou De Villiers parce que eux ils annoncent la couleur, on sait à quoi s'en tenir... là on est en plein délire Kafkaïen Cauchemardesque ! C'est mon opinion, mais je me comprends.

Écoutez-moi bien les gôchos et drouatos à la mord moi le noeud... aujourd'hui, 24 Janvier 2007... on est en Bosnie-Herzégovine vers 1985/90... comprenne qui peut... et laissez de côté les bons sentiments mitterrandiens...

Éviterons-nous un Srebrenica à grandeur Européenne ?... Il va falloir nous y atteler.

Plus que jamais il faut Hurler en faisant une spéciale dédicace à Tariq Ramadan et à toute sa Clique de barbus fascistes :"Mangez du cochon... ... parce que le cochon... ...c'est tellement bon ! En particulier le Jambon... ... sans oublier le saucisson... ... et bien entendu, la soupe aux lardons ! "

C'était ma parenthèse du jour...

20/01/2007

Le sourire à visage humain

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"Le sourire à visage humain




Notre époque ne produit pas que des terreurs innommables, prises d’otages à la chaîne, réchauffement de la planète, massacres de masse, enlèvements, épidémies inconnues, attentats géants, femmes battues, opérations suicide. Elle a aussi inventé le sourire de Ségolène Royal. C’est un spectacle de science-fiction que de le voir flotter en triomphe, les soirs électoraux, chaque fois que la gauche, par la grâce des bien-votants, se trouve rétablie dans sa légitimité transcendantale. On en reste longtemps halluciné, comme Alice devant le sourire en lévitation du Chat de Chester quand le Chat lui-même s’est volatilisé et que seul son sourire demeure suspendu entre les branches d’un arbre.
On tourne autour, on cherche derrière, il n’y a plus personne, il n’y a jamais eu personne. Il n’y a que ce sourire qui boit du petit-lait, très au-dessus des affaires du temps, indivisé en lui-même, auto-suffisant, auto satisfait, imprononçable comme Dieu, mais vers qui tous se pressent et se presseront de plus en plus comme vers la fin suprême.
C’est un sourire qui descend du socialisme à la façon dont l’homme descend du cœlacanthe, mais qui monte aussi dans une spirale de mystère vers un état inconnu de l’avenir où il nous attend pour nous consoler de ne plus ressembler à rien. C’est un sourire tutélaire et symbiotique. Un sourire en forme de giron. C’est le sourire de toutes les mères et la Mère de tous les sourires.
Quiconque y a été sensible une seule fois ne sera plus jamais pareil à lui-même. Comment dresser le portrait d’un sourire ? Comment tirer le portrait d’un sourire, surtout quand il vous flanque une peur bleue ? Comment faire le portrait d’un sourire qui vous fait mal partout chaque fois que vous l’entrevoyez, mal aux gencives, mal aux cheveux, aux dents et aux doigts de pieds, en tout cas aux miens ?
Comment parler d’un sourire de bois que je n’aimerais pas rencontrer au coin d’un bois par une nuit sans lune ?
Comment chanter ce sourire seul, sans les maxillaires qui devraient aller avec, ni les yeux qui plissent, ni les joues ni rien, ce sourire à part et souverain, aussi sourd qu’aveugle mais à haut potentiel présidentiel et qui dispose d’un socle électoral particulièrement solide comme cela n’a pas échappé aux commentateurs qui ne laissent jamais rien échapper de ce qu’ils croient être capables de commenter ? C’est un sourire qui a déjà écrasé bien des ennemis du genre humain sous son talon de fer (le talon de fer d’un sourire ? la métaphore est éprouvante, j’en conviens, mais la chose ne l’est pas moins) : le bizutage par exemple, et le racket à l’école. Ainsi que l’utilisation marchande et dégradante du corps féminin dans la publicité. Il a libéré le Poitou-Charentes en l’arrachant aux mains des Barbares. Il a lutté contre la pornographie à la télé ou contre le string au lycée. Et pour la cause des femmes. En reprenant cette question par le petit bout du biberon, ce qui était d’ailleurs la seule manière rationnelle de le reprendre ; et de la conclure par son commencement qui est aussi sa fin.
On lui doit également la défense de l’appellation d’origine du chabichou et du label des vaches partenaires. Ainsi que la loi sur l’autorité parentale, le livret de paternité et le congé du même nom. Sans oublier la réforme de l’accouchement sous X, la défense des services publics de proximité et des écoles rurales, la mise en place d’un numéro SOS Violences et la promotion de strustures-passerelles entre crèche et maternelle. C’est un sourire près de chez vous, un sourire qui n’hésite pas à descendre dans la rue et à se mêler aux gens. Vous pouvez aussi bien le retrouver, un jour ou l’autre, dans la cour de votre immeuble, en train de traquer de son rayon bleu des encoignures suspectes de vie quotidienne et de balayer des résidus de stéréotypes sexistes, de poncifs machistes ou de clichés anti-féministes. C’est un sourire qui parle tout seul. En tendant l’oreille, vous percevez la rumeur sourde qui en émane et répète sans se lasser : « Formation, éducation, culture, aménagement du territoire, émancipation, protection, développement durable, agriculture, forums participatifs, maternité, imaginer Poitou-Charentes autrement, imaginer la France autrement, imaginer autrement autrement. »
Apprenez cela par cœur, je vous en prie, vous gagnerez du temps. Je souris partout est le slogan caché de ce sourire et aussi son programme de gouvernement. C’est un sourire de nettoyage et d’épuration. Il se dévoue pour en terminer avec le Jugement terminal. Il prend tout sur lui, christiquement ou plutôt ségolènement. C’est le Dalaï Mama du IIIe millénaire. L’Axe du Bien lui passe par le travers des commissures. Le bien ordinaire comme le Souverain Bien. C’est un sourire de lessivage et de rinçage. Et de rédemption. Ce n’est pas le sourire du Bien, c’est le sourire de l’abolition de la dualité tuante et humaine entre Bien et Mal, de laquelle sont issus tous nos malheurs, tous nos bonheurs, tous nos évènements, toutes nos vicissitudes et toutes nos inventions, c’est-à-dire toute l’Histoire. C’est le sourire que l’époque attendait, et qui dépasse haut la dent l’opposition de la droite et de la gauche, aussi bien que les hauts et les bas de l’ancienne politique.
Un sourire a-t-il d’ailleurs un haut et un bas ? Ce ne serait pas démocratique. Pas davantage que la hiérarchie du paradis et de l’enfer. C’est un sourire qui en finit avec ces vieilles divisions et qui vous aidera à en finir aussi. De futiles observateurs lui prédisent les ors de l’Élysée ou au moins les dorures de Matignon alors que l’affaire se situe bien au-delà encore, dans un avenir où le problème du chaos du monde sera réglé par la mise en crèche de tout le monde, et les anciens déchirements de la société emballés dans des kilomètres de layette inusable.
Quant à la part maudite, elle aura le droit de s’exprimer, bien sûr, mais seulement aux heures de récréation. Car c’est un sourire qui sait, même s’il ne le sait pas, que l’humanité est parvenue à un stade si grave, si terrible de son évolution qu’on ne peut plus rien faire pour elle sinon la renvoyer globalement et définitivement à la maternelle. C’est un sourire de salut public, comme il y a des gouvernements du même nom. C’est évidemment le contraire d’un rire. Ce sourire-là n’a jamais ri et ne rira jamais, il n’est pas là pour ça. Ce n’est pas le sourire de la joie, c’est celui qui se lève après la fin du deuil de tout.
Les thanatopracteurs l’imitent très bien quand ils font la toilette d’un cher disparu."


Philippe Muray – septembre 2004 (Moderne contre moderne. Exorcismes spirituels IV)



Philippe Muray... Repose en Paix !

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Oeuvres lues de Philippe Muray au moment de cette note :

-L'empire du Bien
-Chers Djihadistes

+ butinages divers...

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